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Discrimination directe, indirecte et systémique

Discrimination directe, indirecte et systémique
En matière de lutte contre les discriminations racistes plus que dans n’importe quel autre domaine, les mots employés ne sont ni neutres ni anodins. Au contraire, ils sont surchargés de sens et sont révélateurs des discours et des postures contradictoires qui s’affrontent les unes les autres : les mécanismes et les logiques qui les animent doivent pouvoir être repérées. Extraites du fort utile Dictionnaire des dominations, qui vient de paraître aux Editions Syllepse, les remarques qui suivent se proposent de définir la notion de discrimination, en distinguant les différentes formes qu’elle peut prendre : directe, indirecte, systémique. On appelle discrimination « l’application d’un traitement à la fois différent et inégal à un groupe ou à une collectivité, en fonction d’un trait ou d’un ensemble de traits, réels ou imaginaires, socialement construits comme « marques négatives » ou « stigmates ». « est considéré comme discriminatoire ce qui est considéré comme discriminant ».

La discrimination indirecte - Discrimination au travail Une « discrimination indirecte » se produit lorsqu’une disposition, un critère ou une pratique apparemment neutre sont susceptibles d’entraîner un désavantage particulier pour des personnes d’une religion ou de certaines convictions, d’un handicap, d’un certain âge ou orientation sexuelle, d’appartenance ou de non appartenance, vraie ou supposée, à une race ou ethnie données, par rapport à d’autres personnes, à moins que cette disposition, ce critère ou cette pratique ne soient objectivement justifiés par un objectif légitime et que les moyens de réaliser cet objectif soient appropriés et nécessaires. La notion de discrimination indirecte permet d’éviter de contourner les règles en matière de discrimination directe pour arriver par le biais de critères, pratiques neutres en apparence à effectuer des traitements discriminatoires. La notion de discrimination indirecte va donc mener à une sorte de présomption de discrimination, mais qui pourra être renversée par la preuve du contraire.

Culture et culturalisme En matière de lutte contre les discriminations racistes plus que dans n’importe quel autre domaine, les mots employés ne sont ni neutres ni anodins. Au contraire, ils sont surchargés de sens et sont révélateurs des discours et des postures contradictoires qui s’affrontent les unes les autres : les mécanismes et les logiques qui les animent doivent pouvoir être repérées. Extraites du fort utile Dictionnaire des dominations, qui vient de paraître aux Editions Syllepse, les remarques qui suivent se proposent plus précisément de définir la notion de culture, et de critiquer ses usages actuels. Culture Le concept de « culture » est un des plus difficiles à définir. Chaque individu n’a pas une culture mais des cultures, et il est porteur d’un ensemble de cultures, se rattache à, peut appeler et mobiliser, différentes appartenances culturelles. Culturalisme Le contexte historique de naissance du culturalisme dans les sciences sociales est celui des années 30.

discrimination Action de séparer, de distinguer deux ou plusieurs êtres ou choses à partir de certains critères ou caractères distinctifs ; distinction : Opérer la discrimination entre l'indispensable et le souhaitable. Fait de distinguer et de traiter différemment (le plus souvent plus mal) quelqu'un ou un groupe par rapport au reste de la collectivité ou par rapport à une autre personne : Le sexisme est une discrimination fondée sur le sexe. Discrimination raciale. Action de l'État ou d'un agent économique introduisant une différence de traitement entre ses partenaires, ce qui fausse les conditions d'une réelle concurrence.

La discrimination ethnique dans le monde du travail: I) La discrimination ethnique à l'embauche Entre préjugés et stéréotypes (Cette vidéo des Indivisibles, un groupe de militants dont le but est de détruire, en utilisant essentiellement l'humour et l'ironie, les préjugés ethno-raciaux et en premier lieu, celui qui nie ou dévalorise l’identité française des Français non-Blancs, résume le malaise des préjugés en France.) D'après la psychologie sociale, les stéréotypes sont des croyances partagées concernant les caractéristiques personnelles, généralement des traits de personnalité, mais souvent aussi des comportements, d'un groupe de personnes (exemples: les suisses sont lents, les blondes sont idiotes...) Un préjugé est une opinion adoptée sans examen, par généralisation hâtive d'une expérience personnelle ou imposée par le milieu ou l'éducation. Il faut s'interroger sur l'origine des stéréotypes et des préjugés afin de comprendre pourquoi ils sont apparus. Les préjugés envers les étrangers Un étranger est un individu n'ayant pas la nationalité française. ________ Albert Elodie

