Le commerce triangulaire La mise en valeur des territoires américains, depuis les débuts de la colonisation au XVIe siècle, constitue, avant tout, un moyen d’approvisionner en produits tropicaux les marchés européens. Est ainsi instauré, dans ces nouvelles possessions composées de grandes surfaces agricoles, un « système de plantation » qui nécessite une main d’œuvre abondante pour le défrichement des parcelles, la préparation des terres, la plantation et les récoltes. La solution retenue consiste à faire appel à une main d’œuvre servile, docile, jugée apte à des travaux pénibles réalisés dans des conditions climatiques difficiles. À la recherche de nouveau profits Le commerce triangulaire s’organise alors dès le XVIe siècle (900 000 personnes) pour s’amplifier aux XVIIe (3 à 4 millions) et XVIIIe siècles (7 à 8 millions). Près de 80 000 personnes sont ainsi transférées chaque année d'Afrique vers l'Amérique. Des expéditions de 15 à 18 mois Un circuit de forme triangulaire s’établit dans l'Atlantique.
La traite négrière rochelaise au XVIIIe siècle | Les Expositions Virtuelles de Fort Boyard Plus nombreux sur un navire négrier que sur les navires marchands, l’équipage dont les marins sont plus là par défaut que par choix, n’est pas toujours de qualité. Dans son journal, Claude-Vincent Polony avoue à son capitaine qu’à bord de La Reine de Podor, certains marins lui causent bien du souci : « soyez sans inquiétude à l’égard de nos captifs. Je le regrette, nos Blancs me donnent plus de peine à contenir ». La promiscuité - les plus gros négriers comptaient plus de 100 marins -, les risques, la durée du voyage, le climat, l’eau croupie et la mauvaise nourriture sont le lot quotidien d’un équipage qui n’hésite pas à déserter aux rares escales ou à l’arrivée aux Antilles. Les armateurs rochelais ont été accusés de retenir la solde des déserteurs, ou celle des marins qui ont fait naufrage, au détriment des familles, ce contre quoi le député rochelais à l’Assemblée nationale, Samuel de Missy s’est battu.
Portraits de deux époux nantais ou les symboles de la réussite marchande au XVIIIème siècle Contexte Malgré son orthographe légèrement complexe, la plupart des Nantais connaissent le terme « Deurbroucq ». Et pour cause, à Nantes, l’un des plus beaux monuments de style néo-classique porte ce nom. Datant de 1769 et imaginé par l'architecte - enfant du pays - Jean-Baptiste Ceineray, l’hôtel particulier de cette célèbre famille d'origine gantoise dominait l’ancien quai de l’île-Gloriette (avant les comblements de la Loire). Il est l’aboutissement logique de la carrière de Dominique Deurbroucq (1715-1782). Armateur, spéculateur et négociant en vins et alcools entre l’Afrique, l’Amérique et l’Europe du Nord, il s'est uni avec Marguerite Urbane Sengstack (1715-1784), elle-même habile négociante et fille d'un richissime négociant de la place de Nantes d'origine hollandaise. Analyse des tableaux - les deux esclaves (et non des domestiques !) - le mobilier d’apparat et le raffinement des vêtements en sont d'autres exemples probants. - Enfin les portraits en eux-mêmes.
Animated interactive of the history of the Atlantic slave trade. Source: slavevoyages.org For the full interactive version, use a larger device. Interactive by Andrew Kahn. Background image by Tim Jones. Usually, when we say “American slavery” or the “American slave trade,” we mean the American colonies or, later, the United States. But as we discussed in Episode 2 of Slate’s History of American Slavery Academy, relative to the entire slave trade, North America was a bit player. This interactive, designed and built by Slate’s Andrew Kahn, gives you a sense of the scale of the trans-Atlantic slave trade across time, as well as the flow of transport and eventual destinations. History of American Slavery, Ep 2: The Atlantic slave trade during its heyday and the remarkable life of Olaudah Equiano. There are a few trends worth noting. In the 1700s, however, Spanish transport diminishes and is replaced (and exceeded) by British, French, Dutch, and—by the end of the century—American activity. Enroll now in a different kind of summer school.
