Le web de l’avortement : pro VS anti L’internaute composant la requête « IVG » ou « avortement » sur les moteurs de recherche se voit proposer un corpus de sites organisé autour de portails institutionnels, plateformes d’information sur la santé et blogs dédiés à l’IVG. L’identification des liens hypertextes issus de ce référencement naturel nous a permis de reconstituer l’écosystème web de l’IVG, c’est-à-dire d’examiner l’ensemble des contenus auxquels un internaute sera confronté au cours de ses recherches en suivant l’itinéraire tracé par les liens échangés entre les différents espaces du web consacrés à cette thématique. Une fois constitué, ce corpus (composé de 152 sites) a fait l’objet d’une classification en fonction de deux critères : - L’orientation éditoriale de chaque site qui permet de catégoriser ce corpus en plusieurs « communautés » - Le positionnement de ses auteurs par rapport à l’IVG A l’issue de ces différentes étapes, Linkfluence a dressé une cartographie du web de l’IVG.
Un jour, j'ai voulu avorter... Un jour, j’ai voulu avorter. Eh oui, c’est comme ça, ça arrive aux meilleures d’entre nous. J’ai voulu avorter et il y a deux choses à savoir. Non pas parce que je tiendrais à me justifier (règle numéro 1 : ne jamais se justifier quant à son choix de recourir à une IVG) mais juste afin de poser un peu le décor. La super-fertilité frappe toujours trois fois Image via Choisir Sa Contraception La première, c’est que je suis du genre super-fertile. Les médecins qui constatent la grossesse et s’empressent de déclarer : « Ah, vous étiez sous pilule ? La seconde chose qu’il faut savoir c’est que j’avais déjà deux enfants à cette époque. J’étais donc là, sans un rond et avec deux mioches mais avec, tout de même, un nouveau compagnon plutôt chouette que je comptais bien garder pour un bon bout de chemin. IVG, culpabilisation et punition Fig. 1 : la panique. Tout cela pour dire que quand j’ai appris la nouvelle, on peut dire, à juste titre, qu’elle m’est littéralement tombée dessus. J’étais sauvée.
Rétro-sexisme Par : Marie-Anne Source : Je Suis Féministe Dans la catégorie humour, le gagnant est (roulement de tambour) … le rétro-sexisme pour faire du sexisme une tendance cool ! Mais qu’est-ce que le rétro-sexisme ? Après avoir travaillé longtemps sur la question des publicités sexistes, j’avais un malaise par rapport aux stratégies ambiguës qui utilisent l’ironie et l’exagération pour vendre des produits, et ce, en intégrant une dose de sexisme de temps en temps. Qu’en pensez-vous ? Tout cela m’a menée au texte « The Rise of Enlightened Sexism » de Susan Douglas et au concept de « sexisme éclairé ». « Enlightened sexism insists that women have made plenty of progress because of feminism — indeed, full equality has allegedly been achieved — so now it’s OK, even amusing, to resurrect sexist stereotypes of girls and women. Le sexisme éclairé serait une façon edgy de remettre sur table le sexisme. Quelles sont les conséquences d’une telle tendance ? Est-ce que l’ironie peut tout excuser ?
IVG: la culture du traumatisme a encore de beaux jours devant elle L’interruption volontaire de grossesse, autorisée en France sous certaines conditions, est très souvent conjuguée à la forme passive –et douloureuse: on «subit» une IVG, on «a recours» à une IVG, on «passe par» une IVG… Bref, les mots attachés à cet acte sont, en règle générale, négativement connotés. Et pour cause: l’IVG est au cœur de sempiternelles polémiques militantes, dont le point de départ est bien évidemment le «pour ou contre». Et l’ardeur des mouvements anti-IVG, qui ont su s’adapter aux nouvelles technologies et infléchir leur stratégie de communication, touchant un public de mieux en mieux informé, prouve s’il en était besoin la force sans cesse renouvelée des obstacles qui se dressent entre les femmes et l’accès à l’interruption volontaire de grossesse. publicité Mais on constate aussi, et c’est plus surprenant, que la division règne dans le camp des «pro-IVG»: en effet, y être favorable n’est pas une garantie d’harmonie idéologique. Le «drame» de la «banalisation»
Cinquante nuances de Grey : 50 nuances d'abus, soulignent des chercheuses Amy Bonomi de l'Université d'État du Michigan et ses collègues (1) ont analysé le roman à la lumière des définitions données par les US Centers for Disease Control and Prevention (CDC) de la violence conjugale et des réactions qui surviennent chez les femmes qui en sont victimes. L'abus psychologique et sexuel est omniprésent dans le roman, survenant dans presque chaque interaction, et le personnage féminin, Anastasia, subit un préjudice, exposent les chercheuses. "Le livre perpétue des normes d'abus dangereuses et pourtant il a été lancé comme un livre romantique et érotique pour les femmes." Anastasia souffre de réactions compatibles avec celles des femmes victimes de violence, décrivent les auteures. Contrairement à des relations sexuelles saines qui sont consensuelles et dans lesquelles les négociations sont prises au sérieux et les limites de chacun sont respectées, Anastasia est intimidée et contrainte. (1) Lauren Altenburger et Nicole Walton de l'Université d'Éatat de l'Ohio.
