Conformisme Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Emprunté de l’anglais « conformist », le mot est dérivé du français, « conforme » et fait référence, au XVIIe siècle, à la personne qui menait une conduite traditionaliste et qui était en accord avec le contexte et le milieu où elle vivait, celui qui professait la religion officielle [1]. Ce processus très largement étudié en psychologie sociale correspond à un changement d'opinion, de comportement ou même de perception des individus, que l'on observe dans des situations de pression sociale ou d'influence sociale. Il existe différentes formes de conformisme, qui impliquent les individus de manière plus ou moins forte[2]. Enfin, ce phénomène reste important pour le fonctionnement de la société car sans lui, elle ne pourrait fonctionner[3]. Terminologie[modifier | modifier le code] Il n'existe pas qu'une seule forme de conformisme, mais bien plusieurs. Les trois formes de conformisme de Kelman[modifier | modifier le code] Le conformisme ritualisme
Résistance au changement Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Le conservatisme au sens générique est un phénomène psychologique relativement courant, appelé aussi résistance (ou aversion) au changement ou immobilisme, consistant à désirer, et tenter d'obtenir par diverses formes de comportements d'opposition ou de préservation, le maintien du statu quo par aversion à l'incertitude. Le terme vient de conserver; du latin conservare, «maintenir, observer (une loi, une coutume)» composé de servare «préserver, garder». Domaines où ce phénomène est répandu[modifier | modifier le code] Informatique : la résistance au changement est particulièrement fréquente dans ce domaine. Biais conservateur et psychologie du travail[modifier | modifier le code] La résistance au changement est particulièrement étudiée en psychologie du travail. Ainsi, les résistances au changement traduisent ce besoin de repères, que l'importation rapide d'une nouvelle façon de travailler, non comprise par les sujets, risque de brouiller.
Normopathie Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. En psychodynamique, la normopathie désigne la tendance à se conformer excessivement à des normes sociales de comportement sans parvenir à exprimer sa propre subjectivité. Histoire[modifier | modifier le code] Cette personnalité a été décrite par Joyce McDougall (normopath)[1]. Christopher Bollas la décrit (normotic personality), après un long séjour en Chine, comme « l'atténuation et finalement la disparition de la subjectivité, en faveur d'un moi conçu comme un objet matériel parmi les autres produits humains[2]. » Le psychanalyste Christophe Dejours rapproche la notion de normopathie de celle de « banalité du mal » développée par la philosophe Hannah Arendt à propos d'Adolf Eichmann, l'organisateur de la déportation des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale[3]. Diagnostic[modifier | modifier le code] Notes et références[modifier | modifier le code] Voir aussi[modifier | modifier le code] Sur les autres projets Wikimedia :
Ignorance pluraliste Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. En psychologie sociale, l'ignorance pluraliste est un processus qui fait intervenir plusieurs membres d'un groupe qui pensent qu'ils ont des perceptions, des croyances ou des attitudes différentes du reste du groupe. Bien qu'elles n'approuvent pas la norme du groupe, les personnes dissidentes se comportent comme les autres membres du groupe, parce qu'elles pensent que le comportement des autres membres du groupe montre que l'opinion du groupe est unanime. En d'autres termes, parce que tous ceux qui ne sont pas d'accord se comportent comme s'ils l'étaient, tous les membres dissidents pensent que la norme est approuvée par chaque membre du groupe sauf eux. Cela renforce à son tour leur volonté de se conformer à la norme du groupe, et de n'exprimer aucun désaccord. À cause de l'ignorance pluraliste, des gens peuvent se conformer à l'opinion consensuelle apparente d'un groupe, au lieu de se comporter selon leur propre perception et pensée.
Paradoxe d'Abilene Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Le paradoxe exposé par le sociologue Jerry Harvey concerne la relation à la prise de décision au sein d'un groupe. C'est le résultat d'un phénomène de pensée de groupe. Dans la fable moderne que propose Jerry Harvey, aucun des 4 membres d'un groupe ne souhaitait se rendre à Abilene mais, par crainte de s’offenser et de se contredire mutuellement, ils y finissent tous ! L'histoire[modifier | modifier le code] Quatre adultes, un couple marié et les parents de la femme, sont assis sous un porche dans une chaleur abrutissante dans la petite ville de Coleman, au Texas, à environ 53 miles d'Abilene. Cette anecdote sert de base à des enseignements sur les dynamiques de groupe, ainsi que sur le management décisionnel. Notes et références[modifier | modifier le code] ↑ San Francisco : Jossey-Bass, 1988 Voir aussi[modifier | modifier le code] Lien interne[modifier | modifier le code] Pensée de groupe Portail de la sociologie
Le centième singe Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Les macaques japonais de l'expérimentation Le centième singe est une expression désignant, à l'origine, un phénomène supposé par lequel un apprentissage se serait répandu depuis un petit groupe de singes à toute la population des singes de la même espèce, une fois qu’un certain nombre d’entre eux aurait été atteint (masse critique ou transition de phase). Dans le courant New Age, l'expression se rapporte à une propagation paranormale d’une idée, d’un savoir ou d’une capacité au sein d'une population humaine (comme dans le concept de résonance morphique de Rupert Sheldrake) sans qu’il y ait de transmission visible et une fois qu’un nombre clé de personnes aurait acquis ce savoir ou cette capacité. Le phénomène est généralement considéré dans la communauté scientifique comme une légende urbaine. Origine de la théorie[modifier | modifier le code] L’expérimentation examinée[modifier | modifier le code] Critiques[modifier | modifier le code]
