Fille ou garçon ? Non, intersexué – Frédéric Joignot Mis en ligne le : 27-04-2011 1 – Où l'on apprend l'incroyable histoire de l'hermaphrodite Herculine Barbin " Le lendemain trouva Sara anéantie ! Ses yeux, rougis par les larmes, portaient l'empreinte d'une insomnie cruellement tourmentée (…) Je n'avais pas la force de lever les yeux sur Madame P., qui ne voyait en moi que l'amie de sa fille, tandis que j'étais son amant. " Nous sommes l'été 1858, Herculine Barbin, surnommée Alexina, 20 ans, institutrice, a passé la nuit avec sa collègue Sara dans un pensionnat de La Rochelle. Longtemps, elle s'est considérée comme une adolescente laide et mal fichue. Eperdue, elle court se confesser à l'évêque de Saintes. Herculine-Abel Barbin aurait été oublié sans son journal publié en 1874 dans une revue médico-légale, dont l'écrivain allemand Oscar Panizza tirera en 1893 le roman Un scandale au couvent. Le philosophe voit dans la décision de l'état civil d'en faire un homme la volonté nouvelle de diviser le monde en deux "vrais sexes". En chiffres
"Mauvais élèves" Pages 6 avr. 2017 "Mauvais élèves" "Mauvais élèves", de Nicolas Ubelmann et Sophie Mitrani - visible sur Vimeo. Si vous aimez ce blog, vous pouvez le soutenir en faisant un don sur Tipeee. Envoyer par e-mailBlogThis! Libellés : Lecture, Récit Aucun commentaire: Enregistrer un commentaire Les commentaires sont modérés, ils n'apparaîtront sur le blog qu'après validation. Article plus ancienArticles Inscription à : Publier les commentaires (Atom)
Des féministes transphobes Il y aurait beaucoup à dire sur la place des trans dans le féminisme. C'est un vaste sujet, comme la place d'autres populations dominées dans le féminisme (par exemple la place des non-blanc-he-s ou la place des prolos) et je ne suis pas sûre qu'un seul article suffise. Dans ce texte je vais m'intéresser à la transphobie de certain-e-s féministes. Il y a peu Prose a eu un tweet attirant mon attention. Mais ça concernait aussi ce texte dans lequel la transidentité de Brandon Teena passe à la trappe. Les féministes radicales des féministes transphobes ? Alors autant le dire c'est des choses avec lesquelles j'ai un peu de mal. Du coup comment parler de choses que je connais peu? Cathy Brennan "Mon féminisme qui dit que pénis = mâle" : Cathy Brennan est une attorney (je ne sais quel est la meilleure traduction de ce mot, avocate ou procureuse) et RadFem (féministe radicale) américaine. Je suis sûre que "mon féminisme" du "pénis = mâle" a du sens pour 99% de la planète. @(OoO)@ Wait... Koala
"Le ‘Gender’ à l’américaine - Un verbiage qui noie la réalité du pouvoir patriarcal" drôle d'article !! Le ‘Gender’ à l’américaine - Un verbiage qui noie la réalité du pouvoir patriarcalmardi 16 août 2011par Dre Michèle Dayras, présidente de SOS-SEXISME La théorie du ‘gender’ est prônée, en France, par les homos, les bi et surtout par les transsexuels, mais aussi par de jeunes féministes qui militent dans des groupes mixtes, (notre pays est le seul où des femmes luttent contre l’oppression masculine, avec les oppresseurs), et par des universitaires qui se veulent ‘branchées’. La Commission de Terminologie et de Néologie écrivait en 2005 : « (…) La substitution de “genre” à sexe ne répond donc pas à un besoin linguistique et l’extension de sens du mot “genre” ne se justifie pas en français. Mais les choses ont bien changé depuis. L’intrusion des trans - non opérés et non traités médicalement - dans la représentation féminine de l’humanité, est une erreur gravissime, qui défie le bon sens scientifique. La théorie du ‘genre’ (et des ‘genres pluriels’ !) Notes 1.
Les baisers entre personnes du même genre ne sont pas des blagues (n'en déplaise au PAF) En ce moment j’ai souvent la télé allumée. L’écran (et le son) m’accompagne pendant de longues journées en solitaire à travailler sur des projets secrets pour sauver le monde. Je vois défiler toutes les émissions les unes après l’autres, du JT de 13h aux films mal doublés de l’après-midi, en passant par les plus célèbres talk-shows du PAF — je suis sûr que vous voyez très bien de quoi je parle, ça commence parfois par « touche pas » et finit par « à mon poste »… À lire aussi : Cyril Hanouna, Enora Malagré et les filles faciles C’est mon petit plaisir pas si coupable pendant lequel je relève souvent la tête pour me délecter des coups de gueules surjoués des chroniqueurs ayant apparemment « mal à leur France ». Un « gag » récurrent Je l’admets, dans ce genre de talk-show/divertissement, ça s’amuse, ça fait des boutades pas très recherchées souvent en dessous de la ceinture. Le public scande alors le fameux « Un bisou ! Ce genre de séquence revient souvent. Pourquoi ça fait tellement rire ?
