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Les mouvements dans la peinture - Le surréalisme

Les mouvements dans la peinture - Le surréalisme
Le surréalisme s’inspire des théories psychanalytiques de Freud. À travers une exploration de l’inconscient et l’interprétation des rêves, les surréalistes proposent des images de mondes poétiques empreintes d’une atmosphère énigmatique. Au début du siècle, les nouvelles théories de Freud sur l’inconscient et l’analyse des rêves intéressent et fascine nombre d’intellectuels. Cette nouvelle approche de la personnalité de l’individu et de l’être ouvre de nouvelles perspectives aux artistes qui voient à travers la création artistique une excellente manière d’explorer davantage ce monde énigmatique et intérieur qu’est le MOI. Mais les surréalistes ne cherchent pas à interpréter les rêves ou l’inconscient. Max Ernst propose des mondes étranges peuplés d’êtres hybrides fantastiques qui évoquent les représentations du passé médiéval de Jérôme Bosch ou des Riches Heures du Duc de Berry. Magritte crée des images fortement symboliques, énigmes et de non-sens linguistiques. Related:  Mouvements littéraires et registres

Man Ray / Paul Eluard - Les Mains libres - 1937 Engageant deux langages de manière indépendante et mêlée, Les Mains libres échappent à la volonté d'emprisonner la réalité entre la représentation picturale et une quelconque « traduction » poétique. Le rapport au monde proposé par les deux artistes, rapport qu'on ne pourra détacher de l'aventure surréaliste, joint la vision à la vue, l'imagination au réel, l'aura au détail. Dans cet hymne à la voyance qu'est le recueil, l'architecture, l'organisation et le dialogue entre les pages ne sont pas laissés au hasard : ils orchestrent une véritable partition chargée d'entraîner le lecteur sur la voie de l'inspiration poétique. L'étude de l'œuvre, éclairée notamment par cette réflexion sur la contagion créatrice, devra attirer l'attention des élèves sur le contexte artistique et théorique des années d'immédiate avant-guerre. Elle ne manquera pas de s'ouvrir de manière plus générale à l'esthétique surréaliste, comme à son « dialogue des langages artistiques » au cœur du domaine d'étude.»

Le réalisme En voulant être de son temps et en rejetant les sujets historiques, le réalisme représente la vie quotidienne en France sous la deuxième république et le second Empire. Animé par sa proximité aux idées socialistes de l’époque, le courant se veut une controverse tant idéologie qu’artistique. Alors que la contestation picturale est portée en Angleterre par les préraphaélites elle est, en France, exprimée par une génération d’artistes désireux de moderniser l’art, non pas en rejetant le passé, mais en redéfinissant sa culture, son style et ses objectifs. Pour la première fois l’idée de futur et le questionnement sur l’évolution de la société se font sentir dans l’image. Gustave Courbet dès 1850 s’exprime dans un style que l’on qualifie alors de réaliste. Autodidacte des ateliers libres du Louvre Courbet s’écarte du style de Delacroix sans chercher à s’intégrer dans les courants de son époque. Manet propose une approche différente dans sa production liée au réalisme.

Les Mains libres de Paul Eluard et Man Ray, séquence de terminale L Beau comme la rencontre sur une table de dissection d’un parapluie et d’une machine à coudre. Isidore Ducasse alias le Comte de Lautréamont, Les Chants de Maldoror, 1868. Beau comme la rencontre fortuite sur une table de dissection d’une machine à coudre et d’un parapluie, J-C G, 2006 Cette étrange comparaison, reprise d’ailleurs par André Breton dans Le Manifeste du Surréalisme en 1924, illustre parfaitement un des principes fondamentaux du mouvement : effectuer des rapprochements inattendus et improbables afin de faire jaillir une « révélation », fruit de la « collision » d’objets et/ou de mots. C’est dans cette quête artistique que s’inscrit résolument le recueil Les Mains libres de Paul Éluard et Man Ray, collaboration entre un poète et un peintre publiée en 1937. Nous allons voir que cette collaboration ne constitue pas une exception dans les parcours respectifs des deux artistes. Couverture de l’édition Jeanne Bucher, Paris 1937 Paul Eluard Le groupe surréaliste. Médieuses. Man Ray

Le cubisme L'inspiration première vient de l’œuvre de Cézanne qui transforme la vision en volumétrie concrète. Braque et Picasso en créant le courant cubisme abolissent la perspective, principe fondamental de la peinture depuis la renaissance. Dès lors le spectateur est confronté à une image dont il peut faire le tour sans avoir à se déplacer : la troisième dimension entre dans l'espace bidimensionnel. APRÈS CÉZANNE Cézanne remet en question la perception en perspective issue de la Renaissance Italienne. REPRÉSENTER CE QUE L'ON SAIT Suivant la voie ainsi ouverte Georges Braque et Pablo Picasso, les premiers, ont la volonté de représenter l’objet tel qu’il est, dans sa globalité, dans son intégralité, et non tel qu’on le voit de manière directe, c’est-à-dire du seul point de vue de notre oeil. Les cubistes veulent montrer ce qui fait l’essence d’une chose, la montrer dans son intégralité.

