Mais vous voyez du sexisme partout! Cette semaine, cette pub pour une boutique de sport en ligne a créé la polémique sur le web. A celles/ceux qui dénoncent un énième cliché sexiste on a tendance à répondre que décidément, les féministes n’ont aucun humour. C’est exactement ce qu’on a rétorqué aux détracteurs des affiches des Infidèles. Petite leçon de rattrapage pour celles/ceux qui n’auraient toujours pas compris l’agression que l’on peut ressentir à la vue de certaines pubs : voici une sélection de campagnes qui ne datent pas de l’âge de pierre mais de la dernière décennie. Alors oui, il faut bien le reconnaître, on a du mal à ne pas voir du sexisme partout. Myriam Levain Une pub que l'on peut admirer en ce moment Publiée sur le site Cadremploi en 2007 Sky Europe et Triumph en 2007 Les 3 Suisses en 2010 Désormais célèbre, la pub Babette de 2000 IWC en 2005 Casa en 2011 L'agence H en 2010 Like this: J'aime chargement… Tags:11 football club, babette, humour, publicité, sexisme, stéréotypes
Les attributs du pouvoir et leur confiscation aux femmes. Le genre et la parole. Partie 1 : l’occupation de l’espacePartie 2 : le temps de parole et le choix des sujets de conversation Partie 3 : l’expression de la colère Nous avons vu que les hommes – ou du moins les personnes masculines – occupaient plus d’espace que les personnes féminines. Nous allons voir maintenant comment se répartit le temps de parole entre les genres. Je vous renvoie d’emblée à cet article très intéressant « La répartition des tâches entre les femmes et les hommes dans le travail de la conversation » de Corinne Monnet. Avant de continuer plus loin, je voudrais expliquer les « règles du jeu » de la conversation, comme les ont définies Sacks H., Schegloff E. et Jefferson G. Il existe donc des « violations » de ces règles de fonctionnement, qui sont les interruptions, mais aussi les silences – les chevauchements ont été plutôt interprétés comme des dysfonctionnement du système2-. Selon un mythe bien ancré, les femmes parleraient plus que les hommes. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13.
The Dangerous Dynamic of Gender By Sally Raskoff Have you noticed the demographics of the people who tend to perpetrate mass shootings in public spaces? I’ve noticed they tend to be young, male, from middle class backgrounds, and socially isolated. These are not trivial factors. Gender is key to this pattern. Why is gender key? Young isolated men who are frustrated to the breaking point, with few around them to notice, can sometimes turn to violence to vent or express that powerful emotion. Looking at the research on gender and gender traits can help us understand how this works. Dr. Research illustrates consistently that persons with a full range of human traits at their disposal (androgynous) are less depressed and more flexible, especially when stressed, since they can access a range of coping skill sets without threat to their gender identity. Those at the extreme ends of either masculinity or femininity are at risk of particular health issues.
Qu’est-ce que l’Asexualité? | Sexpress « Vacances pluvieuses, amours torrides » – flickr/Easy très rider Dimanche 18 novembre 2012 à 17h à La Mutinerie, Baptiste expliquera ce qu’est cette non-attirance sexuelle. Il propose pour Sexpress la définition ci-après. La plupart d’entre vous en ont déjà entendu parler. C’est resté quelque part dans votre tête entre l’heure qu’il faisait hier à la même heure et le prix des petits pains au chocolat. Attention définition : une personne asexuelle est une personne qui ne ressent pas d’attirance sexuelle. Probablement pas. Chacun devrait pouvoir avoir tout le sexe qu’il veut, du moment que c’est consensuel. Puisqu’il ne faut pas hésiter à dire les choses même les plus évidentes, je n’hésite pas : les personnes qui s’identifient comme asexuelles ont des sentiments. En fait, il y a tellement de diversité chez les personnes asexuelles que si je vous expliquais tout d’un coup, ça vous ferait sans doute exploser le cerveau. - Aller écouter Baptiste à la mutinerie - lire Sexe Libris
Les attributs du pouvoir et leur confiscation aux femmes. L’expression de la colère Partie 3 : l’expression de la colère Partie 1 : l’occupation de l’espace Partie 2 : le temps de parole et le choix des sujets de conversation Vajrapani, un bodhisattva Nous avons vu que prendre de la place dans l’espace, et contrôler la conversation, étaient deux façons d’affirmer son statut social. Or, ces comportements sont considérés comme inappropriés pour les femmes. Colère et pouvoir La colère est une émotion, fortement inconfortable, qui répond à la perception d’une offense ou d’une négligence1. Afficher sa colère semblerait être lié à la notion de pouvoir. Ceux qui expriment de la colère sont perçues comme des dominants Par ailleurs, Larissa Tiedens a également mené une série d’expérimentations à ce sujet3. D’autres expériences, basées sur des photographies de visages, ont confirmé que les personnes qui expriment de la colère sont perçues comme plus dominantes que celles qui expriment de la tristesse ou de la peur4,5. Expression de la colère : une question de sexe ou de genre ? 1. 2.