Intégration et assimilation Depuis que les relations de domination existent, les dominés se sont insurgés pour les abolir et les dominants se sont évertués à les justifier. Le combat du vocabulaire, des théories explicatives de la réalité, des grilles de lectures des faits sociaux, fait ainsi partie des luttes sociales. La déconstruction des mots, concepts et argumentaires qui accompagnent les dominations est une nécessité pour abolir celles-ci. Le Dictionnaire des dominations que vient de publier le collectif Manouchian se veut une contribution aux combats contre les dominations de sexe, de race et de classe qui caractérisent notre société en s’articulant de manière systémique. Nous en publions ici un extrait, dans lequel deux paradigmes portant un implicite inégalitaire sont critiqués : l’assimilation et l’intégration. Assimilation : Ce terme est un emprunt aux sciences du vivant qui désigne en physiologie les processus qui consistent à transformer pour un être vivant la matière en leur propre substance.

Différents types de discrimination :: Stop-discrimination Discrimination raciale On entend par origine à la fois les origines nationales, le milieu dont on est issu et le lieu ou l’on vit. Une personne de nationalité française mais d’origine étrangère est très souvent discriminée à l’embauche. De même, pour une personne issue d’un milieu défavorisé ou habitant dans une banlieue parisienne. Parfois cumulés, ces éléments d’information rebutent les employeurs et peuvent constituer de véritables obstacles. Discrimination sexuelle La discrimination fondée sur le sexe concerne généralement les femmes qui sont moins bien rémunérées, évoluent de manière moins significative au sein d’une entreprise, ou bien accèdent plus difficilement aux postes à responsabilités. Elles peuvent également être victimes de harcèlement de la part d’un supérieur ou bien inversement, subir le mépris d’un subordonné masculin qui a du mal à recevoir les ordres d’une femme... Discrimination sur l’orientation sexuelle Discrimination sur la grossesse Discrimination fondée sur l’âge

Etude : la preuve de la discrimination en droit du travail - Valentin guislain Le Petit Robert définit la discrimination comme « l’action de distinguer l’un de l’autre ». Étymologiquement, le mot discrimination n’a aucune connotation négative : discriminatio signifie « séparer » en latin. C’est dans sa deuxième définition que le mot revêt son sens courant ; il s’agit du fait de « séparer un groupe social des autres avec précision, selon des critères définis ». Cette définition se rapproche de celle que le droit a de la notion. Le Vocabulaire juridique de l’Association Henri Capitant présente la discrimination comme une « différenciation contraire au principe de l’égalité civile consistant à rompre celle-ci au détriment de certaines personnes physiques en raison de leur appartenance raciale ou confessionnelle, plus généralement de critères sur lesquels la loi interdit de fonder des distinctions juridiques (…) ». Cela dit, toutes les discriminations ne sont pas illégales. L’employeur ne peut alors prendre aucune mesure disciplinaire à l’encontre de la victime. A. B.

Classes et castes Partie précédente Catherine Delcroix : Quelle est la place du Mouvement des indigènes de la République dans ce processus ? Peut-il jouer un rôle dans la lutte contre la précarité dans la société française ? Le Mouvement des indigènes de la République est très important dans ce moment de l’histoire française et de la lutte contre le racisme, qui est différente de la lutte contre la précarité. C’est évidemment uniquement ce type d’organisation qui risque de faire bouger les choses. C’est aussi ce qu’ont fait les plus connus des sociologues et philosophes spécialistes du racisme : pour eux le racisme est un ensemble d’idées, et ce qui est important à leurs yeux, c’est de classer ces idées selon… d’autres idées : selon qu’elles sont de type “biologiste” ou de type “culturaliste”, etc. Dans le domaine de la pratique militante des associations antiracistes, le discours était aussi privilégié par rapport aux actes. Là est toute la différence. Partie suivante

