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De la fourniture d’accès à la libération des contenus : repenser nos politiques publiques

De la fourniture d’accès à la libération des contenus : repenser nos politiques publiques
Une fois un accord trouvé, la plateforme Unglue.it permet de lancer une campagne de financement, afin de réunir la somme demandée dans un temps donné. En cas de succès, les titulaires de droits s’engagent à publier l’ouvrage sous forme de livre numérique, gratuitement, sous licence Creative Commons et sans DRM. La somme demandée couvre donc à la fois la réalisation du livre numérique et un forfait pour « compenser » la libération de l’oeuvre. L’idée est simple et efficace : l’intérêt d’une communauté pour un livre finance une fois pour toute sa libération juridique tout en permettant une opération économique viable pour l’éditeur. Mais que se passerait-il si la libération portait non pas sur des titres mais bien sur des corpus de titres scientifiques ? A l’heure où on cherche activement à montrer que la voie platinum de l’Open Access est économiquement viable, voilà qui va en intéresser plus d’un. Nous manifestons notre préférence pour une troisième voie pour le libre accès.

Encore quelques mots sur les accords BnF Une discussion avec Nicolas Gary d’Actualitté m’a donné à réfléchir un peu plus sur ce qui me gênait dans la volonté des établissements publics français de monétiser leur production. Avec un peu plus de temps pour réfléchir à la question, il me semble que ces accords mêlent plusieurs points problématiques qui méritent d'être distingués. La mauvaise spécialisation C'est sans doute l'élément essentiel à mes yeux, et l'objet de mon premier billet sur le sujet. L'absence de coordination des politiques publiques On le sait et le répète, l'État français refuse assez obstinément de se doter des instruments d'évaluation des politiques publiques. Il y a là une profonde erreur de gestion publique, puisqu'il ne s'agit pas d'une valorisation des collections de la BnF, mais d'un simple transfert de ressources d'une partie de l'administration publique à une autre. Un problème d'incitations La question de la gratuité et l'exclusion du public Envie et défiance

The Public Library: A Photographic Love Letter to Humanity’s Greatest Sanctuary of Knowledge, Freedom, and Democracy by Maria Popova “When a library is open, no matter its size or shape, democracy is open, too.” “A library is many things,” E.B. As the daughter of a formally trained librarian and an enormous lover of, collaborator with, and supporter of public libraries (you may have noticed I always include a public library link for books I write about; I also re-donate a portion of Brain Pickings donations to the New York Public Library each year) I was instantly enamored with The Public Library: A Photographic Essay (public library) by photographer Robert Dawson — at once a love letter and a lament eighteen years in the making, a wistful yet hopeful reminder of just what’s at stake if we let the greatest bastion of public knowledge humanity has ever known slip into the neglected corner of cultural priorities. Reading room, Stephen A. More than twelve hundred languages and dialects, ancient and modern, are represented in the collections, emblematic of the rich diversity of the city that built it.

Privatisation, expropriation, concession, commercialisation du domaine public : les mots ont un sens A mesure que la polémique autour des accords de numérisation de la BnF prend de l’ampleur et rebondit dans la presse générale, on voit apparaître un faisceau de positions révélant des différentes notables d’approches. Si la condamnation de ces partenariats public-privé est large, elle n’est pas non plus unanime. Cette gradation des points de vues est saine et légitime, mais il paraît important de bien cerner la nature exacte de ces nuances pour comprendre ce qu’elles signifient. Les mots de la déclaration "Non à la privatisation du domaine public en France !" Quand on examine attentivement les positions, on se rend compte par exemple que certains s’opposent à ces accords, mais ne considèrent pas que le terme "privatisation" du domaine public soit approprié. Il est incontestable également que la BnF et le Ministère de la Culture essaieront de défendre ces projets en jouant sur les mots. Privatisation du domaine public = expropriation d’un bien commun

Mathilde Servet 20 janvier 2011 Par Mathilde Servet Les bibliothèques traversent actuellement une période de crise identitaire. Le foisonnement d’enquêtes et d’études à leur sujet témoigne de ce climat d’inquiétude. Les pays pionniers en matière de bibliothéconomie, d’Europe du Nord ou de culture anglo-saxonne, ne sont pas épargnés. Ainsi, il y aurait eu plus d’une centaine de fermetures de bibliothèques au Royaume-Uni entre 2006 et 2009 . Cependant, à l’heure où l’on annonce parfois leur fin prochaine, menacées qu’elles sont par la dématérialisation du savoir et la multiplication des offres culturelles et de loisirs concurrentes, l’on assiste dans le même temps à une éclosion de bibliothèques d’un nouveau genre. De nouvelles appellations La DOK de Delft, quant à elle, s’autoproclame de façon programmatique Library concept centre sur sa façade vitrée, juste au-dessus de son entrée principale. Une nouvelle image fondée sur le marketing De nouveaux services calqués sur les attentes et les besoins des usagers

