La porte en pleine figure J'étais dans le bus lorsqu'un homme âgé, avec une canne, s'est levé pour me laisser sa place. Je voyais que c'était un réel effort pour lui et qu'il était même dangereux de le laisser debout, lui qui tanguait un peu sur ses jambes. J'ai pensé lui expliquer que la galanterie était ridicule, qu'elle n'avait aucun sens et que seule la politesse importait. Et j'ai compris que cet homme-là voulait cette dernière joie, celle d'être galant. Ecrire ce texte m'irrite à l'avance car j'entends déjà les "t'as pas mieux à foutre que de parler de la galanterie ?". Je lis sur le larousse ; galanterie : "Politesse empressée auprès des femmes." La galanterie est comme le Mademoiselle, elle est vendue comme une valeur positive aux femmes. Wikipedia dit "La galanterie se présente comme un ensemble de manières développées par un homme en vue de faciliter les déplacements, les mouvements ou l'habillement d'une femme. Certaines femmes s'objétisent en estimant que leur présence a un prix.
Merci Maggie : la bande-son des funérailles de Thatcher | Rue89 Culture On ne compte plus les chansons souhaitant sa mort et imaginant ses funérailles : pendant trente ans, Margaret Thatcher a inspiré tous les genres musicaux, du punk au folk, du ska à la house. Au point que sa carrière politique se confond avec l’histoire de la musique. Démonstration en dix morceaux. The Notsensibles : « I’m In Love With Margaret Thatcher » Single (1979) Le punk commence à s’essouffler lorsque Margaret Thatcher arrive au pouvoir, et lui redonne un peu d’inspiration. « Oh Margaret Thatcher is so sexyShe’s the girl for you and meI go red when she’s on the telly’Cos I think she fancies me. » The Notsensibles : « I’m in Love with Margaret Thatcher » The Beat : « Stand Down Margaret » Sur l’album « I Just Can’t Stop It » (1980) Le ska sera la réponse musicale aux crispations xénophobes de la société britannique. « I see no joyI see only sorrowI see no chance of your bright new tomorrowSo stand down MargaretStand down please. » The Beat : « Stand Down Margaret » Single (1991)
Tu seras fort mon fils Préambule ; la sociologie aide à dessiner à grands traits une société ; ne pas vous reconnaître dans ce portrait ne veut pas dire qu'il n'existe pas. Constater quelque chose ne veut pas dire que je l'approuve. Très tôt, avant même leur naissance, garçons et filles sont conditionnés à leur futur rôle. Des études montrent que devant un bébé qu'on suppose garçon, on loue sa vivacité et son caractère colérique. L'on exalte chez le petit garçon des valeurs dites viriles comme la compétitivité ou l'agressivité. Une étude menée par Fisher Price révélait que les parents répugnent à ce qu'un petit garçon joue à des "jeux de fille". Si l'agressivité et la compétitivité sont beaucoup encouragées chez les petits garçons, elles sont aussi durement réprimées. l'enfant se retrouve ainsi dans un système de double bind. Si les hommes sont en général instigateurs des violences physiques et sexuelles, ils sont également victimes de ces violences.
Pure provocation Les gens qui se réclament de la provocation pour elle-même oublient que la provocation n’est pas un but en soi, mais un moyen. La provocation «pure» est un moyen, elle poursuit toujours un but même inconscient. L’utilité pratique de la provocation, c’est d’exprimer des valeurs. Empiriquement, on constatera que les valeurs exprimées dans le signifiant provocateur (parole ou acte) sont avant tout des valeurs de puissance individuelle, qui reprennent les formes de pouvoir symbolique que la société assigne, concède ou au contraire refuse à l’individu. On pourrait imaginer que la provocation dénuée d’idée consciente, la provocation-réflexe, exprime aussi des idées et des besoins contestés, et qu’elle constitue alors une subversion. Mais, en pratique, cela semble excessivement rare. La raison en est sans doute que la provocation implique une prise de risque. Ce risque, une fois internalisé, forme une inhibition.
De le Valeurs Actuelles, et son (vieux) machisme bien puant De le Valeurs Actuelles, et son (vieux) machisme bien puant Je ne devrais pas être en train d'écrire cet article. Je devrais être en train d'être sur la rédaction de mon ô combien passionnant mémoire, et me plaindre sur twitter en faisant des citations. Mais bon, on n'est jamais à l'abri du cri du blaireau. Et en ce joli mois de mars 2013, c'est merveilleux, on a encore réussi à capter radio Londres. Alors le père Denis, il nous raconte quoi dans son billet d'humeur? Du vilain. Cimer les garçons, vous me faites chaud au cœur. Hihihi bonne blague #directAN Donc Nini, il commence son article en nous disant "La parité stricte homme-femme risque d’enclencher une guerre froide des sexes où nous laisserons des plumes." Déjà, quand tu commences comme ça, je me doute qu'on va pas être en paix toi et moi. Après, tu m'as un peu compliqué la tâche avec tes lignes suivantes : Inversez les cadeaux de Noël et adviendra enfin le règne de l’androgynat, à des détails anatomiques et biologiques près."
