Rythmes scolaires : « pour la première fois, un ministre de l’Education suit nos recommandations » En pleine polémique sur la réforme des rythmes scolaires, l'Académie nationale de médecine (ANM) critique des revendications qui placent les intérêts des adultes avant ceux de l'enfant. Entretien avec le Professeur Yvan Touitou, chronobiologiste, membre de l'ANM et ancien Président de l'Académie de Pharmacie. Comprenez-vous que la réforme sur les rythmes scolaires, et notamment le retour à la semaine de 4,5 jours, se heurte à autant de résistances ? Non et je le comprends d'autant moins que plusieurs concertations avec tous les acteurs concernés ont déjà eu lieu. A chaque fois, on en arrive aux mêmes conclusions : il faut revenir à la semaine de quatre jours et demi. Les enseignants semblaient d'accord et maintenant ils changent d'avis... En quoi une demi-journée d'école supplémentaire sera-t-elle bénéfique ? La France est le seul pays d'Europe, peut-être même du monde, à appliquer la semaine d'école de 4 jours ! Oui et c'est logique. Charles Centofanti
Le socle commun pour les nuls Education : les groupes de travail augmentent le niveau et les résultats des élèves ÉTUDE - Les élèves qui travaillent en groupe et qui interagissent en ligne seraient plus susceptibles de réussir leurs cursus au collège. Du moins, c'est ce qui ressort de l'étude publiée le 30 janvier dans la revue scientifique Nature Rapports et menée par Manuel Cebrian, un chercheur en informatique à la Jacobs School of Engineering de l'Université de Californie à San Diego. Pour parvenir à cette conclusion, Manuel Cebrian et ses collègues ont analysé plus de 80.000 interactions entre 290 élèves évoluant dans un environnement d'apprentissage collaboratif pour des cours de niveau collège. Les étudiants les plus performants forment une unité d'élite peu perméable Les chercheurs ont relevé que plus les élèves ont d'interactions sur internet, plus ils ont de bons résultats en classe. Les meilleurs élèves se sont également avérés être plus susceptibles de nouer des liens solides et d'échanger des informations plus complexes entre eux.
Délinquance, échec scolaire...La culture compte-t-elle ? En pointant du doigt l’origine culturelle des enfants des cités, le sociologue Hugues Lagrange déplace les causes de la déviance et met en doute l’uniformité des maux de la modernité. Une approche contestée dans sa pertinence comme dans ses conséquences. Paru en septembre 2010, l’ouvrage du sociologue Hugues Lagrange, Le Déni des cultures (Seuil), a soulevé une controverse amplement traitée dans les médias. S’appuyant sur une analyse des inconduites des jeunes issus de l’immigration selon leurs origines, H. Lagrange plaide pour l’introduction de données ethnoculturelles dans le traitement des problèmes des cités sensibles (émeutes, délinquance et échec scolaire). Le point qui fâche en l’occurrence est le suivant. Il pense trouver une réponse dans l’étude comparée des structures et comportements familiaux : chez les « Sahéliens » – pour la plupart musulmans –, la famille est patriarcale, souvent polygame, les femmes sont dépendantes et la progéniture nombreuse. À cela, H. Au passage, H.
« Réponse à un acte d accusation » C’est ce titre d’un poème de Hugo publié dans Les contemplations qui me vient à la lecture de l’article d’une professeure agrégée des lettres publié sur le site du Monde.fr : « Que de moments volés à la littérature ! » Je reproduis le début du poème d’Hugo pour mettre un peu d’ambiance. Donc, c’est moi qui suis l’ogre et le bouc émissaire. Dans ce chaos du siècle où votre cœur se serre, J’ai foulé le bon goût et l’ancien vers françois Sous mes pieds, et, hideux, j’ai dit à l’ombre : Sois ! Et l’ombre fut. — Voilà votre réquisitoire. Ainsi je me permets de répondre à cet article qui soulève en moi bien de l’étonnement et une réaction assez vive mêlée de colère et de tristesse. « Un souvenir d’une jeune agrégée parachutée dans un village minier, confrontée à la pire classe de 4e. « À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire »… Et puis, le mot « séduire », ensuite… La littérature, la « vraie littérature » pour séduire ?
