"Théorie du genre", "études sur le genre" : quelle différence ? LE MONDE | • Mis à jour le | Propos recueillis par Mattea Battaglia Bruno Perreau est professeur au MIT et chercheur associé aux universités de Cambridge et Harvard. Il est l'auteur de Penser l'adoption (PUF, 2012). La droite catholique dit redouter la propagation de la "théorie du genre" en France. La "théorie du genre" n'existe que dans la tête des opposants à l'égalité des droits.
Femmes, genre, colonisations | (XIXe-XXe siècle) Les "gender studies" pour les nuls Faut-il enseigner les études de genre (rebaptisées "théorie du genre" par leurs adversaires) à l’école ? La polémique suscitée par cette question révèle le rapport ambivalent que la France entretient à l’égard des gender studies, champ d'étude né aux Etats-Unis, toujours soupçonné de s’inscrire dans une démarche militante, féministe, homo et transsexuelle. En réalité, les études de genre constituent un domaine de recherche pluridisciplinaire dont on peut retracer la genèse, les développements, les références et les enjeux. Dont acte. Le concept de « gender » est né aux Etats-Unis dans les années 1970 d'une réflexion autour du sexe et des rapports hommes / femmes. C'est un psychologue, Robert Stoller (1), qui popularise en 1968 une notion déjà utilisée par ses confrères américains depuis le début des années 1950 pour comprendre la séparation chez certains patients entre corps et identité. Objet et genèse d’un champ de recherche L’élargissement aux minorités sexuelles La greffe française C.
«Il n’y a pas de rapport sexuel», l’art du porno recyclé Réalisé à partir de séquences de making of des films porno de HPG, «Il n’y a pas de rapport sexuel» est un long-métrage de Raphaël Siboni. Travail d’appropriation et de recyclage. Sujet casse-gueule. A l’entrée du cinéma, le public qui attend pour voir le film est plutôt mélangé (hommes, femmes, jeunes, moins jeunes). Et alors ? C’est beau comme un film d’entreprise. Le montage des séquences de making of a été accompli par un jeune plasticien, Raphaël Siboni, dans les limites fixées par le producteur de HPG. 1. Thomas Ruff, ce photographe sans appareil photo, pioche parmi les innombrables images qui circulent sur le Net et les classe par catégorie. Thomas Ruff, Nudes, 1999-∞ 2. William E. Son court-métrage intitulé La Chute du communisme par le prisme du porno gay montre l’avènement d’un nouvel individu, le gay-for-pay (homo pour de l’argent) dans l’ex-URSS. William E Jones, The Fall of Communism as Seen in Gay Pornography, 1998 3. L'artiste Betty Tompkins entre deux Fuck Paintings.
Bulletin officiel n°34 du 22 septembre 2005 COMMISSION GÉNÉRALE DE TERMINOLOGIE ET DE NÉOLOGIERecommandation sur les équivalents français du mot “gender”NOR : CTNX0508542X RLR : 104-7 RECOMMANDATION DU 22-7-2005 JO DU 22-7-2005 MCC L’utilisation croissante du mot “genre” dans les médias et même les documents administratifs, lorsqu’il est question de l’égalité entre les hommes et les femmes, appelle une mise au point sur le plan terminologique.On constate en effet, notamment dans les ouvrages et articles de sociologie, un usage abusif du mot “genre”, emprunté à l’anglais “gender”, utilisé notamment en composition dans des expressions telles “gender awareness, gender bias, gender disparities, gender studies...,” toutes notions relatives à l’analyse des comportements sexistes et à la promotion du droit des femmes. Le sens en est très large, et selon l’UNESCO, “se réfère aux différences et aux relations sociales entre les hommes et les femmes” et “comprend toujours la dynamique de l’appartenance ethnique et de la classe sociale”.