Détruire la virilité Beaucoup d'hommes semblent très occupés à tenter de définir leur place dans le féminisme. C'est pour moi un phénomène assez curieux que de voir des hommes, qui ont déjà une place immense dans la société, venir encore en réclamer une dans le féminisme, perdre du temps à débattre de ce sujet alors qu'il y a d'autres urgences. Discuter de sa place c'est toujours un temps qui ne sera pas passé à discuter des inégalités subies par les femmes. Alors puisque certains cherchent leur place dans le féminisme, que même là il faut se préoccuper d'eux sinon ils passent leur temps à solliciter notre attention pour en réclamer une, attribuons leur en une. Qu'est ce que la virilité ? Dans son livre, Stoltenberg dit qu'il faut détruire la virilité. Soit on part du principe que 90% de détenus masculins c'est une coïncidence. 98% de violeurs c'est une coïncidence. 99% agresseurs sexuels c'est une coïncidence. On a coutume de dire que seuls les vrais hommes ne violent pas.
Discussion sur le sexisme, l'homophobie et autres rapports de dominations et comment y faire face (en mixité) Ce texte et cette invitation sont le fruit de deux discussions lors de réunions non-mixtes "hommes", c’est à dire personnes se reconnaissant dans cette catégorie ou bien ayant reçu une éducation masculine. Une ambiance sexiste, machiste, homophobe, viriliste s’est cristallisée dans des espaces et moments collectifs sur la Zad. Des meufs se font prendre les outils des mains sur les chantiers de construction , se sont vues signifier implicitement ou explicitement que leur place n’était pas là. En parallèlle, ce sont des meufs en grande majorité qui font la cuisine et prennent en charge les tâches de ménage sur les espaces collectifs tandis qu’une majorité de mecs tiennent les barricades. Un couple homo se fait suivre, insulté puis menacé avec un couteau et sur le moment personne n’a réagit... Diverses autres agressions sexistes ou homophobes ont été rendues publiques. Pourquoi nous sommes nous réuni en non-mixité ?
Le "male gaze" (regard masculin) Après l’article de Thomas la semaine dernière sur le « slut-shaming », on continue avec les concepts féministes difficilement traduisibles. To gaze signifie en effet « regarder fixement », « contempler »; on peut le traduire par « regard masculin », que j’emploierai alternativement avec l’expression anglaise. Issu de la critique cinématographique, ce concept est devenu central dans le vocabulaire du féminisme anglophone. Le « male gaze » peut en effet être étudié au cinéma, mais aussi dans d’autres domaines de la culture visuelle (BD, publicité, jeux vidéo…). Selon moi, on peut aussi l’étendre à l’expérience quotidienne, celle d’un regard omniprésent, un regard qui est aussi jugement et auquel on ne peut pas échapper. Origines du concept: Laura Mulvey, « Visual pleasure and Narrative cinema » En 1975, la critique de cinéma Laura Mulvey forge et définit le concept dans un article intitulé « Plaisir visuel et cinéma narratif ». Cela n’est évidemment pas valable que pour le cinéma. Publicité
Americans Prefer Boys to Girls, Just as They Did in 1941 PRINCETON, NJ -- If Americans could have only one child, they would prefer that it be a boy rather than a girl, by a 40% to 28% margin, with the rest having no preference or no opinion on the matter. These attitudes are remarkably similar to what Gallup measured in 1941, when Americans preferred a boy to a girl by a 38% to 24% margin. Gallup has asked Americans about their preferences for a boy or a girl -- using slightly different question wordings over the years -- 10 times since 1941. In each instance, the results tilt toward a preference for a boy rather than a girl. The attitudes of American men drive the overall preference for a boy; in the current poll, conducted June 9-12, men favor a boy over a girl by a 49% to 22% margin. Preference for a boy baby is inversely related to age. The highest preference for a boy by age and gender is among men under 50. Implications The real-world implications of gender-preference attitudes in some countries around the world are profound.