Schiaparelli Grâce à l’exubérance de son langage formel, à ses inventions et à son intense collaboration avec les artistes du surréalisme et les plus grands artisans et décorateurs de son temps, Schiaparelli inaugure une mode où l’inconvenant devient possible. Qualifiée par sa grande rivale Coco Chanel d’« artiste qui fait des robes », Elsa Schiaparelli (1890-1973) ouvre grandes les portes de la mise en spectacle de l’apparence. L’exposition retrace ainsi au travers deux cent cinquante costumes et dessins de modèles, accessoires et parfums, la carrière et l’œuvre de ce personnage iconoclaste. Echantillons de broderie, bijoux, mais aussi photographies, films, illustrations, œuvres d’art, mettent en lumière la richesse des échanges qu’Elsa Schiaparelli a su tisser avec ses contemporains Née en 1890 à Rome, le destin amène Elsa Schiaparelli à Paris en 1922. Shocking !

Le romantisme D’abord courant littéraire et musical, le romantisme apparaît en peinture comme mode d’expression de sentiments intérieurs, ceux-là même que le rococo s’appliquait tant à dissimuler, mais désormais assumés au point d’en devenir l’objectif principal de l’artiste, au point de surpasser si besoin l’aspect esthétique de l’oeuvre. L’art romantique est le langage artistique d’une société qui se cherche dans une pensée nouvelle après avoir tué l’ancienne, se reconstruit entre empires, monarchies et républiques, s’affole dans une révolution industrielle sans en maîtriser le développement. La passion du baroque et la frivolité du rococo ont laissé la place au doute et les artistes l’expriment chacun à leur manière, sans style commun, ou plutôt avec chacun son style. Certains privilégient le dessin, d’autres la matière et la touche, d’autres encore la couleur. Son contemporain William Turner ose plus encore déstructurer ses compositions.

Man Ray / Paul Eluard - Les Mains libres - 1937 Engageant deux langages de manière indépendante et mêlée, Les Mains libres échappent à la volonté d'emprisonner la réalité entre la représentation picturale et une quelconque « traduction » poétique. Le rapport au monde proposé par les deux artistes, rapport qu'on ne pourra détacher de l'aventure surréaliste, joint la vision à la vue, l'imagination au réel, l'aura au détail. Dans cet hymne à la voyance qu'est le recueil, l'architecture, l'organisation et le dialogue entre les pages ne sont pas laissés au hasard : ils orchestrent une véritable partition chargée d'entraîner le lecteur sur la voie de l'inspiration poétique. L'étude de l'œuvre, éclairée notamment par cette réflexion sur la contagion créatrice, devra attirer l'attention des élèves sur le contexte artistique et théorique des années d'immédiate avant-guerre.

art abstrait Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture ». Nom donné à l'une des principales tendances qui se sont affirmées dans la peinture et la sculpture du xxe s. Origine historique et esthétique On peut situer son avènement aux environs de 1910, lorsque Kandinsky peint une aquarelle (Paris, M. N. Presque en même temps, la forme abstraite trouve sa justification sur le plan de l'esthétique : c'est en 1908, en effet, que paraît à Munich l'ouvrage de Wilhelm Worringer (à l'origine sa thèse de doctorat, soutenue à Berne) Abstraction et Einfühlung. Avènement de l'Art abstrait En dehors de l'esthétique, l'évolution de la peinture elle-même prépare l'apparition de l'Art abstrait. Ainsi, vers 1910, l'indépendance de la forme rejoint celle de la couleur et elle s'affirme au détriment de l'espace tridimensionnel, qui est la charpente de la vision réaliste apparue avec la Renaissance. La vision abstraite. L'Art abstrait après 1945

Le classicisme Le classicisme caractérise l'école de peinture française du XVIIeme siècle. En réponse aux extravagances du baroque, le mouvement s'inspire des maîtres de la renaissance classique et devient un langage pictural au service de la monarchie absolue. Le classicisme puise ses racines en Italie dans le travail d’Annibal Carrache qui, à l’opposé de Caravage, renoue avec la tradition classique de la renaissance. Désireux de revenir à une peinture débarrassée des futilités de l’épisode maniériste, Carrache revient aux influences de l’antiquité et à une conception idéalisée de la beauté qu’il étend au genre du paysage. Son style est repris par ses élèves Guido Reni et le Guerchin qui sauront l’utiliser dans des oeuvres éclectiques où se mêlent la sagesse classique et le mouvement baroque. Contrairement au baroque qui recherche le débordement et le mouvement, le classicisme offre une composition claire et ordonnée dans laquelle le massage s’énonce de manière évidente et sans détour.

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