Beauté fatale La série brosse en particulier un tableau saisissant de la condition des femmes. Betty Draper, la mère au foyer, élevée dans le souci exclusif de son apparence et de sa beauté, qui a tout pour être heureuse selon les critères de son milieu, mais qui crève de solitude et d’ennui ; Peggy Olson, la jeune rédactrice volontaire – seule femme à occuper ce poste –, aux prises avec le dragon ultra-catholique qui lui sert de mère, furieuse à la fois de subir les mains baladeuses de ses collègues et d’être jugée trop menaçante pour correspondre à leur idéal amoureux ; Joan Holloway, la plantureuse secrétaire rousse, qui tente de faire une force de son statut d’objet sexuel, sans que cela la mette à l’abri de la frustration et de la déception : toutes, si différentes soient-elles, se débattent dans les limites que leur assigne la société américaine de cette époque. Et, pourtant, on peut se demander si ce n’est pas cela, précisément, qui est en train de changer dans les mentalités.
The Objectification of Women – It Goes Much Further Than Sexy Pictures | Crates and Ribbons When feminists decry the objectification of women, most people immediately think of the images that saturate our magazines, movies, adverts and the Internet, of women in varying stages of undress, dolled up and presented for the male gaze. Yet, while sexual objectification is a huge problem, it is, sadly, only a fraction of the objectification of women that permeates our world, from the moment we enter it. Because it is all too obvious and difficult to ignore, we tend to focus on sexual objectification. And we’re right, of course. Who is the subject, and who is the object? So, what do I mean when I say that sexual objectification is simply the most visible part of objectification? These messages start right from the cradle. Having been brought up on a diet of stories revolving around boys and men, this male-centeredness continues to dog us throughout our lives. It isn’t just the media that does this. Like this: Like Loading...
Arguments anti-féministes (2) "Tu es trop agressive, cela nuit à ton message" Agressive: se dit en particulier d’une féministe avec laquelle on est en désaccord. Étrangement, c’est l’un des arguments les plus difficiles à contrer. Pourquoi? Parce que ce n’en est pas vraiment un. Dans les milieux féministes en ligne, ce phénomène est connu comme le « tone argument » (argument de/du ton). [C’est] un argument utilisé dans des discussions, […] suggérant que les féministes auraient plus de succès si elles (ils) s’exprimaient sur un ton plus agréable. L’argument de ton est une forme de détournement de la conversation [derailment], ou un leurre, car le ton d’une affirmation est indépendant du contenu de l’affirmation en question, et le fait d’attirer l’attention sur le ton détourne du problème dont il est question. L’emploi de l’argument de ton empêche la (le) féministe accusé-e de développer son propre argument et vise in fine à la (le) faire taire. C’est sûrement l’un des arguments les plus entendus et les plus stéréotypés. Et deux jours avant l’élection: AC Husson
airagorncharda: This hit me like a ton of... Arguments anti-féministes (4) "On devrait se débarrasser du terme ‘féminisme’" Arguments précédemment traités:Les féministes d’aujourd’hui… Tu es trop agressive, cela nuit à ton message. Tu donnes une mauvaise image des féministes. Je précise d’abord que cet argument n’est pas seulement utilisé par des personnes hostiles aux arguments féministes; je voudrais néanmoins montrer en quoi il pose problème et contribue, in fine, à l’anti-féminisme. Pas besoin d’aller loin pour retrouver cet argument, il suffit de lire les commentaires de mon précédent billet: Ce terme féminisme est bizarre, je trouve. Il porte à confusion, et comme bien expliqué dans cet article, il a tellement été trainé dans la boue qu’il est usant et fatiguant de devoir réexpliquer pendant des heures ce que féminisme veut réellement dire. Généralement, les termes proposés à la place sont « humanisme » ou « égalitarisme ». Pour réfléchir sur le terme « féminisme » il faut en connaître l’histoire. Le terme féministe désigne à l’origine un homme aux caractères physiologiques efféminés. AC Husson J'aime :
Boris Cyrulnik : stop ou encore ? (1ère partie) Dans une récente pastille radiophonique, la distorsion de la réalité opérée par le célèbre médecin a atteint des proportions record. Cette nouvelle prouesse amène à lever le voile sur un trompe-l’œil dont l’étendue et la persistance ne laissent pas d’étonner. Les implications politiques de ses opinions, massivement diffusées sous les atours d’une parole de sagesse pétrie de science et d’humanisme, sont suffisamment sérieuses pour qu’on s’y penche. Depuis plusieurs années, Boris Cyrulnik dispose d’une carte blanche dominicale bimensuelle sur une radio du service public, via la pastille radiophonique « Histoire d’Homme » de France Info. Dans l’émission du 3 mars 2013, il traitait à sa demande (aux dires de la journaliste) la question de savoir si le cerveau a un sexe. « Le cerveau a-t-il un sexe ? « Récemment, Doreen Kimura, une Canadienne, a dit qu’il y avait de très grandes différences entre le cerveau des hommes et le cerveau des femmes. Camions, poupées, bac à légumes et ratatouille
Fausses amies Il est devenu difficile pour cette frange de la population qui a toujours vécu grâce à l’exploitation par l’homme de l’homme, et donc beaucoup de la femme, de nier le bonheur, la liberté, le soulagement que le féminisme a permis d’apporter dans nos vies. Personne de sensé de nos jours ne peut prétendre revenir sur le droit à l’avortement, sur la possibilité d’avoir un compte bancaire à son nom, sur le droit de vote, etc. Pour attaquer les droits des femmes, la meilleure méthode finalement, c’est de se dire féministe ! Seule une féministe estampillée comme telle par les médias peut se permettre de dire « bon, les femmes, vous êtes gentilles, ça commence à aller, faut pas non plus faire chier trop… » On trouve deux exemples de ces figures patentées du féminisme « jaune ». La première est Élisabeth Badinter.
