Vers une société de «jobs à la con» ? Avez vous un «job à la con» ? Si vous avez le temps de lire cet article devant votre ordinateur au boulot, la réponse est probablement oui. Et à en croire la viralité (1) du pamphlet consacré aux «bullshit jobs» (en VO) signé David Graeber, anthropologue à la London School of Economics et une des figures du mouvement Occupy Wall Street, vous n’êtes pas pas le seul. Dans un court essai (2) publié dans le magazine de la gauche radicale britannique Strike ! le 17 août, l’universitaire, qui n’aime pas qu’on le définisse comme anarchiste, décrit ce qu’il a baptisé le «phénomène des jobs à la con». Soit, selon lui, l’aliénation de la vaste majorité des travailleurs de bureau, amenés à dédier leur vie à des tâches inutiles et vides de sens, tout en ayant pleinement conscience de la superficialité de leur contribution à la société. «Tout un tas d’emplois inutiles» Comment définir un emploi inutile ? Tâches absconses Modes de vie anxiogènes, ultracontrôlés et aseptisés Guillaume Gendron
Éveil politique des peuples… L’ennemi dont on n’ose prononcer le nom (John Pilger) “Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple et chaque portion du peuple le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.” (Article 35 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, 1793) D’Hiroshima à la Syrie, l’ennemi dont on n’ose pas prononcer le nom John Pilger 10 Septembre 2013 url de l’article: ~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~ Sur mon mur est affichée la première page du quotidien Daily Express datée du 5 Septembre 1945 avec ces mots “J’écris ceci en avertissement au monde”. La farce John Kerry et les pirouettes Obama ne sont que temporaires. John Kerry, avec son propre actif de guerre sanguinaire, s’en rappellera. Sous le “faible” Obama, le militarisme s’est développé comme peut-être jamais auparavant. L’historien Norman Pollack appelle ceci le “fascisme libéral”.
Dessine-moi un circuit: l'économie circulaire au service d'un nouveau modèle de développement | Henri Landes La Conférence environnementale commence ce vendredi 20 septembre 2013. Au programme, s'inscrit une table ronde sur l'économie circulaire. Plusieurs rapports estiment d'immenses gains économiques de ce nouveau modèle et reconnaissent que notre puits de matières premières n'est pas sans fond. L'économie circulaire est un modèle peu coûteux qui offre des résultats positifs autant sur le plan environnemental que social, applicable en France et à travers l'Europe. Ainsi, espère-t-on qu'elle dépasse enfin son statut de nouveau concept à la mode pour devenir un pilier d'une stratégie de croissance durable et de la politique environnementale de la nation. Ceci n'est pas un déchet, c'est le maillon d'une chaîne qui ne pollue plus L'économie circulaire est fondée sur la minimisation des déchets, la réutilisation de matériaux, la production de biens durables et la coopération entre acteurs locaux. Préserver les ressources naturelles pour protéger notre porte-monnaie : la compatibilité enfin trouvée
L'invasion des «métiers à la con», une fatalité économique? «Avez-vous l’impression que le monde pourrait se passer de votre travail? Ressentez-vous la profonde inutilité des tâches que vous accomplissez quotidiennement? Avez-vous déjà pensé que vous seriez plus utile dans un hôpital, une salle de classe, un commerce ou une cuisine que dans un open space situé dans un quartier de bureaux? Si vous avez répondu oui à plusieurs de ces questions, vous faites sans aucun doute possible partie de cette population qui occupe un «boulot à la con», ou «bullshit job», comme les nomme l’anthropologue anglais David Graeber. Professeur à la prestigieuse et orthodoxe London School of Economics, l’anthropologue «anarchiste» —vous allez vite comprendre le sens de ce qualificatif— a publié le 17 août, en pleine trêve estivale, un article coup de gueule très remarqué dans le trimestriel «radical» Strike! Strike! «Pour y arriver, des emplois ont dû être créés qui sont, par définition, inutiles. Parlons-en! Et bien aujourd’hui, nous allons en parler.