Numérisation à la BnF : Google et la British Library, plus respectueux Le ministère de la Culture a hier officialisé les accords passés par la BnF avec deux sociétés, dans le cadre des partenariats publics-privés. Il s'agit là d'assurer la numérisation de deux pans des documents du domaine public, dans des conditions douloureuses pour les utilisateurs. Et si pour l'heure, les intéressés tardent à réagir, les réactions ont été nombreuses suite à la publication de notre article. Philippe Aigrain Des commentaires ne devraient pas tarder, cependant, venant d'observateurs. A ce titre, ActuaLitté a contacté Philippe Aigrain, cofondateur de la Quadrature du Net, informaticien, chercheur, ancien chef du secteur technique du logiciel à la Commission européenne, qui avait hier publié un article, Nous devons empêcher la privatisation du domaine public. Google plus respectueux, avec la British Library « De nombreux points sont encore inconnus dans ces accords. Pour approfondir

Les tiers-lieux : quelles opportunités pour comprendre et transformer les pratiques de travail ? Il y a bientôt trois ans, j’ai commencé à explorer le « nouveau monde » des tiers-lieux d’entrepreneuriat et d’innovation. Après des années de recherches sur des grands groupes, des universités, des administrations, des grands projets digitaux, je découvrais alors un objet particulièrement enthousiasmant. De nouvelles formes d’incubation et d’intermédiation, des espaces de coworking indépendants et corporate, des fab labs, des maker spaces, des hacker spaces ont été et sont toujours l’occasion d’observations, d’entretiens, d’expériences de photographie et d’ateliers de co-création. Quelques années plus tard, mon enthousiasme est intact, mais les intuitions sur les tendances en cours ont peut-être gagné en précision et en distance critique. C’est ce parcours scientifique, social et émotionnel, que j’aimerais évoquer ici. Sous l’écume : la guerre des mots, un moindre mal ? Tout d’abord, la faiblesse des requêtes sur le terme « tiers-lieux » m’a beaucoup étonnée. To be continued…

Non à la privatisation du domaine public par la Bibliothèque nationale de France ! L'association COMMUNIA, l'Open Knowledge Foundation France, Creative Commons France, La Quadrature du Net, Framasoft, et SavoirsCom1 publient ce jour un communiqué dénonçant la signature par la BNF, le Commissariat aux investissements d'avenir et le ministère de la Culture et de la communication d'accords qui privatisent l'accès numérique à une part importante de notre patrimoine culturel. Paris, le 18 janvier 2013 — Le ministère de la Culture a annoncé la conclusion de deux accords, signés entre la Bibliothèque nationale de France et des firmes privées, pour la numérisation de corpus de documents appartenant pour tout (livres anciens) ou partie (78 et 33 tours) au domaine public. Les fonds concernés sont considérables : 70 000 livres anciens français datant de 1470 à 1700, ainsi que plus de 200 000 enregistrements sonores patrimoniaux. Toute tentative infondée ou trompeuse de s'approprier des œuvres du domaine public doit être punie légalement.

Numérisation à la BnF : Filippetti contredit les projets de Racine La voix de la ministre de la Culture vient de tonner dans l'Assemblée nationale : après avoir laissé durant trois mois la question du député Marcel Rogemont en suspens, la rue de Valois, voyant la polémique enfler, daigne répondre. L'enjeu est majeur : la BnF prévoit de numériser des oeuvres du domaine public, de commercialiser les scans et d'imposer une exclusivité d'accès sur 95 % de ces oeuvres. Scandale ? Mieux : Aurélie Filippetti vient elle-même de contredire les propos de Bruno Racine, président de la BnF. Explications. Dans sa question, le député socialiste Marcel Rogemont s'interrogeait légitimement sur le principe du partenariat public privé : La BNF envisage de concéder à des firmes privées des exclusivités pendant plusieurs années, au cours desquelles les documents seront inclus dans des bases de données commerciales, vendues à des établissements de recherche. Les pieds dans le tapis et les rapports Faux. Montage financier caduc Philippe Berdalle, CC BY-ND 2.0 Pour approfondir

Communiqué de l'IABD : Domaine public : le grand emprunt jusqu'à l'absurde L’annonce, le 15 janvier 2013, par le ministère de la Culture et de la Communication, d’accords entre la BnF et trois sociétés, conclus dans le cadre d’un appel à partenariat lancé le 5 juillet 2011, suscite interrogations et indignations. Avec la société ProQuest, il s’agit de 70 000 livres imprimés du 15e au 17e siècles qui, hormis 3 500 titres mis immédiatement en ligne, ne seraient accessibles sur Gallica qu’au bout de 10 ans. Il faudra, en attendant, se rendre à la BnF pour les consulter : voilà une chronologie des médias d’un genre nouveau ! Dans ces deux cas de "partenariat public privé", les revenus tirés de la vente de ces oeuvres numériques devraient permettre de rembourser l’emprunt et de réinvestir dans de nouveaux projets de numérisation. Quant au domaine public, qui concerne la totalité de l’accord avec ProQuest et une partie de celui concernant les enregistrements sonores, il prend à l’occasion de son passage au numérique de singulières couleurs. L’IABD revendique :

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