Bérénice Levet : « l'Ecole républicaine a implosé, elle n'est plus » FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - A la rentrée, le gouvernement encadrera les écoles hors contrat et financera les «décrocheurs». Dans un entretien fleuve, Bérénice Levet décrit la mort d'une Ecole républicaine dont le requiem n'a pas encore été prononcé. Bérénice Levet est docteur en philosophie et professeur de philosophie à l'Ecole Polytechnique et au Centre Sèvres. Son dernier livre La théorie du genre, ou le monde rêvé des anges a été publié chez Grasset en novembre 2014. FIGAROVOX. - A partir de la rentrée 2017, les écoles hors contrat seront soumises à un régime d'autorisation et de contrôle a priori en lieu et place du régime de déclaration. Bérénice Levet. - C'est une grande supercherie. L'enjeu de ce projet est ailleurs. Elle s'alarme d' «une augmentation importante du nombre d'élèves scolarisés dans des établissements privés hors contrat du premier degré» mais elle ne s'interroge pas un instant sur les raisons de cette fuite loin des collèges publics ou privés sous contrat.
Ras-le-bol de LA compétitivité (néolibérale) ! On a eu droit avec le rapport Attali (début 2008) à un hymne à la « libération de la croissance ». Voici venu le temps de l’invocation de LA compétitivité, source majeure, selon notre Président, de croissance et d’emploi. Tout se passe comme s’il n’en existait qu’une modalité : LA compétitivité. Celle que nous dicte l’univers impitoyable de la guerre économique néolibérale de tous contre tous par tous les moyens, y compris les plus destructeurs de la société et de la planète. Une telle vision signe la défaite du politique, dont l’une des missions devrait être la détermination des règles du jeu économique, donc des règles de la compétition dans la sphère marchande (qui n’est pas la seule, et dont le politique doit aussi circonscrire le périmètre pour préserver des biens communs hors marchés). Mais on est à l’opposé. On me dira : oui, mais cette guerre existe et ce n’est pas un gouvernement français qui va en changer les règles ! Madame Parisot était très satisfaite hier soir à la télé.
L’enseignement nomade est-il l'avenir de l'école ? Peut-on passer à coté de l’enseignement mobile ? Dans de nombreux pays, comme le montre le séminaire international Mobile Learning Week organisé par l’Unesco du 18 au 22 février, la question ne se pose plus. Devant les expériences thaïlandaise, indienne ou nigeriane, les rares tentatives hexagonales font pâle figure. Pourquoi l’enseignement nomade est-il une voie d’avenir ? La Mobile Learning Week réunie par l’Unesco réunit des experts pour échanger sur les pratiques éducatives. L'Unesco publie des "Principes directeurs pour l'apprentissage mobile" qui affirment que "la technologie mobile peut permettre d'étendre et d'enrichir les possibilités éducatives des apprenants". Permettre l'alphabétisation de tous, soutenir la parité, le programme Nokia Life en est un bon exemple. Nokia Life sert aussi à la formation professionnelle des enseignants. Face aux 90 millions d'abonnés de Nokia Life, les expériences francophones sont fort minces. François Jarraud
ProTEUS - Collège Jacques Prévert - St Pierre s/ Dives Découvrir Pour la deuxième année consécutive, le collège expérimente !Le projet, intitulé ProTEUS (Projet de Travail Expérimental d’Unification des Savoirs) concerne une classe du collège.L’emploi du temps a été aménagé de façon à - des heures ou demi-heures de cours ayant été retirées dans diverses disciplines - mettre en place deux demi-journées de Projet dans la semaine durant lesquelles les élèves travaillent diverses thématiques (une nouveau problème est proposé à résoudre à chaque trimestre) en inter et transdisciplinarité. Les premières activités et productions de 5e sont disponibles ICI Présentation réalisée lors de la semaine de l’innovation organisée par le CARDIE de Caen.En vidéo sur On en parle sur : Ouest France, le site de l’académie de Caen, le sitedu CARDIE Les travaux réalisés en 6e sont consultables ICI Bientôt à disposition : les activités et les présentations
« Teach for France », un danger pour l’école publique L’Américaine Maria Noland a une véritable passion pour la France qu’elle nourrit de son savoir d’anthropologue complété d’un master de français qu’elle prépare à l’université de New York. Elle s’intéresse depuis longtemps aux politiques éducatives dans son pays et partout dans le monde. Face au développement du réseau Teach for All (« l’enseignement pour tous ») dans l’Hexagone, elle a créé une page Facebook intitulée Stop TFF, TFF pour « Teach for France ». Vous êtes en quelque sorte une lanceuse d’alerte sur les dangers du réseau Teach for France sur le métier d’enseignant. Comment en êtes-vous arrivée là ? Maria Noland Je m’intéresse depuis longtemps à Teach for America. Comment s’y prend-elle ? Maria Noland Teach for France use d’un discours très idéaliste pour convaincre les jeunes diplômés des grandes écoles. Leur passage dans l’enseignement est temporaire et cette expérience constitue un tremplin pour leur carrière… Maria Noland Cette expérience enrichira effectivement leur CV.
