«Les décrocheurs ne sont jamais vraiment rentrés dans l’école» «Trois catégories voient aujourd’hui leurs chances d’accéder au bac décliner: les enfants d’employés de service, d’ouvriers non qualifiés et d’inactifs.» Hier, Jean-Paul Delahaye, Directeur général de l’enseignement scolaire, qui présentait le bac 2013, l’a placé sous le signe des inégalités persistantes à l’école. Le sociologue Pierre Merle explique l’échec d’un système produisant une cohorte de non-diplômés qui, sans bac et avec tout au plus le brevet, seront condamnés au chômage et à la précarité. (Photo DR) En quoi l’école française est-elle inégalitaire ? Elle a une spécificité : 17% des élèves en sortent chaque année sans diplôme. Comment l’expliquer ? Les enfants des catégories populaires ne disposent pas toujours du «capital culturel», pour citer Pierre Bourdieu, souvent nécessaire pour bénéficier pleinement des enseignements scolaires ; c’est-à-dire que l’école utilise un langage qui ne leur est pas assez accessible. Le contexte scolaire est aussi très important. Oui.
Tous mobilisés pour vaincre le décrochage scolaire Infographie : l’essentiel des mesures Découvrez l'infographie interactive Le décrochage scolaire : enjeux et diagnostic Le décrochage : de quoi parle t-on ? C’est un processus qui conduit chaque année 140 000 jeunes (1) à quitter le système de formation initiale (2) sans avoir obtenu une qualification équivalente au baccalauréat ou un diplôme à finalité professionnelle (certificat d’aptitude professionnelle - CAP, brevet d’études professionnelles - BEP (3)). Ce sont aussi 620 000 jeunes de 18 à 24 ans qui sortent précocement du système éducatif sans diplôme du second cycle du secondaire (4), et restent durablement en dehors de tout dispositif de formation. C’est la conséquence d’un désintérêt progressif de l’élève pour l’école, fruit d’une accumulation de facteurs qui tiennent à la fois au parcours personnel du jeune et à la façon dont fonctionne le système éducatif (5). La lutte contre le décrochage concerne tous les territoires, toutes les catégories de la société et toutes les formations.
Miser sur le plaisir pour lutter contre le décrochage scolaire | Ottawa–Gatineau La journaliste Rachel Gaulin s'est rendue à Thurso rencontrer les élèves qui participents au programme « Bouffée d'oxygène ». Le programme « Bouffée d'oxygène » redonne à des adolescents de la Petite-Nation le goût de l'école. Grâce à des animateurs de vie étudiante, l'école secondaire Sainte-Famille a réussi à lutter contre l'absentéisme et à augmenter la persévérance des élèves. L'établissement spécialisé accueille les élèves de la Petite-Nation qui ont des problèmes d'apprentissage, de comportement ou des troubles du langage. « Pour que l'élève reste à l'école, il faut qu'il crée des liens. Par exemple, les élèves préparent depuis des semaines une maison hantée pour les jeunes de Thurso, en prévision de l'Halloween. « Ils sont fiers. Cette approche fonctionne. « Bouffée d'oxygène » aide également les élèves à faire avaler la pilule des mathématiques et du français. En misant sur les petits succès, les jeunes augmentent leur estime de soi.