En finir avec la querelle des Anciens et des Modernes Continuera-t-on longtemps à opposer les Anciens et les Modernes, les vivants et les morts, les classiques et les contemporains, le mythe de l'âge d'or et le mythe du progrès ? LE MONDE | | Par Violaine Houdart-Merot (professeure de littérature française et directrice du Centre de recherche Textes et francophonies à l'université de Cergy-Pontoise) Continuera-t-on longtemps à opposer les Anciens et les Modernes, les vivants et les morts, les classiques et les contemporains, le mythe de l'âge d'or et le mythe du progrès ? Les arguments des uns et des autres sont connus : d'un côté, la nécessité du recul pour juger de la valeur d'une oeuvre ; le devoir de l'école de résister aux modes et à la démagogie ; de l'autre, le souci de donner le goût de la lecture et de partir de ce que les élèves aiment, au risque de tolérer des oeuvres médiocres. Déplaçons la question : en fonction de quelles visées choisir telle ou telle oeuvre ?
Une enfance sans temps mort Travail scolaire, cours particuliers, musique, sport, anglais, arts plastiques… À l’image de celle des adultes, la semaine des enfants est bien souvent surchargée. Que se cache-t-il derrière ces emplois du temps pléthoriques ? Des modes de vie certes, mais aussi des craintes face aux exigences des sociétés contemporaines… 1 338 heures annuelles de classe pour un écolier en 1894, contre 888 heures aujourd’hui : ce constat, tiré d’une analyse de Roger Sue et Yves Rondel (1), met à mal « le discours ordinaire qui prétend que les enfants sont de plus en plus pris par l’école, n’ont plus de temps pour eux ». Professeur de sociologie à l’université de Savoie.
Face aux écrans, responsabiliser les enfants plutôt qu'interdire LE MONDE | • Mis à jour le | Par Martine Laronche Consoles de jeux, ordinateurs, télévisions, tablettes numériques : les tentations sont de plus en plus nombreuses pour les enfants. De 4 à 14 ans, ils regardent la télévision 2 h 15 par jour en moyenne, selon Médiamétrie. Dans un avis publié mardi 22 janvier, l'Académie des sciences s'attaque aux écrans mais se garde bien de donner des leçons aux parents et se borne à donner quelques conseils de base. Elle les invite, au contraire, à responsabiliser très tôt leur progéniture. L'avis, intitulé L'Enfant et les écrans et publié aux éditions Le Pommier (267 pages, 17 euros), est consultable sur Academie-sciences.fr. Ce choix est aussi dicté par l'évolution rapide des supports, qui deviennent de plus en plus interactifs, et des contenus, avec des logiciels éducatifs qui prendront de plus en plus de place. Avant 2 ans, aucun effet positif, sauf pour les tablettes De 2 à 6 ans, pas de console personnelle
France : Polémique autour d'un manuel scolaire d'histoire de l'art Ce livre est accusé par l'Inspection générale de l'Éducation nationale d'être tendancieux, au grand agacement d'Hatier, la maison d'édition. Le manuel au centre de la polémique. «Indigence du vocabulaire et des notions artistiques», «inexactitudes en matière d'histoire de l'art», «défaut de compétence des auteurs»: dans son rapport d'expertise remis en septembre (document pdf) au sujet d'un Cahier d'histoire des arts destiné à préparer les élèves de troisième à cette épreuve orale du brevet, publié en avril 2012 par Hatier, l'inspecteur général des arts plastiques, Henri de Rohan-Csermak n'y va pas par le dos de la cuillère. La toile Les Joueurs de skat d'Otto Dix est présentée comme «expressionniste», alors qu'elle relève de la «nouvelle objectivité». Les critiques se concentrent sur l'interprétation d'une œuvre nazie Le rapport concentre ses critiques sur le chapitre consacré au Porte-glaive d'Arno Breker, prolongé d'une double page sur l'art nazi et l'art dégénéré.
Apprendre tout en devenant producteur de contenu sur le Web Mise en garde: Ce document fait partie d’un dossier complet produit dans le contexte du colloque «Contenus numériques» se tenant les 4 et 5 février 2010 pour le réseau de l’Université du Québec. Todd Richmond (2006) utilise l’expression «tempête parfaite» («perfect storm») pour décrire ce qui nous attend en éducation et je serais porté à penser comme lui: «Richmond compared the future technology-triggered transformation of educational institutions to the “perfect storm” that hit the music industry when several different factors intersected to disrupt the existing institutions for making, distributing, and monetizing music: millions of people acquired broadband connections and used sufficiently powerful personal computers, the MP3 format made it easy to encode, transmit, and decode music via the Internet, digital tools for capturing and editing audiovisual content made “studio quality” production widely available, online social networking made p2p and viral distribution possible.»