Les postures enseignantes, les postures élèves, et les APC... Une discussion au sujet des nouveaux APC et de ce qu’on peut en faire m’a fait penser à un apport théorique reçu au cours d’un stage PMQC (Plus de Maitre Que de Classe). L’une des interventions portait sur les gestes professionnels et les postures d’apprentissage des élèves. Cette intervention s’appuyait sur les travaux de Dominique Bucheton, professeur des universités, IUFM de Montpellier, directrice du Laboratoire interdisciplinaire de recherche en didactique éducation et formation. Les « postures d’étayage » se placent du point de vue de l’enseignant : Une posture de contrôle : elle vise à mettre en place un certain cadrage de la situation : par un pilotage serré de l’avancée des tâches, l’enseignant cherche à faire avancer tout le groupe en synchronie. Une posture d’accompagnement : le maître apporte, de manière latérale, une aide ponctuelle, en partie individuelle en partie collective, en fonction de l’avancée de la tâche et des obstacles à surmonter. Bibliographie :
Le rôle de l’attention L’attention est nécessaire dans quasiment toutes nos tâches quotidiennes. Elle permet de se concentrer sur le travail en cours, d’intégrer des données, de comprendre des informations, orales ou écrites, et d’émettre des pensées. La capacité de concentration dépend très fortement de changements dans l’environnement de la personne concernée (bruit, stress, soucis, fatigues, pensées interférentes, etc.). Le déplacement de l’attention peut survenir volontairement (par exemple porter son regard sur quelque chose) ou automatiquement (un bruit soudain attire l’attention, par exemple). L’attention est un facteur de l’efficience cognitive qu’il s’agisse de mémoriser, percevoir, ou résoudre des problèmes. Les capacités d’attention peuvent être très fortes, si vous choisissez de vous concentrer sur quelque chose de précis en vous coupant du monde extérieur même si l’environnement proche est extrêmement bruyant, comme peuvent le faire des personnes travaillant en open space ou bureaux ouverts.
Interactions entre fonctions cognitives Les fonctions cognitives n’agissent pas indépendamment les unes des autres. Il est souvent nécessaire de faire appel à plusieurs d’entre elles selon la tâche que nous sommes en train d’effectuer. Par exemple, les jeux HAPPYneuron sont présentés et classés par catégorie, cependant ils stimulent la plupart du temps plusieurs aspects cognitifs. Les jeux de mémoire notamment requièrent une attention particulière pour optimiser le processus de mémorisation. L'attention et la mémoire L'interaction entre les deux fonctions cognitives attention et mémoire est très grande. L'attention se portera sur une information familière principalement si elle diffère du contexte habituel (dans notre exemple, un élément aurait été déplacé) ou si nous recherchons volontairement un objet dans l'environnement. Notons que notre (pré)nom, entendu dans des contextes divers (dans la rue, au restaurant...) captera aussi immédiatement notre attention, même si cette information nous est extrêmement familière.
Méthodes pédagogiques Une méthode pédagogique décrit le moyen pédagogique adopté par l’enseignant pour favoriser l’apprentissage et atteindre son objectif pédagogique. Tout comme les postures décrites ci-dessus, en règle général un établissement ou un enseignant valorise plus à un instant donné une méthode qu’une autre ; bien sûr la méthode unique imposée ou obligatoire serait une erreur, car elle appartient au libre choix de l’enseignant ou de l’étudiant et est souvent affaire de circonstances. Historiquement, il y a eu des effets de mode ou la croyance à certains moments en une méthode-miracle qui permettrait l’apprentissage de tous. Permettant la facilitation de l’apprentissage et la médiation du savoir, il est important de ne pas céder aux illusions pédagogiques et donc régulièrement de faire le point sur la méthode pédagogique qu’un acteur ou une institution valorise à un moment précis. Cette représentation forte influe de toute façon sur le choix des TICE ou des ressources d’un projet. Source :
Les 4 piliers de l'apprentissage d'après les neurosciences D’après Stanislas Dehaene, psychologue cognitif, neuroscientifique et professeur au Collège de France, les neurosciences cognitives ont identifié au moins quatre facteurs qui déterminent la vitesse et la facilité d’apprentissage. 1. L’attention L’attention est la capacité que nous avons à nous ouvrir à la réalité : l’attention ouvre notre esprit. Le mouvement cérébral qui va nous permettre d’orienter notre action en fonction d’un objectif, d’un centre d’intérêt… Grâce à elle, nous captons, par nos cinq sens, les différentes informations en provenance soit de notre environnement, soit de notre ressenti émotionnel ou psychologique. Stanislas Dehaene ajoute que l’attention sert à sélectionner les informations, module massivement l’activité cérébrale et facilite l’apprentissage. Mais l’attention peut être sélective. Quelles conséquences pour l’enseignement ? La tâche la plus important des enseignants est de canaliser et captiver, à chaque instant, l’attention de l’enfant. 2. 3. 4.
