An Mil - Naissance et grandeur du village médiéval
Les villages sont l'ossature sur laquelle s'est greffée la civilisation européenne, si nombreux que «monté sur l'un des 130.000 clochers de la chrétienté latine, on en voit 5 ou 6 à l'horizon» (Pierre Chaunu). Une première vague apparaît au terme des Grandes Invasions, sur les ruines du monde antique ; une deuxième surgit après l'An Mil, à la faveur des grands défrichements. Dans une chrétienté occidentale dépourvue de villes, ces villages vont engendrer une société nouvelle fondée sur le travail de la terre et le droit coutumier. Le village médiéval : une création originale Avec la fin de la «paix romaine» et les invasions barbares du Ve siècle, les paysans livrés à eux-mêmes se regroupent autour des anciennes villae gallo-romaines (grandes exploitations agricoles) ou, mieux encore, trouvent protection à l'ombre des premiers châteaux forts, constructions rustiques en bois qui servent de refuge à un seigneur et à ses hommes (les châteaux en pierre apparaissent seulement vers l'An Mil).
An Mil - Féodalité, Église et chevalerie
La prodigieuse aventure européenne a son origine dans les remous qui ont agité l'Europe et les pourtours de la Méditerranée autour de l'An Mil (Xe-XIe siècles de notre ère). André Larané États européens en gestation Suite à l'extinction de l'empire romain et de la culture hellénistique, le monde méditerranéen s'était divisé entre trois empires très différents et opposés les uns aux autres : – l'empire byzantin, resté très proche du modèle antique, – l'empire arabo-musulman, en rupture avec le passé chrétien de l'Occident, – l'empire de Charlemagne, vague réminiscence de l'empire romain, marqué par ses racines germaniques et coupé de l'Orient antique du fait de l'invasion arabe. Après la mort de Charlemagne, l'empire carolingien sombre très vite dans le chaos. Ses héritiers, divisés et dénués de pouvoir, se montrent inaptes à unir les forces de l'empire pour faire face à une deuxième vague d'invasions barbares. Les Normands (ou Vikings) sèment la terreur le long des grands fleuves.
Le Moyen Âge : la guerre de Cent Ans
La guerre de Cent Ans est le conflit qui opposa pendant plus d’un siècle, à la fin du Moyen Âge, le royaume de France au royaume d’Angleterre sur le continent. Commencée en 1337 lorsque le roi d’Angleterre réclama la couronne de France, entrecoupée de périodes de paix, elle se termina par la victoire française, scellée par le traité de Picquigny en 1475. Le royaume de France, malgré d’importantes destructions, en est sorti raffermi avec les bases d’une organisation étatique moderne et la naissance du sentiment national, incarné par Jeanne d’Arc. Elle est parfois appelée la seconde guerre de Cent Ans pour la distinguer du conflit qui opposa les dynasties des Capétiens et des Plantagenêt sur une période de 100 ans (1159 à 1259), où « Anglais » et « Français » étaient déjà les principaux protagonistes. Le ciment de l’Europe, la chrétienté avec l’autorité du Pape, commence à se fissurer.
An Mil - Le sacre et la royauté au Moyen Âge
Pépin le Bref est le premier souverain occidental à recevoir l'onction du sacre. Il reçoit celle-ci une première fois en 751 des mains de l'archevêque de Mayence, son ami saint Boniface, et une deuxième fois, en 754, des mains de l'évêque de Rome lui-même, le pape Étienne II. Oint de l'huile sainte (plutôt deux fois qu'une), il consolide ainsi sa légitimité comme nouveau roi des Francs, à la place de la précédente dynastie mérovingienne issue de Clovis, qui ne bénéficiait, elle, que de l'agrément des puissants seigneurs du royaume. Deux siècles plus tard, le sacre de Hugues Capet consacrera l'avènement d'une nouvelle dynastie sur les ruines de la dynastie carolingienne. Dès lors, chaque roi de France aura à coeur de renouveler ce rituel en prélude à son avènement jusqu'à Charles X, sacré en 1825. Une seule exception à la règle : Louis XVIII, trop malade pour supporter une cérémonie éprouvante. Un rituel biblique repris par les rois germaniques Le rituel du sacre puise ses origines :
Related:
Related: