Naissance de la psychologie cognitive. Penser c'est calculer !
La psychologie cognitive est née en même temps que l’ordinateur et l’intelligence artificielle. Elle conçoit l’esprit humain comme un dispositif de « traitement de l’information ». Selon la conception behavioriste, dominante durant la première moitié du XXe siècle, la pensée pouvait être décrite par un ensemble de lois faisant dépendre nos comportements de leur contexte. Les précurseurs Si les écoles gestal [ lire la suite... ] Article de 1454 mots. Rui Da Silva Neves Professeur de psychologie cognitive à l’université Toulouse-II, il a publié Psychologie cognitive, Armand Colin, 2003.
Histoire de la psychologie cognitive
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. La psychologie fut jusqu'à la fin du XIXe siècle une branche de la philosophie consacrée l'étude de l'âme (en grec: psukhé). Elle est actuellement une science ayant pour objet l'étude des conduites des organismes. En effet, chaque époque de l'histoire de l'humanité produit une structure explicative de la nature de l'esprit de l'homme. La psychologie et la psychiatrie ont pris la relève dans ce type d'études. Les grands courants de la psychologie moderne[modifier | modifier le code] L'un des courants de la psychologie moderne prend naissance dans l'œuvre de R. Les progrès de la psychologie ont été liés de plusieurs façons à ceux de la physiologie du système nerveux. Le deuxième événement fondateur est la naissance du premier Laboratoire de psychologie expérimentale, à Leipzig en 1879, par Wilhelm Wundt (1832-1920). Les grands pionniers de la psychologie moderne[modifier | modifier le code]
Cours : Introduction historique à la Psychologie Cognitive
Dès les premiers pas de la psychologie en tant que discipline, s'affichent les tenants d'une psychologie souple et subjective, nettement enracinée dans les conceptions issues de la philosophie, pour laquelle ce qui fait l'homme et son esprit, ne peut être dissocié de l'âme. Prenant à contre-pied cette vision de la psyché, une mouvance comportementale associera l'esprit de l'homme, non plus à une éventuelle âme, mais à des activités mentales, objectivement décelables. Le béhaviorisme Cette conception se fonde sur l'idée selon laquelle ce qui n'est pas observable dans l'esprit ne peut être assujetti à l'expérimentation. Il n'y a donc aucun intérêt pour une discipline se voulant scientifique, d'opter pour un objet d'étude par nature inobservable. Le traitement de l'information A partir des années 1960, les chercheurs se heurtant à cette limite vont tenter de la dépasser. Symbolique et Connexionnisme : la Psychologie Cognitive
Comment la psychologie expérimentale française est-elle devenue cognitive ?
1Depuis le début de la décennie 1980, en France, un secteur entier de la psychologie française revendique son appartenance à la constellation des sciences cognitives. Cette intégration ne concerne pas toute « la » psychologie, considérée en tant que discipline académique, enseignée dans des unités de formation et de recherche (UFR) qui délivrent des diplômes de psychologie à l’issue d’au moins cinq années d’études. 2La psychologie cognitive française est issue de la branche naturaliste de la psychologie, qui se nomme « expérimentale » ou « scientifique » ou encore « générale » et dont il est nécessaire, à présent, de rappeler en quelques mots les origines et l’histoire afin de tenter de comprendre par quelles voies et en fonction de quels enjeux institutionnels elle est devenue cognitive. 3Les trois premiers laboratoires français de psychologie furent créés à la fin du xixe siècle. 9Le 2 juin 1948, une loi réorganise le CNRS.
Le nouvel âge des sciences cognitives. La rançon du succès
Longtemps centrées sur la mémoire, l’intelligence et le raisonnement, les sciences cognitives se sont depuis ouvertes à d’autres domaines : les émotions, l’action, l’inconscient, la créativité… La vague cognitive a déferlé sur la psychologie en deux temps. Dans un premier temps (années 1960-1970), les jeunes sciences cognitives sont centrées géographiquement aux États-Unis (précisément au MIT de Cambridge), et théoriquement sur un modèle de référence : le cerveau-ordinateur. L’intelligence artificielle (IA) est alors la science-pilote ; la pensée (rebaptisée « cognition ») est considérée comme du calcul ; l’intelligence (rebaptisée « résolution de problème ») est assimilée à un programme informatique. Les sciences cognitives regroupent alors un petit noyau de disciplines (psychologie, IA, linguistique, neurosciences) autour de ce modèle-pilote. À partir des années 1980, le modèle « computationnel » (de computer = ordinateur) de l’esprit commence à s’essouffler.
Entrer dans la boîte noire
Après l'ère du béhaviorisme triomphant, la psychologie est devenue cognitive. Elle s'est alors mise à décrire un monde caché, peuplé d'activités mentales, de représentations, de stratégies... Lorsqu'elle est devenue cognitive, la psychologie s'est donnée un nouveau programme : étudier les représentations et le traitement de l'information des organismes vivants, et de l'être humain en particulier. Nouveau programme, puisqu'auparavant, son objectif était l'étude des conduites. Mais que signifie cette distinction entre conduites et représentations ? Le comportement manifeste correspond à l'ensemble des activités motrices - les deux amis s'approchent l'un de l'autre, se serrent la main - des activités verbales - « tiens ça faisait longtemps !