Fonction cognitive : le langage Le langage constitue la caractéristique humaine par excellence. Nous utilisons tous les jours les différentes facettes du langage que ce soit à l'écrit (lecture et écriture) ou à l'oral (compréhension et expression). La littérature dans ces différents domaines est très vaste. Nous nous limiterons principalement à la description des processus impliqués dans l'activité de lecture. La lecture L’analyse des mots La lecture est une activité mentale complexe qui implique différents types d'analyse plus ou moins automatique sur les mots : Cliquez pour dérouler L’analyse visuelle permet de dire que telle forme lue correspond à telle lettre ou à tel mot. L’analyse orthographique conduit au repérage des fautes éventuelles. L’analyse syntaxique permet de déterminer si une phrase donnée correspond à une structure grammaticale correcte. L’analyse phonologique amène à la reconnaissance sonore d'un mot, car même en lecture silencieuse on accède à la façon dont un mot se prononce. L’analyse d’un texte
La taxonomie de BLOOM La classification des objectifs en catégories est ce que l'on appelle la « Taxonomie des objectifs ». L'intérêt d’une taxonomie est qu'elle permet d'identifier la nature des capacités sollicitées par un objectif de formation et son degré de complexité. Cette information, parmi d’autres, permet d’adapter la méthode de formation. De ses travaux Benjamin Bloom , psychologue en éducation, a fait émerger une classification des niveaux de pensée importants dans le processus d'apprentissage. Vis à vis du domaine cognitif, Bloom identifie 6 types d'activités, du plus simple au plus complexe, comprenant chacune un ou plusieurs sous-domaines : Bloom fait l'hypothèse que les habiletés peuvent être mesurées sur un continuum allant de simple à complexe. La taxonomie des objectifs éducationnels de Bloom est composée des six niveaux suivants : la connaissance, la compréhension, l'application, l'analyse, la synthèse et l’évaluation. 1-Retenir des connaissances Il peut s’agir de : Il peut s’agir de
L'attention, ça s'apprend ! À propos du cours L'époque actuelle est caractérisée par une abondance de stimulations de toutes sortes et une intensification des échanges et des informations. L'attention, dont la fonction est de sélectionner à chaque instant ce que le cerveau doit traiter en priorité est donc sursollicitée, avec pour conséquences de plus en plus fréquentes des difficultés de concentration et des manques d'attention. Comme nous ne sommes pas près de revenir en arrière à un monde plus simple et moins sollicitant, mieux vaut comprendre ce qu'est l'attention et ses mécanismes biologiques, pour en déduire de bonnes pratiques permettant de revenir à plus de légèreté et de stabilité. Ce cours s'adresse à toutes les personnes qui se posent des questions sur l'attention et la concentration, et qui sont à la recherche de pistes pour retrouver un peu de maîtrise dans ces domaines, que ce soit pour eux-mêmes ou pour d'autres (par exemple les plus jeunes). Format L'attention, ça s'apprend ! Prérequis Plan du cours
Fonction cognitive : la mémoire - HAPPYneuron La mémoire est omniprésente dans la vie quotidienne. Elle nous permet de retenir toute sorte d’informations (souvenirs personnels, connaissances culturelles, procédures automatiques…) pendant une durée plus ou moins longue (de quelques secondes à toute une vie). Elle constitue le passé de chacun, ou plutôt la connaissance de celui-ci, et permet ainsi à quiconque de posséder une identité. Plusieurs formes de mémoire : Nous ne possédons pas qu'une seule mémoire même si nous avons tendance à envisager la mémoire comme un tout en disant avoir, de façon globale, UNE bonne/mauvaise mémoire ou en utilisant des phrases du style : ''Je dois avoir LA mémoire qui flanche !'' Mémoire verbale et mémoire visuelle La mémoire verbale permet de mémoriser par exemple une série de mots et de la rappeler après quelques minutes. Il existe différentes mémoires selon la durée du souvenir : Cliquez pour dérouler La mémoire à court terme ou mémoire de travail Les plaintes de mémoire Dans la vie quotidienne 1.
