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Sur le Web, le "paradoxe de la vie privée"

Sur le Web, le "paradoxe de la vie privée"
Les internautes s'exposent de plus en plus dangereusement, tout en s'inquiétant de la surveillance de leurs données personnelles. Les internautes surfent sur les paradoxes aussi aisément que sur le Web. Alors que les récentes révélations ont démontré que les agences de renseignement américaine et française surveillaient Internet et les réseaux sociaux, ils s'exposent de plus en plus sur la Toile. Une tendance de fond dont l'hebdomadaire Time a fait récemment sa couverture, en parlant d'une génération "moi, moi, moi" dont la visibilité des pulsions narcissiques est démultipliée par les nouveaux moyens techniques. Les chiffres sont vertigineux. L'explosion de ces pratiques pose, en toile de fond, une série d'interrogations sur la protection de la vie privée et des données des utilisateurs, qui ont ressurgi ces dernières semaines avec les scandales liés à la surveillance d'Internet et des réseaux sociaux. Lire : "Prism, Snowden, surveillance de la NSA : six questions pour tout comprendre" Related:  Tim Berners Lee

La « massification » du web transforme les relations sociales Internet du futur © Inria / Photo S. Tetu - La Company Nouveaux enjeux, nouveaux défis, nouveaux risques, nouvelles craintes… L’Internet de demain, dont la recherche trace dès aujourd’hui les contours, est au cœur de nombreux débats concernant notamment la protection de la vie privée. Débat entre Anne-Marie Kermarrec, Directrice de recherche et Dominique Cardon, Sociologue. Quelles sont les grandes échéances de l’internet de demain ? Anne-Marie Kermarrec : Au cours des années, l’utilisation du réseau Internet a considérablement évolué. Dominique Cardon : Cette « massification » du Web transforme aussi les sociabilités. Anne-Marie Kermarrec : Ces transformations n’ont pas été prévues, ni anticipées. Dominique Cardon : Le risque n’est pas limité à la seule prise de contrôle par des entreprises. Anne-Marie Kermarrec : Ce constat est à l’origine des travaux que nous menons au sein d'Inria. Passer d’un Internet piloté par des sociétés à un Internet centré sur l’utilisateur.

Bernard Stiegler : "Sommes-nous capables aujourd'hui de prendre des décisions ? Je veux dire vous et moi." Bernard Stiegler : "Sommes-nous capables aujourd'hui de prendre des décisions ? Je veux dire vous et moi." Travailler demain #3 Y aura-t-il encore des salariés, des décisions, un monde ? Nous sommes entrés dans une ère d'automation généralisée et intégrale. Inutile d'attendre des décisions des politiques, de quelque bord qu'ils se soient. Et ainsi aller, comme le recommande l'économiste Amartya Sen dans sa relecture de Marx, vers une nouvelle politique industrielle. > écouter le podcast audio complet Enregistré le 20 mars 2014 dans la salle Roland Topor Théâtre du Rond-Point. En partenariat avec Cinaps TV et Rue 89 Bernard Stiegler, biographie - Théâtre du Rond-Point, Paris Travailler demain - Bernard Stiegler - Théâtre du Rond-Point, Paris Théâtre du Rond-Point Paris - Direction Jean-Michel Ribes

Pourquoi sommes-nous si impudiques ? Les enquêtes sur les usages d’Internet font systématiquement apparaître deux résultats absolument contradictoires. Les usagers se montrent de plus en plus soucieux des risques de contrôle, de détournement et d’exploitation commerciale des données personnelles qu’ils laissent sur Internet. Mais par ailleurs, ils – et ce sont pourtant souvent les mêmes – se révèlent de plus en plus impudiques dans leurs pratiques d’exposition de soi, notamment sur les sites de réseaux sociaux et les blogs. Cette ambivalence n’est qu’apparente si l’on est attentif au fait qu’elle oppose une pratique à une représentation. La sociologie des usages rencontre souvent de tels désajustements et elle a appris qu’en la matière, il était préférable de se fier aux pratiques. Tout, en effet, laisse à penser que la tendance «expressiviste» qui conduit les personnes à afficher de plus en plus d’éléments de leur identité personnelle sur le web n’est pas prête de s’éteindre. Public par défaut L’utilisateur-régulateur