La dette polonaise - ses origines politiques et ses conséquences -- Histoire Secrète Contribution au débat du 28 juin 2011 à Paris à l'initiative du Collectif Tunisie Nouvelle - «Campagne pour l'audit des créances de l'UE envers la Tunisie et l'abolition de la part illégitime de celles-ci». L'origine d'une relation inégale La dette extérieure d'un pays est historiquement un mécanisme de domination de pays puissants sur des pays vassaux ou colonisés. Arrêtons-nous sur le premier créancier historique de la Pologne, la France. L'objectif des indépendantistes polonais fut d'emblée la construction d'une communauté politique moderne basée sur l'égalité des citoyens devant la loi et l'abolition des ordres féodaux et du servage des paysans. L'aide ou la dette C'est à ce moment-là qu'intervient la question de la dette. La guerre et la dette C'est la guerre que l'Allemagne nazie mène contre les « races sous-hommes » qui anéantit ces efforts. La « guerre froide » - la dette contre le développement ? Mais la dette est là pour contrecarrer ces beaux projets.
André Orléan « Le capitalisme n’est plus porteur d’un projet alternatif » Les séries d'été de l'Humanité : Penser un monde nouveau. Pour l’économiste, cofondateur des Atterrés, la seule issue à la crise consiste à rompre de façon radicale avec le néolibéralisme et à ouvrir le débat sur un nouveau système de production. Discret, à soixante-trois ans, André Orléan est pourtant l’un des économistes hétérodoxes français les plus reconnus dans le monde. Diplômé de Polytechnique puis de l’École nationale de la statistique et de l’administration économique (Ensae), il est aujourd’hui directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (Ehess) et directeur de recherche au CNRS. De ses travaux sur la monnaie, il développe « l’unidisciplinarité » où « la monnaie est un rapport social », une institution avant d’être un instrument. En 1984, il écrit avec Michel Aglietta la Violence de la monnaie. Comment expliquer l’ahurissante défaillance des dirigeants politiques depuis le déclenchement de la crise en 2008 ? André Orléan. André Orléan. André Orléan.
On the Phenomenon of Bullshit Jobs | STRIKE! Magazine Ever had the feeling that your job might be made up? That the world would keep on turning if you weren’t doing that thing you do 9-5? David Graeber explored the phenomenon of bullshit jobs for our recent summer issue – everyone who’s employed should read carefully… On the Phenomenon of Bullshit Jobs by David Graeber. In the year 1930, John Maynard Keynes predicted that, by century’s end, technology would have advanced sufficiently that countries like Great Britain or the United States would have achieved a 15-hour work week. Why did Keynes’ promised utopia – still being eagerly awaited in the ‘60s – never materialise? So what are these new jobs, precisely? These are what I propose to call “bullshit jobs.” It’s as if someone were out there making up pointless jobs just for the sake of keeping us all working. The answer clearly isn’t economic: it’s moral and political. I think this is actually a pretty accurate description of the moral dynamics of our own economy.
Rumeur d'une immigration massive de musulmans démentie Une légende urbaine à propos de l'immigration massive de musulmans à Rimouski a trouvé écho jusqu'à l'hôtel de ville, où le maire, Éric Forest, a dit en avoir assez de cette histoire qui pourrait faire du tort à sa ville. Un courriel intitulé «Invasion de musulmans à Rimouski» s'est peut-être frayé un chemin jusqu'à votre adresse électronique ou jusqu'à votre compte Facebook. On y avance que l'immigration musulmane à Rimouski serait passée de quatre familles, en 2004, à 400, en 2011, et que 400 000 musulmans arriveraient au pays d'ici 2015. «"Watch out" les prochaines années, ça fait peur», dit-on dans ce message virtuel. «Nous avons avisé la Sûreté du Québec pour tenter de trouver la source [de ce courriel]. Selon le maire, on compte tout au plus une quarantaine de familles musulmanes dans tout le Bas-Saint-Laurent. «Et quand on parle de gens qui proviennent de pays arabes, ce ne sont pas nécessairement tous des musulmans, a tenu à préciser M. «Gourou»
