François l'Yvonnet: L'intégrisme du rire | La Revue CiviqueLa Revue Civique L’épisode de l’arrêt de l’émission (de France Inter) de notre amie Isabelle GIORDANO – qui ne serait pas jugée assez drôle et caustique pour les programmateurs et dirigeants de ce service public de la radio – relance le débat sur l’emprise – tyrannie ? – de la dérision dans l’audiovisuel. Auteur du pamphlet « Homo comicus ou l’intégrisme de la rigolade » (Éd. Mille et une nuits), François L’Yvonnet, professeur de philosophie, dénonce dans cet article « la provocation ex abrupto qui tient lieu de courage ». L’espèce des humoristes connaît depuis une bonne dizaine d’années une prolifération extraordinaire, pas un jour sans que n’apparaissent quelques nouveaux bouffons, aussitôt accueillis et encensés par la profession. Ce que disait Philippe Muray de certains artistes de théâtre leur va comme un gant : ayant tout renié des exigences du métier, « ils réclament des droits supérieurs au commun des mortels parce que rien ne les en différencie plus. » La manipulation devient vertu
Céline Alvarez, une institutrice révolutionnaire L'ancienne enseignante a démissionné de l'éducation nationale, mais n'a pas renoncé à diffuser les outils de l'école de demain Ne dites pas d'elle qu'elle est « professeure » : cela efface son sourire, assombrit son humeur. D'abord parce que l'année scolaire qui vient de débuter se fera sans elle : Céline Alvarez n'a pas repris, ce 2 septembre, le chemin de l'école maternelle Jean-Lurçat de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) où elle avait entrepris, en 2011, de croiser la pédagogie Montessori avec la recherche en sciences cognitives. Faute de pouvoir élargir l'expérimentation, elle a pris la lourde décision de donner sa démission. Ensuite parce que ce n'est pas pour « professer », comme elle dit, que cette jolie trentenaire a passé en candidat libre, il y a cinq ans, le concours de l'enseignement. « Manque de recul », « manque d'évaluation »... Un potentiel humain gâché » Une école où le bonheur éveillerait le désir d'apprendre ? Second déclic Son parcours n'est pas linéaire. Retour à Paris.
Conspirationnisme : la paille et la poutre Le peuple est bête et méchant, le peuple est obtus. Au mieux il pense mal, le plus souvent il délire. Son délire le plus caractéristique a un nom : conspirationnisme. Le conspirationnisme est une malédiction. Pardon : c’est une bénédiction. C’est la bénédiction des élites qui ne manquent pas une occasion de renvoyer le peuple à son enfer intellectuel, à son irrémédiable minorité. Pour une pensée non complotiste des complots (quand ils existent) Il faudrait sans doute commencer par dire des complots eux-mêmes qu’ils requièrent d’éviter deux écueils symétriques, aussi faux l’un que l’autre : 1) en voir partout ; 2) n’en voir nulle part. Sans doute ne livre-t-il pas à lui seul l’intégralité de l’analyse qu’appelle la crise financière, et c’est peut-être là l’une des faiblesses notoires du conspirationnisme, même quand il pointe des faits avérés : son monoïdéisme, la chose unique qui va tout expliquer, l’idée exclusive qui rend compte intégralement, la réunion cachée qui a décidé de tout.
Les startups de l’éducation L’éducation en mobilité : comment apprendre entre deux rendez-vous Le mobile est en passe de devenir un support incontournable dans le monde de l’éducation ; alors que près de neuf jeunes sur dix en France sont équipés d’un smartphone, il était tout naturel que cette révolution des usages touche l’éducation. Un rapide tour dans les appstores vous fera découvrir des centaines d’applications ludo-éducatives, principalement pour enfants et adolescents. Continue reading Comment démocratiser l’entrepreneuriat étudiant ? Vous cherchez un travail ? Continue reading French Touch de l’éducation : découvrez les innovateurs de l’éducation Comme le disait Mathieu Cisel dans un récent billet, un véritable écosystème se crée actuellement en France dans le monde de l’innovation pédagogique de l’e-learning. Continue reading Le crowdfunding est-il une solution viable au problème du surendettement étudiant ? Continue reading Udacity annonce le lancement de son premier MOOC d’entreprise Continue reading
Sommes-nous encore capables de nous concentrer ? L'Obs Votre dernier livre s'appelle «Pour une écologie de l'attention»: en quoi notre capacité à nous concentrer vous apparaît-elle comme un enjeu politique et écologique ? Yves Citton Je définis l'attention comme une «interface» entre ma subjectivité et ce qui vient la nourrir. Cette interface peut se situer à l'échelon individuel ou collectif et je propose donc de distinguer trois niveaux d'attention. Il y a tout d'abord l'attention individuelle, qui a été largement étudiée par les neurobiologistes ou les psychologues et qui se manifeste par la focalisation de l'énergie psychique d'un certain sujet sur un certain objet (livre, visage, écran). Le deuxième échelon, c'est «l'attention conjointe», qui unit le bébé à sa mère lorsqu'il apprend à suivre son regard ; on la retrouve pendant un concert ou dans un défilé politique: un spectateur applaudit le solo du musicien, un manifestant crie un slogan et c'est toute la foule présente qui embraye. (Sipa) Propos recueillis par Eric Aeschimann
Les diplômes ne permettent plus d'accéder au monde du travail On a toujours cru que les diplômes étaient Le passeport pour l’emploi, une sorte d’assurance tout risque pour rentrer sur le marché du travail, mais ce n’est plus vrai. J’avoue que je me suis frotté les yeux ce matin pour être sûr que j’avais bien lu la dernière enquête de l’Apec, la très sérieuse association pour l’emploi des cadres, Chaque année, l’APEC interroge plusieurs milliers de jeunes diplômés pour savoir s’ils ont trouvé un emploi, un an après avoir terminé leurs études, Et que découvre-t-on dans la dernière livraison de l’Apec publiée hier ? Que 37% des bac + 5 sont au chômage un an après l’obtention de leur diplôme, soit plus d’un sur trois ! Faut-il en conclure que la France n’aime pas ses jeunes ? Depuis quand cette situation perdure ?
