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Judith Butler Explained with Cats

Judith Butler Explained with Cats
Following hot on the heels of Foucault Explained with Hipsters, here’s JB’s Gender Trouble explained in Socratic dialogue style. With cats. All page references from Butler, J. (1990 [2008: 1999]). Gender Trouble: Feminism and the Subversion of Identity. New York; London: Routledge. Got any more ideas for philosophy/sociology/gender theory you’d like to see explained in comic form? Like this: Like Loading...

« Des paradis vraiment bizarres » En octobre 2010, Séverine Auffret et Nancy Huston avaient organisé au Petit Palais, à Paris, un colloque sur la coquetterie (on peut encore l’écouter sur le site de France Culture, première et deuxième partie). Une journée chaleureuse et passionnante, atypique à la fois sur le fond — où d’autre aurait-on eu la chance d’entendre un exposé sur la symbolique de la boucle d’oreille ? — et sur la forme, musique et théâtre se mêlant aux communications plus classiques. Ma propre participation m’avait décidée à me lancer dans l’écriture de Beauté fatale. Nancy Huston, elle, a prolongé sa réflexion dans un livre qui paraît le 2 mai chez Actes Sud : Reflets dans un œil d’homme. Malheureusement, à la lecture, la perplexité qu’on avait ressentie en l’écoutant ce jour-là se change en consternation. Au soin obsessionnel apporté par les femmes à leur apparence, elle fournit une explication : la nature. Le hareng est-il « un tigre pour le hareng » ? L’offensive de la psychologie évolutionniste

Le Magazine Littéraire « enquête  sur les études de genre Je continue sur la série "Le Genre C’est Le Mal". Le Magazine Littéraire a publié dans son numéro de janvier 2013 une "Enquête sur les ‘gender studies’". Les études de genre semblent susciter un intérêt certain dans les médias, dû non pas au fait qu’il "envahisse" l’Université française, comme on a pu le prétendre, mais à la polémique issue des milieux catholiques conservateurs en 2011 et relancée par le mariage pour tou·te·s. Un article récent de Sciences Humaines (magazine de vulgarisation de référence), intitulé "Masculin – féminin: le genre explique-t-il tout? Un mot d’abord sur son titre: "Enquête sur les ‘gender studies’". Qu’y trouve-t-on? Dans ces neuf pages coordonnées par Patrice Bollon (présenté comme un "journaliste spécialisé dans la critique musicale et écrivain"), on trouve un long article de ce dernier, formant le coeur du dossier et intitulé "La guerre des genres". Des éléments intéressants… … noyés dans un amas d’idées reçues et d’erreurs Alors, la théorie du genre?

« La théorie du genre  n’existe pas J’évoquais dans mon dernier article la proposition de résolution présentée en décembre à l’Assemblée Nationale par deux député·e·s UMP, visant à « établir précisément les vecteurs de promotion de la théorie du gender dans notre pays » afin d’« en évaluer les conséquences pour la collectivité nationale ». J’ai déjà expliqué en quoi cette proposition était infondée et traduisait une grave méconnaissance des études de genre (ou plutôt un contresens complet). Je voudrais maintenant faire quelques remarques au sujet des expressions « la théorie du gender », ou « la théorie du genre », désignant un objet qui n’existe pas. Cette affirmation peut surprendre, puisque ces deux expressions ont été très souvent employées depuis 2011, notamment dans des articles relayant la polémique autour des manuels de SVT. Cette expression est censée traduire gender theory, qui existe bel et bien en anglais. Un champ unifié? Une erreur de traduction L’anglais theory ne se traduit pas toujours par « théorie ».

Une brève histoire du Genre (I) Lu à la télé. Je voudrais commencer, dans ce billet, à faire le bilan de quelques mois de plongée dans le Gender. C’est une expérience qui, curieusement, est à la fois exaltante et décevante. Exaltante, parce qu’elle oblige à poser de façon radicale la question de la différence des sexes, question qui jusqu’à lors avait si bien été considérée comme un donné qu’il ne paraissait pas nécessaire de chercher vraiment à la comprendre. On pouvait se poser la question de savoir quoi faire de cette différence, quelles conséquences en tirer, éventuellement quelles améliorations on pouvait apporter à la manière dont elle était vécue : mais avoir à la justifier, à en rendre raison, paraissait superflu. C’est de cette déception qu’il faut commencer par parler. Un autre aveu liminaire s’impose, dont j’espère qu’il ne paraîtra pas trop impudent. Il est en revanche douteux que ces ouvrages puissent convaincre quiconque n’est pas d’emblée acquis aux valeurs qu’ils défendent. Le genre dans tous ses états

Une brève histoire du Genre (II) : aux origines d’un concept Hermaphrodite (statue romaine, époque impériale) L’abondante littérature consacrée aujourd’hui au « genre » s’obstine à attribuer le concept au féminisme des années 1970, et plus spécifiquement au féminisme américain, dans sa tendance parfois qualifiée de « radicale ». Or cette attribution est doublement fautive : le concept de « genre » n’est pas une invention du féminisme, et il fait son apparition quinze ans plus tôt, en 1955. Le contexte natif du « genre » est clinique plutôt que militant. On pourrait ajouter une seconde raison, dont l’apparence seule serait paradoxale : le féminisme, même qualifié de « radical », peut fort bien se passer du « genre ». Dans le présent billet (qui fait suite à celui-ci), je voudrais donc revenir sur les véritables origines du « genre », expliquer autant que possible ce qui a rendu la notion légitime, voire inévitable, en éclairer le contexte intellectuel, et peut-être proposer quelques éléments de réflexion critique. I. II.

Le sexe (comme le genre) est bien une construction : en discutant nature, culture et féminisme. Pascal Picq, paléoanthropologue de son état, a fait paraître dans le Monde renvoyant dans les cordes les 80 imb... abru... députés qui "pensent" (quand on écrit "théorie du genre sexuel" et qu'on prétend que cela a pour objectif de justifier la pédophilie, c'est que l'on est soit un crétin, soit quelqu'un de très malhonnête, et j'ai trop de respect pour nos représentant pour choisir la seconde option) qu'il ne faut pas dire aux lycéens que les gênes ne déterminent pas tout le comportement sexuel de l'être humain. Pourtant - peut-être du fait d'un certain opportunisme editorial - son texte s'intitule "Le sexe n'est pas que construction". Donnons d'abord la parole à Pascal Picq, en profitant pour redire la très haute tenue de son texte et en saluant sa défense de la place des théories du genre dans la formation scientifique des lycéens : C'est là qu'une partie des sciences humaines pose problème. On le voit, le ton est sans concessions.

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