Sortir de la tyrannie du présent La quantité massive de données dont nous disposons sur tous les sujets, des sciences sociales aux systèmes environnementaux, nous laisse espérer la possibilité de mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons. Mais les arbres ne cachent-ils pas la forêt ? Le mathématicien Samuel Arbesman (@arbesman) affirme dans Wired qu'il nous faut désormais compléter ces big data par les "long data" : des informations sur les phénomènes lents, se développant sur le très long terme. Pour cela, nous devons collecter et surtout interpréter des données s'étendant sur plusieurs siècles, voire des millénaires. Un exemple de ce genre de travail, cité par Arbesman, est l'oeuvre Jared Diamond, auteur de Guns, Germs and Steel (traduit en français sous le titre De l’inégalité parmi les sociétés - Wikipédia). Si ces "long data" peuvent présenter un grand intérêt pour les historiens, sont-elles vraiment importantes pour qui cherche à envisager le futur ? Vers la psychohistoire - et au-delà ! Rémi Sussan
Revenu inconditionnel ou salaire à vie ? | Dossier | Réseau Salariat Le revenu inconditionnel (RI) entend distribuer à chaque citoyen une allocation de montant égal, de la naissance à la mort. Cette allocation vise à (1) « garantir l’accès aux biens et aux services essentiels » et (2) « rechercher l’égalité », en attribuant à tous un revenu équivalent. Ce double objectif vise à satisfaire à un impératif de « justice » et servir de levier vers une « sortie du capitalisme », orientée vers la « décroissance ». Pour Réseau Salariat, ce projet constitue en fait une impasse pour libérer le travail des employeurs et des prêteurs, autant qu'un va-tout pour le capitalisme. Premièrement, en ce que le RI postule que nous sommes des êtres de besoins, auxquels il faut subvenir par un revenu, il ignore la qualification et nous dénie comme producteurs de valeur économique. Au contraire, affirmer avec Réseau Salariat que chaque individu a droit au salaire à vie, lié à une qualification personnelle irrévocable, c'est libérer le travail de sa réduction à l'emploi.
L'escalade des pères à Nantes cache une proposition de loi Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Patric Jean, cinéaste, et producteur du documentaire "La Domination Masculine" Deux hommes séparés de leurs enfants par la justice ont défrayé la chronique en montant sur des grues à Nantes et, pour l'un d'eux, en restant perché tout le week-end. Cette action coup-de-poing survient à quelques jours d'une manifestation nationale prévue mercredi par une association de pères pour "dénoncer les dérives du pouvoir judiciaire" en matière de justice familiale. Pour les besoins d'un film documentaire (La Domination masculine), j'ai moi- même longuement enquêté sur ces associations d'hommes au Québec, où le mouvement "masculiniste" très organisé est l'inspirateur d'activistes européens. Afin de mieux les approcher, je me suis fait passer, pendant des mois, pour l'un d'entre eux. Que sait-on des hommes qui ont escaladé les grues ? Mais tout d'abord, qu'est-ce que le masculinisme ? Qu'il y ait des cas difficiles et malheureux ne peut être contesté.
Discussion avec Bernard Friot : Loi Travail, infra emploi et salaire à vie Retrouvez la vidéo liée à cet article en cliquant sur le lien suivant : Espaces marx (EM) : Pourquoi es-tu mobilisé contre la loi Travail ? Parce que je suis mobilisé depuis plus de trente ans contre la dérive qu’elle continue. La loi Travail – j’utilise son nom officiel même si cette loi est en réalité une insulte aux travailleurs, pour éviter tout détournement raciste et machiste du nom de la Ministre comme on en trouve trop dans les pancartes des manifs et même, c’est affligeant, dans le sketche que les Pinçon-Charlot sont allé faire à la Nuit Debout de République - est le résultat de plusieurs décennies d’inversion de la hiérarchie des normes, à commencer par les lois Auroux de 1982. Pourquoi la hiérarchie des normes est-elle un enjeu de lutte de classes ? EM : La mesure la plus dangereuse de la loi Travail est donc l’inversion de la hiérarchie des normes ? Que m’apprend l’histoire de la sécurité sociale ? Mais pas uniquement. EM. EM. EM.
Fonds Google pour la presse: essayons d'y voir plus clair Après les 5 millions d’euros promis à la presse belge francophone en décembre 2012 par un «accord de partenariat», ce sont, en février 2013, 60 millions d'euros qui alimenteront en France un fonds numérique. Selon le communiqué de presse de Google, il s’agit de la «décision» –et non d’un «accord»– de Google de favoriser la lecture de la presse sur support numérique. Cette décision s’accompagne d’une volonté, non pas d’indemniser, mais d’aider la presse française à optimiser ses recettes publicitaires numériques, grâce à un «partenariat» engagé depuis 2011. publicité Dans cette annonce qui pourrait présager des risques d’entente verticale, Google se place du côté des consommateurs et de la culture d’un écosystème: «Réaliser des avancées qui profitent aux consommateurs, au secteur de la presse et à Internet dans son ensemble.» Le communiqué de presse de l’Elysée évoque quant à lui les différends, une médiation, et un accord –par ailleurs qualifié d’historique. 1. 2. 3. 4. Régis Confavreux
Salaire à vie / Revenu Universel, différence d'approche entre les deux propositions Pour dissiper la confusion, qui peut exister dans l’esprit de certains, entre le salaire à vie et le revenu de base universel, il faut d’abord analyser la différence d’approche entre les deux propositions, leur seul point commun étant qu’ils sont, tous les deux, inconditionnels et universels, du moins, dans un premier temps, à l’échelle d’un pays. Le revenu universel est la reconnaissance pour chaque personne d’un niveau de revenu minimum, sensé satisfaire ses besoins de base, par le versement inconditionnel d’une allocation unique qui regrouperait et remplacerait toutes les autres allocations (familiales, logement, RMI, chômage, …). L’avantage de ce système est qu’il n’y aurait plus à se justifier, ni subir des contrôles, qui peuvent être ressentis comme humiliants, pour y avoir droit. Dans ce système, on serait tributaire des politiques sociales mises en œuvre, dépendante de la couleur politique du gouvernement en place. Quelques définitions : Arrive enfin l’âge de la ‘retraite’.