Les "catholiques modérés" face aux études de genre: tentatives de réponse à leurs objections (1) Depuis les polémiques sur les manuels de SVT en 2011, la mise en cause des études de genre a été de plus en plus fréquente sur les réseaux cathos, et est particulièrement présente depuis le début de la polémique sur la mariage gay. Ainsi on voit circuler en boucle un documentaire norvégien dont on soutient qu'il aurait conduit le gouvernement de ce pays à bannir les études de genre (ce qui est faux), le site d'un "observatoire de la théorie du genre", ou encore une page facebook qui sous-entend un lien entre la genèse des études de genre et des tentatives de légitimation de la pédophilie. En réaction, certains blogueurs catholiques tentent de défendre ces études de genre, et combattre ce qui leur parait être des caricatures et des contre-sens, ainsi Anthony Favier, Baroque et fatigué, ou, à un niveau beaucoup plus débutant, moi-même. L'objet de cette série de billets est de parcourir ces objections "modérées" aux études sur le genre, afin de tenter d'y répondre. Toujours selon le CLER:
"Cliteracy" de Sophia Wallace: tout ce que vous pensiez savoir sur le clitoris est probablement faux L’artiste new-yorkaise Sophia Wallace veut clittéralement vous éduquer – vous, et tous ceux que vous connaissez. « Il est affligeant et choquant de penser que scientifiquement, le clitoris n’a été découvert qu’en 1998, a-t-elle déclaré au Huffington Post, dans son studio de Brooklyn, la semaine dernière. Mais en réalité, quand on voit l’ignorance qui règne au sujet du corps de la femme, on aurait tout aussi bien pu ne jamais le découvrir du tout. » Le clitoris, décrit comme la seule partie du corps humain uniquement dédiée au plaisir, n'est pas qu'un simple petit « bouton » caché entre les cuisses des femmes, mais un organe principalement interne dont les gens ne savent pas grand-chose, nous explique Sophia Wallace. D'après un post de 2011 de Ms. En 1998, l'urologue australienne Helen O'Connell a publié un article dans le Journal of Urology qui décrit purement et simplement la taille et l'étendue du clitoris. Loading Slideshow La vaginite Il s'agit d'une inflammation du vagin. L'art de rue
Asexualité, féminisme, masculinité et impératif sexuel : une interview avec Ela Przybylo | Asexualité-s 1- Bonjour Ela, pouvez-vous vous présenter et dire quelques mots sur votre travail ? Mon nom est Ela Przybylo et je suis une chercheuse féministe au Canada. Cela fait plusieurs années que je m’intéresse à l’étude de l’asexualité – moins comme une identité et une plate-forme d’organisation que comme un ensemble de réactions face à l’impératif sexuel. Asexualité et impératif sexuel 1- Dans votre article de 2011, vous avez utilisé le terme de “sexusociété”. Pouvez-vous nous expliquer de quoi il retourne ? Le but était de trouver un terme parallèle à celui d’hétéronormativité mais sur l’axe sexuel. 2- Justement, dans votre mémoire L’asexualité et la politique féministe de “Ne pas le faire”, vous avez écrit sur “l’impératif sexuel”. L’impératif sexuel est un terme qui a été articulé par des psychologues féministes et critiques (Wendy Hollway, Annie Potts, and Nicola Gavey). L’asexualité a une étrange relation à tout cela. Oui, c’est vrai. Asexualité et féminisme Asexualité et masculinités
Décodeur n°31 : Le Gouvernement et le Gender à l’école Le décryptage d’Alliance VITA sur l’actualité de la loi Peillon : « Le Gouvernement et le Gender à l’école » La loi « d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République » va repasser au Sénat, en seconde lecture, à partir du 24 juin prochain. Parmi les mesures les plus symboliques, un amendement avait été voté à l’Assemblée nationale le 19 mars pour introduire « l’éducation à l’égalité de genre » dès l’école primaire. Cet amendement a ensuite été retiré au Sénat le 24 mai, le ministre Vincent Peillon craignant « un débat idéologique malsain qui déchaînera de mauvaises passions » (Voir ci-après). 57% des Français se déclarent défavorables à ce que « la théorie du genre soit enseignée dans les établissements scolaires ». Par ailleurs, 65% sont opposés à ce que « des membres d’associations LGBT (Lesbiennes, Gays, Bisexuels et Transgenres) puissent être associés à l’éducation à la sexualité dans les écoles ». 3) Les mesures en faveur de l’égalité hommes-femmes
- "Situation de la prostitution en Allemagne" Par Helmut Sporer, commissaire général de la Police Criminelle, Augsburg. | Ressources Prostitution Ressources Prostitution Prostitution Resources Discours donné au colloque "Réalité de la prostitution", organisé par le Lobby européen des femmes, le 1er octobre 2013 à Bruxelles. Par Helmut Sporer, commissaire général de la Police Criminelle, Augsburg. "Mesdames, messieurs J’ai le plaisir de pouvoir vous donner mon point de vue sur la situation actuelle de la prostitution en Allemagne. Je me présente : je suis policier de la brigade criminelle à Augsburg, ville de Bavière dans le Sud de l’Allemagne, à 70 km de Munich. Je suis responsable de l’équipe criminalité du commissariat depuis 11 ans, avec environ 30 inspecteurs sous mes ordres. Je travaille dans ce domaine depuis environ 20 ans. Mon objet n’est pas universitaire ni théorique mais un constat de notre expérience d’enquêtes de terrain. Augsburg compte environ entre 600 et 700 femmes prostituées. Elles sont dispersées dans 11 gros bordels et 130 petits appartements qui font office de bordels. Je vais essayer d’être plus précis : Merci."