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Les attributs du pouvoir et leur confiscation aux femmes. Le genre et l’espace.

Les attributs du pouvoir et leur confiscation aux femmes. Le genre et l’espace.
Partie 1 : l’occupation de l’espace Partie 2 : le temps de parole et le choix des sujets de conversation Partie 3 : l’expression de la colère Dans cette nouvelle série d’articles, nous nous intéresserons à différents comportements qui sont typiques des dominants (occuper beaucoup d’espace, avoir beaucoup de temps de parole et parler fort, exprimer certaines émotions comme la colère…). Brigitte Laloupe aborde ce thème dans son livre « Pourquoi les femmes gagnent-elles moins que les hommes ». Occuper beaucoup d’espace : un attribut du dominant Les dominants ont droit à plus d’espace1. Plus précisément, l’espace personnel des dominants est plus grand2. En corrélation avec un plus grand espace personnel, les dominants ont tendance à occuper plus d’espace avec leur corps. L’utilisation de l’espace est donc un très bon indicateur de statut social. Les espaces privés des hommes La plus faible utilisation de l’espace par les femmes est visible dans bien d’autres domaines. public. En conclusion 1. 2. Related:  Genre

En finir avec l’aphrodisme au cinéma Préalable sur l’aphrodisme, le sexisme et le cinéma J’appelle ici « aphrodisme » le système de domination consistant à valoriser dans une société donnée les individus correspondant aux normes de beauté physique de cette société, tout en dévalorisant ceux/celles qui n’y correspondent pas. L’aphrodisme est analogue à d’autres systèmes de domination comme le sexisme ou le racisme en tant que, comme eux, il construit socialement une inégalité à partir d’une différence physique qu’il a arbitrairement posée comme significative, voire essentielle. Le sexisme décide ainsi que la possession de certains organes génitaux détermine un ensemble de comportements sociaux (permettant la domination d’un « sexe » sur l’autre). Le racisme décide de la même manière que la couleur de peau des individus est le signe de leur appartenance à une certaine « race », et fonde (ici encore de manière totalement arbitraire) un rapport de domination sur cette différence prétendument essentielle. Le moche est d’accord

Quand le sexisme se veut bienveillant... The Dangerous Dynamic of Gender By Sally Raskoff Have you noticed the demographics of the people who tend to perpetrate mass shootings in public spaces? I’ve noticed they tend to be young, male, from middle class backgrounds, and socially isolated. These are not trivial factors. Gender is key to this pattern. Why is gender key? Young isolated men who are frustrated to the breaking point, with few around them to notice, can sometimes turn to violence to vent or express that powerful emotion. Looking at the research on gender and gender traits can help us understand how this works. Dr. Research illustrates consistently that persons with a full range of human traits at their disposal (androgynous) are less depressed and more flexible, especially when stressed, since they can access a range of coping skill sets without threat to their gender identity. Those at the extreme ends of either masculinity or femininity are at risk of particular health issues.

Etre une femme et savoir s’imposer dans une conversation « G.A.R.Ç.E.S Le langage et la conversation sont des espaces de domination masculine. D’ailleurs G.A.R.C.E.S. est née en 2010 du constat d’une inégalité frappante et récurrente dans la prise de parole entre femmes et hommes, dans les assemblées générales contre la réforme des retraites. La meilleure preuve de cette inégalité de genre face à la prise de parole est la persistance d’un stéréotype extrêmement répandu : l’idée que les femmes sont bavardes, et parlent plus que les hommes. « Ce n’est pas en comparaison du temps de parole des hommes que les femmes sont jugées bavardes mais en comparaison des femmes silencieuses. Les sciences sociales ont montré que les femmes parlaient moins et se faisaient imposer les sujets de conversation – et ce phénomène s’observe indépendamment du contexte et du thème de la discussion. Alors, comment s’imposer dans la conversation quand on est une femme ? Ne pas se laisser interrompre Ne pas se laisser déstabiliser par la manifestation d’un manque d’intérêt Conclusion :

La porte en pleine figure J'étais dans le bus lorsqu'un homme âgé, avec une canne, s'est levé pour me laisser sa place. Je voyais que c'était un réel effort pour lui et qu'il était même dangereux de le laisser debout, lui qui tanguait un peu sur ses jambes. J'ai pensé lui expliquer que la galanterie était ridicule, qu'elle n'avait aucun sens et que seule la politesse importait. Et j'ai compris que cet homme-là voulait cette dernière joie, celle d'être galant. Alors j'ai cédé et j'ai vu dans ses yeux sa fierté d'être toujours un homme bien. Ecrire ce texte m'irrite à l'avance car j'entends déjà les "t'as pas mieux à foutre que de parler de la galanterie ?". Je lis sur le larousse ; galanterie : "Politesse empressée auprès des femmes." La galanterie est comme le Mademoiselle, elle est vendue comme une valeur positive aux femmes. Wikipedia dit "La galanterie se présente comme un ensemble de manières développées par un homme en vue de faciliter les déplacements, les mouvements ou l'habillement d'une femme.