Louis Dreyfus : "L'accord avec Google ne sauvera pas la presse" Le Point.fr : Êtes-vous satisfait de la mise à disposition d'un fonds de 60 millions d'euros par Google en faveur de la presse d'information générale ? Louis Dreyfus : Cet accord arrive au bon moment pour les quotidiens les plus faibles et des petits magazines particulièrement fragilisés par la décomposition du système de distribution de la presse en France. De ce point de vue, les pouvoirs publics ont été particulièrement efficaces. Mais il ne faut pas se leurrer, cet accord ne modifie en rien le modèle économique de la presse et ceux qui comptent sur les aides, qu'il s'agisse du fonds Google ou les aides publiques pour s'en sortir, se trompent. La presse ne pourra compter que sur elle-même et sur le renouvellement de son offre pour s'en sortir. 60 millions d'euros... C'est un premier pas. Certains regrettent que le gouvernement ait abandonné la lutte contre Google sur le terrain du droit d'auteur et du droit voisin. Étiez-vous associé aux négociations ?
Revenu de base ou salaire à vie ? Revenu de base ou salaire à vie ? Les désaccords entre les défenseurs des deux projets ne sont pas que d’ordre sémantique. En effet, c’est deux visions de la société qui s’affrontent. Frédéric Bosqué revient dans cette tribune sur ce qui sépare le revenu de base du salaire à vie de Bernard Friot, mais aussi sur ce qui rassemble les militants de chacune des propositions. Depuis plusieurs mois, j’entends, je lis, je vois des informations qui circulent autour du salaire à vie de Bernard Friot et de son « réseau Salariat ». En me référant à son livre L’enjeu du salaire (en particulier les pages 167 à 170), et à son interview vidéo en deux parties sur le site Actus Chômage, je voudrais remettre, entre revenu de base et salaire à vie, une perspective de choix civilisationnel afin de regarder si ces deux propositions sont si proches l’une de l’autre ou si leurs directions nous conduisent vers deux avenirs très différents. Un simple aménagement de la société de production 1. 2. 3. 4. 5.
L'Elysée et Google signe un accord prévoyant la création d'un fonds de 60 millions d'euros pour la presse Le P-DG de Google Eric Schmidt et François Hollande à l'Elysée vendredi. (Reuters) 60 millions d'euros pour "faciliter la transition de la presse vers le monde numérique". Ce fonds sera mis en place par le géant de l'Internet Google, a annoncé vendredi l'Elysée, expliquant qu'un accord a été signé entre l'entreprise californienne et les éditeurs de presse français. Les éditeurs de presse exigeaient que Google paie des droits "voisins", proches des droits d'auteur, au regard des importants bénéfices publicitaires qu'il réalise en se contentant de référencer leurs titres. "Il s'est produit aujourd'hui un événement mondial (...) la conclusion d'un accord entre Google et un groupement de presse qui a été capable de se fédérer pour mener cette négociation", s'est félicité le chef de l'Etat, qui assistait à la conclusion de cet accord à l'Elysée. V.V. vendredi 01 février 2013
Un revenu à vie : revenu de base et salaire à vie Le revenu de base, la pièce maîtresse du capital ? Un ami à moi vient de me communiquer un lien vers cet extrait d’une vidéo réalisée sur notre ami Bernard Friot avec à la tribune notre jeune ami vidéaste Usul et un autre jeune homme que je ne connais pas : Bernard, semble répondre à une nième question sur le revenu de base et, après une réponse que nous allons reprendre point par point, conclut son entretien par une affirmation applaudie par toute la salle « Le revenu de base est la pièce maitresse du capitalisme ! ». Rien que ça… Comme je l’ai déjà dit aux membres du réseau salariat, si vous voulez discuter en amis, autour d’une table, en petit nombre et dans la durée, je serais très heureux de construire avec vous nos désaccords. Voir comment un professeur d’université, d’une soixantaine d’années peut devenir un tribun sous la pression du nombre à convaincre me, comment dirais-je, me peine. Le Congrès confédéral d’Amiens confirme l’article 2, constitutif de la CGT.
Les fonctionnaires ont-il perdu leur pari face au gouvernement? François Hollande était confronté jeudi à la première grève nationale dans la fonction publique depuis son élection. Trois syndicats, la CGT, la FSU et Solidaires (40% des voix des agents), avaient appelé les 5,2 millions de fonctionnaires à cesser le travail et convoqué quelque 120 rassemblements et manifestations toute la France. Leurs deux principales revendications: augmenter les salaires et stopper les suppressions de postes. L'objectif de cette journée de grève était clairement de mettre la pression sur le gouvernement, le 7 févier prochain, des discussions salariales triennales. Toutefois, la revalorisation du point d'indice n'est pas la seule base de rémunération des fonctionnaires: ils bénéficient également de primes individuelles et collectives, et leurs salaires sont revalorisés automatiquement en fonction de leur avancement au fil des ans. Un fonctionnaire sur cinq est payé au smic Faible mobilisation dans la rue