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VIOLENCES PSYCHOLOGIQUES
Les violences psychologiques sont toujours présentes et imprègnent toutes les autres violences. Jusque récemment, outre les appels téléphoniques malveillants et les menaces, seul le harcèlement moral au travail était réprimé par la loi : "le fait de harceler autrui par des agissements répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d'altérer sa santé physique ou mentale, ou de compromettre son avenir professionnel est puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende". Désormais, depuis le 24 juin 2010, les violences psychologiques au sein du couple sont un délit punissable d'une peine maximale de trois ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende, elles sont définies comme "des actes qui peuvent être constitués de paroles et/ou d'agissements, d'une dégradation des conditions de vie de la victime, entraînant une altération de sa santé physique ou mentale".
Pannes-Sexuelles
stop aux violences familiales, conjugales et sexuelles: Nouvel article de la Dre Muriel Salmona : LE CHANGEMENT DANS LES PSYCHOTHÉRAPIES DE FEMMES VICTIMES DE VIOLENCES CONJUGALES paru dans Psychothérapie et éducation, Paris, Dunod, juillet 2015
Dre Muriel Salmona, juillet 2015 Psychiatre - psychothérapeute Le changement passe par une libération de l’emprise du conjoint violent, et au-delà, une libération de l’emprise de tous les systèmes agresseurs auxquels a été exposée la victime. Cette emprise, véritable colonisation des processus psychiques et émotionnels par des violences, répétées le plus souvent sur de nombreuses années, est un formidable outil de soumission et de désorganisation de la personnalité. Les violences conjugales, qu’elles soient psychologiques, physiques ou sexuelles, sont une arme très efficace pour dominer, soumettre et instrumentaliser les victimes, pour les mettre au service du confort physique, sexuel, psychique, financier de leur conjoint, les transformant en esclaves, en thérapeutes, en « médicament-drogue » pour s’anesthésier, en « figurantes » pour jouer un rôle dans sa mise en scène, en source de revenus. - la mémoire traumatique est au cœur de tous les troubles psychotraumatiques. bibliographie :
SexCeption
Formes de violences
Violence physique La violence physique peut être manifestée envers une personne, un groupe, des objets, des animaux ou des lieux. Comme elle peut aller du coup de poing sur la table à la destruction d’un mobilier complet, elle peut aussi aller de la bousculade à l’homicide, et c’est ce qui la rend extrêmement dangereuse. Bien qu’elle soit banalisée dans divers milieux (écoles, sports, jeux vidéo), cette forme de violence peut entraîner des conséquences graves sur les victimes (commotion cérébrale, blessures physiques et psychologiques graves, syndrome de choc post-traumatique, etc.). Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la violence physique est souvent difficile à identifier parce qu’elle est généralement camouflée. Certains comportements adoptés par les victimes peuvent indiquer la présence de violence physique :
Violences sexuelles : "Il faut régulièrement poser la question aux enfants"
"Il faut clairement expliquer ce qu’est une violence sexuelle." Et ce, dès le plus jeune âge, estime Muriel Salmona, psychiatre et présidente de l'association Mémoire traumatique et victimologie. Jointe par leJDD.fr, elle explique que "dès la primaire, on peut clairement définir les choses : personne n’a le droit de toucher certaines parties du corps, même par jeu". Depuis l'affaire du directeur d'école de Villefontaine écroué pour viols sur plusieurs élèves, les signalements se sont multipliés. "Il faut expliquer que ce n’est pas la faute de l’enfant" Comment parler de ce sujet délicat? Muriel Salmona insiste aussi sur l'importance de ne pas "culpabiliser l’enfant". Selon diverses études menées à l'échelle européenne, un enfant sur cinq est victime de violence sexuelle. "Violence sexuelle : ce que les enfants doivent savoir" La Une du Petit Quotidien à paraître jeudi. "Il n'y a pas de sujet tabou (…) Il ne faut pas avoir peur de choquer avec une réalité choquante", précise-t-il.
Contre les violences faites aux femmes : l’urgence de mobiliser les médecins
Il suffit parfois d’une question posée par le généraliste, l’urgentiste, le gynécologue. « Madame, avez-vous subi des violences ? », « Les rapports sexuels sont-ils consentis ? »... Dans les consultations, ils sont de plus en plus nombreux à les formuler. Certes le corps médical revient de loin. Gilles Lazimi, généraliste au Centre de santé municipal de Romainville (93), et membre du Haut Conseil à l’égalité pour les femmes et les hommes, pose des questions depuis longtemps. En 2013, 121 femmes ont été tuées par les coups de leur conjoint ou exconjoint. 90 000 femmes adultes sont violées chaque année. 201 000 sont victimes de violences physiques et/ou sexuelles de la part de leur conjoint. « La préfecture de police et la justice nous ont répondu qu’elles craignaient d’être débordées si la majorité des victimes se mettaient à porter plainte », continue l’urgentiste. CFCV, SOS Viols Femmes informations : 0 800 05 95 95 Repères201 000.
Les signalements des violences sexuelles et sexistes en hausse de 60% pendant le deuxième confinement
La plateforme de signalement en ligne des violences sexuelles et sexistes a enregistré une hausse de 60% des appels de victimes pendant le deuxième confinement par rapport à la normale, a annoncé ce samedi Marlène Schiappa, ministre déléguée à la Citoyenneté. "Même si (le deuxième confinement) a été moins rigoureux que le premier, on constate paradoxalement qu'il a enregistré plus de signalements", a-elle expliqué avant de précisé que "cette hausse était de 40% au printemps dernier." La ministre explique cette différence par "la crise économique et sociale qui se profile" et "un niveau de tension extrêmement fort depuis cet automne avec moins de soupapes de décompression pour les gens qui devaient rester chez eux". Lancée à l'automne 2018, la plateforme arretonslesviolences.gouv.fr a traité "plus de 20.000 chats" en deux ans. En matière de violences conjugales, il existe également une ligne téléphonique dédiée, le 3919, gérée par la Fédération nationale Solidarités femmes (FNSF).