Papa bleu, maman rose LE MONDE | • Mis à jour le | Par Florence Dupont (Ancienne élève de l’Ecole normale supérieure, agrégée de lettres classiques, elle est professeur de latin à Paris-Diderot.) Du bleu et du rose partout dans le ciel de Paris : les manifestants contre le projet de loi sur le mariage pour tous ont déferlé dans les rues de la capitale en agitant des milliers de fanions, de drapeaux et de banderoles à ces deux couleurs. Ils en ont saturé les écrans télé. Bleu ou rose : les deux couleurs qui marquent les bébés à l'instant de leur naissance assignent à chacun, définitivement, sa résidence sexuelle. D'un coup d'oeil, le médecin ou la sage-femme a repéré les organes génitaux qui vont officiellement déterminer l'un ou l'autre sexe du bébé – tant pis s'il y a un doute… Il faut choisir tout de suite. L'éducation commence immédiatement, pas de pipi-caca incontrôlé. Quelques parents rebelles habillent de jaune ou de vert pomme leur nouveau-né sous l'oeil courroucé du personnel des maternités.
GALANTERIE FEMINISTE Tu seras fort mon fils Préambule ; la sociologie aide à dessiner à grands traits une société ; ne pas vous reconnaître dans ce portrait ne veut pas dire qu'il n'existe pas. Constater quelque chose ne veut pas dire que je l'approuve. Très tôt, avant même leur naissance, garçons et filles sont conditionnés à leur futur rôle. Des études montrent que devant un bébé qu'on suppose garçon, on loue sa vivacité et son caractère colérique. L'on exalte chez le petit garçon des valeurs dites viriles comme la compétitivité ou l'agressivité. Une étude menée par Fisher Price révélait que les parents répugnent à ce qu'un petit garçon joue à des "jeux de fille". Si l'agressivité et la compétitivité sont beaucoup encouragées chez les petits garçons, elles sont aussi durement réprimées. l'enfant se retrouve ainsi dans un système de double bind. Si les hommes sont en général instigateurs des violences physiques et sexuelles, ils sont également victimes de ces violences.
Messieurs, l'égalité hommes-femmes ne se fera pas sans vous Publié initialement le 26 novembre 2013 « Féminisme » n’est pas un gros mot. Il fait référence à « la volonté d’améliorer et d’étendre le rôle et les droits des femmes dans la société » (définition du Larousse). Parce que les droits des femmes ont tant évolué au cours du XXème siècle, parce que les inégalités résiduelles ne sont plus aussi évidentes dans notre société, ce « combat » peut vous sembler dépassé. Vous pouvez, tout en étant convaincu que tous les individus devraient jouir des mêmes droits, indépendamment de leur genre, hésiter à vous revendiquer vous-même « féministe ». Peut-être parce que le terme « féminisme » vous paraît désuet, peut-être parce que vous ne retrouvez pas votre vision du féminisme parmi les discours et les actions des groupes féministes militants. Et pourtant ces discriminations persistent. L’Égalité ne se fera pas sans vous ! La lutte pour l’égalité des droits ne se fera pas sans vous, messieurs. Vous ne voyez pas le problème ?
De le Valeurs Actuelles, et son (vieux) machisme bien puant De le Valeurs Actuelles, et son (vieux) machisme bien puant Je ne devrais pas être en train d'écrire cet article. Je devrais être en train d'être sur la rédaction de mon ô combien passionnant mémoire, et me plaindre sur twitter en faisant des citations. Mais bon, on n'est jamais à l'abri du cri du blaireau. Et en ce joli mois de mars 2013, c'est merveilleux, on a encore réussi à capter radio Londres. Alors le père Denis, il nous raconte quoi dans son billet d'humeur? Du vilain. Cimer les garçons, vous me faites chaud au cœur. Hihihi bonne blague #directAN Donc Nini, il commence son article en nous disant "La parité stricte homme-femme risque d’enclencher une guerre froide des sexes où nous laisserons des plumes." Déjà, quand tu commences comme ça, je me doute qu'on va pas être en paix toi et moi. Après, tu m'as un peu compliqué la tâche avec tes lignes suivantes : Inversez les cadeaux de Noël et adviendra enfin le règne de l’androgynat, à des détails anatomiques et biologiques près."
Men-son Reflexions queers - Ceci est un manifeste queer La terreur du râteau On l’appelle crampe, veste, râteau, vent, stop, bûche, gamelle. Sa seule pensée pétrifie les hommes, eux sur lesquels est censés reposer tout devoir d’action en matière de séduction… Cet article se place dans un contexte bien spécifique, celui des relations de séduction hétérosexuelles au sein d’une société viriarcale, où le devoir d’initier une relation repose tout entier sur les larges épaules de l’homme. L’homme qui, du coup, se prend les râteaux. Et ça, l’homme, il déteste. Vous connaissez cette histoire? Longtemps, je me suis demandée: pourquoi cette peur du râteau? Bien sur, on peut apprendre à gérer la peur du râteau. Et justement, ça représente beaucoup. C’est en essayant de comprendre cette peur du râteau que je discutais avec un ami, qui me disait que, tout aussi confiant que puisse être un homme, l’amour-propre prend toujours une sacrée claque. Le goût du râteau Le pouvoir féminin Je comprend ainsi du même coup pourquoi le râteau est si terrible pour les hommes.