Richard Dawkins' latest anti-Muslim Twitter spat lays bare his hypocrisy | Andrew Brown Richard Dawkins and Twitter make one of the world's great pairings, like face and custard pie. But whereas more accomplished clowns ram custard pies into the faces of their enemies, Dawkins' technique is to ram his own face into the custard pie, repeatedly. I suppose it saves time and it's a lot of fun to watch. On Sunday afternoon he was at it again, wondering why the New Statesman employs an imaginative and believing Muslim: "Mehdi Hasan admits to believing Muhamed [sic] flew to heaven on a winged horse. And New Statesman sees fit to print him as a serious journalist." But this is only half the fun. For instance, Tom Watson, the MP who pursued Murdoch, tweeted back almost at once: "You really are a gratuitously unpleasant man". "You are gratuitously unpleasant; I am just frank" comes straight out of the Yes Minister catechism of irregular verbs. But it gets better. Of course Dawkins would probably deny with complete sincerity that this is what he means – until the next time he says it.
Reflexions queers - Ceci est un manifeste queer 300 morts au Bangladesh, nouvelle frontière de la mondialisation Colère au Bangladesh, la nouvelle frontière de l’économie mondialisée. Deux jours après la mort de 300 ouvriers dans l’effondrement d’un immeuble vétuste abritant des usines textiles, la police a tiré avec des balles en caoutchouc vendredi sur des centaines de milliers de protestataires dans la capitale, Dacca. Le Bangladesh est devenu la dernière destination des capitaux de la mondialisation, nouveau refuge d’investisseurs à la recherche de coûts de production toujours plus bas, fuyant l’augmentation des salaires en Chine ( !) C’est cette équation simple de la mondialisation -mettre les pays en concurrence pour faire baisser les coûts- qui s’est jouée dans cette terrible catastrophe de Savar, dans la banlieue de Dacca. Les lieux de la catastrophe au Bangladesh (Firoz Ahmed, Demotix, via Global Voices) La colère des manifestants s’explique par l’ampleur de la catastrophe de Savar, même dans un pays qui en a connu beaucoup, et par son caractère prévisible, et donc évitable.
La terreur du râteau On l’appelle crampe, veste, râteau, vent, stop, bûche, gamelle. Sa seule pensée pétrifie les hommes, eux sur lesquels est censés reposer tout devoir d’action en matière de séduction… Cet article se place dans un contexte bien spécifique, celui des relations de séduction hétérosexuelles au sein d’une société viriarcale, où le devoir d’initier une relation repose tout entier sur les larges épaules de l’homme. L’homme qui, du coup, se prend les râteaux. Et ça, l’homme, il déteste. Vous connaissez cette histoire? Longtemps, je me suis demandée: pourquoi cette peur du râteau? Bien sur, on peut apprendre à gérer la peur du râteau. Et justement, ça représente beaucoup. C’est en essayant de comprendre cette peur du râteau que je discutais avec un ami, qui me disait que, tout aussi confiant que puisse être un homme, l’amour-propre prend toujours une sacrée claque. Le goût du râteau Le pouvoir féminin Je comprend ainsi du même coup pourquoi le râteau est si terrible pour les hommes.
Economie politique du geek un nouvel article pour souligner toutes les pratiques et tous les comportements sexistes qui pourrissent la culture geek. Travail impressionnant qui devrait, a minima, lancer une certaine réflexion. Comme précédemment, les réactions sont parfois... Bref. L'une d'elle, relativement courante, peut s'exprimer en des termes mesurés - : elle consiste à discuter de ce qu'est un geek, pour dire qu'au final, c'est pas moi, c'est les autres. Les informaticiens mettront ça sur le dos des gamers, et je connais des gamers PC qui mettent ça sur le dos des gamers consoles, lesquels disent que c'est seulement les Kévins de 14 ans qui jouent à Call of Duty... Le problème est la transposition à la France ou, plus généralement, à tout univers social hors du système scolaire américain. Et lorsque l'on sort du système scolaire, les choses sont encore plus délicates : de quelle oppression souffrent exactement les amateurs de jeux vidéo ou les défenseurs du logiciel libre ?
Les hommes face à la peur de l’échec dans les relations de séduction Les lecteurs attentifs auront remarqué que je ne répondais que très brièvement à la question posée dans mon dernier article sur le sujet : pourquoi le râteau est-il si effrayant pour les hommes.J’ai un peu mis la charrue avant le tofu, en fait. Quel était finalement le sujet? Vous avez deux heures, calculatrices interdites. —– ***** °°°°° ____ blup °°° etc Donc le sujet, c’était la construction d’un genre (le féminin) à travers la validation par un autre genre (le masculin). Si j’ai insisté davantage là-dessus, c’est parce que ça explique pourquoi certaines femmes aiment mettre des râteaux. C’est à mon avis ce qui est dramatique, en fait, pour les hommes. Quand l’abnégation confine au narcissisme… Or, les femmes, finalement, s’accommodent globalement assez bien de ce besoin de validation de la part des hommes. Se plaire à soi-même, pour de nombreuses femmes, c’est n’avoir ni poil aux pattes ni bourrelets disgracieux, ni cellulite ni effet peau d’orange ou autres ridules. Bref.