Eduquer oui mais pourquoi ?
"On n'est pas là pour vous éduquer" est la phrase que j'entends le plus souvent (et que je tends à prononcer de plus en plus souvent également) face aux personnes qui ne sont pas féministes. Il faut tout d'abord que je vous explique comment se passe systématiquement une discussion avec un non féministe. - Non féministe : "moi je suis pour l'égalité homme/femme mais je ne suis pas féministe car les féministes veulent la supériorité des femmes". - Féministe : "ah ? Où as tu lu cela, tu as un nom, une citation" Long silence de 15 minutes car il n'a evidemment aucune source. - Non féministe : "Non mais de toutes façons c'est bon l'égalité est acquise". - Féministe : "Et tu fais abstraction des violences, de l'inégalité des salaires, des tâches ménagères etc etc ?" Il va alors demander des sources sur les tâches ménagères. C'est compliqué putain. Alors est-ce qu'il faut éduquer les sexistes ? Expliquer, non pas pour eux, mais pour nous.
« Je ne suis pas féministe, mais … | «Genre!
L’idée de ce billet m’est venue en lisant ce très bon texte de Tanxxx. C’est une ritournelle bien connue: commencer une phrase par cette dénégation, "je ne suis pas féministe, mais" et la finir par quelque chose comme "je pense que les femmes devraient avoir les mêmes droits et opportunités que les hommes".[insérer ici une longue discussion à base de préjugés sur le féminisme et de protestations blasées: "non, je n'ai pas l'intention de castrer qui que ce soit"]. Quelques exemples trouvés sur Twitter: Mais non je ne suis pas féministe .. Je ne suis pas plus féministe que ça mais le questionnaire de @edarling_fr me donne envie de prendre ma carte chez les Chiennes de Garde ! Dieu (qui ça ?!) @bezjeremyblb Je ne suis pas féministe, mais je suis contente qu’une femme réussisse dans ce sport "d’homme". Vous avez compris le principe. RT @esraaamoohamed: I’m not racist but I don’t like black people like really black I like them brown.— Yes, You’re Racist (@YesYoureRacist) 27 février 2013
Chère Carla
Chère Carla Bruni. Je cherche mes mots. Comment te dire ce que j'ai sur le coeur sans te vexer? Comment t'avouer le fond de ma pensée sans que tu le prennes mal? Laisse moi réfléchir une seconde... Ah oui, c'est ça. Ta gueule. En toute simplicité. Ca fait longtemps que je te connais Carla. Puis petit à petit, je me suis un peu désintéressée de toi. Jusqu'au jour ou j'ai appris que tu fricotais avec notre président de l'époque. Du moment ou tu es devenue Première Dame, tu as commencé à me mettre sacrément mal à l'aise. Quand tu n'as finalement pas été reconduite, j'ai pu pousser un grand nombre de soupirs de soulagement (ne t'inquiète pas, tous ne t'étaient pas destinés). Pardonne moi, j'ai été naïve. Aaaah. Ma chère Carla, que tu kiffes ton statut de bourgeoise casanière, grand bien te fasse. Je t'embrasse pas, j'en ai pas besoin. Almira
Militer, ce n’est pas sale
« Je ne suis pas féministe, mais… » Vous l’avez déjà entendue quelque part: elle met le doigt sur une inégalité de genres flagrante, elle exprime une critique par rapport à ce qu’elle considère comme une injustice sexiste. Oui, mais elle commence par s’excuser platement, par se disculper d’une horrible tare: « je ne suis pas féministe, mais… » Je ne suis pas féministe, je suis pour l'égalité. C’est quand même drôle que pour faire une faire une remarque qui relève du féminisme, il faille préciser qu’on n’est pas féministe. Exiger l’égalité des sexes est perçu comme quelque chose de dérangeant, contraire à la bienséance, à la paix sociale. Encore qu’on peut apparemment se permettre, en société, de se prononcer pour l’égalité des hommes et des femmes. Qu’a-t-on fait au féminisme? Cette distance par rapport au féminisme est assez proche de la végéphobie. La féministe, elle, souffre de problèmes sexuels, ou affectifs. Je veux bien qu’on m’insulte. Conserver le pouvoir: un objectif à nuancer.
Related:
Related: