Fédération de recherche sur le genre RING - université Paris 8 Colloque international organisé par le CEDREF, avec le soutien de la Fédération RING Université Paris 7-Diderot Vendredi 28 mars 2014 9h30-18h Salle des thèses (Bâtiment la Halle aux Farines, 5ème étage) 9h30-13h Présidente de séance : Mercedes Yusta (Historienne, Professeure, université Paris 8) Ouverture : Azadeh Kian (Sociologue, Professeure, responsable du CEDREF, université Paris Diderot) • Patricia Hill Collins (Sociologue, Distinguished Professor, University of Maryland) Intersectionality - A Knowledge Project for a Decolonizing World ? • Claudia Pons Cardoso (Etudes genre, race et éducation, Professeure adjointe, Université Fédérale de Bahia, Brésil) L’intersectionnalité du point de vue du mouvement de femmes Noires du Brésil 11h15-11h30 : Pause café • Paola Bacchetta (Etudes genre, Associate professor, Université de Berkeley) Décoloniser le féminisme : Intersectionnalités, Assemblages, Co-Formations, Co-Productions 13h-14h30 : Déjeuner libre 14h30-18h Contact :
Moi je suis pas féministe, mais… Est-ce que ça t’arrive de commencer une phrase par «Moi je suis pas féministe, mais…»? De rire de ces féministes qui sont extrémistes, insensées, à côté de la plaque? Si on te décrivait comme féministe, tu trouverais ça insultant? Eh bien j’ai une mauvaise nouvelle pour toi: tu es peut-être bien un ou une féministe quand même. En fait il y a un test assez simple. Tu crois que les hommes et les femmes devraient avoir les mêmes droits et les mêmes opportunités dans la vie.Tu comprends qu’on n’y est pas encore vraiment, et que la majorité des inégalités affectent les femmes. C’est aussi simple que ça. Bien sûr je n’ai pas l’intention de te forcer à porter une étiquette. Dans la suite de cet article, je parlerai de ce qu’est le féminisme — à mon sens — et de ce qu’il n’est pas. Le féminisme c’est… C’est un peu large comme définition, mais c’est fait exprès. Et puis il y a le mot lui-même, «féminisme». Je pense que «féminisme» est un mot légitime et utile, pour deux raisons:
J’emmerde votre liberté – 1 Yep ! Ici, je veux parler en 3 parties de relations humaines, de liberté, d’autonomie, de responsabilité, mais aussi de vulnérabilité, d’estime de soi, de manque de confiance, d’injustice…Bon, c’est vaste, mais y’a un lien quand même entre tout ça. Et puis, plusieurs textes comme celui-là, ou encore des discussions avec des gens qui se sentent excluEs, marginaliséEs ont inspiré tous les questionnements que j’avais sur ce vaste ensemble de thèmes. Qui a le droit d’ accéder aux relations sentimentales et sexuelles ? J’ai remarqué que je suis souvent mal à l’aise quand j’entends des gens proclamer qu’ils sont libres, autonomes, indépendants etc, parce que souvent j’ai l’impression qu’ils ne questionnent pas le fait que leur liberté est rendue possible par les privilèges sociaux qu’ils ont. Dans la même mouvance, je trouve que c’est aussi facile de dire qu’on n’a pas d’attentes quand plein de choses nous sont déjà données, en raison des privilèges sociaux dont je parlais juste à l’instant.
Le sexisme expliqué à ceux qui n'y croient pas . Il y a des gens qui, simplement, refusent d'y croire : ça n'existerait pas, et puis c'est naturel, et de toutes façons, c'est la même chose pour les hommes. Freud racontait une histoire rigolote qui sonnait un peu comme ça, à propos d'un chaudron percé, mais passons : je ne suis pas là pour faire la psychanalyse du déni. Je vais plutôt essayer d'expliquer pourquoi le dernier argument, selon lequel les hommes aussi seraient discriminés, ne marche pas. L'exemple de la sexualisation dans les jeux vidéo est intéressant parce qu'il a fait l'objet de réactions très claires dans le sens du "c'est pareil pour les hommes" : vous pouvez vous reporter aux commentaires des deux articles que Mar_lard a consacré à ce thème pour avoir quelques illustrations, ainsi qu'à ceux de mon dernier billet sur le thème. L'argument qui revient sous la plume de plusieurs commentateurs est le suivant : ok, il y a des femmes qui sont sexualisées, mais les hommes aussi ! Il en va de même pour Ken.