Non, le porno n'est certainement pas la seule source d'injonctions | Le ticket de Metro d'Ovidie La diffusion de mon film À quoi rêvent les jeunes filles ? sur France 2 le 23 juin dernier dans la case Infrarouge a ouvert bien des débats, et j’en suis vraiment ravie. Il n’y a qu’à travers les débats et discussions que les choses avancent, pour ma part la mission a donc été accomplie. En revanche, là où je me suis sentie irritée, c’est lorsque j’ai constaté que certain(e)s se l’étaient réapproprié afin de nourrir des plaidoyers anti-porno. Un raccourci simpliste qui évite soigneusement les problèmes de fond évoqués qui, je vous l’accorde, exigent un tout petit peu plus de concentration qu’un simple « porno = pas bien ». « Le porno comme nouvelle source d’injonction« , combien de fois ai-je lu cette formule ces derniers jours. embedded by Embedded VideoYouTube Direkt L’effet de ce déplacement de la norme, j’ai pu le constater durant toute la phase d’enquête de ce film, qui ne s’est évidemment pas limitée aux interviews de six personnes.
Transphobie dans un entretien avec Christine Delphy : ma réponse Je décide de mettre sous la forme d’un texte, un commentaire que j’ai écrit suite à un entretien réalisé par Ingrid Merckx avec Christine Delphy disponible ici, car il n’a pas été validé sur son blog. [Ajout 27 novembre : le commentaire initial est désormais validé sur blog de C. Delphy :) ]. Votre position sur la transsexualité déclenche des réactions vives. Cela vous surprend-il ?Christine Delphy : La question de la transsexualité se pose beaucoup plus maintenant. Chère Christine Delphy, En premier lieu, je suis sidéré qu’Ingrid Merckx vous parle de « votre position sur la transexualité ». Je suis encore plus sidéré que vous ayez consenti à répondre à une telle question, sans questionner la légitimité qu’il y aurait ou pas à la poser. Arrêtons-nous pour l’instant sur le terme « transexualité ». Nous trans, sommes beaucoup à ne pas aimer le terme « transexualité » car il entretient une confusion entre sexe (ce qu’on « est ») et sexualité (ce par quoi on « est » attiré-e). Second point :
La Marche des fiertés 2015 se veut revendicative mais certains militants en demandent plus LGBT - Depuis le vote de la loi sur le mariage pour tous, deux ans se sont écoulés. Après la joie, l'amertume: l'an dernier, la traditionnelle Marche des fiertés organisée par l'Inter-LGBT à Paris s'était déroulée sous le signe de la colère. Les associations demandaient plus de droits: la PMA, des avancées significatives pour les personnes trans, autant d'engagements qu'elles reprochaient au gouvernement de ne pas avoir tenus. Ce samedi 27 juin, le mot d'ordre de la marche est "Multiples et indivisibles", un "slogan qui tranche un peu avec ceux que nous avons l'habitude de proposer", explique au HuffPost Nicolas Rividi, co-Porte-parole de l’Inter-LGBT en charge de la lutte contre les discriminations. "Nous avons voulu ouvrir l'espace, les revendications, tenir compte du fait que nos communautés sont variées, que la multiplicité est importante", détaille-t-il. Danser ne suffit pas Trop festive, la Marche des fiertés? Des luttes au-delà des revendications LGBT
Une « London Pride » aux couleurs de la lutte des classes La sortie du film « Pride » et son succès de part et d’autre de La Manche ont conduit à un regain d’enthousiasme pour cet épisode marquant de la lutte des mineurs contre le gouvernement Thatcher dans les années 80. A l’époque, et bien avant que les Marches des Fiertés ne soient transformées en manifestations commerciales et publicitaires par les grandes entreprises prétendument « Gay Friendly », un secteur du mouvement LGBT londonien, regroupé sous le nom « Lesbians and Gays Support the Miners » (LGSM) avait décidé de prendre le parti des mineurs, qui luttaient contre la fermeture des mines et s’affrontaient à la politique brutalement néolibérale de Thatcher et sa police réactionnaire. En faisant tourner des caisses de solidarité dans les bars gays et lesbiens, en participant aux actions des mineurs, ils avaient donné un exemple éclatant de convergence des luttes et de solidarité de classe, ce que les mineurs leur avaient bien rendu en défilant à leurs côtés lors de la Pride de 1985.
