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LES « BESOINS SEXUELS » : UN MYTHE AU MASCULIN

LES « BESOINS SEXUELS » : UN MYTHE AU MASCULIN
L’idée d’un « besoin sexuel », principalement reconnu aux hommes, n’est pas tout à fait dépourvue de fondement biologique. En réalité, tout être humain - de tous les genres, donc - éprouve ce que nous appellerons des « besoins excréteurs ». Il doit vider, ou vidanger, à intervalles plus ou moins réguliers sa vessie (hommes & femmes), ses intestins (hommes & femmes), son appareil génital (hommes & femmes). On pourrait associer à ces besoins le mécanisme des règles, qui élimine mensuellement chez la femme des tissus inutiles. S’agissant d’un être de sexe biologique masculin, il vide donc régulièrement sa vessie (il pisse), ses intestins (il chie), et ses couilles (il éjacule). Ces besoins excréteurs ne sont pas traités exactement de la même manière par la société. Certes, faire tenir sa verge par autrui pendant la miction peut être l’objet de jeux érotiques, de fantasmes, et de plaisanteries (« Tu veux que j’te la tienne ? La réciproque Impérieux, comme le désir Déroulons le sens : Related:  Prostitution

Lutte contre la prostitution, lutte contre le capitalisme J'ai longtemps hésité à faire ce billet. En fait, cela fait deux bons mois que j'y réfléchis. Mais la violence des trolls sur le sujet m'avait jusqu'à présent retenu. Et puis, je me suis dit qu'il n'y avait pas de raisons de laisser les trolls gagner. Parce que c'est un thème où il est question de mondialisation, de mobilité, de migrations, d'économie et de capitalisme : bref, de tout ce qui fait mes thèmes de prédilection. Alors parlons un peu du débat sur la prostitution. Le premier camp, qui a reçu le soutien récent de la ministre la plus à même de peser sur ces questions, est celui des "abolitionnistes" - le terme est parfois contesté par certains au sein de leurs rangs, je l'utilise donc par facilité. En face d'eux, se trouvent les "réglementaristes" - là encore, l’appellation ne fait pas l'unanimité. On le voit : le débat se situe d'abord au niveau des principes et des valeurs, et sa radicalisation provient sans doute de cette guerre des dieux.

Actus – Recherche sur le genre (2) Près de 8 millions d’articles scientifiques issus de 1 800 champs différents ont été analysés, du XVIème siècle à aujourd’hui. Les femmes sont sous-représentées parmi les auteur⋅e⋅s. Ainsi, alors qu’elles représentent 39% des postes permanents dans les universités, elles ne représentent que 27% des auteur⋅e⋅ s des publications récentes (1990-2012). Elles ne sont également auteures que de 26% des publications récentes avec un seul auteur. Les auteur⋅e⋅s de l’étude avancent plusieurs hypothèses pour expliquer cet écart entre hommes et femmes. Vous pouvez aller voire un graphique interactif synthétisant les données de cette étude ici. Source Une femme est représentée comme un objet sexuel, si son corps ou les parties sexualisées de son corps sont utilisés pour la représenter et sont séparées du reste de sa personnalité. Les auteur⋅e⋅ s ont essayé d’établir un lien entre cette propension à déshumaniser une homologue objectivisée et leur rapport à leur apparence et à leur corps. Source Source

Prostitution et non abolitionnisme je vous copie ici un vieux texte écrit vers 2004 avec Mwana Muke qui intervient parfois ici dans les commentaires. En France, au Canada ou aux USA, les féministes se trouvent dans deux courants apparemment opposés mais dont les buts ne sont finalement pas très éloignés. Leur point d’achoppement principal concerne la question de la prostitution : certaines sont abolitionnistes, d’autres non. Nous ne nous prétendons pas réglementaristes. Précisons d’emblée que nous ne parlons que de la prostitution exercée sans la contrainte d’un proxénète ou d’un réseau. Nous ne nions pas non plus la violence que subissent l’écrasante majorité des prostituées, y compris les prostituées libres. Une activité différente des autres ? L’abolitionnisme tend à montrer que la prostitution ne peut être une activité comme les autres. Un autre argument des abolitionnistes est "si c’était un métier comme un autre, les parents le conseilleraient à leur fille". Des enfants battues et/ou violés ? Une activité méprisée ?

Marie Duru-Bellat » Blog Archive » Le genre : une idéologie, non ; une révolution, oui ! Au début du mois de décembre 2012, le journal Libération se faisait l’écho de la demande, émanant de deux députés UMP, d’une commission d’enquête sur l’introduction et la diffusion de « la théorie du genre » en France, arguant du fait que cette « théorie » représentait « un tel bouleversement de notre contrat social que les Français sont en droit d’en être informés ». Cette requête prend évidemment place dans le contexte des débats autour du projet de loi sur le mariage pour tous qui, au dire de l’un de ces deux députés « s’appuie sur la théorie du genre, idéologie qui consiste à dire que l’homme et la femme sont interchangeables ». Qu’en penser ? D’un côté, ces députés ont raison : la notion de genre est effectivement porteuse d’une remise en cause profonde de ce qu’ils appellent notre contrat social, disons plutôt de la conception dominante de la famille et de l’ordre sexuel établi. Le terme d’idéologie est donc inexact, voire injurieux.