Jean-Marie Harribey » Blog Archive » Économie positive, économie circulaire, ça fonctionne ou ça tourne en rond ? Plusieurs nouveaux concepts font fureur en ce moment : l’économie de la fonctionnalité, l’économie circulaire, depuis quelques années déjà, et l’économie positive, depuis trois jours, qui englobe les premières. Et l’éclectique Jacques Attali a compris la leçon de Carrefour : positiver. À moins qu’il ne se soit inspiré du milliardaire américain John Mackey, promoteur du conscious capitalism, mais qui considère que les syndicats dans l’entreprise sont un herpès, ainsi que le rapporte Le Monde magazine du 28 septembre 2013. Tout positiver pour ne pas négativer L’histoire du capitalisme est jalonnée de leurres idéologiques pour faire oublier sa violence quotidienne, particulièrement en période de crise, de chômage, d’inégalités croissantes et de montée de la pauvreté, car il faut donner le change, multiplier les camouflages du délitement de la société par tous les bouts. Dans ce rapport visant à tout positiver, l’économie est hors-sol. L’idéologie à la place de la science
Pourquoi David Graeber soutient le revenu de base Les bureaucrates amoncellent les papiers pour décider de ce que nous et notre travail valons. Mais ironiquement, suggère l’anthropologue américain David Graeber, ce sont ces fonctionnaires qui effectuent le travail le moins sensé de tous. Si nous donnions à chacun un revenu de base forfaitaire et éliminions ces emplois bureaucratiques ? Cette interview est issue d’une conversation avec le journaliste américain Paul Solman, dont une partie a été diffusé dans un reportage sur la chaîne publique Public Broadcasting Service. Donc, vous aimez cette idée de revenu de base ? Je pense qu’elle est formidable. Le problème est que nous avons ce gigantesque appareil qui s’occupe de dire aux gens qui est méritant, qui ne l’est pas, ce que les gens devraient faire, ce qu’ils ne devraient pas. Le problème est que nous avons ce gigantesque appareil qui s’occupe de dire qui est méritant, qui ne l’est pas, ce que les gens devraient faire, ce qu’ils ne devraient pas. Exactement. Ça dépend desquels. Internaz
RÉFLEXION : DÉSOBÉISSANCE CIVILE OU ESCLAVAGE ? Il y a quelques années, André Glücksmann prônait la désobéissance civile au sujet du scandale du sang contaminé, qui « n’aurait peut-être jamais existé si, quand il était encore temps, quelqu’un avait civilement désobéi. » Il est certain que le sang contaminé n’est qu’un exemple parmi bien d’autres : le nuage de Tchernobyl, le distilbène, l’amiante, l’encéphalopathie spongiforme bovine, l’hormone de croissance, les hormones dans la nourriture des animaux, les produits chimiques dans l’agriculture, les centaines de médicaments retirés parce qu’ils avaient tué, alors qu’ils avaient été mis sur le marché après de « longues études sur leur innocuité absolue ». Aucun des véritables responsables de ces délits n’a été sanctionné, excepté, parfois, quelques rares boucs émissaires. Tout cela pourrait être imputé à des erreurs involontaires, donc pardonnables, si on n’avait pas appris que le laboratoire avait donné à ses visiteurs médicaux des renseignements mensongers. Sylvie SIMON, journaliste
medbenabid : Plantu dans l'air du temps... Are you paid to look busy? Do you actually perform meaningful work all day or are you paid to look busy, asks anthropologist David Graeber. Photo by John McBride & Company Inc./The Image Bank. Editor’s Note: If you’re reading this at work, you’re probably not all that busy. Don’t you ever wish you could just fit your “work” into fewer hours, then go home to do your own thing instead of being paid to look busy all day? John Maynard Keynes predicted in 1930 that technological advancement would make that possible by the turn of the century. For one thing, he writes, we’ve created entirely new jobs to accommodate the workaday world. Graeber’s (rather rank) vision of hell captures the cycle of meaningless work he’s criticizing: Once, when contemplating the apparently endless growth of administrative responsibilities in British academic departments, I came up with one possible vision of hell. Graeber is a professor at the London School of Economics. – Simone Pathe, Making Sen$e Editor I’d say 20 percent.
extrait" Si quelqu’un avait conçu un plan pour maintenir la puissance du capital financier aux manettes, il est difficile de voir comment ils auraient mieux fait. Les emplois réels, productifs sont sans arrêt écrasés et exploités. Le reste est divisé en deux groupes, entre la strate des sans emplois, universellement vilipendé et une strate plus large de gens qui sont payés à ne rien faire, dans une position qui leur permet de s’identifier aux perspectives et sensibilités de la classe dirigeante (managers, administrateurs, etc.) et particulièrement ses avatars financiers, mais en même temps produit un ressentiment envers quiconque à un travail avec un valeur sociale claire et indéniable. Clairement, le système n’a pas été consciemment conçu, mais a émergé d’un siècle de tentatives et d’échecs. Mais c’est la seule explication pourquoi, malgré nos capacités technologiques, nous ne travaillons pas 3 à 4 heures par jour." by j1p Sep 11