La Route de l'Esclave L’ignorance ou l’occultation d’événements historiques majeurs constitue un obstacle à la compréhension mutuelle, à la réconciliation et à la coopération entre les peuples. Aussi l'UNESCO a décidé de briser le silence sur la traite négrière et l’esclavage qui ont impliqué tous les continents et provoqué des bouleversements considérables modèlent en conséquence nos sociétés modernes. Lancé en 1994 à Ouidah, au Bénin, le projet La Route de l’esclave poursuit un triple objectif: Contribuer à une meilleure compréhension de ses causes et des modalités d’opération ainsi que des enjeux et des conséquences de l’esclavage dans le monde (Afrique, Europe, Amériques, Caraïbes, l’océan Indien, Moyen Orient et Asie) ;Mettre en lumière les transformations globales et les interactions culturelles issues de cette histoire ; et Contribuer à une culture de la paix en favorisant la réflexion sur le pluralisme culturel, le dialogue interculturel et la construction des nouvelles identités et citoyennetés.
Sénat Junior - L'esclavage Un esclave est une personne qui n’est pas libre car elle appartient, comme un objet, à une autre personne. Elle doit lui obéir en toutes circonstances et travailler pour elle sans être payée. Apparu dans l’antiquité, l’esclavage est largement répandu dans la Grèce antique ou au sein de l’Empire Romain. On estime par exemple qu’au IVeme siècle avant Jésus-Christ à Athènes, le nombre d'esclaves s'élevait à 250 000, soit près d’un habitant sur deux. L’esclavage a aussi été largement présent dans le monde arabe ou encore en Chine. À partir du XVIe siècle, avec le développement des colonies, les Européens mettent en place un véritable système organisé de réduction en esclavage de population entière. Un certain nombre de pays européens, parmi lesquels la France, échangeaient des produits manufacturés (toiles, armes...) contre des hommes et des femmes en Afrique, pour aller les revendre comme esclaves aux Antilles et aux Amériques.
La colonisation 1. Introduction 1.1. Les prémices jusqu'au xve siècle L'histoire de la Méditerranée ancienne fait apparaître l'existence de fondations dues aux Crétois, aux Phéniciens ou aux Grecs et répondant, plus ou moins, à la définition suivante qu'on peut donner de la colonisation : constitution, à une assez grande distance d'une métropole, d'un établissement permanent, échappant à l'autorité des populations indigènes et demeurant dans la dépendance de la métropole d'origine ; à bien des égards, l'histoire de Rome est celle d'une remarquable expansion coloniale. Il existe aussi une colonisation médiévale, que certains font commencer aux croisades (phénomène particulier en réalité) et qui s'épanouit aux xive et xve siècles avec les possessions et les comptoirs vénitiens et génois (→ Gênes et Venise). 1.2. Ce sont les « grandes découvertes » accomplies par les Européens à partir de la fin du xve siècle, cependant, qui ouvrent la véritable époque coloniale. 1.3. 2. 2.1. Des causes diverses 2.2. 2.3. 3.
Brève chronologie de l’esclavage XVe siècle Christophe Colomb découvre l’Amérique alors qu’il cherchait à rejoindre les Indes, en Asie. traité de Tordesillas. XVIIe siècle Colonisation de la Martinique et de la Guadeloupe. La France s’établit dans les îles Mascareignes, dans l’océan Indien. Révolte d’esclaves en Martinique. Jean-Baptiste Colbert entre au service de Louis XIV. Colbert crée la Compagnie des Indes orientales, une société de commerce qui a le monopole des échanges avec l’Asie. La France s’engage dans la traite des Noirs. la France colonise l’île Bourbon (actuelle île de La Réunion). La France s’établit en Guyane. Colbert met en place Le Code noir, promulgué pour encadré le système esclavagiste. Le prêtre dominicain Jean-Baptiste Labat s’installe aux Antilles. XVIIIe siècle Le père Labat commence à rédiger son Voyage aux îles françaises de l’Amérique. Abolition de l’esclavage à Saint-Domingue (future Haïti), sous la pression de Toussaint Louverture. La Convention vote l’abolition de l’esclavage. XIXe siècle XXe siècle
Bicentenaire Victor Schoelcher qui a fait abolir définitivement l'esclavage en 1848, vidéo Bicentenaire Victor Schoelcher qui a fait abolir définitivement l'esclavage en 1848, vidéo - Archives vidéos