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Les objets intelligents nous rendent-ils bêtes

Les objets intelligents nous rendent-ils bêtes

L’hipsterification des assiettes [Avant-propos : ce texte de Nicolas Nova vient compléter nos propres réflexions sur les "hipsterités" ; un sujet d'autant plus épineux qu'il n'en finit de faire l'actualité, mais qui mériterait un traitement plus subtil que celui qu'on lui réserve habituellement. Exemple de socio-anthropologie des hipsters, au prisme de leurs aventures culinaires.] La gentrification des centres urbains est un phénomène que l’on ne peut manquer de remarquer. La plupart du temps les discussions sur le sujet abordent le coût de l’immobilier, la sur-représentation de certaines franchises ou la colonisation des quartiers par des familles bobo ou des cliques de hipsters moustachus. Une dimension qui m’intéresse davantage, en ethnographe du quotidien, est la présence d’éléments moins saillants à première vue. Slow Bar, Intelligentsia Venice, photo by Nial Kennedy Cream leaf par Michael Choi Exemple dans la série américaine Happy Endings, où l’un des protagonistes décide de lancer sa propre baraque à sandwich.

Y'a le petit qu'est sur Facebook ! Les 3 grammaires de Facebook. La nouvelle est déjà ancienne (dans les tuyaux de la geekosphère depuis Septembre 2011, annoncée "officiellement" dans les médias mainstream depuis Janvier 2012). Et pourtant les faits ne sont pas encore avérés. Je veux parler du déploiement de nouvelles fonctions-boutons Facebook censées compléter l'omniprésent parasite qu'est le "Like". J'aime. Nul ne peut pour l'instant dire quand ces 3 boutons seront effectivement intégrés au site, mais tout le monde semble avoir acté qu'ils le seront un jour. 3 boutons. 3 fonctions. 3 grammaires. <précaution oratoire> Ceux qui m'objecteront immédiatement que Facebook n'est pas une langue peuvent s'épargner de lire la suite de ce billet. Le "J'aime" ... est une grammaire du désir. Le "Je veux" ... sera une grammaire du pulsionnel. Le "Je possède" ... sera une grammaire transactionnelle. Et ainsi de suite. Toutes les 3 remplissent des objectifs concordants : Parle moins fort, y'a l'petit qui réseaute. Tu seras un homme un ami, mon fils. "- Papa, papa !

Surcharge informationnelle : combattre l’irrationalité par l’irrationalité La lecture de la semaine provient du quotidien britannique The Guardian, on la doit à Oliver Burkeman (blog, @oliverburkeman) qui est le correspondant à New York du journal. Le titre de son papier : “pour lutter contre la surcharge informationnelle, trompez-vous vous-mêmes”. Gmail, le service mail de Google, a ajouté une nouvelle fonctionnalité du nom de Inbox pause, qui permet quelque chose de très simple : mettre en pause l’arrivée de nouveaux mails. Ce service représente aux yeux de Burkeman une nouvelle phase de la guerre de longue haleine que nous menons contre la surcharge d’information. Prenez en considération cette absurdité, dit le journaliste du Guardian. Inbox pause ne réduit pas la quantité de mails dont nous sommes bombardés. Image : e-mail overload par Will Lion. J’utilise cette fonctionnalité depuis plusieurs semaines, dit Burkeman, et j’adore ça. “Tout cela est irrationnel. Voici pour ce texte d’Oliver Burkeman avec lequel je suis en plein accord. Xavier de la Porte

Les smartphones ont-ils tué l’ennui La lecture de la semaine provient du site de CNN (@cnntech), on la doit à Doug Gross (@goud_gross), et elle s’intitule “Les smartphones ont-ils tué l’ennui ? Et est-ce là une bonne chose ?” “Regardez les gens autour de vous dans la queue d’un cinéma ou sur le quai d’une gare”, commence Doug Gross. “Il y a de bonnes chances pour qu’une grande partie d’entre eux aient le regard baissé sur l’écran de leur téléphone ou autre tablette, en train de regarder leurs mails ou leurs textos, ou de jouer à un jeu vidéo qui aurait nécessité il y a quelques années un ordinateur fixe ou une console. Vidéo : le reportage vidéo associé de CNN : un microtrottoir sur les quais du métro de New York. Grâce aux évolutions récentes de la technologie, la manière dont les gens passent le temps a radicalement changé. Tout cela fait sens, selon les chercheurs. Si nos téléphones sont si efficaces pour répondre à un désir ancestral, est-ce forcément une bonne chose ? Je me permets une remarque. Xavier de la Porte

Comment le numérique a révolutionné nos modes de vie En 2011, un tiers de la population mondiale était connectée à Internet (soit environ 2,25 milliards de personnes). Par rapport aux dix dernières années, les internautes sont quatre fois plus nombreux à utiliser le Net selon le site d'information Business Insider. Notre utilisation des téléphones a également grandement évolué cette dernière décennie. En 2005, on comptait 200 millions de téléphones fixes sur la planète. Au réveil... Si en 1993, un individu avait tendance à se réveiller au son du traditionnel radio réveil, en 2013, son smartphone ne le quitte jamais. Les ventes de smartphones ont d’ailleurs dépassé l’année dernière les ventes de PC, selon Business Insider. Les ventes de tablette devraient elles aussi bientôt dépasser les ventes de PC, cela pourrait favoriser la lecture d’e-livres, notamment dans les transports en commun. Déjeuner Dans les années 1990 vous passiez votre commande à la caisse du fastfood, vous avez désormais la possibilité de le faire sur des bornes tactiles.

