René Passet : « Il faut prendre du recul pour voir qu’un autre monde est en train de naître » - Changement de civilisation Basta ! : Notre manière de penser l’économie dépend de notre perception du monde. Et varie totalement en fonction des époques et du progrès technique. René Passet [1] : Ceux qui voient le monde comme une mécanique, une horloge, ne considèrent pas l’économie de la même façon que ceux qui le voient comme un système énergétique qui se dégrade. Peu à peu la rationalité l’emporte, et la science se laïcise. Avec la machine à vapeur apparaît une nouvelle représentation du monde... En 1824, le physicien Sadi Carnot découvre les lois de la thermodynamique : le principe de conservation et le principe de dégradation. Ce passage d’une représentation mécanique du monde à la société énergétique a-t-il un impact sur la vie des idées ? Le mouvement des idées part alors dans trois directions. Vient ensuite le temps de l’immatériel et de l’information... La société énergétique, celle de la grande industrie, fonctionne par l’accumulation de capitaux et le développement du secteur financier et bancaire.
Le rapport au Club de Rome : stopper la croissance, mais pourquoi ? En 1972, la publication de The Limits to growth ou « rapport Meadows », le rapport commandité par le Club de Rome et préparé par une équipe de scientifiques du Massachusetts Institute of Technology, produit un impact considérable sur le monde académique et politique. Ce rapport affirme, en s’appuyant sur un modèle mathématique du monde, et à grand renfort de graphiques, que le système planétaire va s’effondrer sous la pression de la croissance démographique et industrielle, à moins que l’humanité ne décide délibérément de stabiliser sa population et sa production. Il préconise donc de stabiliser la population et la production à l’échelle mondiale, sans préciser d’ailleurs par quelles mesures politiques y parvenir, afin d’échapper à la catastrophe qui s’annonce. En réaction à cet appel à la « croissance zéro », de nombreuses prises de position, dans le monde politique et académique, rejettent les conclusions du rapport, sur des bases philosophiques, méthodologiques ou politiques.
Immanuel Wallerstein : "Le capitalisme est proche de sa fin. La suite ? Porto Alegre ou Davos" Les séries d'été de l'Humanité : Penser un monde nouveau . Pour l’historien américain, auteur du concept de système-monde, le capitalisme, comme tout corps naturel et social, n’est pas éternel. Il ne peut survivre en tant que système. Immanuel Wallerstein est une figure incontournable de l’université américaine comme du mouvement altermondialiste. Pour en savoir plus : À lire : Comprendre le monde. Comment voyez-vous le capitalisme fonctionner depuis son émergence il y a cinq cents ans ? Immanuel Wallerstein. Comment le capitalisme a-t-il accumulé du capital ? Autre constante du capitalisme : en situation de quasi-monopole, vous ne pouvez pas amasser beaucoup d’argent dans un contexte de désordre généralisé. Enfin, un dernier point : un capitaliste possède deux moyens de faire de l’argent : minimiser les coûts et maximaliser les prix, ce qui dépend, pour le second objectif, du contexte et d’une situation, ou pas, de quasi-monopole. Immanuel Wallerstein.
Dennis Meadows : « Nous n'avons pas mis fin à la croissance, la nature va s'en charger » En 1972, dans un rapport commandé par le Club de Rome, des chercheurs de l’Institut de technologie du Massachusetts (MIT) publient un rapport intitulé « Les limites de la croissance ». Leur idée est simple : la croissance infinie dans un monde aux ressources limitées est impossible. Aussi, si les hommes ne mettent pas fin à leur quête de croissance eux-mêmes, la nature le fera-t-elle pour eux, sans prendre de gants. En 2004, le texte est, pour la deuxième fois, remis à jour. Terra eco : Vous avez écrit votre premier livre en 1972. Dennis Meadows : A l’époque, on disait qu’on avait encore devant nous quarante ans de croissance globale. C’est aujourd’hui que nous entrons dans cette période d’arrêt de la croissance. Comment amorcer ce changement ? Il faut changer notre manière de mesurer les valeurs. Pourquoi les hommes politiques s’entêtent-ils dans cette voie ? Vous buvez du café ? Ils continuent néanmoins à dire que la croissance va résoudre la crise. Oui, ça pourrait être utile. Rien.