Détruire la virilité Beaucoup d'hommes semblent très occupés à tenter de définir leur place dans le féminisme. C'est pour moi un phénomène assez curieux que de voir des hommes, qui ont déjà une place immense dans la société, venir encore en réclamer une dans le féminisme, perdre du temps à débattre de ce sujet alors qu'il y a d'autres urgences. Discuter de sa place c'est toujours un temps qui ne sera pas passé à discuter des inégalités subies par les femmes. Alors puisque certains cherchent leur place dans le féminisme, que même là il faut se préoccuper d'eux sinon ils passent leur temps à solliciter notre attention pour en réclamer une, attribuons leur en une. Qu'est ce que la virilité ? Dans son livre, Stoltenberg dit qu'il faut détruire la virilité. Soit on part du principe que 90% de détenus masculins c'est une coïncidence. 98% de violeurs c'est une coïncidence. 99% agresseurs sexuels c'est une coïncidence. On a coutume de dire que seuls les vrais hommes ne violent pas.

La couverture de l'EXPRESS : condensé de machisme Je réponds au sondage de RUE89. Cette couverture de l'express est machiste. Généralisation : Elle est machiste parcequ'elle ne prend pas en compte les individus mais les regroupe dans une catégorie pour le moins étendue , celle des femmes C'est l'objet d'un paragraphe de mon livre. "Etre un homme est la norme, être une femme est une spécificité. Les femmes sont donc perçues d'abord comme des représentantes de leur genre. C'est ce qu'on fait chaque fois qu'on généralise le comportement d'une femme à toutes les femmes sur le thème "ah ! Amalgame : Elle est machiste parcequ'elle place sur le même plan des femmes politiques importantes et des femmes de sa vie privée Angela Merkel a quand même été désignée comme la femme la plus puissante du monde par Forbes, et si elle gâche la vie de notre président ce n'est pas exactement pour les mêmes raisons que Valérie Trierweiler.

Poire le violeur : quand « séduire » devient « faire céder » Céder n’est pas consentir.Nicole Claude-Mathieu Apprendre à séduire, quelle brillante idée. Vous vous souvenez? Ha les femmes, toutes des salopes. Et puis il avait reçu des conseils, à droite, à gauche, il avait lu, il s’était dit: maintenant je n’ai plus envie d’être un loser. Poire devint Poire le player. Et puis… Voilà. Comment un petit mec timide devient un agresseur sexuel? C’est ce que je voudrais expliquer ici. J’ai expliqué dans Poire le player comment les erreurs de Poire qui le mènent à s’enfoncer dans ses problèmes au lieu de les résoudre: pour résumer, le risque qu’il court, c’est de ne pas changer de paradigme. Il croit que quand on couche avec une fille, on lui arrache quelque chose. C’est là tout le drame qui fait de lui ce qu’il est. Et pour être, Poire s’imagine qu’il faut avoir. Poire est innombrable et plus ou moins déterminé. Et la marchandise, ce sont les femmes. Il veut des femmes? Poire est dangereux. Le consentement? De la différence entre séduire et faire plier

Americans Prefer Boys to Girls, Just as They Did in 1941 PRINCETON, NJ -- If Americans could have only one child, they would prefer that it be a boy rather than a girl, by a 40% to 28% margin, with the rest having no preference or no opinion on the matter. These attitudes are remarkably similar to what Gallup measured in 1941, when Americans preferred a boy to a girl by a 38% to 24% margin. Gallup has asked Americans about their preferences for a boy or a girl -- using slightly different question wordings over the years -- 10 times since 1941. In each instance, the results tilt toward a preference for a boy rather than a girl. The attitudes of American men drive the overall preference for a boy; in the current poll, conducted June 9-12, men favor a boy over a girl by a 49% to 22% margin. Preference for a boy baby is inversely related to age. The highest preference for a boy by age and gender is among men under 50. Implications The real-world implications of gender-preference attitudes in some countries around the world are profound.