Accueil - Ma Seconde Chance Les établissements de réinsertion scolaire (ERS) Les établissements de réinsertion scolaire (ERS) accueillent des collégiens perturbateurs dont le comportement nuit au bon fonctionnement de la classe et de l’établissement. Les ERS proposent, pour un an au moins, une scolarité aménagée avec, le plus souvent, un hébergement en internat dans des locaux annexes permettant une prise en charge suivie de l'élève. En 2012-2013 il existe 16 ERS. Vidéo : Les établissements de réinsertion scolaire À qui s'adressent les ERS ? Les établissements de réinsertion scolaire s'adressent à des collégiens perturbateurs. Les élèves accueillis : sont âgés de 13 à 16 anssont issus des classes de 5e, 4e et 3eont fait l'objet d'au moins une exclusion définitivepeuvent être en situation d’absentéisme ou de déscolarisationne relèvent ni de l'enseignement spécialisé et adapté, ni d'un placement dans un cadre pénal Que proposent les ERS ? Le programme d'enseignement des ERS est identique à celui du collège. Un projet pédagogique adapté Un temps scolaire aménagé
Journée du refus de l’échec scolaire : des regards inédits sur le lycée professionnel C'est la première surprise de l'étude menée par l'Afev à l'occasion de la Journée 2013 du refus de l'échec scolaire(1) : l'image du lycée professionnel forcément vécu par les élèves comme une voie de relégation est bien écornée. Ainsi, près des deux tiers des jeunes interrogés ont le sentiment d’avoir choisi leur orientation après la classe de troisième. Et leur perception du lycée professionnel est plutôt très positive : plus de la moitié d’entre eux jugent que le lycée pro est "mieux que le lycée général". Plus de la moitié des élèves jugent que le lycée pro est "mieux que le lycée général" Une expérience nouvelle, un métier à apprendre Venant conforter cet enthousiasme, cette étude montre que le vécu des élèves au lycée pro est bien différent de leur expérience passée en collège. "une nouvelle chance de faire ses preuves" (1) Enquête réalisée par Trajectoire Groupe Reflex d'avril à juin 2013 auprès de 1.042 lycéens de l'enseignement professionnel accompagnés par l'AFEV.
Bibliographie sur le décrochage scolaire Sur le Net : Fabrice ROUILLAT, « Les raccrocheurs » (documentaire), Coproduction : Camp de Base/Cap Canal, 60 min, 2008. Autour de ce documentaire, Philippe Meirieu accueille Gilgert Longhi, proviseur et auteur de « Décrocheurs d’école », Christine Maurel, parent d’élève décrocheur, Naïma Benjamin, professeur, Ugo, ancien « décrocheur » et Pierre Souchaud, critique d’art. Normand BAILLARGEON, « Chronique Éducation. À bâbord ! Un texte court et très critique sur l’échec des politiques de lutte contre le décrochage, outre-Atlantique. François JARRAUD, entretien avec C. Entretien réalisé pour le site du Café pédagogique, 27 décembre 2010. Décrochage : causes et pistes de solutions Élisabeth BAUTIER, « Décrochage scolaire : genèse et logique des parcours », Ville-Ecole-Intégration Enjeux, n° 132, 30-45, mars 2003. Pierre-Yves BERNARD, Le décrochage scolaire, Commander cet ouvrage avec Amazon
La lutte contre le décrochage scolaire En vidéo : La lutte contre le décrochage scolaireLutte contre le décrochage scolaire : témoignages Toutes les vidéos sur le décrochage scolaire Vaincre le décrochage : un enjeu de cohésion sociale La lutte contre le décrochage constitue un enjeu majeur humain, social et économique. Le préjudice psychologique du décrochage est important en termes d’estime de soi, de qualité de vie. La non-valorisation des talents est un gâchis pour la société et menace la cohésion sociale. Les jeunes sans diplôme se trouvent plus souvent au chômage, notamment de longue durée, occupent plus souvent des emplois précaires et présentent un état de santé dégradé. Du point de vue économique, le décrochage génère des coûts importants pour la société. Les pays qui ont réussi à réduire significativement le décrochage en ont fait une cause nationale, un enjeu du vivre-ensemble.Le décrochage scolaire n’est pas un phénomène uniforme et homogène. Le décrochage n’est pas une fatalité. Les chiffres du décrochage Prévenir
Lutte contre le décrochage : Hollande revient sur le droit au retour en formation " A partir du mois prochain tout jeune sorti du système scolaire pourra soit revenir à l'école soit avoir un stage, un apprentissage. Tout jeune pourra avoir une seconde chance". François Hollande a annoncé la mis en place du droit opposable au retour en formation pour les jeunes de 16 à 25 ans en décembre 2015. Tout jeune sortant du système éducatif sans diplôme bénéficie d'une durée complémentaire de formation qualifiante qu'il peut utiliser dans des conditions fixées par décret. Cette durée complémentaire de formation qualifiante peut consister en un droit au retour en formation initiale sous statut scolaire", précise la loi d'orientation sur l'Ecole. Au CSE, Florence Robine, directrice générale de l'enseignement scolaire, a présenté ce nouveau droit comme un défi pour l'éducation nationale, celui d'être capable d'accueillir des publics différents des élèves ordinaires. Ce soutien relatif s'explique par les lacunes du texte. François Jarraud Le droit au retour en formation