91 pages de documents de la DGSE sur l’attentat de Karachi OWNI publie près d'une centaine de pages de la DGSE dévoilant les enquêtes menées par les services secrets français sur l'attentat de Karachi du 8 mai 2002. 91 pages de notes, de télex et de rapports de la DGSE sur l’attentat de Karachi, publiés ici pour la première fois, permettront à chacun de se forger une opinion sur ce que les services secrets français savent de cette ténébreuse affaire. Permettant ainsi d’explorer l’une des questions de fond du dossier : celle d’un lien entre cet attentat du 8 mai 2002 contre les ouvriers français chargés de construire des sous-marins à Karachi (où onze d’entre-eux ont péri), et le contrat d’armement à l’origine de leur présence sur place, signé près de huit ans plus tôt, le 21 septembre 1994, par le gouvernement d’Édouard Balladur. La lecture de ces 91 pages comblera les esprits soucieux de reconstitution factuelle. 1 – Du 5 mai 1994 au 24 octobre 1997: les premières tensions au Pakistan (11 pages). Crédits Photo FlickR CC by-nc-sa MichaelMKenny
Trévidic contre Bruguière, le script de la bagarre Le 16 mai, le juge Trévidic auditionnait le juge Bruguière sur des bizarreries du dossier Karachi. Un événement pour le petit monde judiciaire. Dont voici, en exclusivité, le verbatim complet... Le 16 mai dernier, l’ex juge Jean-Louis Bruguière était entendu comme témoin par le juge Marc Trévidic dans le cadre de l’instruction judiciaire sur l’attentat de Karachi. Jusqu’en 2007, le juge Jean-Louis Bruguière pilotait l’enquête sur l’attentat de Karachi du 8 mai 2002, en même temps qu’il présidait ce pôle spécialisé du tribunal. L’essentiel de cette audition porte sur un rapport d’autopsie capital. Sur place, à Karachi, des sources proches de l’enquête n’ont jamais caché leurs doutes au sujet de la présence d’un kamikaze le 8 mai 2002. Dans les prochaines semaines, d’autres auditions devraient permettre de connaître, dans le détail, la succession de négligences ou de malveillances à l’origine de la disparition de ce rapport, neuf années durant. Retrouvez notre dossier du jour sur Karachi :
Les notes de la DGSE sur les intermédiaires balladuriens Selon des notes de la DGSE, publiées ici en intégralité, les intermédiaires libanais cités dans le scandale Karachi sont toujours dans le business avec l'industrie française de l'armement. Les deux intermédiaires libanais du dossier Karachi continuent de bénéficier de contacts à haut niveau dans les milieux de l’armement. C’est l’une des conclusions qui se dégagent à la lecture des notes de la DGSE qui les concernent, datées d’avril 2009 et de février 2010, et que nous publions ci-dessous. Ces notes des services secrets ont été déclassifiées dans le cadre de l’instruction judiciaire sur l’attentat de Karachi. Les noms de ces deux intermédiaires d’origine libanaise, Ziad Takieddine et Abdulrahman al Assir, ont été cités à plusieurs reprises depuis que la justice a relancé ses investigations sur cette attaque terroriste perpétrée le 8 mai 2002 à Karachi. Globalement, ces liasses de la DGSE mettent en évidence l’importance des opérations occultes qui ont pu entourer le contrat de 1994.