Étude du petit monde Le « phénomène du petit monde » (appelé aussi effet du petit monde également connu sous le vocable « paradoxe de Milgram » car ses résultats semblent contraires à l'intuition) est l'hypothèse que chacun puisse être relié à n'importe quel autre individu par une courte chaîne de relations sociales. Ce concept reprend, après l'expérience du petit monde, conduite en 1967 par le psychosociologue Stanley Milgram, le concept de « six degrés de séparation », formulé par le Hongrois Frigyes Karinthy en 1929. Celui-ci suggère que deux personnes, choisies au hasard parmi les citoyens américains, sont reliées en moyenne par une chaîne de six relations. En revanche, après plus de trente ans, le statut de cette idée comme description de réseaux sociaux hétérogènes reste une question ouverte. Selon l’article de Milgram publié en 1967[1], la procédure était la suivante : Les recherches originales de Milgram ont été critiquées sur de nombreux points. En 1998, Duncan J.
Max Pagès. L'approche non directive Florence Giust-Desprairies : Ton ouvrage L’orientation non directive en psychothérapie et en psychologie sociale, publié pour la première fois aux éditions Dunod en 1965, fait l’objet d’une réédition aux éditions Art cru à l’initiative de Guy Lafargue. Avant de dialoguer avec toi sur l’objet de ce livre, je voudrais juste rappeler, parmi tes nombreuses publications, un premier ouvrage, La vie affective des groupes (Dunod), qui fait partie des fondamentaux de la littérature psychosociologique, et ton dernier livre, L’implication dans les sciences humaines, une clinique de la complexité paru chez L’Harmattan en 2006. Les jeunes psychosociologues ne sont pas toujours au fait de l’importance qu’a représentée l’introduction de l’orientation non directive dans les pratiques sociales et de formation. Peux-tu revenir sur cette approche et son origine et dire comment tu vois son actualité aujourd’hui ? Max Pagès : C’est tout à fait ce que j’ai envie de faire. M.P. : Oui, empathie, compréhension…
L'esclavage moderne (En réponse à un post de Christophe Cesetti)Existe-t-il un système d'esclavage dans le monde actuel ? Définition : L'esclavage, c'est quand un être humain a le droit de vie ou de mort sur un autre être humain, alors nommé "esclave", et que l'esclave ne peut pas s'échapper sous peine de mort. Nous allons démontrer que ces conditions existent aujourd'hui, et que l'instrument de cet esclavage n'est pas le fouet ni le fusil, mais la monnaie. Les "maîtres" sont les détenteurs du pouvoir monétaire. Il faudrait pour cela pouvoir disposer du temps de vie nécessaire pour satisfaire ses besoins vitaux : nourriture, sécurité, abri. Par ailleurs, le temps de vie qui serait nécessaire pour faire tout cela est lui-même accaparé par la nécessité vitale de trouver de la monnaie. Or, pour l'immense majorité des humains, il n'est pas possible, ou strictement interdit, de créer la monnaie indispensable pour vivre. Conclusion : nous pouvons répondre : "Oui, c'est le système de la dette monétaire."
Yves Clot : Vygotski et le pouvoir d’être affecté : « un petit pas de plus… » Yves Clot interprète de son point de vue la question du colloque : pour lui, on ne peut que marquer l’ampleur du développement de la crise… de la psychologie, devenue une «puissance sociale» qui, paradoxalement, parasite la vie sociale, notamment en pyschologie du travail, parce qu’elle « empoisonne le travail ». S’occuper de la crise de la psychologie, c’est socialement vital. « La manière de faire de la politique de Vygotski, c’était de développer la science. Comme lui, nous sommes comptables du développement de la psychologie : si on ne s’occupe pas de la psychologie, elle s’occupe de nous ». Pour Yves Clot, même quand Vygotski critique Piaget dans Pensée en langage, il utilise les résultats du psychologe suisse en les interprétant : « au sein de la collectivité d’enfant, c’est dans la dispute que se créent les éléments fonctionnels qui déclenchent le développement de la réflexion » y écrit-il. Typologie du travail : concept de métier Le pouvoir d’être affecté, un empêchement majeur
travail, activité, santé : une contribution d'Yves Clot Yves Clot : « S’attaquer au conflit sur la qualité du travail » Humanité Quotidien 15 Novembre, 2010 Tribune Pour le psychologue du travail Yves Clot, la question de la qualité du travail est au cœur de la crise portée par la loi sur les retraites. Le mouvement social sur la réforme des retraites ne met-il pas au premier plan la question du travail ? Yves Clot. Quel est le problème : la course au profit, le management ? Yves Clot. Que recouvre cette « gestion » de la pénibilité par le gouvernement ? Yves Clot. N’est-ce pas l’une des formes du « paradoxe français » dont vous parlez, entre le fait que les Français sont à la fois très attachés au travail et en même temps souhaitent réduire la place du travail dans leur vie ? Yves Clot. Comment sortir de cette situation ? Yves Clot. Titulaire de la chaire de psychologie du travail du Cnam. Conférence « Travail et pouvoir d’agir », à 19 heures, au Théâtre de la Commune, 2, rue Édouard-Poisson, Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).
