«Le numérique impose d'être partenaire de son concurrent»
David Lacombled est directeur délégué à la stratégie des contenus d'Orange et président du think-tank La villa numeris. Auteur de Digital citizen - Manifeste pour une citoyenneté numérique (éd. Plon), il estime que les médias ont «obligation d'innover, de chercher des revenus ailleurs, de faire des produits dérivés et de créer de nouveaux services. Désolé, cette vidéo n'est pas disponible sur votre appareil. LE FIGARO (@erenault) - Avec la déferlante numérique, un nouveau monde politique et économique se met en place. David LACOMBLED (@david_lacombled) - Le but de cet essai est précisément de montrer qu'une vague numérique emporte tout sur son passage et de décrire comment le citoyen y trouve son compte et avec quelles contreparties. Dans ce monde numérique contrôlé par des géants américains Google, Amazon ou Apple, l'Europe a-t-elle baissé les bras? La bataille ne fait que commencer, donc on ne peut pas dire qu'elle soit déjà perdue. Orange poursuit sa stratégie dans les contenus.
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Le journaliste web et l’allégorie de la caverne
Et si Internet avait remis au goût du jour l’allégorie de la caverne de Platon ? Et si les journalistes web étaient les nouveaux prisonniers d’une grotte numérique aux murs tapissés de contenus multimédia? « L’allégorie de la caverne met en scène des hommes enchaînés et immobilisés dans une demeure souterraine qui tournent le dos à l’entrée et ne voient que leurs ombres et celles projetées d’objets au loin derrière eux. Elle expose, en termes imagés, la capacité des hommes à accéder à la connaissance de la réalité, ainsi que la non moins difficile transmission de cette connaissance », nous explique l’article Wikipédia. Caricatural, le fait d’appliquer cette définition au journalisme web ? Dans le même temps, les ombres digitales sont plus que jamais vivantes et enivrantes au point de constituer à elles-seules un monde virtuel cohérent. Mais le web peut-il se suffire à lui-même, abreuvé de temps à autre par la chair fraîche de quelques infos de première main ?
« On n’a plus le temps... », par Serge Halimi
Ceux qui se désolent du manque d’attention à leur cause, à leur activité, se voient souvent opposer la même explication : « On n’a plus le temps. » On n’a plus le temps de se plonger dans un livre « trop long », de flâner dans une rue ou dans un musée, de regarder un film de plus de quatre-vingt-dix minutes. Ni celui de lire un article abordant autre chose qu’un sujet familier. Ni de militer ni de faire quoi que ce soit sans être aussitôt interrompu, partout, par un appel qui requiert d’urgence son attention ailleurs. Pour une part, ce manque de temps découle de l’apparition de technologies qui ont permis de… gagner du temps : la vitesse des déplacements s’est accrue, celle des recherches, des transmissions d’informations ou de correspondances aussi, souvent à un coût modeste ou dérisoire. Parfois, c’est aussi l’argent qui fait défaut : on n’a plus les moyens. Parmi d’autres, ces raisons expliquent la désaffection de la presse payante. En particulier sur la Toile.
Media Centre - George Entwistle: speech to BBC staff
Le journalisme est-il soluble dans l’ère numérique ?
La presse est en crise et ce n’est pas nouveau. Le modèle industriel des entreprises de presse est à bout de souffle et l’ère numérique n’a fait qu’accélérer et précipiter un déclin entamé il y a une vingtaine d’années. Pour s’en convaincre, il suffit d’observer quelques chiffres : en dix ans, plusieurs dizaines de titres ont disparu aux États-Unis et en 2008, 16 000 journalistes américains ont été licenciés alors qu’ils étaient 2 000 à perdre leur emploi en 2007. En France, entre 2009 et 2011, le nombre de cartes de presse a diminué de 1 089 et la disparition de La Tribune et de France Soir n’augure rien de bon pour les années à venir. Internet aurait-il pour autant donné le coup de grâce à la presse ? La lecture du journal n’est plus la « prière matinale de l’homme moderne », comme l’explique cette phrase célèbre attribuée à Hegel. In fine, le désintérêt pour la presse a entraîné une remise en cause profonde du métier de journaliste. La double mutation : économique et technologique
Que restera-t-il du journalisme ? | LA REVUE EUROPEENNE des médias
Comment insuffler une pensée web au sein d’une rédaction dans les grands quotidiens, restructurés à coups de licenciements, de refondation des newsrooms et de marketing éditorial « réseaux sociaux centré » ? Le quotidien économique belge L’Echo vient de fêter ses 130 ans. Ecartelée entre l’héritage de la presse industrielle et la révolution numérique, la rédaction est abritée dans un immense entrepôt fait de briques, de verre et de fer forgé, et traversé par une voie de chemin de fer. Vestige, s’il en est, de la révolution industrielle, l’Entrepôt royal est situé dans le nord de Bruxelles. Il a aujourd’hui été reconverti en bureaux modernes où le Wi-Fi couvre le moindre centimètre carré, tout un symbole pour un média traditionnel en pleine transition vers une nouvelle ère ! Chargé d’accompagner cette grande accélération technologique, culturelle et sociétale, le journalisme peut-il parvenir à se réformer sans se renier ? La boussole n’indique plus le Nord Où donc placer le curseur ?
The Business Model That Will ‘Save’ Journalism
Advertising, wearables, Oculus, Bitcoin, Snapchat, and sponsored content won’t save Journalism with a capital J. But lateral thinking and a little treeplanting might. I’m not worried about the death of content. The Internet is made of the stuff. Nothing captures the human mind and attention like a great story, and I believe nothing ever will. It’s in our biology. But the Journalism business is an old man on life support. That’s what the news tells us, at least. So what is the business model that will save Journalism? Two and a half years ago, I argued that this was the wrong question, that the news would not be saved by one magic cure but a by a cocktail of different models. Crowdfunding of stories (pre- and post-publication);Crowdsourced and/or roboticized news-gathering for lowering the cost of coverage;“Lean” publishing (i.e., low-overhead digital news outfits like Mashable);And branded content. A lot has changed in those 30 months. Journalism vs. content: A vital distinction So. 1. 2.
Julia Cagé: Google est devenu le rédacteur en chef du web
Que les médias soient en crise n’est pas un constat neuf, mais ce qui inquiète Julia Cagé c’est que les solutions qui y sont apportées ne lui semblent pas satisfaisantes d’un point de vue démocratique. La baisse des recettes publicitaires, à l’origine des problèmes de financement des médias, n’est pas liée à la seule arrivée d’internet ; elle est plus ancienne qu’on ne pourrait le croire. Une crise de désamour "Il y a surtout une crise de confiance dans les médias qui est très très forte, une forme de désamour du public. Si vous regardez les sondages, vous avez souvent moins de 25% des gens qui font confiance à la télévision, à la presse écrite et encore moins à internet", explique Julia Cagé. Les médias dépensent une énergie colossale à faire du copier-coller Pour résoudre les problèmes de financement, de nombreux médias ont tendance à ne plus opter pour le tout gratuit sur leurs sites internet et mettent en place un "mur payant". Crise des médias et crise du journalisme Georges Lauwerijs
Rencontres "Journalisme et dispositifs numeriques" -