Les Enseignants Documentalistes de l’Académie de Poitiers
Classe média : les caricatures
Dans le cadre de la classe média, on ne pouvait pas passer à côté des événements tragiques de mercredi dernier. D’autant plus que dans le collège, nous avons eu certaines réactions très particulières, de type « bien fait pour eux » (pour rester soft). Toutes les classes ont bien entendu eu un moment d’explication et de recueillement jeudi, mais des incompréhensions demeures. Les élèves font des confusions, s’en tiennent à des brides d’informations. Bref, il reste du boulot. J’ai voulu par cette séance remettre la caricature au centre. Pour cette séance d’une heure, en petit groupe, j’ai commencé par leur demander ce qu’était une caricature. Je leur dis que les caricatures ne sont pas que dessinées, et leur demande quel autre type de caricatures connaissent-ils. Je leur demande alors quel est leur humoriste préféré. Vient la question : « oui, mais si je n’aime pas cet humoriste, qu’est-ce que je fais ? Enfin, on finit par une caricature collective (même si on ne sait pas dessiner !).
Fenêtresur Blog Claire Cassaigne
Comme chaque année, les élèves de CM2 des écoles avoisinantes viennent visiter le collège. Cette année, il a été demandé de coupler cette visite avec des ateliers de découverte. Ces derniers devaient donner un aperçu de ce qui changeait entre le primaire et le collège. Ainsi, certains élèves ont eu un atelier de travaux pratiques en laboratoire de physique-chimie ; et d’autres un atelier au CDI. La première idée était de faire de la recherche d’informations. Mais en 30 min, avec des sujets différents pour chaque classe, cela aurait demandé trop de préparation pour peu de résultats. En amont, il a été demandé de diviser les élèves en demi-groupes. Vient le temps des consignes. * En réalité, je ne considère pas ce jeu comme un escape game, bien qu’il y ait une mission en temps limité et un cadenas. Je lance le compte-à-rebours de 20 min, depuis les Digitools. Trois exercices / missions composent le jeu : Finir en 20 minutes est un véritable défi.
L’humour, valeur nationale : mallette théorique pour interventions pédagogiques
« Projet de costume pour MM. les journalistes », par André Gill, « L’Éclipse, 23 janvier 1870 Quelles valeurs enseigner dans l’école de la République ? S’en tient-on à la devise républicaine ? Faut-il lui ajouter tout ce qui est à même de fonder une unité nationale ? À ces questions qui taraudaient déjà bien des enseignants et qui deviennent l’incontournable de l’après 11 janvier, le rassemblement national a sans doute apporté une réponse inattendue, très visible aux yeux des enfants et des adolescents, en étalant sur tous les écrans un mélange détonant de drapeaux tricolores et de caricatures de Charlie Hebdo. Dans la solennité du moment, l’effroi des horreurs perpétrées, la sidération de la conscience citoyenne blessée, l’humour a pointé régulièrement le bout de son nez, jusqu’à se faire reconnaître comme valeur nationale. Le caricaturiste Cham (Amédée Noé, 1818-1879) croqué par Gill (Louis Alexandre Gosset de Guines, 1840-1885) dans « l’Éclipse » du 27 décembre 1874 Le propre de l’homme
Doc à bord | Professeure documentaliste
Introduire les réseaux sociaux à l’école : prenons des risques! (réfléchis) | From Pennylane to...
La table ronde à laquelle j’ai assisté à Ludovia « Les politiques e-éducatives à mettre en place face aux enjeux de la mobilité et de l’ouverture » à Ludovia, a tourné en fin de session sur le vieux débat « pour ou contre Facebook à l’école ». Thème abordé à cause de cette question sondage: Question mal posée puisqu’il y avait deux sous-questions et que de fait, cela ne se prêtait pas à une seule réponse. Le 1er rang de la salle réservé aux bloggueurs/twetteurs/facebookeurs a vivement réagi aux propos tenus sur l’estrade par le rang d’officiels politiques qui s’y tenait. Le projet (ou juste une tendance?) Sécurisé/restreint/bloquerait/interférences = tout le vocabulaire négatif est réuni. Le volet sécuritaire me semble indéniable et inébranlable : nous travaillons avec des enfants, des adolescents, le plus souvent mineurs. Imaginer un autre réseau me semble inutile. Se pose évidemment le problème économique : c’est s’appuyer sur des sociétés. J'aime : J'aime chargement…
Boite à docs
Classes inversées : fossilisation des pratiques ou innovation à l’ère numérique ?
Classes inversées (flipped classrooms). L’appellation (d’abord en anglais, plus tard en français) apparaît vers 2007 quand deux enseignants de chimie[1], Jonathan Bergmann et Aaron Sams (dans l’équivalent de notre secondaire aux États-Unis), découvrent le potentiel pédagogique de vidéos (PowerPoint commentés, screencasts[2]…). Il s’agissait pour eux de motiver leurs élèves à préparer (à domicile ou sans la présence physique ou la supervision de l’enseignant) les leçons traditionnellement données en classe afin de les rendre plus interactives : « Lectures at home and homework in class » (les leçons à la maison, les devoirs en classe), le slogan était lancé[3]. Il ne s’agit pas de remplacer l’enseignant par une vidéo, mais d’utiliser des ressources de l’ère numérique pour permettre à ce dernier de faire encore mieux son métier d’accompagnateur d’apprentissage. Bergmann et Sams, les « inventeurs » des classes inversées, expriment bien les transformations induites par cette méthode[4].