L' assimilation viol/prostitution, une violence intolérable, vraiment? La violence intolérable se situe t - elle vraiment là? Les premières fois où je me suis confrontée à la lecture de propos dénonçant l' intolérable violence de cette affirmation, j' ai ressentit quelque chose d' étrange. Je n' aurais pas tellement su mettre de mots dessus, mais j' avais comme un malaise, et surtout, je ne comprenais pas bien le problème. Je suis moi même pute, femme et violée, et pourtant je ne trouve pas cette affirmation d' une violence inouïe, là où cela semble d' une évidence indiscutable pour beaucoup d' autres. J' ai alors ressentit le besoin de faire le point et de réfléchir au sujet des affirmations et sentences qui reviennent de façon récurrente dans le "débat" prostitution, et d' essayer d' être la plus spontanée et honnête possible vis à vis de moi même pour répondre à la question : "Est ce que je vis ces mots comme une violence, et pourquoi?" L' exercice est difficile, car de la violence dans mes parages, il y en a un paquet. ( => Cool. Les grandes absentes...

Marie Duru-Bellat » Blog Archive » Genre 2 : et le biologique dans tout ça ? C’était prévisible tant sont sensibles les propos qui concernent le sexe, les rapports hommes/femmes, la famille… Mon dernier billet a suscité des réactions fortes auxquelles je me devais de réagir, même si je n’ai guère d’espoir de convaincre ceux qui considèrent mes propos comme tout autant idéologiques que ceux que j’entendais dénoncer comme tels. Pour faire écho à une remarque, l’idéologie consiste précisément à refuser les résultats de la science ; or écrire comme je l’ai fait que « faire découler de la nature les rôles féminins et masculins est scientifiquement intenable » s’appuie sur une liste de références, dont je me contente certes, c’est une limite de l’exercice, d’évoquer les contours (mais que le lecteur ouvert lise les ouvrages cités et on en reparle). Que les résultats de la science soient toujours partiels et provisoires, on peut l’admettre, mais cela ne veut pas dire que tout se vaut et que sur certaines questions on ne puisse départager le vrai du faux.

La prostitution est elle un métier? IMPORTANT : Ce billet traite de la prostitution "par choix", aussi relatif ce concept puisse être. Il n'aborde absolument pas le cas de l'esclavagisme sexuel, qui est un sujet qui me tient très à coeur mais qui n'a rien à voir avec le contexte prostitutionnel traité ci dessous. Merci :) Le grand retour des illustrations glamour-satin-LiassesDeBilletsEnormes, totalement raccord avec la réalité! lien utile : définition de "métier" Quand j'ai décidé de me lancer dans la prostitution, j'ai traversé plusieurs déserts avant de pouvoir concrètement travailler. Aujourd'hui, je ne suis donc plus du coté des novices qu'on rembarre sur les forums mainstream, mais de celui des travailleu(r)ses qu'on contacte pour obtenir des tuyaux. Avec l'argent de mes clients, je me confectionne souvent un petit éventail pour me rafarichir... Alors voila, quand je reçois des messages de néophytes qui cherchent des informations pour se mettre en route, je réponds.

Judith Butler, meilleure alliée du néo-libéralisme? L’article de cette semaine a été écrit par Cyril, qui a déjà publié sur ce blog « Christine and the Queens: une pop queer » et « ‘AdopteUnMec’: inversion ne rime pas avec subversion ». Il revient sur une accusation récurrente à l’égard de la philosophe Judith Butler, tête de turc favorite des polémistes anti-études de genre, et fournit des éléments pour comprendre une pensée pour le moins complexe. Si vous voulez contribuer à ce blog, vous pouvez m’envoyer une proposition d’article à l’adresse cafaitgenre[at]gmail.com. Le débat suscité par la loi sur‭ « ‬le mariage pour tous‭ » ‬ne se réduit pas,‭ ‬du côté des opposants,‭ ‬aux propos effarants d’un cardinal Barbarin ou d’un Serge Dassault.‭ ‬Ces derniers ne font que décliner l’imagerie hélas bien connue de l’homosexualité considérée comme perversion,‭ ‬maladie,‭ ‬détraquement physique et/ou psychologique. La prise en compte de cette vulnérabilité fondamentale est peut-être l’argument qui sépare définitivement Butler du néo-libéralisme.‭ ‬

Prostitution: oui, on peut être féministe et non abolitionniste La proposition de Najat Vallaud-Belkacem d’abolir la prostitution fait ressurgir un débat prégnant chez les féministes. De nombreux articles sont consacrés à la position abolitionniste, le nôtre vise à expliquer le raisonnement égalitaire qui incite une partie des féministes à défendre la position non abolitionniste. Nous ne nous prétendons pas réglementaristes. La France a été pionnière du système réglementariste au XIXe siècle et a fait des prostituées une classe à part, stigmatisée et enfermée. Elle a donné du pouvoir aux hommes sur les prostituées, qu’ils soient clients, proxénètes, policiers ou médecins. publicité Le système que nous défendons peut se qualifier comme légaliste mais pas à la hollandaise, qui applique un modèle réglementariste. Précisons d’emblée que nous ne parlons que de la prostitution exercée sans la contrainte d’un proxénète ou d’un réseau. Nous ne nions pas non plus la violence que subissent l’écrasante majorité des prostituées, y compris les prostituées libres.

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