La Machine à fantasmes - Jean-Clément MARTIN La Machine à fantasmes Relire l’histoire de la Révolution française Jean-Clément MARTIN Écrire l’histoire n’est pas chose facile. Surtout quand on a choisi de s’intéresser à la Révolution française, grande pourvoyeuse d’idéologies, d’images et de fantasmes. « Les études rassemblées dans cette Machine à fantasmes sont exemplaires de ce souci constant de dégager l’histoire de son instrumentalisation. 46. L’histoire comme émancipation, avec Laurence De Cock, Mathilde Larrère et Guillaume Mazeau Podcast: Play in new window | Download S'abonner : Google Podcasts | Stitcher | | More Les invité-e-s : Laurence de Cock (professeure en lycée), Mathilde Larrère (MCF à l’Université Paris-Est-Marne-la-Vallée) et Guillaume Mazeau (MCF à l’Université Paris-I) Le livre : L’histoire comme émancipation, Agone / Aggiornamento Histoire-géographie, 2019. Les précédentes émissions : sur l’enseignement de l’histoire, avec Laurence De Cock ; autour de 1848, avec Mathilde Larrère et Romain Duplan ; sur le dictionnaire “Maitron” avec Paul Boulland.
Aggiornamento hist-geo | Réflexions et propositions pour un renouvellement de l'enseignement de l'histoire et de la géographie du Primaire à l'Université Ginzburg Carlo, Le fromage et les vers. L'univers d'un meunier du XVIe siècle Ginzburg Carlo, Le fromage et les vers. L’univers d’un meunier du XVIe siècle, Paris, Aubier, 1980. Le fromage et les vers commence à dater un peu et pourtant, c’est comme si le temps sur lui n’avait pas de prise. Sans doute faut-il y voir l’effet de l’indépendance d’esprit de son auteur : son oeuvre semble garder, malgré les années, toute son originalité théorique, méthodologique, épistémologique et même esthétique. Le fromage et les vers est un beau livre et qui se lit avec aisance, avec envie ; mieux, qui se dévore. Le fromage et les vers, c’est l’histoire de la petite série des procès intentés au XVIe siècle contre Menocchio, un meunier frioulan, bavard et opiniâtre, remonté contre l’Église et friand de lectures. L’histoire se lit comme un roman. C’est donc cette quête de connaissance qui constitue la trame du récit ; c’est elle aussi qui en détermine la structure. Bibliographie Ginzburg Carlo (1989), « Traces. Ginzburg Carlo (2003), Rapports de force.
L. De Cock, M. Larrère, G. Mazeau, L’Histoire comme émancipation Histrions de la cour des princes et éditorialistes de gouvernement clament que l’étude de l’histoire doit transmettre l’amour de la nation. Ils s’entendent sur tout pour fustiger les universitaires qui n’endossent pas cette mission. Mais si l’histoire ne doit pas, en effet, rester cantonnée dans les laboratoires et si les historiens doivent diffuser le fruit de leurs travaux, c’est parce qu’ils relèvent d’un service public. Et la recherche historique n’a jamais cessé d’être créative, inventive, parfois engagée. Il faut regagner du terrain sur celles et ceux qui confondent histoire et propagande haineuse, histoire et hagiographie.
La condition des femmes dans le monde à travers les cartes La journée internationale des droits des femmes le 8 mars est l'occasion de s'interroger sur la condition des femmes dans le monde. Les cartes fournissent un support très utile pour comparer la diversité des situations selon les pays. Le site Womanstats rassemble un grand nombre de cartes concernant les femmes, qu'il s'agisse des violences exercées contre elles, de leur niveau d'éducation, de leur accès à l'emploi ou aux responsabilités, de leurs droits (notamment droit de vote ou droit à l'avortement) : L’indice mondial de disparité entre les sexes (Global gender gap index) est un indice conçu pour mesurer le degré d'inégalité entre hommes et femmes. Créé en 2007 par le Forum économique mondial, il couvre quatre domaines clés : la santé, l'éducation, l'économie et la politique afin d'évaluer l'état d'égalité des sexes entre pays. Le rapport mesure les déséquilibres entre femmes et hommes et n'est pas à proprement parler une mesure de l'égalité. Cartolycée.
Qu'est-ce que la misogynie ? | Les éditions arkhê Seriez-vous coupable ou victime de misogynie sans le savoir ? La misogynie, littéralement «la haine des femmes», ce sont les injures, les violences, mais pas seulement : c’est aussi le processus subtil, symbolique, par lequel les femmes sont soumises à la domination masculine. Cette misogynie «masquée» s’invite au bureau, dans les institutions, dans la rue, en amitié, mais aussi plus profondément, dans l’intimité des couples. Vous en doutez ? La misogynie est pourtant au cœur de notre vie sociale (et conjugale) depuis plus de cinq siècles, c’est ce que Maurice Daumas démontre de manière magistrale, en puisant dans l’histoire, la sociologie et la psychanalyse. Sur un sujet qui ressurgit régulièrement dans l’actualité au gré des affaires, ce livre indispensable ne manquera pas de vous surprendre, et de remettre en cause tout ce que vous pensiez savoir sur les relations entre les hommes et les femmes, du Moyen Âge à l’affaire DSK. Acheter sur Amazon , Fnac ou Place des libraires
Guillaume Mazeau, Histoire Sortie : 6 février 2020 104 pages N° ISBN : 979-10-95772-81-1 Guillaume Mazeau Guillaume Mazeau est maître de conférences en histoire moderne à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il travaille sur l’histoire de la Révolution française et sa conscience historique. Collection « Le mot est faible » Aujourd’hui, l’histoire est partout. «Face aux nuages qui s’épaississent, la responsabilité des historiens d’aujourd’hui consiste à ne pas se payer de mots : nous ne sommes ni en 1940, ni en 1919, ni dans les années 1930, pas plus que la fin du monde ou le fascisme ne sont des fatalités. La grande foire du récit national est ouverte. Pourquoi nous n’en serons pas. Rédactrice : Laurence De Cock Depuis quelques jours journalistes, collègues ou amis s’inquiètent : mais que fait donc le collectif Aggiornamento que l’on attendait épée dans une main et clairon dans l’autre pour batailler contre le nouvel assaut (certes féroce) des chevaliers du récit national ? Pour vous rassurer immédiatement, nous avons bien tout suivi. Plus précisément, nous avons bien tout subi : les infâmes affabulations de François Fillon sur l’enseignement de l’histoire, les grotesques obsessions de Dimitri Casali pour sauver la France d’un désamour qu’il fantasme depuis plusieurs années, et les complicités désormais routinières du Figarianne (comprendre la contraction du Figaro et Marianne qui, sur la question de l’école, rivalisent d’emphases anxyogènes et de fantasme de chute civilisationnelle). Il ne serait pas tout à fait juste de prétendre que le spectacle se rejoue au mot près à chaque rentrée scolaire. Ou encore ceci : Alors, comment vous dire… Nous n’en serons pas.