Rupture anarchiste et trahison proféministe En tant que féministe, je n’attends pas Le Sauveur. Je sais que, quelque soit l’homme qui est en face de moi, il est celui qui bénéficie de l’oppression des femmes, de l’oppression que, jours après jours, je subis. Quoiqu’il en dise. Au départ, je voulais tenter de changer les choses en faisant appel, avec le plus de pédagogie possible, à leur cohérence, amour et amitié. Car nous sommes dressées à nous excuser lorsque l’on nous coince les doigts dans la porte. Pas par gentillesse ou grandeur d’âme, comme si l’on nous accordait un luxe, une cerise sur le gâteau, non, mais parce que nous avons le droit et nous exigeons de vivre autrement que comme des bêtes, à hanter la cuisine comme les rats hantent les égouts, autrement que comme des balais à chiotte, des trous ou des ventres sur pattes. J’avais donc tendance à m’excuser quand on me coinçait les doigts dans la porte, mais un jour, j’ai pris conscience que mes mains, si longtemps entravées, pouvaient former un poing.
Immigration, peine de mort, alliés néofascistes… L’histoire cachée des FEMEN (2/3) | Olivier Pechter Cette deuxième partie est consacrée à la naissance et au développement de FEMEN. Leurs alliances, leurs soutiens, leur positionnement… Dans un contexte politique ukrainien aussi tendu que confus, les FEMEN se livreront à toutes les alliances et amitiés. Jusqu’à faire héberger leur site internet par un ancien leader skinhead (ci-dessus) ou manifester avec le parti d’extrême-droite Svoboda. Débuts FEMEN : xénophobie et néo-atlantisme Quand FEMEN est lancé sur Kiev, au printemps 2008, André Kolomiets ("Andrew Kolomyjec"), un des cadres de Grande Ukraine (mouvement rouge-brun sont issues les FEMEN, cf. première partie) rentre rapidement à son Conseil d’Administration. Un certain nombre de thèses défendues par Grande Ukraine sont reprises à leur compte par les FEMEN. Enfin, il y a les Turcs, avec lesquels Igor Berkut (dirigeant de Grande Ukraine) considère qu’une guerre est inévitable. Une des toutes premières action FEMEN s’est d’ailleurs déroulé devant l’ambassade de Turquie. Photo blog FEMEN
The Dark Side of the Room, yesmeansyesblog: Meet the... A-t-on le droit de se balader seins nus ? Profiter d’un bain dans la piscine de son quartier la poitrine libérée de toute entrave ou bronzer dans un parc les seins dénudés, cela sonne comme une sorte de liberté. Pourquoi, après tout, le topless serait-il réservé à la plage ? Sous son apparente légèreté, la question cache un débat ayant trait à la représentation du corps des femmes. Plus du tout transgressif sur le sable, le sein nu a pris un ton revendicatif et demande à s'exposer dans la rue, avec les actions que l'on connaît, des Femen au mouvement outre-Atlantique Free The Nipple, en passant par la nudité des intermittents du spectacle. Il est devenu, dans certaines occasions, un objet « signifiant », comme nous l'explique l'historien du corps Georges Vigarello (lire notre interview plus bas). En matière de téton libre, la loi fixe le cadre général dans l'article 222-32 du Code pénal. "Tenue correcte" exigée Qu'en est-il de la rue ? Le sein, un morceau de peau comme un autre ? Et aujourd'hui ? Histoire de la beauté.
Le sexisme inconscient qui éloigne les filles des maths et de la science Temps de lecture: 6 min Barack et Michelle Obama ont récemment invité Amy Chyao, une lycéenne de 16 ans du Texas cherchant un nouveau traitement contre le cancer, et Mikayla Nelson, lycéenne du Montana et conceptrice d'une voiture innovante fonctionnant à l'énergie solaire, à s'asseoir aux côtés de la première dame durant le Discours du président sur l'état de l'Union. C'était un beau geste, mais le président n'a pas dit la vérité sur les filles. «Les filles, si ça ne tenait qu'à moi, je vous dirais d'éviter les maths et la science –elles provoquent de profondes rides d'expression», a conseillé Gabrielle Solis à des lycéennes, dans l'un des derniers épisodes de la série. Obama n'en a pas parlé, mais Chyao et Nelson ont beau être brillantes en sciences, elles ont toutes les chances de ne pas voir leur passion survivre sur le long terme. Moins d'un professeur sur cinq en sciences et en mathématiques dans les universités américaines les plus prestigieuses est une femme. Réfléchissez-y.