Le statut de l'erreur Quel statut donner à l’erreur ? L’erreur peut être considérée comme une faute dans un modèle d’apprentissage dit transmissif. Une faute mise à la charge de l’étudiant qui ne se serait pas assez investi, motivé et qui n’aurait pas mis en œuvre toutes ses compétences. L’erreur peut être considérée comme un disfonctionnement dont l’origine serait une mauvaise adaptation de l’enseignant ou des contenus de la formation au niveau des étudiants. L’erreur peut également servir d’indicateurs des processus intellectuels en jeu lors d’un apprentissage. L’enseignant peut avoir ce rôle : il doit situer les erreurs dans leur diversité afin de déterminer les modalités de l’intervention didactique à mettre en œuvre. Pour nous aider, Jean Pierre Astolfi nous propose, à cet effet, une typologie des erreurs en fonction de leurs origines. Typologie des erreurs. L’erreur peut relever de la compréhension des consignes. L’erreur peut résulter d’un mauvais décodage des règles du contrat didactique.
Thema Cerveau & Psycho - février 2019 - L'attention Dans ce numéro La surcharge d’informations qui peuplent notre quotidien, depuis les publicités jusqu’aux alertes e-mails, aux SMS ou aux jeux vidéo, soumet notre système neuronal attentionnel à rude épreuve. L’attention est « capturée » par ces pièges, et se trouve modifiée dans sa structure par le rythme des médias. Impossible, dès lors, de piloter soi-même son attention puisqu’elle est activée artificiellement de l’extérieur. Les maladies de l’attention (la fameuse hyperactivité avec déficit attentionnel) pourraient résulter en partie de cet environnement qui impose un fonctionnement en multitâche inadapté à notre structure cérébrale. Au sommaire de ce Thema :
Fonction cognitive : les capacités visuo-spatiales Les fonctions visuo-spatiales permettent de s’orienter dans l’espace, de percevoir les objets de notre environnement et de les organiser en une scène visuelle cohérente, d’imaginer mentalement un objet physiquement absent. L’imagerie mentale, par exemple, intervient activement dans les processus de pensée, dans le rêve, dans la résolution de problèmes (comme le calcul mental), dans l’anticipation des évènements (comme dans le jeu d’échecs), dans la mémorisation (des itinéraires par exemple), dans la compréhension d’une description verbale, dans le raisonnement, dans la reconnaissance d’objets présentés dans des orientations inhabituelles… La vision Si, parmi ces quatre objets, on vous demandait de saisir le cube le plus proche de la pyramide, vous n'auriez aucun mal à le faire. Pourtant, cette tâche repose sur des processus cognitifs plus complexes qu'il n'y paraît. Notre système visuel est responsable de ces analyses spontanées. Rôle de l’environnement intérieur et extérieur
Les styles d'apprentissages Une approche constructiviste La prise en compte des styles d’apprentissages participe d’une approche constructiviste. L’apprentissage est, dans cette approche, considéré comme une interaction entre un apprenant et un objet conduisant à une représentation mentale qui constitue un outil pour comprendre le monde, s’y adapter ou le modifier en intervenant. Dans une approche constructiviste : Les connaissances sont construites. La prise en compte des différences interindividuelles Le style d’apprentissage représente un ensemble de préférences personnelles concernant les situations d’apprentissage. Il est difficile de ne pas prendre en compte les caractéristiques individuelles de l’apprenant. Par principe, il est indépendant de l’efficience du sujet donc un même niveau d’efficience peut être atteint par des personnes ayant des styles d’apprentissages différents. Les styles d’apprentissages interrogent également la conception des ressources pédagogiques Différents modèles Robert J. Références
L’attention, un bien précieux Films, livres, sites web... Jamais le public n'avait été autant submergé de propositions. Résultat : capter son attention est devenu un enjeu central de l'économie. Le chercheur Yves Citton nous parle de ce phénomène aux conséquences inattendues. Vous venez de diriger L’Économie de l’attention. S’agit-il d’un phénomène nouveau ? Comment fonctionne cette économie ? La principale difficulté aujourd’hui n’est pas de produire un film, un livre ou un site Web, mais d’attirer l’attention du public. Faut-il s’alarmer de ces phénomènes économiques ? Les Google Glass permettent d'accéder en temps réel à des informations sur notre environnement visuel. D. En quoi l’économie de l’attention est-elle un enjeu important pour la recherche, pour les sciences humaines et sociales, mais aussi pour l’art, l’urbanisme, tout autant que pour l’économie ou la neurologie ? Y. Selon vous, le phénomène concerne aussi la recherche scientifique... Y. En librairie :