Biais de confirmation Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Le biais de confirmation, également dénommé biais de confirmation d'hypothèse, est l'un des nombreux biais cognitifs décrits. Il désigne la tendance naturelle qu'ont les personnes à privilégier les informations qui confirment leurs idées préconçues ou leurs hypothèses (sans considération pour la véracité de ces informations) et/ou d'accorder moins de poids aux hypothèses jouant en défaveur de leurs conceptions. En conséquence, les personnes rassemblent des éléments ou se rappellent les informations mémorisées, de manière sélective, et les interprètent d'une manière biaisée. On dit aussi que les personnes « tirent la réalité » à elles. Les biais de confirmation apparaissent notamment autour de questions de nature affective et concernant des croyances établies. Une série d'expériences dans les années 1960 suggère que les individus sont biaisés en faveur de la confirmation de leurs actuelles croyances. Types[modifier | modifier le code]
Mimétisme comportemental Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Sur le plan comportemental, le mimétisme est un mécanisme fondamental de l'apprentissage. Enfin, sur le plan psychologique, c’est selon René Girard le mécanisme fondamental du comportement humain, dont dérive la totalité des éléments de culture, selon une certaine logique.[réf. souhaitée] Le mimétisme comportemental pour l'apprentissage[modifier | modifier le code] Apprentissage de la pêche des jeunes cygnes. La reproduction d'un geste est à la base de la mémorisation d'une technique. C'est en voyant l'autre faire que l'on se représente l'utilité ou l'intérêt de la chose faite, en même temps que l'on découvre l'apparence que prend ce geste. Le mimétisme intervient pour toutes sortes d'apprentissages : l'utilisation de son corps dans l'espacel'utilisation d'outils et l'acquisition de techniquesl'acquisition du langagel'acquisition de mécanismes mentaux (déduction, résolution de problèmes) Selon René Girard, le mimétisme est une relation ternaire,
Dissonance cognitive Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. En psychologie sociale, la dissonance cognitive ou distorsion cognitive au Québec[1] est la simultanéité de cognitions qui entraînent un inconfort mental en raison de leur caractère inconciliable ; ou l'expérience d'une contradiction entre une cognition et une action. Dans sa théorie de la dissonance cognitive, Leon Festinger étudie les stratégies de réduction de la tension psychologique induite et de maintien de leur cohérence personnelle, y compris des stratégies d'évitement des circonstances identifiées comme source de dissonance. Relations entre les cognitions[modifier | modifier le code] Trois sortes de relations sont possibles entre deux cognitions ou entre une cognition et un comportement[1] : Ampleur de la dissonance[modifier | modifier le code] L'ampleur de la dissonance cognitive ou de la tension subie dépend de deux facteurs : L'effort pour réduire la dissonance est proportionnel à son ampleur[1]. Exemples[modifier | modifier le code]
Effet placebo Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Pour les articles homonymes, voir Placebo. Un placebo est un traitement d'efficacité pharmacologique propre nulle mais agissant, lorsque le sujet pense recevoir un traitement actif, par un mécanisme psychologique et/ou physiologique. Les placebos sont utilisés en recherche médicale dans les groupes contrôles pour l'évaluation de traitements médicaux. Les placebos n'existent pas que pour les médicaments. L'effet placebo (du latin : « je plairai » [N 1]) est défini comme l'écart positif (bénéfique) constaté entre le résultat thérapeutique observé lors de l'administration d'un médicament et l'effet thérapeutique prévisible en fonction des données strictes de la pharmacologie. Aspects historique[modifier | modifier le code] Caricature décrivant un traitement avec les « tracteurs de Perkins ». Malgré de brillants résultats, il fut disgracié quand un latiniste eut éventé la mèche : sous les noms savants se cachaient toujours le même ingrédient[12] :
Épiphanie (sentiment) Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. L'épiphanie (du grec ancien ἐπιφάνεια, epiphaneia, « manifestation, apparition soudaine ») est la compréhension soudaine de l'essence ou de la signification de quelque chose. Le terme peut être utilisé dans un sens philosophique ou littéral pour signifier qu'une personne a « trouvé la dernière pièce du puzzle et voit maintenant la chose dans son intégralité », ou a une nouvelle information ou expérience, souvent insignifiante en elle-même, qui illumine de façon fondamentale l'ensemble. Les épiphanies en tant que compréhensions soudaines ont rendu possible des percées dans le monde de la technologie et des sciences. Portail de la psychologie Expérience de Asch Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. L'expérience de Asch, publiée en 1951, est une expérience du psychologue Solomon Asch qui démontre le pouvoir du conformisme sur les décisions d'un individu au sein d'un groupe[1]. Description de l'expérience[modifier | modifier le code] Exemple : la ligne de gauche est la ligne de référence ; les trois lignes de droite sont les lignes de comparaison. Solomon Asch invita un groupe d'étudiants (entre 7 et 9) de 17 à 25 ans à participer à un prétendu test de vision auquel avaient auparavant été soumis des sujets témoins qui n'eurent aucun mal à donner toujours la bonne réponse. Les complices et le sujet furent assis dans une pièce et on leur demanda de juger la longueur de plusieurs lignes tracées sur une série d'affiches. Après l'annonce des résultats, le sujet attribuait généralement sa piètre performance à sa propre « mauvaise vue ». Variantes[modifier | modifier le code] L’expérience de Asch comprend différents facteurs.