Les Z-machines permettent d'envisager une fusion nucléaire pratiquement sans déchets
Jean-Pierre PETIT, bonjour, que reprochez vous à des projets comme ITER ou au laser Mega-Joule ? Jean-Pierre PETIT – Sensibilisé par la catastrophe de Fukushima, j’ai réalisé, en participant à une manifestation à Aix en Provence en 2011, que j’étais le seul scientifique présent. J’ai pris conscience de l’absence en général de la communauté scientifique sur ce terrain du nucléaire, si on excepte quelques anti-nucléaires traditionnels (déjà âgés maintenant), se limitant au domaine de la fission, militant, à juste titre, contre ce projet dément de surgénérateur à neutrons rapides (Superphénix). Comme d’ailleurs les courageux militants anti-nucléaires de la première heure, qui se montrèrent conscients, à une époque où nous, scientifiques sommeillions dans nos bureaux. Certain laissèrent leur vie dans ce combat, d’où nous étions, nous, scientifiques, absents. J’ai commencé à écrire des textes sur ces problèmes. Vous prônez une 3e voie pour la fusion nucléaire : celle des Z-machines.
Out of Age – Greenpeace
Rapports et documents En Europe, 25 réacteurs ont dépassé les 35 années de fonctionnement. Aux États-Unis, plus de deux tiers des réacteurs ont obtenu le renouvellement de leur autorisation d’exploitation pour une durée totale de 60 ans, soit une période de fonctionnement largement supérieure à celle prévue lors du dimensionnement. L’Europe se trouve au seuil d’une nouvelle ère de risques nucléaires. Au moment de la rédaction du présent rapport (janvier 2014), l’âge moyen des réacteurs européens s’établissait à 29 ans. La capacité totale des réacteurs en cours de construction dans l’union européenne ne suffira pas à remplacer tous les réacteurs en fin de vie, et la catastrophe de Fukushima a freiné le développement de nouveaux programmes de construction. La durée de vie initiale correspond à la période pendant laquelle une installation ou ses équipements sont censés fonctionner conformément aux spécifications techniques de dimensionnement.
Contradictions du parti socialiste sur le nucléaire
Deux contributions thématiques pour le congrès d’octobre 2012 s’opposent fortement en matière énergétique. Des membres du CEA infiltrés dans le PS prônent le maintien du nucléaire (Pour une stratégie énergétique responsable), une autre contribution, à l’initiative du mouvement Utopia, la sortie du nucléaire (Sortir du nucléaire pour entrer dans le 21e siècle). Quelle est l’argumentation en présence, quelle conclusion faire valoir ? Pronucléaires : La France doit mettre sa compétitivité industrielle à l’abri des fluctuations des prix des hydrocarbures. Les engagements du Président de la République, visant à ramener d’ici 2026 la production électronucléaire de 75 à 50 %, sont réalistes. Les réacteurs de quatrième génération, qui n’arriveront à maturité que d’ici une quarantaine d’années, ne seront probablement pas construits en France. Antinucléaires : Au PS, malgré une légère évolution suite à l’accident de Fukushima, il est toujours aussi difficile de débattre de politique énergétique.
Related:
Related: