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La disparition de la philosophie dialogue avec Michel Serres et Jankélévitch (1975)

La disparition de la philosophie dialogue avec Michel Serres et Jankélévitch (1975)

Le sens enfoui du travail Le travail demande à être reconnu, à la fois présent et cache dans ce qu’il produit, a la fois souffrance et dévoilement. L’effort fourni par la philosophie pour penser le travail rencontre la difficulté constante à former un concept de travail qui ne se dissolve pas dans ce qui l’accompagne et ne se confond pas avec lui : la technique, l’acquisition des habitus nécessaires à la mise en œuvre des outils, l’invention de ces derniers, les rapports économiques et sociaux, etc. Le travail est en effet quelque chose d’irréductible à quoi que ce soit d’autre : une activité en temps contraint, faite par obligation sociale, caractérisant toutes les sociétés qui obligent au moins certains de leurs membres jour après jour à une tâche pour laquelle ils n’éprouvent pas d’attirance spéciale – et qui cependant est tenue pour indispensable à la survie de la collectivité puisqu’elle en assure la subsistance. Or comme tel le travail est apparemment très rarement convoqué sur la scène philosophique.

Nuit et Brouillard, Alain Resnais : une mémoire pour demain Il faut attendre plusieurs années avant que le grand public n'accède à ces images d'archives. Le soldat américain Samuel Fuller commentera ses propres images quarante ans plus tard. Ce que les Britanniques auraient voulu montrer a été laissé dans des cartons, et le montage demandé à Alfred Hitchcock sera diffusé en 1985, et restauré en 2015 à l’occasion d’une sortie DVD. En France, on retient bien sûr le film qui a fait date et qui a permis à la parole de se libérer sur la question de l’horreur nazie : le film d’Alain Resnais, Nuit et Brouillard. Plus tard, après des années de recherche, Claude Lanzmann proposera Shoah, qui n’est pas un film sur les camps, mais un film sur les traces que la Seconde Guerre mondiale a laissées dans les mémoires et les corps du peuple juif. ►►►Des images pour un procès - Nuremberg ►►► Vision de l'impossible : Falkenau, Samuel Fuller témoigne ►►► La mémoire meurtrie, de Sidney Bernstein ►►► Shoah, de Claude Lanzmann Origine du titre, "Nuit et Brouillard" 55 sec

L'habitant, la maison et le monde Entretien vidéo de Michel Serres PDF Imprimer Envoyer A l’occasion de la sortie de l’ouvrage Habiter (éditions Le pommier), Leroy Merlin Source a rencontré Michel Serres. Le philosophe et membre de l’académie française, puisant aux sources scientifiques et non scientifiques, mène une large réflexion sur les mutations de nos sociétés à travers la question de l’habiter. Innovations technologiques, amplification du savoir accessible à tous, changement d’espace, annulation des distances, crise énergétique à venir et besoins fondamentaux, les évolutions de l’habitat depuis deux cents ans donnent une extraordinaire image du basculement historique que nous sommes en train de vivre. Les pistes que les professionnels de l’habitat empruntent dans leurs pratiques quotidiennes sont ici mises en perspectives. Un entretien vidéo de 20 minutes, découpé en 10 séquences thématiques. A lire par ailleurs : « L’habitant la maison et le monde », entretien avec Michel Serres. Définir l'habiter : 1'13"

Art et technique font-ils bon ménage? Le Bauhaus au cœur des débats contemporains | 40 degrés à Londres ou les Arts d’Outre-Manche « Art et technique, une nouvelle unité ! La technologie n’a pas besoin de l’art, mais l’art a vraiment besoin de la technologie » lance Walter Gropius, le fondateur de l’école du Bauhaus, slogan qui retentit d’autant plus dans une société qui cherche à légitimer ses productions artistiques à chaque crise économique. De quoi faire frémir les défenseurs de l’art pour l’art. Iwao Yamawaki. On ne peut néanmoins émettre que cette exposition ne rapporte que des traces d’un mouvement coupé de son dynamisme, cela étant dû à la nature même de cette école qui se voulait expérimentale et dont certaines créations étaient éphémères (carnavals et autres représentations vivantes ou encore matériaux récupérés d’œuvres antérieures pour en créer de nouvelles). Maîtres sur le toit d’un bâtiment du Bauhaus, c.1926 (1998). Eugen Batz, Effet spatial de couleurs et formes à partir du cours sur la théorie des couleurs de Wassily, Kandinsky, 1929, Tempera par-dessus crayon sur papier, Bauhaus-Archiv Berlin