Coming out as gay may seem like an everyday occurrence now. But nope. Still a big deal. Here's why. The emotional confession at the end of this piece may not seem like a huge issue for some. But it's still crucial for people to see and share it. Here's why. People come out as gay every day, it may seem. GIF from "Supernatural." But being openly gay is a relatively recent concept and some people still struggle with it. When I say "struggle," I mean they deeply, deeply doubt themselves through very important formative years. Sometimes they make it through that questioning phase, like Ingrid did. Suicide is a very real outcome for many who struggle to accept their own sexual and gender identity. Stats from the Center for Disease Control. Or other times they go an entire lifetime never being true to who they are, going through the motions of a life they think will make them "normal." Sometimes people repress it so deeply that they try to condemn and legislate away the gay for everyone else. Image used via Public Domain/ND State government.
Anne-Charlotte Husson, chercheuse à Lyon : "Le genre n'est pas apparu il y a trois ans !" Le mot « genre » et sa fameuse « théorie » sont passés dans toutes les bouches, celles des parents inquiets qui retirent leur progéniture des écoles jusqu’au responsable politique effrayé par un livre pour enfants. Savent-ils de quoi ils parlent ? Pas du tout, selon d-Anne-Charlotte Husson et Cécile Thomé. La première est blogueuse reconnue dans les milieux féministes. Anne-Charlotte Husson et Cécile Thomé ont animé la première conférence du labo GenERe. Elles ont animé le 19 mars dernier une première conférence de leur laboratoire junior, le labo GenERe, qui avait pour thème une mise au point générale sur les discours «anti-gender» et une introduction aux études de genre. « Notre démarche n’était pas une réaction aux débats de société, c’était plus large. (…) Puis on a pensé qu’il fallait contrer les discours qu’on entendait. » Rue89Lyon : Quand et comment avez-vous créé le laboratoire GenERe ? Cécile Thomé : C’est une idée que l’on a eue à l’automne dernier. A. A. A. A. A. A. A. A. A. A. A.
Parlons de genre Cet article a d’abord été publié sur le site du laboratoire auquel j’appartiens, GenERe (Genre: Epistémologie & Recherches). En ce week-end de nouvelles manifestations contre l’égalité des droits et contre la « théorie du genre », je le reblogue ici et vous invite à le partager largement pour faire taire les rumeurs. Je vous invite aussi à consulter pour des informations et des ressources sur les études de genre. Il en a déjà été question sur ce site : depuis 2011, la controverse sur le genre prend de l’ampleur. Elle est née dans des milieux catholiques, s’alarmant de l’introduction du concept (« genre ») dans des manuels de SVT (voir à ce sujet le dossier « La querelle des manuels scolaires » sur le blog d’Anthony Favier, Comprendre le genre catholique). Cette campagne « anti-Gender » a trouvé un relais inattendu dans la personne de Farida Belghoul, ancienne militante anti-raciste, désormais militante d’extrême-droite et proche d’Alain Soral. Elle court, la rumeur
Dans les débats de l'Inter Blanc cis, blanc gay Avant toute chose, comme vous pouvez le lire dans la description de mon profil sur l’Echo des Sorcièr-e-s, je suis une meuf trans non-binaire racisée. Je me suis donc sentie particulièrement concernée par l’affiche proposée par l’Inter-LGBT pour la Marche des Fiertés à Paris, qui représente une personne andrgyne, racisée, en Marianne, avec le slogan « Nos luttes vous émancipent. » Photo issue la page Facebook de l’InterLGBT qui présente l’affiche de la Marche des fiertés de Paris cette année Je ne me suis pas encore exprimée précisément par rapport aux raisons de mon désaccord avec cette affiche, mais je partage les analyses de Nègre inverti et de Thierry Schaffauser pour Yagg la concernant. De nombreuses association y ont été présentes, invitées ou non, ainsi qu’un représentant de la presse et des représentant-e-s syndic-ales-aux et politiques. Je voudrais néanmoins ici exprimer un ressenti et soumettre une proposition. Non Messieurs, il n’y a pas de couleur de peau universelle. Myrto
Zoom sur l'asexualité Chèr.e lecteur.ice qui te pose des questions sur l’a-demi-gray-sexualité, tu es au bon endroit ! Voici le premier article d’un dossier qui en comptera cinq autres sur le sujet : la visibilité, la découverte, la vie d’a-demi-gray, le coming out et, enfin, un manuel à destination des allié.e.s qui souhaiteraient s’adresser à nous sans faire de bourdes (merci à elleux). Nous publierons un article par semaine. Je vais m’efforcer, dans celui-ci, de vous expliquer tout ce qu’il y a à savoir sur ces identités qui s’éloignent un peu beaucoup de ce que croit en connaître la plupart des gent.e.s, qu’illes soient concerné.e.s ou non… Quelques préjugés tenaces Avant d’expliquer ce que c’est et vu la quantité d’âneries que l’on peut lire chaque jour sur le sujet, il me semble important d’expliquer ce qu’elle n’est pas. La libido, c’est une pulsion poussant à s’adonner à des stimulations d’ordre sexuel. Bien évidemment, ce n’est pas non plus un « manque » d’attirance sexuelle pour autrui. Ciel !