Les Liaisons numériques, par Antonio Casilli Les liaisons numériques est un livre que devraient lire d’urgence tous ceux qui s’interrogent réellement sur le type de société vers laquelle nous emmène la révolution numérique et souhaitent se défaire de tout le chapelet de préjugés qui en encombrent la pensée. L’ouvrage d’Antonio Casilli a plusieurs grands mérites : tout d’abord, il prend à bras le corps les trois grandes interrogations qui structurent en permanence les débats du moment sur les nouvelles technologies : celles-ci se déploient-elle dans un espace à part, un « cyberespace » détaché de l’espace physique et donc sans réelle répercussion sur le « monde réel » ? la « dématérialisation » qui les accompagne est-elle le symptôme d’un oubli voire d’une véritable haine du corps qui viendrait en quelque sorte en réaction extrême au culte du corps que l’on trouve ailleurs ? L’autre question qui traverse ce chapitre est celle de l’assujettissement du corps aux professions médicales. Casilli, Antonio A.

Sam Jacob Opinion column on unboxing Opinion: in this week's column, Sam Jacob explains why YouTube movies of consumers ritualistically unpacking their purchases "bring a sharp eye to the designed world". "Hi my lovelies!" would be a strange opening for a philosophical treatise on human relations with inanimate objects. Here’s the typical format for an unboxing: first we see our protagonist and presenter with a large cardboard box. We are then taken deeper, through layer upon layer of wrapping and boxes like unwrapping an onion. The unboxing video is strange modern phenomenon. It’s certainly something to do with the way we shop. But internet retail means the point of contact with things has been displaced from the shop counter to the doorstep. Unboxing tells us that objects are not singular things in the world, but they are part of much wider networks inhabiting larger spaces of cultural imagination than their own cubic volume. As much as they are about consuming, unboxing videos also represent a form of design criticism.

Ce que vous "likez" sur Facebook en dit (beaucoup) sur vous Facebook connaît tout ou presque de vous... Et vous donnez (beaucoup) à voir sur vous-mêmes à travers vos "likes", à longueur de clics. Le constat est un peu vertigineux. "Nous dévoilons nos comportements digitaux, les Facebook Likes, qui peuvent être utilisés pour faire ressortir nombre de choses très personnelles sur nous-mêmes: âge, orientation sexuelle, ethnie, positions politiques et religieuses, traits de personnalité, intelligence, bonheur, utilisation de substances addictives, séparation des parents... ". Les chercheurs Michal Kosinski, de l'Université de Cambridge, et David Stillwell de l'Université de Nottingham, ont réalisé une étude un peu particulière, publiée lundi dans le Proceedings of the National Academy of Sciences. Une petite bombe. Et ils ont démontré clairement les liens très proches entre ces "j'aime" souvent cliqués à la va-vite et différents traits de l'identité des utilisateurs. Le "Like", comportement impulsif Vous avez un QI élevé ?

Comment la technologie et Internet développent nos esprits Temps de lecture: 10 min Si vous répondu «46,1519», «8.000» et «Quantas», deux possibilités. La première, vous êtes Rain Man. La seconde, c'est que vous utilisez la technologie d'augmentation cérébrale la plus puissante du XXIe siècle: la recherche Internet. Certes, le Web ne fait pas réellement partie de votre cerveau. Et, dans le film, les réponses de Dustin Hoffman auraient eu quelques secondes d'avance sur vous et votre ami Google. L'idée que nous pourrions inventer des outils capables de modifier nos capacités cognitives peut surprendre, mais en réalité, il s'agit d'une des définitions fondamentales de l'évolution humaine. Ce que l'Internet et les technologies mobiles ont changé Avec l'acquisition du langage, nos ancêtres ont non seulement remanié leur façon de communiquer, mais aussi leur façon de penser. Mais, à l'époque, dire que ces informations faisaient partie de l’esprit humain était encore tiré par les cheveux. Le disque dur externe de nos cerveaux L'idéal de Vannevar Bush

il y a pour Morozov motif à s’inquiéter de cette révolution qui se profile. “A mesure qu’elles deviennent plus intrusives, explique-t-il, les technologies intelligentes risquent de toucher à notre autonomie en supprimant des comportements que quelqu’un, quelque part, aura désignés comme indésirables. Les fourchettes intelligentes nous informent que nous mangeons trop vite. Les brosses à dents intelligentes nous incitent à passer plus de temps à nous brosser les dents. Les senseurs de nos voitures peuvent nous dire si nous conduisons trop vite ou freinons trop brutalement.” Morozov ne nie pas l’utilité de ces informations, mais il met en garde contre le fait qu’elles peuvent intéresser des institutions qui ont tout intérêt à surveiller nos comportements. A commencer par les compagnies d’assurance, qui offrent déjà des réductions sur leurs polices aux conducteurs qui acceptent d’installer des senseurs intelligents dans leur voiture. Combien de temps faudra-t-il pour que ce soit obligato by ryslainemly Mar 4

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