Podcast : Pour en finir avec les risques psychosociaux : le travail à cœur | Université d'Angers Sixième conférence trimestrielle du LEEST - En partenariat avec l’IHIE-SSET Ouest. Pour en finir avec les risques psychosociaux : le travail à cœur Par Yves CLOT, titulaire de la chaire de Psychologie du travail du Cnam et directeur du Centre de recherche sur le travail et le développement Suicides en série sur le lieu de travail, « épidémie » de troubles musculo-squelettiques, explosion des pathologies professionnelles… Une réalité trop longtemps occultée occupe désormais la scène publique française. Devant l’ampleur des « maladies du travail », tout est secoué : entreprises, État, institutions, chercheurs et experts. C’est à ce paradoxe intenable que réagit le psychologue du travail Yves Clot. En se mobilisant autour d’une idée neuve du métier, avec tous les autres acteurs concernés – dirigeants d’entreprise, syndicalistes et spécialistes –, ceux qui, au travail, sont en première ligne peuvent eux-mêmes « retourner » la situation.
« Jamais l’individu n’existe sans support ». Entretien avec Robert Castel En guise d’hommage au sociologue Robert Castel, décédé le 12 mars à l’âge de 79 ans, auteur notamment des Métamorphoses de la question sociale, de L’insécurité sociale et de La discrimination négative, nous republions un entretien paru dans la revue Contretemps en septembre 2004. Il y revient notamment sur sa critique des formes de « désaffiliation » et d’ « individualisme négatif » induites par la grande transformation néolibérale. Mais il y développe également des positions politiques qui, si elles ne correspondent pas à l’anticapitalisme défendu dans ces colonnes, se tiennent pourtant à mille lieues des régressions sociales contenues dans l’accord scélérat (ANI) signé par le MEDEF et quelques confédérations syndicales minoritaires, et que l’actuel gouvernement s’apprête à entériner. CT : Est-ce que vous pouvez préciser ce que dans Propriété privée, propriété sociale, propriété de soi, vous appelez « les supports sociaux » de l’individualité ? Robert Castel
Temps Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Il n'existe pas de mesure du temps comme il existe, par exemple, une mesure de la charge électrique.[pas clair] Dans ce qui suit il faudra comprendre « mesure du temps écoulé » en lieu et place de mesure du temps. L'histoire de la mesure du temps écoulé entre deux évènements a évolué à travers les âges et cela n'a pas été sans conséquence sur l’idée que les êtres humains en ont eu au fil de l'histoire. De rudimentaire qu’elle était, sa mesure a gagné aujourd’hui une précision reposant sur l'atome : sa mesure se base généralement sur des phénomènes périodiques (oscillation d'un pendule,...), et actuellement sur la vitesse des processus quantiques (temps de transition électronique par exemple). Étymologie[modifier | modifier le code] Temps historique[modifier | modifier le code] Le temps historique est découpé en trois périodes : Éléments généraux[modifier | modifier le code] Image représentant la vision du temps du Chronos Aujourd’hui[Quand ?] 1.
Développement social, local et territorial : repères thématiques et bibliographiques sur le cas français 1Les trois notions de développement social, développement local, et développement territorial ont souvent été, dans la société française, mêlées voire confondues. Cette ambiguïté de leur traitement se trouve renforcée par leur statut parallèle de catégories de l'action politique et/ou administrative d’une part, et de catégories d’analyse et d’objets de recherches en sciences sociales d’autre part. Comment ces notions se sont-elles construites dans l’action des décideurs, des praticiens ou des mouvements militants ? Quelles théorisations en ont été produites par les chercheurs ? Quels sont leurs arrière-plans ascendants (du côté des populations) et descendants (depuis les mesures politiques qui les gouvernent) ? 3Nous partirons (1) des filiations et des influences marquées par la rencontre entre le social et l’économique, du courant du développement communautaire à celui de l’animation rurale. 6Nous tenons ici deux conceptions distinctes du développement, à l’origine de "bifurcations".
Méthodologie de diagnostic pour le projet de territoire : une approche par les modèles spatiaux 1Les politiques publiques font du diagnostic de territoire un préalable à toute procédure territoriale et, de plus en plus, à toute action de développement local. Loin d’être un simple état des lieux d’une situation ou la photographie d’un espace donné, le diagnostic de territoire est d’abord le moment d’une mise en capacité d’agir des acteurs du territoire. Il est donc une “mise en tension”. 2Le diagnostic de territoire est constitutif d’une démarche de développement territorial, “conçu comme l’augmentation de la capacité des acteurs d’un territoire à maîtriser les processus qui les concernent” (Deffontaines et al., 2001). Il ne cherche pas prioritairement à déceler les symptômes de dysfonctionnement d’un territoire qui va mal, mais plutôt à faire ressortir les marges de manœuvre des acteurs pour infléchir les dynamiques en cours. Il est donc un exercice hybride. 4Différents types d’acteurs sont concernés, ils n’ont pas tous les mêmes attentes, intérêts ni pouvoirs de décision.
Discrétiser le temps « Funès ou la mémoire » [1] J.-L. Borges, Fictions, 1956, Gallimard, 1957 pour... [1] nous l’enseigne : mémoriser, c’est oublier. Si me souvenant d’hier, je retenais absolument tout d’hier, au moment où, vingt-quatre heures plus tard, mon souvenir d’hier se terminerait, je retomberais inéluctablement dans ce moment où hier, me souvenant d’hier, je me mis en chemin vers ce moment où je me souviens d’hier, etc. : je ne sortirais plus du passé. Deuil et mélancolie. Si le passé résultant du passage du présent ne réduisait pas hier à moins qu’aujourd’hui, je ne pourrais être ni dans le passé ni dans le présent, car ou bien le passé prendrait toute la place du présent, ou bien le présent ne pourrait plus accéder jamais au passé. Ed Ruscha, Time Ago, acrylique sur toile, 1995 Anthony D’Offay Gallery, Londres (œuvre présentée lors de l’exposition Le Temps, vite ! Le temps est la diminution du temps. Or, l’accumulation épiphylogénétique exige l’abréviation.