Ni assurance ni charité, la solidarité, par Alain Supiot (Le Monde diplomatique, novembre 2014) Bien qu’elle doive l’essentiel de sa fortune à la pensée sociologique et politique, la notion de solidarité a une origine juridique. Elle a d’abord désigné (dans le code civil de 1804) une technique du droit de la responsabilité utilisée en cas de pluralité de créanciers (solidarité active) ou de débiteurs (solidarité passive) d’une même obligation. C’est seulement à la fin du XIXe siècle qu’elle a acquis un sens juridique nouveau : celui d’organisation collective permettant de faire face aux risques liés au machinisme industriel, et de faire peser sur ceux qui de fait les créent une responsabilité objective, indépendante de toute faute. Ont ainsi été institués des régimes de solidarité que Jean-Jacques Dupeyroux a justement décrits comme des « pots communs (...) où l’on cotise selon ses ressources et où l’on puise selon ses besoins (1) ». C’est sur le plan national que la solidarité a acquis la plus grande portée. Cible privilégiée des néolibéraux (4) Fritz W. (6) Cf. (7) Cf.
Tout à coup, parce que j’ai critiqué l’école catho, une avalanche de haine Véronique de Bure (Belfond) Ça a commencé comme une farce. J’en avais tellement marre, j’étais crevée, la vie à la maison était devenue un enfer, je n’avais plus le temps de m’occuper de moi, j’avais des cernes jusqu’au menton, le cheveu gras et filasse. Ce mercredi, je déjeunais avec François, un ami éditeur, directeur de collection, et je lui racontais mon quotidien, cette vie de dingue que je menais, que nous menions, depuis la rentrée scolaire de mon fils cadet. « C’est vraiment n’importe quoi ! Il éclate de rire : « Chiche ! Banco. Les brimades, l’hypocrisie : je balance tout Alors je l’ai fait. Making of Véronique de Bure est éditrice et écrivaine. Pas besoin d’effort, ça vient tout seul, devant mon MacBook je m’éclate, je me moque (oh, la vilaine), de la messe, des pèlerinages, de la pastorale, et j’essuie une larme (vilaine mais sensible) quand j’évoque quelques gamins fracassés, broyés. J’envoie le tout à François, qui, convaincu, le fait lire à son patron. Une avalanche d’insultes
Après le bac, les jeunes privilégient les formations qui mènent à l'emploi LE MONDE | • Mis à jour le | Par Isabelle Rey-Lefebvre Plus de 762 000 candidats au baccalauréat 2014 ont formulé au moins un voeu sur la plate-forme en ligne Admission post-bac (APB), qui permet aux élèves de terminale d'enregistrer leurs souhaits d'études supérieures. Ces chiffres – provisoires – révélés vendredi 2 mai par Geneviève Fioraso, secrétaire d'Etat à l'enseignement supérieur et à la recherche, sont en hausse de 7,4 % par rapport à 2013 et de 16,7 % par rapport à 2010. Ces augmentations s'expliquent par la hausse du nombre de candidats – notamment les 35 000 étudiants en cours de réorientation –, et par l'ouverture de la plate-forme à de nouvelles formations (10 400 cursus sont proposés). Parallèlement, des écoles privées, d'arts ou de commerce, des instituts franciliens de soins infirmiers, l'Université Paris Dauphine ou des Sciences Po à Paris et en régions font de la résistance et préfèrent les inscriptions en direct.
« Charlie », la laïcité et la bicyclette Alain Gresh,on le sait,est un zélote prosélyte proche de la mouvance des Frères musulmans. Il est le revers de la médaille des Ripostes laïques et autres FN.Pour eux la laîcité,c’est dégommer l’islam pour "revenir aux racine chrétiennes de l’Europe". Pour Alain Gresh,au contraire,tu peux critiquer christianisme et judaïsme,mais pas touche à l’islam,car là mon bonhomme,tu deviens raciste.Car critiquer l’islam au fond c’est être anti arabe et xénophobe selon Alain Gresh et son ami Tarik Ramadan,dont l’un des illustres descendants est le fondateur des Frères musulmans. Il ne parle de la vraie laïcité de 1905 qu’à contre coeur,en vérité,il est contre,car pour lui la religion(en tout cas l’islam),doit se mêler des affaires publiques et ne pas être cantonnée à la sphère privée. Car quand on tente d’empêcher de caricaturer les symboles religieux,c’est comme quand on fait des commandos anti avortement,on se mêle des affaires publiques et on sort du cadre de la laïcité.