Different Trains
Steve Reich (1936) : compositeur américain contemporain. Durant sa carrière il a composé selon des styles variés comme : la musique minimaliste, le « phasing » (ou musique de phase), avec utilisation de bandes magnétiques. Origine de l’oeuvre « L’idée de cette composition vient de mon enfance. Je songe maintenant qu’étant juif, si j’avais été en Europe pendant cette période, j’aurais sans doute pris des trains bien différents. L’œuvre est constituée de 3 parties : America-Before the War ~ 9′ – Europe-During the War ~ 7’30″ – After the War ~ 10’30″. Création de l’oeuvre « Voilà ce que j’ai fait pour préparer la bande magnétique : J’ai enregistré ma gouvernante Virginia, maintenant âgée de plus de soixante-dix ans, qui évoque nos voyages en train. J’ai enregistré un ancien employé des wagons-lits sur la ligne New York-Los Angeles, maintenant à la retraite et âgé de plus de quatre-vingt ans : M. J’ai rassemblé des sons enregistrés de trains américains et européens des années 1930, 1940. Reich 2
Different Trains, Steve Reich
Informations générales Date de composition : 1988 Durée : 27 mn Éditeur : Boosey & Hawkes Commande: Betty Freeman pour le Kronos Quartet Effectif détailléviolon, violon II, alto, violoncelle Information sur la création 2 November 1988, Royaume-Uni, Londres, Queen Elizabeth Hall, par le Quatuor Kronos. Information sur l'électronique Dispositif électronique : sons fixés sur support Note de programme J'utilise dans Different Trains, une nouvelle manière de composer qui a ses origines dans mes compositions antérieures pour bandes magnétiques : It's Gonna Rain (1965) et Come Out (1966). L'idée de cette composition vient de mon enfance. J'ai enregistré ma gouvernante Virginia, maintenant âgée de plus de soixante-dix ans, qui évoque nos voyages en train.J'ai enregistré un ancien employé des wagons-lits sur la ligne New York-Los Angeles, maintenant à la retraite et âgé de plus de quatre-vingt ans : M. Ensuite, les instruments à cordes imitent littéralement la mélodie du discours. Documents
3ème – Art et Guerre (HDA)
> Fiche de cours : Art et Guerre De tous temps, et en tous lieux, les hommes se sont faits (et se font encore) la guerre. Celle-ci détruit tout sur son passage, des villes et des villages, des pays entiers, mais aussi des vies humaines, des innocents, qui meurent parfois dans des conditions innommables. Dans tous les domaines artistiques, les artistes, qui ont vécu ou qui ont été informés de l’horreur de la guerre, ont transmis dans leurs œuvres leurs réactions, leurs sentiments, leurs émotions, leur message. Ces œuvres sont d’autant plus importantes qu’elles aident à fixer à jamais la guerre dans la mémoire de chacun d’entre nous, dans l’espoir que de telles horreurs ne se reproduiront plus jamais. Ainsi, l’œuvre d’art permet à l’artiste : – de figer ce que la « mémoire des souvenirs » ne peut conserver intact, donc de participer au devoir de mémoire – de dénoncer, de critiquer, donc d’être dans un acte d’engagement. Nous réfléchirons à la problématique : « Comment dire l’indicible ?
Steve Reich
Né le 3 octobre 1936 à New York, Steve Reich partage son enfance entre New York et la Californie. Il étudie le piano puis se tourne vers la percussion après avoir entendu le batteur Kenny Clarke accompagner Milles Davis. Il entre à la Cornell University en 1953 et obtient une licence de philosophie en 1957. Reich approfondit aussi sa connaissance de l’histoire de la musique (de Bach au XXe siècle) en assistant aux cours de William Austin. De retour à New York, il étudie la composition avec le jazzman Hall Overton, puis avec William Bergsma et Vincent Persichetti à la Juilliard School (1958-1961) où il fait la connaissance de Philip Glass. Il retourne en Californie au Mills College où il étudie la composition avec Darius Milhaud et Luciano Berio, rejette le sérialisme mais s’imprègne du jazz modal de Coltrane, et obtient, en 1963, son Master of Art. Entre 1970 et 1973, il collabore étroitement avec la danseuse et chorégraphe Laura Dean. © Ircam-Centre Pompidou, 2017 Sources Par Max Noubel