Earth Blog: ESSAY: Ecology Is the Meaning of Life Naturally evolved ecosystems are marvels that make Earth habitable, yet sadly they and all life are threatened By Dr. Glen Barry, Ecological InternetEarth Meanders come from Earth's Newsdesk Miraculous Nature Ultimately, all humanity and all life have is the biosphere, the thin layer of life just above and below Earth’s surface, composed of ancient, miraculously evolved natural ecosystems. Ecology is far more than the study of life and its environment. Nature is far, far more than pretty plants and animals. All species uniquely express evolutionary brilliance and have a purpose, a reason for being, a right to exist, and are necessary to maintain life’s full potential. The Earth as a whole is a living organism, similar biologically to a cell, plant, animal, or ecosystem. The vibrant mélange of life found in natural ecosystems is godlike in its all-embracing nurturing. Ecosystem Collapse Ecosystems are being wantonly liquidated based upon the myth that we can grow forever. Hope in Ecosystems
Les trois racines de l’écologisme Paru sous le titre Ecologie et fascisme dans le n°12 (nov. 1991) du Sauvage nouvelle série. Revu en Juin 2010 (1). En février 1975, j’ai eu la chance d’assister pendant un week-end à Londres à une réunion internationale de Friends of the Earth, où se rencontraient pour la première fois des écologistes de plusieurs villes de France (2) , d’Angleterre, d’Irlande, des USA, d’Australie, de Nouvelle-Zélande, de Suède, d’Allemagne et probablement de quelques autres pays que j’ai oubliés. J’ai gardé de cette rencontre une très forte impression, qui m’a beaucoup fait réfléchir par la suite : tous ces gens avaient la même vision du monde, partageaient les mêmes valeurs alors qu’ils n’avaient pratiquement aucune référence écrite commune. Certains avaient lu Illich, d’autres simplement Rachel Carson (Le printemps silencieux) ou le rapport du Club de Rome, ouvrages fort divers et n’offrant chacun qu’une vue partielle de la planète. Ghislain NICAISE
Economists forecast the end of growth | Nafeez Ahmed | Environment The last few weeks has seen bad news for the global economy, with the US and Europe facing growth slowdowns, and even much vaunted economic powerhouses Brazil, Russia, India and China faltering unexpectedly. While mainstream economists continue to predict an ongoing 'recovery', other leading experts point to the end of growth as we know it for the foreseeable future. Earlier this month, the International Monetary Fund (IMF) slashed its quarterly forecasts for global GDP growth from 3.3% to 3.1%, and revised down growth estimates for other major powers. Against this background, evidence has emerged that the era of booming economic growth is over, and that we are entering an age of permanently slow growth - at best. A new paper in the journal International Productivity Monitor finds that underlying the US recession is a long-term decline in productivity growth, interrupted briefly by the "dot.com revolution" for eight years, followed by a slump "to 1.47 in the past eight years." He argued:
Earth Blog: EARTH MEANDERS: Ecocide Is Not Development; Love and Ecology Are the Answer Earth's ecosystems are collapsing, human and all species' habitats are being lost, and our one shared biosphere is failing and dying. Love of other peoples and species and of nature, truth, justice, and equity are the only lasting basis for global ecological sustainability. “It is no measure of health to be well adjusted to a profoundly sick society.” – Krishnamurti “Truth matters. Freedom matters. By Dr. Earth is alive – just like the biological patterns found in cells, species, individual organisms, and ecosystems; only at a different scale – and thus can die if boundary conditions for health are exceeded. Burning fossil fuels and clearing natural ecosystems are industrial ecocide, the furthest thing possible from "development" or any meaningful and lasting human advancement. The problem with climate change and ecosystem loss is that we think we have time, when in fact the biosphere is already well into collapse. Ecology is the meaning of life.
