1848-1849 - Le printemps des peuples
Le 22 février 1848 éclate à Paris une Révolution qui renverse en quelques jours la monarchie constitutionnelle de Louis-Philippe 1er. Elle a un énorme retentissement dans les élites européennes. Prenant peur de la contagion révolutionnaire, les monarques concèdent des Constitutions à Berlin, Munich, Vienne, Turin... C'est « le printemps des peuples ». – L'Autriche-Hongrie À Budapest, capitale de la Hongrie, ancien royaume intégré à l'empire d'Autriche, un militant indépendantiste, Kossuth, dénonce dès le 3 mars la domination autrichienne et réclame un gouvernement proprement hongrois. Idem à Prague, capitale de l'ancien royaume de Bohème, où l'on exige l'égalité de droits entre Tchèques et Autrichiens de langue allemande. À Vienne, les libéraux s'insurgent le 15 mars et le prince de Metternich, chancelier d'Autriche, est obligé de s'enfuir. – L'Italie En Italie, les nouvelles de France et plus encore d'Autriche réveillent les aspirations nationales de la bourgeoisie. – L'Allemagne
chronologie interactive La Révolution française
Loin de croire qu’il serait nécessaire de « tout » balayer pour bâtir à neuf, Rousseau au contraire ne cesse de montrer que la vie des corps politiques et des institutions repose sur les mœurs, sur la « loi, gravée dans le cœur des citoyens ». Quand un penseur est persuadé comme il l’est, que les relations sont indissolubles entre politique et éducation, il ne saurait prêcher révolution et guerre civile. Il y a plus : aucune philosophie politique n’est programmatique. Penser la nature du politique ne consiste pas à élaborer des propositions de changements. Or, la notion de contrat social, comme celle de volonté générale, ne désignent aucun phénomène réel, passé ou à venir ; rappelons qu’aucun penseur du « pacte social » à l’âge classique ne songe à une situation primitive qui aurait existé, mais tous cherchent à cerner les principes sur lesquels se fonde toute société politique. Cela signifie que la volonté générale est la volonté de chacun et non une fictive volonté collective.
La France révolutionnaire
Les premiers gouvernements L'Abolition des privilèges La prise de la Bastille, le 14 juillet 1789, avait mis fin à l'autorité royale, très vite l'engrenage révolutionnaire se mit en place. La Constitution de 1791 L'Assemblée des députés de 1789 se trouve maintenant le rôle d'Assemblée Constituante, elle doit élaborer une nouvelle constitution pour la France et poursuivre la mise en place de réformes. Allégorie de la constitution de 1791 Tenant à sa main gauche la Charte constitutionnelle et à sa main droite un pique surmonté du bonnet phrygien, la Constitution fait face au peuple et à la garde nationale. Les réformes de la Constituante L'administration est bouleversée par la suppression des provinces au profit de 83 départements subdivisés en districts et cantons et attribués d'un chef-lieu. La France et ses 83 départements en 1790 (Centre historique des Archives nationales) Les solutions faces à la crise économique Assignat de vingt-cinq sols La Constitution civile du clergé La Terreur Les clubs
Printemps des peuples européens (1848)
Un mouvement européen transnational et ses limites « Est-ce que vous ne ressentez pas, par une sorte d’intuition instinctive qui ne peut s’analyser, mais qui est certaine, que le sol tremble de nouveau en Europe ? Est-ce que vous ne sentez pas… que dirais-je ?… un vent de révolution qui est dans l’air ? » Ces lignes au caractère prémonitoire rédigées par Alexis de Tocqueville en janvier 1848 et qu’on peut lire dans ses Souvenirs, montrent que les crises politiques qui touchent plusieurs pays ont très tôt pris un tour continental. Le caractère transnational du mouvement est déjà perçu par les contemporains et fait de l’Europe le continent de pointe de la contestation dans le monde, bien davantage qu’à la fin du xviiie siècle ou dans les premières décennies du xixe siècle. Les capitales et les autres métropoles sont, quant à elles, frappées de plein fouet. Les causes et la nature du Printemps des peuples 1848 ne se comprend pas sans 1815. La vague révolutionnaire Le reflux En guise de bilan
Qui fut Olympe de Gouges-"Celle qui voulut politiquer », par O. blanc
Marie-Olympe de Gouges est une des très rares femmes de l’histoire ancienne a avoir été exécutée pour la publication d’écrits politiques (1). Pourtant cette femme engagée, belle figure humaniste de la fin du XVIIIe siècle, n’a été redécouverte que récemment au titre de précurseur dans l’histoire des idées. Elle demeure en effet une figure d’exception, non seulement pour son engagement politique dans la durée, mais surtout pour ses positions d’avant-garde, courageusement exprimées, sur la condition des Noirs et celle des femmes. Dans les dix années qui ont précédé sa mort, elle a composé une vingtaine de pièces de théâtre portant sur des sujets de société ou d’actualité politique et dont certaines, représentées, ont connu le succès ou l’échec. De Gouges, dont le nom apparaissait sur des affiches de propagande politique, se fit remarquer lors du procès de Louis XVI, où elle s’offrit de défendre le monarque déchu, faisant d’ailleurs connaître son aversion pour la peine de mort (3).
