NSA, FBI : pour espionner le monde entier, cliquez ici Le «Washington Post» et le «Guardian» ont mis en lumière jeudi les méthodes utilisées par l'Agence nationale de sécurité américaine (NSA) et le FBI pour avoir accès aux serveurs de neuf géants américains de l'internet, dont Microsoft, Yahoo!, Google et Facebook, pour y surveiller les activités d'étrangers. Le quotidien américain Washington Post a été contacté par un ancien employé du renseignement qui a fourni des documents, dont une présentation PowerPoint de formation décrivant le partenariat entre l'agence d'espionnage NSA et les sociétés internet. Le programme secret, au nom de code «PRISM», est en place depuis 2007 et permet à la NSA de se connecter aux serveurs des entreprises, via un portail, pour consulter des informations sur des utilisateurs dont il existerait des éléments permettant de penser «raisonnablement» qu'ils sont à l'étranger, le tout sans ordonnance de justice. Extrait du document Powerpoint Lire les réactions à cet article.
Débat : se faire espionner sur Facebook et Google par les services secrets américains est-il grave ? Le titre de ce billet est volontiers provocateur, mais la question se pose, alors que le scandale de la surveillance a repris de l'ampleur avec les révélations d'Edward Snowden. Cet ancien associé de la CIA a décidé de sortir de l'ombre dans une interview publiée le 9 juin, qui explique pourquoi il avait transmis aux journalistes du Guardian et du Washington Post ses informations sur les pratiques de surveillance téléphonique et de surveillance du Net par les services de renseignement américains. "Je ne peux, en mon âme et conscience, laisser le gouvernement américain détruire la vie privée, la liberté d'Internet et les libertés essentielles pour les gens tout autour du monde avec ce système énorme de surveillance qu'il est en train de bâtir secrètement", justifie notamment Snowden. A en lire les commentaires de lecteurs recueillis par le site USA Today, certains jugent ainsi bon de laisser le gouvernement américain faire son travail : "Seuls les coupables ont quelque chose à craindre."
Ne pas lâcher le PRISM pour l'ombre. Bradley Manning est un soldat américain. Qui encourt actuellement la prison à vie pour avoir mis à disposition de Wikileaks, plus de 700 000 documents classés "confidentiel défense". Le code militaire de la grande muette ne permet hélas pas d'être très optimiste sur son sort. Et même s'il a merdé, même si certains des documents ont pu un temps rendre certains dîners diplomatiques assez rock'n roll, même s'il n'est pas avéré que lesdites fuites ensuite rendues publiques par Wikileaks aient compromis ou menacé des vies de soldats américains en opération, il y a de grandes chances pour que l'on ne dispose jamais de la réponse à la seule vraie question de toute cette histoire : comment un soldat lambda, même pas informaticien de génie, peut accéder à 700 000 documents classifiés "secret défense" ??? Edward Snowden est un civil. Tout oppose Bradley Maning et Edward Snowden. Bien sûr, l'administration Obama a déclaré que "mais non pas du tout c'est juste pour surveiller les terroristes".
