Une passion pour la littérature suffit-elle pour être professeur de français ?
Dans un contexte de « crise des vocations » manifeste depuis plusieurs années – en 2013 on dénombre 108 candidats admissibles pour 200 postes au Capes de lettres classiques –, le ministère de l’Éducation nationale a ouvert sur son site un espace de dialogue à l’usage des candidats potentiels aux concours de recrutement. Des réponses lapidaires sont données aux questions les plus fréquemment posées par ceux qui envisagent une carrière d’enseignant. L’une de celles-ci a particulièrement retenu l’attention de l’École des lettres : Une passion pour la littérature suffit-elle pour être professeur de français ? « L’École des lettres » publie depuis des dizaines d’années des études littéraires et des comptes rendus d’expériences pédagogiques qui contribuent à renouveler la discipline et apportent un soutien précieux aux nouveaux enseignants. courrier@ecoledeslettres.fr Premières contributions • Pascal Caglar – Étrange question. Veut-on que n’importe qui enseigne n’importe quoi ?
Amélioration du français - Accueil
Français : Un enseignement bloqué par le conservatisme social ?
Qu'est ce qui ne va pas dans l'enseignement du français ? Depuis PISA 2009, on sait que les résultats des jeunes Français ne sont pas fameux. En lecture, 20% des élèves sont en échec scolaire c'est à dire au niveau 1 (le plus faible) dont 8% au niveau 1b et en dessous. C'est plus que la moyenne de l'OCDE qui se tient à 6% aux niveaux 1b et en dessous. Jean-Paul Bronckart, professeur à l'université de Genève, dresse pour le Café une sorte de bilan de l'enseignement du français. Votre analyse de l'enseignement du français sépare nettement l'enseignement de la grammaire de celui de l'expression. Je suis engagé dans la rénovation de l'enseignement grammatical depuis les années 1980. Pour vous cela résulte de résistances sociales ? Il y avait un système notionnel hérité de concepts des années 1930 avec par exemple le complément d'objet direct. Suite à ces résistances il y a eu des replis opportunistes, des retours en arrière, du mixte, bref c'est n'importe quoi. Ce travail n'est pas fait ?
VERBES - Conjugaison française
Les apprentissages l mentaires : lire, crire, compter
Les Apprentissages élémentaires : lire, écrire, compter Anne-Marie ChartierChercheur associé : Jean Hébrard (EHESS/CRBC) Il serait utile de comparer des corpus sur les pratiques de lecture communes ou spécifiques aux deux enseignements, aux mêmes dates. Publications : Chartier (Anne-Marie) et Hébrard (Jean), Discours sur la lecture 1880-1980, Paris, BPI-Centre Georges Pompidou, 1989, 532 p. Hébrard (Jean) La scolarisation des savoirs élémentaires à l'époque moderne, Histoire de l'éducation, 38, mai 1988, pp. 7-57. Chartier (Anne-Marie) et Hébrard (Jean), "La préhistoire d'une discipline scolaire : l'écriture", Décrire l'écrire, sous la direction de Jacques Fijalkow, Toulouse, Presse de l'Université Toulouse-le-Mirail et CRDP, 1990, pp. 17-32. Chartier (Anne-Marie) et Hébrard (Jean), "Pratiques d'écriture : un éclairage historique", Ecrire et faire écrire, Actes de l'Université d'été, ENS Saint-Cloud, Octobre 1991, coordonnés par C.
Enseignement/Apprentissage de la Prononciation du Français
La lecture et la production d' crit entre primaire et secondaire
La lecture et la production d'écrit entre primaire et secondaire Anne-Marie ChartierChercheur associé : Jean Hébrard (EHESS/CRBC) soit au contraire pour adopter des visées communes, assurer la continuité d'un corpus de référence (corpus classique adapté pour le primaire, littérature de jeunesse indtroduite dans le secondaire), voire s'emprunter des exercices et des modalités scolaires de la lecture et de la production d'écrit. Un dépouillement de revue, sur les Cahiers Pédagogiques, de 1947 à 1970, a retracé les transformations de la lecture littéraire pendant la massification du second degré. Publications : Chartier (Anne-Marie) et Hébrard (Jean), Discours sur la lecture 1880-1980, Paris, BPI-Centre Georges Pompidou, 1989, 532 p. Chartier (Anne-Marie), "De nouvelles définitions du lire", Histoire des Bibliothèques françaises, Vol 4, Les Bibliothèques du XXe siècle, 1914-1990, sous la direction de Martine Poulain, Paris, 1992, Éditions Promodis-Cercle de la Librairie, pp 511-525.
La Vitrine du français
Du livre au texte
Aujourd'hui, qu'est-ce qu'un livre ? Toujours un ouvrage fait de papier, d'encre, de colle ou de fil et éventuellement de quelques autres matériaux, mais pas seulement. Objets désormais dématérialisés, les livres conservent leur dimension intellectuelle d'oeuvres complètes. Est-ce bien sûr ? Le livre n'est-il pas en train de se fragmenter sous nos yeux en une multitude de textes, de signes, de données ? Ces questions mettent en cause la fonction cruciale de transmission de tout système éducatif. Ces perspectives vertigineuses nous font oublier un peu facilement que pour le moment, le livre imprimé résiste plutôt bien aux coups de boutoir de la dématérialisation. Il n'est donc pas étonnant que nombre d'entre nous restent attachés aux livres de papier. Illustration : Anton Violin, Shutterstock.com Le livre numérique en France, un produit élitiste 10 juin 2013 Des manuels scolaires numériques pour l'Afrique 11 juin 2013 Qu'est-ce qu'un livre ? Les deux faces du manuel scolaire 6 juin 2013
Le français, le FLE et les TICE
La lettre et l’axolotl
« Quelque chose me liait à eux, quelque chose d’infiniment lointain et oublié et qui cependant nous unissait encore ». Telle est la citation complète, tirée d’une nouvelle de Julio Cortazar, « Axolotl », qui a inspiré le nom de cette villa pour le mois de novembre. Lue il y a longtemps déjà, elle m’avait marquée. Et le temps passant, je trouve qu’elle cerne une bonne part de la démarche historienne : comprendre des mondes et des sociétés passées, autres, mais qui restent en même temps proches ; d’une part parce qu’elles sont toujours humaines, et d’autre part pace qu’elles demeurent reliés à notre présent par d’infinis et parfois inattendus fils invisibles. Pour ce travail de va-et-vient entre présent et passé, entre passés et présents, pour dégager les manières de vivre, de faire et de penser des hommes et femmes d’autrefois, tous les moyens sont sans doute bons. En évoquant Cortazar, je songeais plutôt à traiter aussi d’écriture en général et de celle de l’histoire en particulier.