Qui veut des enfants ? Arrière-plan des théories des agents médicaux et sociaux Warren Hern critique la façon dont la plupart des médecins acceptent « la définition téléologique largement répandue de la femme, comme essentiellement machine à reproduire » (Hern 1971 : 5). Pour le médecin, implicitement, non seulement la grossesse est normale mais elle est aussi : « …particulièrement désirable du point de vue du fonctionnement physiologique, psychologique et social de la femme, et l’impossibilité (ou pire, le refus) de devenir ou de rester enceinte est donc pathologique. Autrement dit, on établit d’abord que la grossesse est normale et désirable et on pose ensuite que toutes les femmes la définiront ainsi. Ainsi, le désir de ne pas avoir d’enfant doit être expliqué. Cette politique conduisait à prolonger les délais entre la demande et l’opération, d’où un état de grossesse avancé au moment de l’avortement et donc d’anxiété pour les femmes. Ils ajoutent : La majorité des infirmiers sont des infirmières. 1. 2. 3.
Le poids de la jupe pour les petites filles C'est dans le très dense rapport de l'IGAS, rédigé par Brigitte Grésy et Philippe Georges, sur l'égalité entre les filles et les garçons dans les modes d'accueil de la petite enfance que j'ai trouvé cette réflexion. Il s'agit, page 47 et suivantes, d'analyser l'impact des vêtements. On sait, et des études sociologiques, l'ont vérifié que l'accent est mis sur l'esthétique pour les filles, sur l'autonomie et l'agilité pour les garçons. Les filles sont encouragées à être jolies et à plaire, les garçons à être à l'aise. En conséquence leurs habits ne leur permettent pas la même autonomie - ni pour s'habiller : les vêtements de garçons ont des systèmes d'attaches plus faciles et plus accessibles alors que ceux des filles nécessitent plus souvent de l'aide, lorsque par exemple les vêtements se ferment dans le dos ou à l'aide de nœuds difficiles à faire à cet âge. La photo vient de ce Pinterest
Androcentrism: It’s Okay to Be a Boy, but Being a Girl… Sociologists use the term “androcentrism” to refer to a new kind of sexism, one that replaces the favoring of men over women with the favoring of masculinity over femininity. According to the rules of androcentrism, men and women alike are rewarded, but only insofar as they are masculine (e.g., they play sports, drink whiskey, and are lawyers or surgeons w00t!). Meanwhile, men are punished for doing femininity and women… well, women are required to do femininity and simultaneously punished for it. Illustrating this concept, much more concisely, is this altered photograph of James Franco in drag. * So Caro Visi, where I found the image, credits Virus, but I can’t find it there. UPDATE: Sarah and John, in the comments thread, pointed out that the language is borrowed from a movie titled The Cement Garden. Clip from The Cement Garden:
Cher Monsieur Gilles Simon : Le(f)t-it-blend Publié le 26 juin 2012 Classé dans Sport | 1 commentaire Cher Monsieur Gilles Simon, l’exemplarité des sportifs professionnels français ne me semble pas telle, en ce moment, qu’ils puissent se permettre de quelconques revendications salariales supplémentaires. Particulièrement en ces temps de crise, où la représentation du nombre de zéros qui s’alignent allègrement derrière le premier chiffre de vos gains dépasse la capacité d’imagination de la plupart d’entre nous. Et alors même que vous jouissez du privilège rarissime dans notre société de vivre de votre passion. La prestation offerte par l’Equipe de France de football au cours de l’Euro 2012 n’a visiblement pas été de nature à contenter les valeureux supporters qui, par le temps de cerveau disponible qu’ils leur consacrent, contribuent amplement à verser des primes auxquels les joueurs, eux, n’ont pas renoncé . Certes, vous n’êtes en rien responsable des agissements de Samir Nasri et de quelques autres de ses collègues. Commentaires
La fabrique des garçons : sanctions et genre au collège J'ai reçu en cadeau le livre La fabrique des garçons. Sanctions et genre au collège dont je vais vous proposer le résumé. Sylvie Ayral a étudié le nombre de sanctions dans 5 collèges très différents et a constaté que 75.7% à 84.2% des élèves punis ou sanctionnés étaient des garçons. 84.2% à 97.6% des élèves punis pour violences sur autrui étaient des garçons. Dans une première partie, l'auteure explique ce qu'est le système de punitions et de sanctions. L'effet pervers de la sanction est que pour arrêter la violence, on fait soi même preuve de violence. Depuis 2005, a été créée la note de vie scolaire qui récompense l'assiduité et la ponctualité, le respect des dispositions du règlement intérieur, la participation à la vie de l'établissement, l'obtention de l'attestation de sécurité routière et de l'attestation de formation aux premiers secours. Dans les collèges, le principe de proportionnalité est souvent non respecté. Voici les résultats par collège des punitions selon le genre.