Les députés esquissent difficilement des pistes pour protéger les données personnelles Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Martin Untersinger Le débat public sur la protection des données personnelles sur Internet, mardi 11 juin à l'Assemblée nationale, était prévu de longue date. Mais le télescopage avec l'affaire de surveillance d'Internet révélée le 6 juin par le Guardian et le Washington Post lui a donné une tonalité particulière. Lire : Comprendre le programme Prism Si Fleur Pellerin, interrogée par une douzaine de députés, a évoqué "un sujet très préoccupant pour nos citoyens et nos entreprises", la ministre déléguée à l'économie numérique est restée très floue lorsque la députée Laure de la Raudière (UMP) l'a interrogée sur une éventuelle réponse diplomatique de la France dans cette affaire. Plus généralement, si l'inquiétude et la méfiance liées à la surveillance des réseaux étaient bien présentes dans les questions des députés et les réponses de la ministre, les protagonistes devaient se pencher sur de plus larges questions. Lire : Très chères données personnelles
Big Brother : le scandale Snowden remet 1984 et Orwell au goût du jour Le scandale plaît à l'Amérique, toujours prompte à s'indigner : la surveillance de l'ensemble du pays, par les systèmes de sécurité fait scandale. Verizon, société de télécommunication, aurait donc permis, si l'on se fie aux révélations de l'ancien employé de la CIA, Edward Snowden, de fliquer les citoyens. Au menu, écoutes téléphoniques, vérification des emails, traçage sur les réseaux sociaux, jusqu'à l'examen des mots clefs utilisés par les internautes. La CIA a fait un bon boulot... Surveiller ses concitoyens et administrés, voilà qui va coûter cher au président américain. Alors, voilà que le chef du monde occidental se retrouve dans une position un brin délicate. Surtout que ces dernières auraient pris part à la surveillance. Et pour nombre de consommateurs, c'est ainsi l'occasion qui fait le larron : les ventes de 1984 ont grimpé comme de petites folles, et l'on note un intérêt tout particulier pour le roman d'anticipation. Plus de 6000 % de hausse de ventes Pour approfondir
DuckDuckGo contre le programme de surveillance illégale de la NSA (Prism) Il y a quelques jours Edward Snowden, employé d’un sous-traitant de l’Agence de sécurité nationale (NSA), a révélé à la presse le programme américain de surveillance électronique appelé Prism. Google et Facebook feraient partie du programme, pas DuckDuckGo. DuckDuckGo pour la défense des libertés civiles Hier, une coalition bipartite réunissant 86 organisations de défense des libertés civiles et des sociétés Internet exigent une action rapide du Congrès à la lumière des récentes révélations sur la surveillance illégale opérée par la NSA. Dans une lettre ouverte aux législateurs envoyée aujourd’hui, les groupes demandent un comité spécial d’investigation. DuckDuckGo, un moteur de recherche d’avenir ? Noter que le moteur de recherche DuckDuckGo ne collecte pas ou ne partage pas d’informations personnelles, c’est une règle qui fait partie de sa propre politique de respect de la vie privée. La campagne d’Easter eggs de DuckDuckGo L’easter egg, en bas à droite.
Stop Watching Us, une pétition soutenue par Mozilla suite à l'affaire Prism Mozilla a lancé hier la pétition Stop Watching Us suite à la retentissante affaire de la collecte de données privées d’internautes par le renseignement américain. Nous en avons traduit la lettre adressée au Congrès qui apparaît en accueil de l’initiative. Il va sans dire que cela nous concerne tous et pas seulement les Américains (à fortiori si vous avez déjà laissé des traces chez Google, Facebook, Twitter, Apple, Amazon, etc.) Arrêtez de nous regarder Stop Watching Us Mozilla - 11 juin 2013(Traduction : Mowee, Cyb, MFolschette + anonymes) Les révélations sur l’appareil de surveillance de la National Security Agency, si avérées, représentent un abus stupéfiant de nos droits fondamentaux. Chers membres du Congrès, Ces rapports, également publiés par le Guardian et avérés par l’administration, révèlent que la NSA tire abusivement profit d’une section controversée du Patriot Act pour collecter les enregistrements d’appels de millions d’utilisateurs de Verizon. Cordialement,
Vous avez un message. C'est vous. Quelques grands écosystèmes informationnels contrôlent aujourd'hui l'essentiel des interactions et des comportements connectés de la planète. Leurs noms : Google, Facebook, Apple, mais aussi Microsoft, Yahoo, Amazon et quelques autres. Ceux là mêmes qui nécessitaient, dans leur phase d'amorçage et de lancement, de se nourir d'externalités (import de nos contacts mail dans Facebook, indexation du web pour les moteurs, etc.) peuvent aujourd'hui se permettre de fonctionner quasiment en "circuit fermé". A propos du 1er d'entre eux (Google), j'écrivais et expliquais en 2006 que sa stratégie se résumait à une formule d'inspiration pascalienne : "un écosystème dont le centre (la clé) est partout et la circonférence nulle part". Ecosystèmes performatifs. Les dernières annonces de Google laissent entrevoir une continuité dans cette logique de délimitation de silos sur la base d'écosystèmes dont la performativité augmentée leur permet de s'affranchir des dernières extériorités dont ils dépendent.