Enquête société Mères porteuses : les arguments pour et contre
On en est où dans les autres pays ? La controverse sur la légalisation des mères porteuses dure depuis des années. La loi de bioéthique de 2004 devant être révisée l’an prochain, le débat se fait désormais plus que polémique. D’un côté, les partisans du « pour », de l’autre les adeptes du « contre ». Petit récapitulatif des arguments les plus souvent cités dans les deux camps. Emilie Poyard On en est où dans les autres pays ? La gestation pour autrui est autorisée au Canada, dans certains états américains (comme en Californie), en Belgique (en raison d’un vide juridique), au Danemark ou au Royaume-Uni (si ce n’est pas rémunéré), mais aussi en Israël, en Grèce ou en Finlande… On en est où en France ? On en est où en France ? Le fait pour une femme de porter l’embryon d’une autre, contre rémunération ou non, est interdit dans notre pays depuis 1994, après avoir été un temps toléré. En février, six Français sur 10 se disaient favorables à la légalisation. > www.etatsgenerauxdelabioethique.fr
Gestation pour autrui: L’APGL juge la position du PS « consternante »
Certes, le Parti socialiste a estimé, mardi dernier, que l’accès à l’assistance médicale à la procréation (AMP) “doit être ouvert aux femmes sans condition de situation de couple ou d’infertilité”, et donc aux célibataires et aux couples lesbiens. Mais dans le même temps, et c’est ce qui cause la déception de l’Association des parents et futurs parents gays et lesbiens (APGL), il a opté pour le maintien de l’interdiction de la gestation pour autrui (GPA). “ARGUMENTS LES PLUS CONSERVATEURS” “Secoué depuis quelque temps par un débat interne opposant les pro et les anti-GPA, la direction du PS a cédé aux arguments les plus conservateurs, regrette l’APGL. Elle a ignoré ceux des intellectuels et des politiques démontrant qu’une légalisation encadrée avec des règles strictes permettrait d’éviter les dérives marchandes.
Mères porteuses - gestation pour autrui. Pour ou contre ?
Le débat fait rage parmi mes contacts… vient en effet de sortir dans Le Monde (1) un appel signé des noms les plus prestigieux en faveur de l’autorisation et de l’encadrement très strict de la Gestation Pour Autrui (GPA). Parmi ces personnalités, certaines avec lesquelles je ne cache pas que je ne suis souvent pas en accord, d’autres dont le travail m’intéresse beaucoup plus (G. Fraisse, C. Fourest, S. Alors, j’ai décidé de passer en revue leurs arguments dans un esprit d’ouverture, et je n’arrive vraiment pas à comprendre. Libre disposition de "son" corps et conservatisme ? « Chaque victoire emportée par la France contre ses propres conservatismes est le résultat d’une confrontation. On commence par un "argument-amalgame". C’est bien évidemment une avancée pour les droits des femmes puisque, dans un système de hiérarchie des sexes au profit des hommes, ce sont elles qui sont le moins libres. Je continue. GPA et modèles familiaux Le juge fixerait les conditions de la grossesse... Notes
La légalisation des mères porteuses fait débat. Voici quelques explications pour en savoir plus.
Le recours à une mère porteuse est interdit en France depuis 1994… alors que les partisans de la gestation pour autrui ne cessent d’augmenter. Pour mieux comprendre les enjeux d’une telle pratique, nous avons fait le point en onze questions-réponses. Qu’est-ce que la gestation pour autrui (GPA) ? Elle a été rendue possible par la mise au point de la technique de fécondation in vitro (fiv), au début des années 80. Qui a recours à la GPA ? Des couples dont la femme ne peut pas porter d’enfant : absence d’utérus liée au syndrome de MRKH*, « filles du distilbène » qui souffrent de malformations utérines, femmes qui ont subi une hystérectomie précoce. (*) Syndrome de Mayer Rokitansky Küster Hauser : maladie génétique qui entraîne l’absence d’utérus et de vagin. Quelle est la situation en France ? Et à l’étranger ? Les couples français qui tentent de trouver une mère porteuse à l’étranger doivent faire très attention aux pratiques juridiques des Etats où ils se rendent.
Pourquoi sommes-nous contre la gestation pour autrui GPA ?
Dans nos sociétés libérales et du chacun pour soi, voilà une nouvelle opportunité de gagner de l’argent : commercialiser la naissance des enfants. A l’instar d’une maison louée pour « les vacances » l’utérus serait loué pour fabriquer l’enfant désiré. Et voilà l’occasion d’ouvrir des agences de location, de développer la publicité sur les meilleures offres.etc. C’est déjà ce qui se pratique dans les pays où elle a été instaurée. Sauf que les femmes et leurs enfants ne sont pas des objets inanimésLe corps des femmes n’est pas une marchandise et l’enfant ne saurait être considéré comme un objet qu’on convoite et qu’on achète. ’un comme l’autre sont des êtres vivants susceptibles de souffrir dans leurs chairs et plus grave encore dans le développement harmonieux de leur psyché. Elle créera un nouvel asservissement des femmes (les plus pauvres, les sans profession, etc.) et donc, un nouveau créneau d’exploitation féminine. Certains e-s utopistes ou inconscient-e-s plaident pour le don.
Gestation pour autrui : ce que va changer (ou pas) la circulaire
Illustration François Ayroles Quelques heures après l’ouverture du débat à l’Assemblée sur le mariage pour tous, la Chancellerie a envoyé une circulaire aux tribunaux (lire ci-dessous) leur demandant de ne plus refuser la délivrance de certificats nationalité française aux enfants nés de mère porteuse à l'étranger. Effet immédiat dans les rangs de l’opposition. Les députés UMP dénoncent depuis à tue-tête cette «porte ouverte» à la gestation pour autrui (GPA), une pratique interdite en France mais autorisée dans certains pays. Pourquoi cette circulaire a-t-elle été publiée maintenant? Maladresse ou tactique politique ? En quoi consiste la gestation pour autrui ? La gestation pour autrui recouvre trois situations différentes. La gestation pour autrui est en revanche autorisée dans plusieurs pays. A lire:«Mères porteuses en toute légalités» De fait, chaque année, des couples français, homosexuels ou pas, partent dans ces pays pour recourir à une mère porteuse. Pourquoi maintenant ?