Bernard Stiegler : Travailler demain | La crise du travail Trousses de secours en période de crise, saison 2 : la crise du travail À l’époque de l’automatisation généralisée Le siècle dernier était celui du consumer capitalism, produit dérivé du taylorisme : produire à la chaîne et consommer comme le marketing le dicte. On a parlé du keynésianisme et du welfare state de Roosevelt. Mais aujourd’hui, ce modèle semble s’écrouler sous la pression de ses propres contradictions, cependant que se planétarisait la réticulation numérique. Celle-ci va provoquer dans les années qui viennent un processus d’automatisation généralisée où l’emploi salarié deviendra exceptionnel : les robots se substitueront massivement aux employés humains. Enregistré le 20 mars 2014 dans la salle Roland Topor Théâtre du Rond-Point. Durée : 1:15:17 > les autres Trousses de secours dédiées au travail En partenariat avec Cinaps TV et Rue 89

Votre surveillance sur Internet, vous la voulez comment? Ces dernières années, les affaires Wikileaks et Prism, voire plus récemment Silk Road, ont mis en avant les problématiques liées à la vie privée et à la surveillance sur Internet. Que ce soit par des particuliers, des entreprises ou même l’Etat, nos activités sur le web sont épiées en permanence. Qu'est ce que le futur nous promet réellement en la matière? Les problèmes d’atteinte à la confidentialité des données sont consubstantiels à Internet. publicité Il n'est pas vraiment possible de contrôler par où passent les données et elles sont a priori visibles par n'importe qui. En fait, la question est de savoir quel régime de surveillance nous sommes prêts à accepter. Le panoptique: la surveillance de tous par tous Depuis ses débuts, Internet a été un espace où chacun pouvait s’exprimer, mais aussi un espace où chacun pouvait surveiller son voisin. Une société où chacun peut épier son voisin, est une société où nous sommes en permanence soumis au contrôle social. Nicolas Glady

Travailler demain - Demain il n’y aura plus de salariés Rappel : Nous sommes en 2025 ou 2030, la nouvelle économie a pris le pas sur la société de consommation. Option 1 : la technologie est un outil collaboratif Pour l’individu, le travail et la rémunération ne sont plus liés, tout comme la valeur et la monétisation ne l’est plus pour l’entreprise, c’est à dire qu’une société peut avoir beaucoup de valeur, cela ne signifie pas pour autant qu’elle gagne de l’argent. De nouveaux systèmes de solidarité basées sur des réseaux d’individus tentent de se mettre en place pour pallier l’écroulement du système de l’Etat providence. L’impression 3D a popularisé le do it yourself et condamné la production industrielle centralisée et massive, provoquant des plans sociaux à répétition. La Poste a réussi le pari qu’elle avait formulé en 2014 et a transformé nombre de ses établissements ruraux en unité de production locale. Vidéo de présentation de Peerby (en anglais). C’est le règne de la décroissance et de la non propriété.

La vie privée, un problème de vieux cons ? InternetActu | • Mis à jour le | Par Jean-Marc Manach Sommes-nous aussi coincés et procéduriers au regard de notre vie privée que la société de nos grands-parents l’était en matière de sexualité ? Dit autrement : assiste-t-on aux prémices d’un bouleversement similaire, d’un point de vue identitaire, à celui de la révolution sexuelle ? C’est la thèse esquissée dans un très intéressant article consacré aux bénéfices sociaux, personnels et professionnels du partage des données par les utilisateurs de réseaux communautaires et sociaux type “web 2.0“. Pour le professeur Ravi Sandhu, responsable de l’Institut de la cyber sécurité à l’université du Texas à San Antonio, l’absence de pudeur des “natifs du numérique” (traduction de digitals natives, le surnom donné à ceux qui ont grandi environné de technologies de l’information) serait comparable à l’attitude désinhibée avec laquelle les jeunes des années 60-70 abordaient la sexualité : Big Brother, un truc de vieux ? L’argument est un peu court.