"La décroissance permet de s'affranchir de l'impérialisme économique" Serge Latouche est professeur émérite d’économie et un des principaux inspirateurs du mouvement de la décroissance. On avait envie de le revoir, pour retracer les racines de la décroissance, entre Club de Rome, Illich et Gorz, et savoir où il en est par rapport au pouvoir, aux économistes altermondialistes, et à la gauche. Reporterre - Quelle est l’histoire de la décroissance ? Serge Latouche - L’histoire de la décroissance, en tant qu’étiquette, est très brève. Cette appellation a été inventée dans les années 2000 par des « casseurs de pub ». Elle débute en 1972 avec la publication du rapport au Club de Rome Les limites de la croissance. Mais un second courant, porté par Ivan Illich – qui a d’ailleurs refusé de participer au Club de Rome –, est apparu en disant que ce n’est pas parce que la croissance est insoutenable qu’il faut en sortir, mais parce qu’elle n’est pas souhaitable ! Pourquoi la croissance n’est-elle pas souhaitable ? Quel regard portez-vous sur les économistes ? Oui.
David Holmgren : les quatre scénarios de la décroissance David Holmgren n’est pas un inconnu dans le monde de l’écologie et de la soutenabilité. Cet australien né en 1955 a été avec Bill Mollison l’inventeur du concept de Permaculture. Son premier ouvrage Permaculture One, basé sur les travaux de l’écologue américain T. Howard Odum, a posé les bases du mouvement pour une agriculture durable en Australie et plus largement dans les pays anglo-saxons. Dans ce petit livre d’environ 120 pages, David Holmgren examine notre avenir à la lumière de la situation écologique présente. La techno-explosion prévoit une croissance indéfinie de notre richesse matérielle et de notre capacité à surmonter les contraintes environnementales. Holmgren n’écarte pas à priori l’effondrement mais le juge peu probable. Il récuse également les scénarios de la techno-explosion et de la techno-stabilité. Cela le conduit donc à se pencher sur le plus impopulaire des scénarios : la descente énergétique. Le changement climatique a bénéficié d’une large médiatisation.
Détroit, laboratoire du monde d'après le néolibéralisme - Décroissance forcée Des trottoirs et des parkings vides longent les vastes avenues. Une enfilade de magasins aux rideaux baissés quadrille le centre-ville de Détroit, berceau de l’industrie automobile américaine. Les banderoles « à vendre » et « à louer » se succèdent sur les façades des bâtiments. 80 000 logements seraient abandonnés, soit près de un sur cinq. Avec ses maisons saccagées, brûlées ou envahies par la végétation, « Motor City » donne l’impression d’une ville fantôme. « Pendant les soixante-dix dernières années, les habitants de Détroit ont cru à tort que leurs vies étaient liées à General Motors, Ford et Chrysler, explique Maureen Taylor, militante depuis des années dans la lutte contre la pauvreté. Exode urbain Empruntant l’autoroute qui traverse la ville d’Est en Ouest, Peter Landon s’arrête sur la bande d’arrêt d’urgence, au sommet du pont enjambant Red-River. En 2008, Détroit a perdu près de 70 000 emplois. Mouvement ouvrier : du compromis à la déroute Ségrégation et décroissance forcée
Getting to One-Planet Living Worldwatch Institute’s State of the World 2013 explores new ways to measure sustainability and live within our planet’s boundaries Washington, D.C. —As the world continues down the path of unmitigated and unsustainable development, it is becoming increasingly clear that we have successfully pushed ourselves out of the stable geological era of the Holocene and into the more volatile and unpredictable Anthropocene. Nevertheless, many remain blissfully unaware of this truth due to the fact that ecosystem thresholds are not always marked with warning signs of impending danger. In State of the World 2013: Is Sustainability Still Possible? According to Ecological Footprint studies, humans have already overshot the planet’s ecological capability by about 50 percent. Although it is critical that we reduce our total resource use to a level below the natural threshold, it is equally important that every person has access to the resources they need to lead a life of dignity and opportunity.