Résultats Google Recherche d'images correspondant à images Site Web pour cette image Les réclamations dues à l'origine (couleur de peau, patronyme, ... lefigaro.fr Recherche par imageImages similaires Les images peuvent être soumises à des droits d'auteur. Le handicap, 2ème cause de discrimination en France - En ce moment (7507) Résumé : Le handicap, 2ème cause de discrimination en France ; 21 % des réclamations adressées au Défenseur des droits en 2014. A l'occasion d'une visite de Jacques Toubon dans 2 établissements pour personnes handicapées, le point sur ses missions. Par Handicap.fr / Emmanuelle Dal'Secco, le 17-02-2015 Lire les réactions et réagissez ! Le handicap constitue 20,80% des réclamations adressées en 2014 au Défenseur des droits en matière de discrimination. Il est le second motif après l'origine (23,70%) et devant l'état de santé (13,30%). En visite sur le terrain C'est pourquoi le Défenseur des droits, Jacques Toubon, s'est rendu dans le Nord et en Belgique les 11 et 12 février 2015 pour visiter un foyer de vie pour personnes handicapées mentales et une résidence pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) qui accueille aussi des seniors handicapés. Loi handicap 2005 : bilan contrasté Les missions du Défenseur des droits Un rapport, livre « d'histoires » © ra2 studio/Fotolia Sur Handicap.fr

L'opinion publique n'existe pas Je voudrais préciser d’abord que mon propos n’est pas de dénoncer de façon mécanique et facile les sondages d’opinion, mais de procéder à une analyse rigoureuse de leur fonctionnement et de leurs fonctions. Ce qui suppose que l’on mette en question les trois postulats qu’ils engagent implicitement. Toute enquête d’opinion suppose que tout le monde peut avoir une opinion ; ou, autrement dit, que la production d’une opinion est à la portée de tous. Deuxième postulat : on suppose que toutes les opinions se valent. Troisième postulat implicite : dans le simple fait de poser la même question à tout le monde se trouve impliquée l’hypothèse qu’il y a un consensus sur les problèmes, autrement dit qu’il y a un accord sur les questions qui méritent d’être posées. Ces trois postulats impliquent, me semble-t-il, toute une série de distorsions qui s’observent lors même que toutes les conditions de la rigueur méthodologique sont remplies dans la recollection et l’analyse des données. Étude d’un cas

Les musulmanes voilées trouvent difficilement leur place dans le monde du travail Il existe de « fortes discriminations » à l'embauche liées à la religion, surtout envers les musulmans pratiquants, révèle une étude de l'Institut Montaigne publiée jeudi. Pour mesurer cette différence de traitement, des candidatures fictives ont été envoyées en réponse à 6 200 offres d’emploi de septembre 2013 à septembre 2014. Les profils étaient identiques en tout point, à l’exception de la religion. Par ailleurs, lorsqu’elles sont embauchées, certaines salariées musulmanes qui souhaitent porter le voile ou faire leur prière estiment être vues d'un mauvais œil par leur employeur. Parmi ces femmes, six sur dix estiment qu'il est « très important » de pouvoir respecter certaines prescriptions religieuses, sachant que la laïcité ne s'applique pas aux entreprises privées, où c'est la liberté de manifester ses convictions qui prévaut, dans les limites (hygiène, sécurité, refus du prosélytisme...) fixées par la loi. À lire aussi :

Un problème peut en cacher un autre En hommage à Pierre Bourdieu, disparu il y a tout juste dix ans, mais aussi en réaction à une actualité immédiate : le vote d’une abjecte loi anti-nounous voilées, nous republions, avec l’amicale autorisation de sa famille et de son éditeur, ce texte qui fut écrit au moment de la première affaire du voile : celle de Creil, en septembre 1989 [1]. Il nous a paru pertinent, plus que jamais, de le republier vingt ans après, en laissant les lecteurs et lectrices apprécier la justesse de l’analyse, et mesurer en tout cas à quel point rien n’a changé quant à la psychose que suscite le foulard, mais aussi, plus largement, quant au rôle néfaste joué par les grands médias et quant aux démissions de la classe politique, notamment de gauche, sur le terrain économique et social... Le débat qui s’est engagé à propos du port du foulard (arbitrairement appelé « islamique ») est révélateur de l’état du débat politique en France.

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