Après les crimes contre l'humanité Bernard Stiegler : « Le marketing détruit tous les outils du savoir » Texte publié intégralement dans la revue Soldes [1], que vous pouvez vous procurer dans l’une de ces librairies ou lors de l’événement organisé au Point éphémère à Paris le 24 mars (voir à la fin de l’article). Peut-on sortir de l’ère industrielle ? J’ai la conviction profonde que ce qu’on appelle humain, c’est la vie technicisée. Quand on appréhende les questions dans leur globalité, il est inconcevable de faire face à cette poussée démographique avec des moyens non industriels. D’où vient cette hégémonie du capitalisme financier ? En 1977, au moment du mouvement punk, c’est l’enclenchement d’une catastrophe annoncée. Comment s’opère cette destruction des savoirs ? Aujourd’hui, 180 millions de Chinois sont dépressifs et partout ailleurs les gens sont dépressifs. Le marketing triomphant… ? Ce qui s’est mis en place dans les années 1950 avec le développement des médias de masse, c’est le projet d’Edward Bernays, le neveu de Sigmund Freud. Le web, c’est l’ère industrielle de l’écriture.

Heidegger (1889-1976) : L'homme, un être pour la mort Finir cela ne signifie pas nécessairement “s’achever”. La question devient plus pressante: d’une façon générale, en quel sens la mort doit-elle être conçue comme fin de la réalité humaine? Finir veut dire d’abord cesser et cela suivant un sens qui comporte certaines différences ontologiques. La pluie cesse. Elle n’a plus la réalité d’une chose donnée. Le chemin cesse.

Un grand entretien avec Bernard Stiegler : « Le rôle de l’art ? Produire du discernement ! » - L'Oeil - n° 633 - Mars 2011 Le consumérisme culturel et les nouvelles technologies sont les chevaux de bataille de ce philosophe atypique pour qui il faut défendre l’art et la culture. L'oeil : Philosophe, directeur de l’IRI, l’Institut de recherche et d’innovation du Centre Pompidou, vous analysez les conséquences du consumérisme dans le champ culturel. Quelles sont-elles ? Vous estimez donc que, pour l’instant, les pouvoirs publics ne jouent pas leur rôle ? Wikileaks, n’est-ce pas une opportunité pour le citoyen de reprendre la main ? C’est ce que vous appelez l’économie de la contribution ? Comment les institutions culturelles peuvent-elles apporter leur pierre à cet édifice ? De quelle manière agit l’IRI dans cette optique ?

Jean-Paul Sartre, rétropective - Archives INA Philosophie - Faut-il opposer l'art et la technique ? Introduction L'activité de l'artiste est aujourd'hui plus valorisée que celle de l'artisan, à plus forte raison que celle de l'ouvrier. L'artiste célèbre est volontiers qualifié de génie, tandis que l'on attribuera plus rarement ce terme à l'artisan ou à l'ouvrier, aussi talentueux soient-ils. I. L'opposition, et même la hiérarchie, entre art et technique, est récente. 1. Le produit de l'art est artificiel, il n'est pas produit par la nature, mais par l'homme. Parfois la nature produit des effets semblables à ceux de l'artiste, et l'homme imite la nature. Publicité La richesse n'est qu'à quelques pas de vousInvestir dans l'or maintenant »»» 2. L'œuvre d'art et l'objet technique possèdent encore un caractère commun: l'art exige du savoir-faire, c'est-à-dire précisément de la technique. 3. Or il est indéniable que l'artiste a besoin d'une technique. II. On appelle esthétique, bien souvent, ce qui est beau. 1. En effet, l'art classique se soucie de beauté. 2. 3.

Analyse de réseau⎜modéliser l’histoire de la philosophie Quel philosophe et quelles influences ? L’histoire de la philosophie n’est pas un long fleuve tranquille et les implications des travaux et idées des précurseurs de la philosophie occidentale sont une source d’inspiration sans fin pour les générations de penseurs qui leur ont succédé. Le blog Drunk&Lampposts, en la personne de Simon Raper, nous propose une visualisation tout à fait surprenante des relations d’influence entre philosophes référencés sur l’encyclopédie en ligne Wikipédia. Pour faire court, Simon Raper a extrait toutes les informations « influencé par » des notices de tous les philosophes présents sur Wikipédia (anglophone) et les a utilisées pour modéliser un réseau avec Gephi. Le graphe complet de l’histoire de la philosophie Cliquez pour afficher le graphe complet (8Mo). Chaque philosophe est un nœud dans le réseau et les lignes entre elles (les arêtes, dans la terminologie de la théorie des graphes) représentent les lignes d’influence. Résultat : c’est une réussite.

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