Les filles des 343 salopes La porte en pleine figure J'étais dans le bus lorsqu'un homme âgé, avec une canne, s'est levé pour me laisser sa place. Je voyais que c'était un réel effort pour lui et qu'il était même dangereux de le laisser debout, lui qui tanguait un peu sur ses jambes. J'ai pensé lui expliquer que la galanterie était ridicule, qu'elle n'avait aucun sens et que seule la politesse importait. Et j'ai compris que cet homme-là voulait cette dernière joie, celle d'être galant. Ecrire ce texte m'irrite à l'avance car j'entends déjà les "t'as pas mieux à foutre que de parler de la galanterie ?". Je lis sur le larousse ; galanterie : "Politesse empressée auprès des femmes." La galanterie est comme le Mademoiselle, elle est vendue comme une valeur positive aux femmes. Wikipedia dit "La galanterie se présente comme un ensemble de manières développées par un homme en vue de faciliter les déplacements, les mouvements ou l'habillement d'une femme. Certaines femmes s'objétisent en estimant que leur présence a un prix.
FAQ autour de l’IVG et de la nécessaire poursuite de la lutte : questions courantes et propositions de réponses « Lutter pour défendre le droit à l’IVG ? Aller manifester ? Militer pour ça ? En effet, l’avortement est légal en France. Et émotionnellement, il est très compliqué de comprendre comment chacun.e le perçoit, en fonction de sa sensibilité, de ses convictions et de ses choix de vie. Cependant, les idées reçues autour de l’avortement ont la vie dure, et beaucoup de gens ont du mal à saisir pourquoi la lutte pour le droit à l’IVG est toujours nécessaire aujourd’hui, encore et plus que jamais. Quand on milite, on devient, de fait, habitué.e à un certain déroulé de raisonnement, à des terrains d’action et de réflexion qui reposent sur nos parcours personnels et militants, nos lectures et nos démarches de documentation. 1 – Je ne comprends pas pourquoi il faut lutter pour le droit à l’IVG : en France, l’avortement est déjà légal ! Oui, l’avortement est légal, mais légal ne signifie pas forcément « accessible ». 2 – Enfin, personne ne veut supprimer le droit à l’avortement ! Ça dépend.
De l’inconvénient d’appartenir à une classe dominante Il y a quelques temps, est passée sur France 2, Aïcha, téléfilm d'un série narrant les aventures d'une jeune fille d'origine maghrébine. En gros, tous les clichés étaient présents : - les femmes arabes qui parlent avec un drôle d'accent et vont au hammam entre deux couscous - les pères arabes un peu racistes mais avec un grand coeur - les filles d'origine maghrébine qui sont sauvées par des de souche J'étais donc en train de twiter avec ardeur mes impressions lorsque quelqu'un a pris mes propos au premier degré et m'a traitée de raciste. Lorsqu'il a compris que je plaisantais, il m'a souligné que ce genre d'humour pouvait blesser beaucoup de gens. COMMENT ? J'ai donc complètement ignoré ses réflexions. Je ne vis pas le racisme. J'ai donc eu profondément tort d'ignorer la remarque de cet homme qui me faisait remarquer que mon humour blessait les gens concernés. C'est cela le fait de déconstruire le fait d'appartenir à une classe dominante.