Qui sommes-nous ? - Garçonne
« I’m not anti-social, I’m anti-bullshit » Se rebeller est juste, désobéir est un devoir, agir est nécessaire ! Nom de code : garçonne. Modèle : hybride. Objet : non identifié. Ben oui, quoi, les étiquettes, on n’aime pas ça. Oser être soi demande de l’audace. Parce qu’une garçonne + un garçon, c’est le mistral gagnant. Prendre des risques aujourd’hui est devenu impertinent, presque illicite. Cette théorie du risque, c’est le shoot d’adrénaline qui nous fait lever le matin, qui met du rose dans notre matière grise, qui fait sens. « We are what we share ». Aventurières dans l’âme et démesurément curieuses, on va mettre notre grain de sel dans l’actu en mode « slow information », passer la politique au mixeur et nos invités au lavomatic, jouer des petits roberts, décrypter la tectonique des plaques, débusquer le génie, abuser du trompe-couillon, expliquer notre théorie des baskets, inventer une playlist sans queue ni tête, faire l’amour food, décoder la mécanique masculine… Alex & Virgo
Périphéries, escales en marge
Les filles voilées parlent, d'Ismahane Chouder, Malika Latrèche et Pierre Tevanian
« Les filles voilées parlent » ? On en voit d’ici qui, au seul énoncé de ce titre, brandissent le crucifix et agitent la gousse d’ail. Autant dire « Belzébuth parle », ou « l’Etrangleur du Yorkshire parle » ! Au cours des mois qui ont précédé le vote de la loi du 15 mars 2004 interdisant le voile à l’école (hypocritement baptisée « loi sur la laïcité à l’école »), l’hystérie médiatique autour de cette question a persuadé la population entière que ces jeunes filles qui choisissaient de ne pas montrer leurs cheveux ou leurs oreilles, sorte de démons femelles, étaient la source de tous ses maux, et constituaient le principal problème auquel le pays était confronté - « c’est à cause de vous que tout va mal en France » revient souvent parmi les invectives qu’elles rapportent. On s’est déchiré sur le sujet, on a produit une quantité ahurissante d’arguments (y compris ici même) en faveur ou en défaveur d’une loi, mais on n’a pas jugé bon de demander leur avis aux principales intéressées.
Pour 100% des musulmans, les sondages sont plutôt une menace
On a raison de s’en alarmer, mais pas d’être étonné-e : l’islamophobie progresse, ou plus précisément elle s’épanouit, se lâche, s’exprime en toute bonne conscience. Par voix de sondage pour les 340 personnes (42% des 809 sondés) qui ont accepté de répondre aux questions bêtes et méchantes de l’IFOP et de choisir la plus violente des réponses proposées, mais aussi de mille autres manières, au quotidien : regards hostiles, propos injurieux, discriminations… Sans parler des formes les plus haut-de-gamme, celles qui précèdent, préparent et légitiment toutes les autres : la stigmatisation politique, éditocratique, journalistique… et sondagière. Il est bon de le rappeler : les sondages sont rarement neutres. Tous les scientifiques le savent : un instrument d’observation peut avoir un impact sur la réalité qu’il est censé enregistrer de manière objective, il peut même purement et simplement produire cette réalité – et c’est par excellence le cas des sondages d’opinion [1]. Texte Hors-texte
Moi aussi, j'ai envie d'écrire un texte réac - Lacets rouges et vernis noir
Avant d'écrire ce qui suit, je tiens à préciser que je n'ai rien contre les croyant·e·s. J'ai des ami·e·s croyantes. Et puis je ne suis pas raciste : j'ai même longtemps vécu au Maroc, comme dirait OSS117. Non, ce qui me pose problème, ce sont les gens qui ne s'intègrent pas. Prenez les meufs voilées. En plus ce qui m'énerve avec les musulmanes, c'est qu'elles ne comprennent pas qu'il faut les libérer. C'est comme la non-mixité. Et puis il y a les islamo-gauchistes, cette tendance de l'ultragauche vendue à la solde du fascisme vert qui veut draguer le musulmanisme radical par pure démagogie individualo-libertarienne. Certaines personnes sous-estiment la façon dont ce communautarisme minoritaire met en danger les fondements de notre beau pays aux 42 000 clochers. (Toute ressemblance avec des textes ou des propos tenus par des personnes existant ou ayant existé ne serait que purement fortuite, évidemment.)
Clara magazine|elles font avancer leur temps
- PhiloLog
Couvrez ce voile que je ne saurais voir
Merci à Mouise Bourgeois qui m'a inspiré ce billet.
294 attentats en Europe en 2009, 1 attribué au terrorisme islamiste
Le premier rapport annuel sur le terrorisme de la toute jeune, et très sérieuse, agence intergouvementale Europol vient d'être rendu public. Il met à mal un certain nombre d'idées reçues, sur l'état de la menace en Europe et ceux qui en sont responsables. - Un seul attentat est à mettre au compte du terrorisme islamiste. Comme le relève ironiquement Dan Gardner, un journaliste du Vancouver Sun, au Canada, qui commente cette enquête, c'est autant que "le Comité d'action viticole, ce groupe français qui veut mettre un terme à l'importation de vins étrangers"... Cet unique attentat à la bombe, revendiqué par un groupe islamiste, a été commis en Italie. Les responsables antiterroristes européens continuent néanmoins à considérer la menace islamiste comme la plus importante des menaces terroristes - qui, selon les mêmes, est de manière générale "réelle et sérieuse". - Le nombre d'attentats ne cesse de baisser. - Internet et les réseaux sociaux sont devenus une arme.
Etre athée (et libertine) dans la Turquie d'aujourd'hui
Quelque chose bouge en Turquie. De plus en plus d'artistes sont poursuivis pour obscénité ou blasphème. Signe qu'ils ont décidé de ne plus s'autocensurer. L’actrice turque Serra Yilmaz ne décolère pas. «Ce Monsieur veut nous cantonner dans des ghettos, symboles de décadence et de dépravation! Mais une grande majorité des Turcs musulmans pratiquants sont contents; ils ont voté pour que ce gouvernement fasse ce boulot-là, rendre ces principes de conduite plus aisés à suivre au quotidien. Pour les milieux libéraux, artistiques et intellectuels, minoritaires, en revanche, c’est une «dérive» moralisatrice et religieuse inquiétante. Nedim Gürsel, qui vit entre Paris et Istanbul, est encore sous le coup d’un procès en appel pour son dernier roman Les filles d’Allah. «J’ai été accusé de dénigrer les valeurs religieuses de la population, selon l’article 216. Selon lui, un tel procès n’aurait «jamais eu lieu il y a 20 ans. «Il n’y a pas de Dieu. Il attend d’être jugé. Ariane Bonzon Ariane Bonzon