Travailler demain - Demain il n’y aura plus de patron Rappel : Nous sommes en 2025 ou 2030, la nouvelle économie a pris le pas sur la société de consommation. Option 1 : la technologie est un outil collaboratif Les décisions sont prises de manière collaborative et le plus localement possible, les hiérarchies ont été abandonnées, à l’exception de quelques îlots de résistance spécifiques comme dans l’armée ou la médecine. Le travail s’organise de façon horizontale, tout en s’appuyant sur les compétences spécifiques de chacun. La technologie assiste les individus afin de faciliter les prises de décisions, à l’image d’un outil comme Loomio qui permet à toutes les voix de se faire entendre, garantissant une meilleure prise de décision. Avec des fonctionnalités de vote, de commentaires et de visualisation du processus de décision, l’outil propose de suivre une méthodologie en trois étapes : débattre, se mettre d’accord et décider ensemble. Vidéo de démonstration de Loomio. Vidéo de démonstration de CLIP.

Vie publique, vie privée, comment Internet brouille les cartes Les réseaux sociaux ont brouillé la frontière entre vie publique et vie privée et la vitesse des progrès technologiques permet aux entreprises de « profiler » les citoyens-consommateurs à leur insu. Les révélations d’Edward Snowden sur le programme de surveillance de l’Internet (Prism) de l’agence de sécurité nationale (NSA) américaine provoquent une polémique planétaire. C’est moins l’existence même de Prism qui trouble que le mode opératoire de la NSA, qui irait directement collecter des informations chez les géants de la toile comme Yahoo, Google ou Facebook… Pour l’heure, difficile de savoir si la NSA a fait son marché à l’insu de ces entreprises ou bien si ces dernières lui ont ouvert les portes. Quoi qu’il en soit, le scandale relance le débat sur la surveillance des États au nom de la sécurité et sur le respect de la vie privée à l’heure de la révolution numérique. « Deux conceptions s’opposent, résume Jean-Marc Manach, journaliste et spécialiste de l’Internet.

Travailler demain - Demain il n’y aura plus de bureaux Rappel : Nous sommes en 2025 ou 2030, la nouvelle économie a pris le pas sur la société de consommation. Option 1 : la technologie est un outil collaboratif Métro-boulot-dodo, c’est une expression complètement dépassée : aujourd’hui, on ne va plus au travail, on fait juste son travail. La première raison est simple : elles n’ont plus d’armée de salariés. «Tout ça pour allumer un ordinateur ?» Le mouvement de «débureautisation» a commencé dans les années 2010 avec les espaces de co-working, au départ très prisés par les indépendants, comme les graphistes, les consultants, les développeurs, les entrepreneurs de start-up, etc. Le blues des télétravailleurs (La Mutinerie). Dans l’esprit de la mutualisation des biens, des services de location de son domicile en journée afin de servir de bureau se sont développés dès 2014, à l’image d’Office Riders, le «Airbnb du bureau». Office Riders expliqué en vidéo. Autre exemple : la SNCF, en 2013, avait initié l’opération «un bureau dans ma gare».

"Les gens se plaignent d'être surveillés, mais ils s'exposent de plus en plus". Voilà un résumé pertinent de l'usage des réseaux sociaux numériques par les français. Inquiets des atteintes à la vie privée que peuvent constituer des affaires d'espionnage numérique comme celle de PRISM, ils sont aussi conscients que les réseaux sociaux numériques, et les usages web de manière plus générale, sont partie intégrantes de leur vie. C'est librement qu'ils choississent de s'exposer à une communauté qu'ils pensent construire (Facebook) ou à un public qu'ils ne définissent pas (Twitter, G+). Et force est de constater que la première des peurs n'est pas l'oeil de l'Etat mais bien la surveillance "interpersonnelle", c'est à dire celle du voisin ou du collègue de travail. Ils essaient donc de tenir loin de leurs informations ceux qui font leur quotidien mais laissent exploiter leurs données, dans un élan de fatalisme, ceux qui font leur société. by arsenelapince Dec 7

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