Les hommes face à la peur de l’échec dans les relations de séduction Les lecteurs attentifs auront remarqué que je ne répondais que très brièvement à la question posée dans mon dernier article sur le sujet : pourquoi le râteau est-il si effrayant pour les hommes.J’ai un peu mis la charrue avant le tofu, en fait. Quel était finalement le sujet? Vous avez deux heures, calculatrices interdites. —– ***** °°°°° ____ blup °°° etc Donc le sujet, c’était la construction d’un genre (le féminin) à travers la validation par un autre genre (le masculin). Si j’ai insisté davantage là-dessus, c’est parce que ça explique pourquoi certaines femmes aiment mettre des râteaux. C’est à mon avis ce qui est dramatique, en fait, pour les hommes. Quand l’abnégation confine au narcissisme… Or, les femmes, finalement, s’accommodent globalement assez bien de ce besoin de validation de la part des hommes. Se plaire à soi-même, pour de nombreuses femmes, c’est n’avoir ni poil aux pattes ni bourrelets disgracieux, ni cellulite ni effet peau d’orange ou autres ridules. Bref.
Talons aiguilles et domination Encore un titre racoleur et trompeur. En plus ce post ne me concerne pas, vu que je ne sors pas en boîte et que je ne porte pas de talons… Non mais plus sérieusement, ce que je voulais souligner c’est que Enfance et Sexisme Souffrir pour être belle J’ai vu la Chine, je vous l’assure Elle est couverte de chinois Les hommes portent des sabots En forme de petits chapeaux Les femmes portent des chaussures En forme de coque de noix. Comptine enfantine Il faut souffrir pour être belle, on ne le répètera jamais assez. Toutes les femmes le savent. Moi, ça a d’abord été mes cheveux. Mes frères, eux, ne devaient pas souffrir pour être beaux. Car non seulement il faut souffrir pour être belle, mais il faut être belle. Il faut donc souffrir. Ma famille n’est pas spécialement sexiste par rapport à la moyenne, et je ne suis pas plus coquette qu’une autre. Petit à petit, sans broncher, je me suis soumise à toutes ces petites tortures, ces petite inconvénients inconfortables ou même carrément dangereux pour la santé. A l’adolescence arrive le grand moment des poils, qu’il faut arracher aussitôt leur apparition. Assez vite vient le temps des chaussures à talon, qui impriment à celle (ou celui!) Le choix ou le non-choix de la souffrance . Maigrir.
How to Talk to Little Girls I went to a dinner party at a friend’s home last weekend, and met her five-year-old daughter for the first time. Little Maya was all curly brown hair, doe-like dark eyes, and adorable in her shiny pink nightgown. I wanted to squeal, “Maya, you’re so cute! Look at you! Turn around and model that pretty ruffled gown, you gorgeous thing!” But I didn’t. What’s wrong with that? Hold that thought for just a moment. This week ABC news reported that nearly half of all three- to six-year-old girls worry about being fat. Teaching girls that their appearance is the first thing you notice tells them that looks are more important than anything. That’s why I force myself to talk to little girls as follows. “Maya,” I said, crouching down at her level, looking into her eyes, “very nice to meet you.” “Nice to meet you too,” she said, in that trained, polite, talking-to-adults good girl voice. “Hey, what are you reading?” “I LOVE books,” I said. Most kids do. “YES,” she said. “Wow, amazing!” “I’ll go get it!
Au bazar du genre, Féminin – Masculin en Méditerranée Au bazar du genre, Féminin – Masculin en Méditerranée - PRESSE Niveau 2 - 500 m² Dates : Du 7 juin 2013 jusqu’au 6 janvier 2014 – Exposition temporaire Commissaire général : Denis Chevallier Conseiller artistique : Patrick Roger Scénographie : Didier Faustino – Bureau des Mésarchitectures Coproduction : MuCEM, Marseille-Provence 2013, Rmn-Grand Palais En partenariat avec : France Culture + France Inter + France 5 Note d’intention Dans un contexte de bouleversements de l’ordre des sexes, le MuCEM propose un voyage à travers les multiples façons d’être homme ou femme de sa société dans l’espace méditerranéen contemporain. Sont ainsi évoquées les profondes mutations démographiques en lien avec les nouvelles possibilités pour les femmes de contrôler leur fécondité. L’étendue du propos et de sa problématique fera de cette exposition un des points fort de l’axe « Sexe et genre » défini dans la programmation de Marseille-Provence 2013. Parcours de l’exposition par Denis Chevallier Les condamnés.