La France sous Napoléon
La France sous le Consulat Un État à réformer C'est sous Napoléon que la France connut d'importantes réformes qui contribuèrent à forger l'identité du pays à la suite de la Révolution, et font de lui un des pères de nos institutions. Après la Révolution, les Français ont obtenu de nouvelles libertés, et acquis l'égalité civile. La Constitution du Consulat Napoléon commença par promulguer la Constitution de l'an VIII, le pouvoir exécutif est principalement attribué au Premier Consul, qui réduisait à peu de chose les fonctions des deux autres (Cambacérès et Lebrun qui remplacent Sieyès et Ducos). Les trois Consuls : Cambacerès, Bonaparte et Lebrun - par Vengorpe (Bibliothèque Nationale, Paris) L'organisation du Régime L'histoire intérieure du Consulat (1799 - 1804) fut celle d'une réorganisation efficace et rapide de l'administration territoriale. Les agents de Bonaparte (préfets et juges) Dans les départements, le pouvoir fut délégué à des administrateurs nommés par lui. Le concordat de 1801
Février 1848 : chronologie d'une révolution dans la presse
Février 1848. En ces temps d’épidémie, de choléra, de disette, de crise financière et de rivalités politiques, la monarchie de Juillet est dans une mauvaise passe. Dix-huit ans après les avancées de 1830, qui avaient fait accéder le peuple français à une monarchie constitutionnelle, la situation est difficile pour nombre de Français. Le 22 février, ignorant l'interdiction par le gouvernement d'un banquet réformiste, les Parisiens manifestent aux cris de « Vive la Réforme ! », bientôt rejoints par une partie de la Garde nationale.. Février 1848. Le 22 février, ignorant l'interdiction par le gouvernement d'un banquet réformiste, les Parisiens manifestent aux cris de « Vive la Réforme !
La condamnation de Louis XVI
Le procès de Louis XVI A la suite de l’insurrection du 10 août 1792, le roi, dont le pouvoir est suspendu, est incarcéré avec sa famille à la prison du Temple. C’est la Convention, élue au suffrage universel, qui doit se prononcer sur une série de questions qui engagent la signification et l’avenir de la Révolution. Le roi peut-il être jugé, alors qu’il est réputé inviolable par la Constitution ? Les votes des députés de Paris sur la sentence Sur une page d’un cahier de 17 feuillets manuscrits, de 35 sur 24 cm, figure une partie de la liste des députés appelés à se prononcer les 16 et 17 janvier 1793 sur la sentence de condamnation de Louis XVI. Qui vote la mort du roi ? On remarque, parmi les députés de Paris, de nombreux hommes en vue parmi les montagnards : les frères Robespierre, Danton, Collot d’Herbois, Billaud-Varenne, Camille Desmoulins, Marat, David. A côté des sentences de mort, on note d’autres choix, plus modérés : la détention jusqu'à la paix, suivie du bannissement.