Lettre aux Français contre les tabous indiscutés. Le cri d’alarme du seul prix Nobel d’économie français (1988) : Maurice Allais Ce matin, ce billet résonne comme un coup de tonnerre venu du passé. Je l’ai découvert dans l’édition du Cawa du matin, c’est un billet publié à l’origine par Marianne en 2009, et gage de qualité repris ici par Etienne Chouard la même année… Comme le rappelle Wikipédia : Maurice Félix Charles Allais est un économiste français, né à Paris le 31 mai 1911 et mort le 9 octobre 2010 à Saint-Cloud1. Et alors que tout s’effondre autour de nous et que nous manquons de repères, j’estime qu'il est de mon devoir de rendre un juste hommage à sa mémoire et de reprendre aujourd’hui sa « lettre aux Français ». Ce qui inévitablement, tout comme moi (si ce n’est déjà fait), vous amènera à certaines conclusions… Ou les confortera... Car quand on ignore au total les conseils avisés et justes de 3 prix Nobel d’économie (informations complémentaires), il ne faut pas se plaindre que l’économie ne fonctionne pas…. Et voilà justement ce qui les gène… Amicalement, par Maurice allais Marianne n° 659, 5 décembre 2009.
Enseignement nomade : L'extraordinaire développement des tablettes en Thaïlande "Même les écoles pour bonzes sont venues nous demander de participer au programme". Présenté, dans un français parfait par Mme Sasithara Pichaichannarong, secrétaire générale du Ministère de l'éducation thaïlandais, à l'occasion de la Mobile Learning Week le 18 février, le programme thaïlandais d'équipement des établissements a de quoi séduire. Le gouvernement ose le grand saut dans le 21ème siècle et l'enseignement nomade pour tous avec One Tablet Per Child. Décidé en août 2011 par le gouvernement thaïlandais, One Tablet Per Child (OTPC) prévoit de doter tous les élèves et les professeurs du pays d'une tablette en quelques années. En 2012, deux niveaux d'enseignement sont équipés d'un bloc : l'équivalent du CP et de la 6ème. Et le pays va continuer ainsi à remonter le primaire et le secondaire à raison de deux générations par an. En 2012, le pays a fait l'acquisition d'1,6 million de tablettes en Chine. Et les enseignants ? Quel impact ? C'est loin la Thaïlande ? François Jarraud
Changer l'école... avec les enseignants Le point de départ de ce billet est double. C’est d’abord une déclaration de Roland Hubert co-secrétaire général du SNES-FSU dans La lettre de l’Éducation éditée par Le Monde et datée du 12 octobre 2015 : « Nous ferons feu de tout bois pour que cette réforme [du collège] ne s’applique pas […] Le ministère a tort de s’entêter. Même s’il peut gagner formellement, en imposant sa réforme, il aura perdu pédagogiquement. Une réforme mise en place contre les professeurs ne peut pas fonctionner. Tout le monde le sait. Une grande caractéristique de notre système est que si vous mettez en place un dispositif, les collègues en font quelque chose ou bien n’en font rien. Tout cela m’a ramené quelques années en arrière aux deuxièmes Assises de la pédagogie que le CRAP-Cahiers Pédagogiques organisait en 2009 (et auxquelles Roland Hubert participait). Les enseignants sont des fonctionnaires. Mais en 2005, la loi d’orientation de l’école (dite “Loi Fillon”) introduit le concept de liberté pédagogique.
Le lycée, trop cher et peu performant, selon la Cour des comptes Budget fiscalité Budget : impôts en baisse pour les entreprises, pas pour les ménages Les charges des entreprises refluent de 9 milliards dans le projet de loi de Finances 2016. L’impôt sur le revenu baisse aussi, mais d’autres taxes augmentent. Budget 2016 : ce qu'il faut retenir Tour d’horizon des principaux points du projet de loi de Finances 2016 dévoilé ce mercredi matin. Immobilier - BTP Immobilier : les particuliers bichonnés Epargnées par les coupes budgétaires, les aides à l’immobilier et au logement ont été maintenues voire accrues, hormis les APL, pour lesquelles il s’agit...
Combien faut-il gagner par mois pour être riche en France ? Les Français pensent en moyenne qu'il faut gagner 6.500 euros nets par mois pour être riche en France, et près de six personnes sur dix estiment qu'il est toujours possible d'y faire fortune, selon un sondage Ifop pour le magazine Enjeux Les Echos publié mercredi 6 février. Priés de dire à partir de quel revenu net mensuel (salaires, aides et allocations) on peut considérer qu'une personne est riche, les sondés ont répondu en moyenne 6.499 euros. En 2011, ils avaient fixé la barre à 6.308 euros. Toutefois, ce seuil est une moyenne des réponses, qui masque des disparités: plus on est âgé et plus on gagne d'argent, plus on considère qu'il faut avoir davantage pour être riche. Les 18-24 ans pensent ainsi en moyenne qu'il faut 4.398 euros nets mensuels, tandis que les 65 ans et plus jugent qu'il faut 7.871 euros. Pas d'hostilité à l'égard des riches Globalement, les Français, dont on dit souvent qu'ils n'aiment pas les riches, ne manifestent pas d'hostilité dans ce sondage, au contraire.
Quels métiers en 2020 ? Le Centre d'analyse stratégique propose une étude prospective sur l'évolution des métiers d'ici 2020. "Entre 2010 et 2020, le nombre de postes à pourvoir devrait se maintenir à un niveau élevé, en raison principalement des départs en fin de carrière", près de 600 000 par an. "Les perspectives de créations d’emploi devraient principalement profiter aux cadres, aux professions intermédiaires, aux métiers de soins et d’aide aux personnes fragiles et aux professions du bâtiment. Infirmiers, aides-soignants et aides à domicile figureraient parmi les métiers bénéficiant des plus importants volumes de créations d’emploi à l’horizon 2020", affirme le CAS. Dans certains métiers d’ouvriers de l’industrie, l’emploi continuerait à se replier. L'analyse