J’emmerde votre liberté – 2 Youhouuu, voici la deuxième partie du texte commencé ici, et que j’avais dit insipiré de celui-là. Finalement, cette deuxième partie sera elle-même séparée en deux, car elle sera trop longue sinon. A qui profite les décalages dans les relations ? J’ai remarqué qu’il suffisait de dire "chacun est libre, je t’avais prévenu, je ne voulais pas d’histoires sérieuses !" pour s’autoriser à consommer des gens et à leur dire après d’aller se faire foutre. Dans la même mouvance, pardon, mais pourquoi dans ce même type de relations, quand cette fois le décalage n’est pas clairement dit mais est implicite, cela profite encore au libéré-indépendant-autonome ? Il faut être cohérent et responsable des relations qu’on a avec les gens. "Ah mais les gens sont libres de partir quand ils veulent !" même si je sais que malgré tous mes efforts de précision, y’en a pour qui ça voudra dire ça. Et là, ça touche à un truc qui me chagrine un peu dans nos milieux : on passe plus de temps à réfléchir sur les
Face ils gagnent, pile je perds – Le terrible dilemme des feministes. | L'air de rien… Traduit depuis The Terrible Bargain We Have Regretfully StruckPublié par Melissa McEwan le 14 août 2009 sur shakesville.com [Trigger Warning] C’est la réputation des féministes et aussi ma propre réputation cultivée depuis cinq ans grâce à ce blog, pourtant, non, je ne déteste pas les hommes. Beaucoup de misogynes détestent les femmes parce qu’un jour, une femme leur a fait un sale coup et ils s’en servent pour justifier leur haine de toutes les femmes. Et si je respectais cette règle-là, oui, j’aurais plein de raisons de détester les hommes. La plupart des lettres de menaces que je reçois vient d’hommes. Mais je ne déteste pas les hommes, parce que je joue selon des règles différentes. Il y a aussi quelques hommes que je déteste probablement, des hommes pour qui j’ai un profond mépris, mais ce n’est pas parce qu’ils sont des hommes. Non, je ne déteste pas les hommes. Il serait cependant juste de dire que je n’ai pas facilement confiance en eux. Hé bien, je ne l’avais pas vu venir celle-là…
j’emmerde votre liberté 2 bis Suite de mon propos sur l’individualisme, la rhétorique de la liberté, de la non appropriation des êtres, qui dans certains milieux (et peut-être ailleurs), légitiment des comportements pas très cool. Partie 1 sur la possibilité ou non d’accéder à des relations sentimentales et sexuelles. Partie 2 sur les décalages, et qui doit les gérer, et ici la partie 2 bis. Un autre aspect des décalages concerne le fait de réfléchir aux conditions qui amènent à se "battre" pour faire tenir des relations, ou à l’inverse à ne pas avoir à le faire. Ici, je veux réfléchir aux conditions affectives qui font que certainEs personnes se battent et d’autres non pour faire marcher une relation. Plus nos positions sociales sont intéressantes, moins on est confrontéEs à des situations de vide relationnel, alors jalousie et possessivité se manifestent pour d’autres raisons que pour les vulnérables (ex : ne pas vouloir perdre ses privilèges, orgueil, etc). Like this: J'aime chargement…
Cartographies des marges : intersectionnalité, politique de l'identité et violences contre les femmes de couleur Notes Cet article, dans une version plus longue, a d’abord été publié dans Martha Albertson Fineman, Rixanne Mykitiuk (eds), The Public Nature of Private Violence (New York, Routledge, 1994), sous le titre « Mapping the Margins: Intersectionality, Identity Politics, and Violence against Women of Color » (p. 93-118). Nous remercions Kimberlé Williams Crenshaw de nous avoir permis de le publier en français (ndlr). Je reste redevable aux nombreuses personnes qui m’ont soutenue au cours de ce projet. Émancipation traduit l’anglais empowerment, soit, dans ce contexte, l’acquisition progressive de capacités qui rendent les individus plus forts, plus indépendants, et leur permettent donc de mieux s’assumer ; dans ce sens, émancipation doit donc s’entendre non comme un état abouti, mais comme un processus d’autonomisation. Il existe, du fait des différences raciales, un contraste intéressant entre la politique suivie au refuge Jenessee et celle des refuges extérieurs à la communauté noire.
Repolitiser l’intersectionnalité ! - (1) (Entretien en deux parties avec la sociologue Sirma Bilge) Repolitiser l'intersectionnalité ! Première Partie Sirma Bilge est professeure agrégée au Département de Sociologie de l’Université de Montréal où elle poursuit des travaux sur l’intersectionnalité, les collusions contemporaines entre la gouvernementalité de l'immigration/l'intégration et les politiques de genre et sexualités à partir des perspectives théoriques critiques puisant dans l'intersectionnalité, les approches post-/dé-coloniales, Critical Race Theory et Queer of color critique. Elle est membre élu des conseils exécutifs des comités de recherche de l'Association internationale de sociologie (ISA) sur "Racisme, nationalisme et relations ethniques" (RC05) et "Femmes et société" (RC32), ainsi que l'éditrice associée du Journal of Intercultural Studies. Bilge, Sirma (sous évaluation). Un tel amalgame peut aussi conduire à d'autres formes de délégitimation.
(3) Intersectionality Undone: Saving Intersectionality from Feminist Intersectionality Studies | Sirma Bilge ality” through claims that intersectionality is “ the brainchild of feminism ,” and that it requires a reformulated “ broader genealogy of intersectionality .”Recent years have seen various movements with claims about social justice anddemocratization sweeping across the world, from the lndignados to the Arab Spring,the Occupy Movement, SlutWalk, and the transnational student movement. Alcoff 1995 . Mon-tano 2011; Yee 2011 . already occupied. organized to protest the shaming and blaming of women for wearing clothing that invited sexual assaulted, received criticism for itsracial blindness: its lack of concern about the differential resonance of the term “slut”for Black women of the United States. Black Women’s Blueprint 2011 . referencing a John Lennon and Yoko Ono song and using the full racial slur . the incident nonetheless dem-onstrates that even movements positioning themselves as progressive can still losesight of the tools that intersectional thinking makes available pp. 112–113 . Sirma Bilge