Une remarque au sujet des caricatures "humiliantes" dans Charlie-Hebdo Je vous rassure, je ne vais pas commencer à parler de politique ou de religion ici (enfin, pas plus que d'habitude). Mais je tiens à faire remarquer ceci : les caricatures de Mahomet dans le dernier numéro de Charlie-Hebdo sont régulièrement décrites comme "humiliantes" ou "dégradantes" (une recherche Google sur "caricatures Mahomet humiliantes" nous sort Reuters, le Point, le Nouvel Obs, mais je pensais au traitement de l'info en radio). De quoi parlent les journalistes lorsqu'ils qualifient des images d'humiliantes ou dégradantes ? - De Mahomet montrant ses fesses comme Brigitte Bardot, - De Mahomet en position de levrette. En somme, il est humiliant ou dégradant de se donner à contempler et d'être en position de se faire pénétrer - autant dire, de se comporter comme une femme.

100% feminist energy - L’essentialisme ou le déterminisme des sexes La plupart des commentaires sexistes envers les femmes sont fondés sur l’essentialisme, c’est à dire qu’on leur attribue des caractéristiques, qui seraient culturelles ou naturelles. On entend ainsi souvent dire que « les femmes sont sensibles », « qu’elles ont l’instinct maternel », ou, comme l’a récemment déclaré le président de l’université d’Harvard : « Des différences naturelles entre les sexes expliqueraient pourquoi les femmes sont moins nombreuses que les hommes à faire carrière en maths et en sciences » L’essentialisme tend à réactualiser un débat opposant la nature et la culture. L’essentialisme biologique est un déterminisme qui fixe les hommes et les femmes dans des caractères immuables ; les hommes et les femmes, par leur « nature » différente, auraient des caractéristiques bien définies, inaliénables et a-temporelles. Ces idées s’opposent en général aux conclusions scientifiques et sont de l’ordre de la croyance. Le roi Testostérone La génétique, un argument essentialiste ?

Androcentrism: It’s Okay to Be a Boy, but Being a Girl… Sociologists use the term “androcentrism” to refer to a new kind of sexism, one that replaces the favoring of men over women with the favoring of masculinity over femininity. According to the rules of androcentrism, men and women alike are rewarded, but only insofar as they are masculine (e.g., they play sports, drink whiskey, and are lawyers or surgeons w00t!). Meanwhile, men are punished for doing femininity and women… well, women are required to do femininity and simultaneously punished for it. Illustrating this concept, much more concisely, is this altered photograph of James Franco in drag. * So Caro Visi, where I found the image, credits Virus, but I can’t find it there. UPDATE: Sarah and John, in the comments thread, pointed out that the language is borrowed from a movie titled The Cement Garden. Clip from The Cement Garden:

« Et alors, tu l’as niquée ou pas ? » Symptôme d’une langue sexiste. « G.A.R.Ç.E.S Je baignais encore dans l’excitation de la soirée juste achevé quand un groupe de 5 jeunes hommes sont montés dans ma rame de métro, me sortant de ma torpeur béate. J’ai, comme toujours, été subitement fasciné, non pas seulement par la bouffée de testostérone qui emplit d’un coup l’atmosphère, mais aussi et surtout par cette sociabilité masculine aux codes si particuliers et aux conversations si distrayantes. Quelques plans pour la soirée, la journée de travail qui les attend demain, quelques coups de poing quand l’un d’entre eux dit que la sœur de l’autre est « bonne », quelques tentatives en représailles de chopper l’entrejambe de l’attaquant, tout cela, j’avais déjà remarqué. Un groupe de gars sympas qui s’apprêtent à passer une soirée entre potes en boîte. Typique, en somme. « Et alors, tu l’as niquée ou pas ? « Et alors, tu l’as niquée ou pas ? Ma vraie question était de savoir pourquoi il n’a pas dit « alors, vous avez niqué » ou bien « alors, elle t’a niqué ». Mickaël Like this:

La rue, fief des mâles L'espace urbain est ultrasexué, pensé par et pour les hommes. Au point que les femmes érigent des barrières inconscientes et traversent les lieux publics bien plus qu'elles ne s'y attardent. LE MONDE CULTURE ET IDEES | • Mis à jour le | Par Fanny Arlandis Sur le trottoir ou dans le métro, on croise des vieux, des jeunes, des hommes, des femmes. Surtout, contrairement à ces derniers, "les femmes ne font que traverser l'espace urbain, elles ne stationnent pas", explique le géographe Yves Raibaud, coproducteur d'un rapport, en 2011, commandé par la communauté urbaine de Bordeaux. Sifflées, collées, insultées, autant de situations que vivent les femmes dans la rue. Pour la sociologue Marylène Lieber, professeur à l'Institut des études sur le genre, à Genève, les femmes subissent des "rappels à l'ordre sexués, des petits actes qui n'ont rien de grave mais qui leur rappellent sans cesse qu'elles sont des "proies" potentielles dans l'espace public : commentaires, regards soutenus, etc.".

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