Chômage : ça monte ou ça baisse ? Sauvé par l’Insee. Après la publication, ce matin, du taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT), faisant état d’une baisse de 0,1 point à la fin de l’année dernière, le gouvernement a pu − enfin − se féliciter d’une «inversion de la courbe» promise depuis un an par François Hollande. «Le chômage en France a baissé au 4e trimestre 2013, conformément à l’ambition du président de la République de voir le chômage commencer à reculer en fin d’année. C’est la première fois depuis la mi-2011», s’est rengorgé le ministre du Travail, Michel Sapin, dans un communiqué. Selon l’institut, la France métropolitaine a ainsi connu au 4e trimestre un taux de chômage de 9,8%, contre 9,9% trois mois plus tôt. Problème : ces chiffres ne collent pas avec ceux de Pôle emploi, qui font état d’une hausse du nombre de chômeurs en fin d’année dernière (+ 15 000 demandeurs d’emploi en catégorie A au 4e trimestre 2013). A lire aussi un décryptage expliquant les différences de méthode
Le chômage en France Le BIT est le Bureau international du travail, l'instance baséeà Genève qui dirige l'Organisation internationale du travail (OIT),une agence regroupant les pays de l'ONU et cherchant à promouvoir la justice sociale et le travail décent. Le BIT a élaboré des méthodes statistiques pour pouvoir comparer les données sociales d'un pays à l'autre qui ont été affinées par Eurostat, l’agence statistique européenne.Pour calculer le nombre de chômeurs, ils préconisent ainsi de ne retenir que les demandeurs d'emploi de 15 ans ou plus... ... n'ayant pas travaillé au cours de la semaine... étant disponible pour travailler dans les deux semaines... et ayant entrepris des démarches actives de recherche d'emploi dans le mois précédent (ou ayant trouvé un emploi qui commence dans les 3 mois). C'est sur cette statistique (collectée chaque trimestre par l'Insee auprès d'un "panel" d'environ 45 000 ménages) que sont basés les taux de chômage publiés tous les trimestres par l'Insee.
Les inégalités sur le marché de l'emploi en six graphiques INFOGRAPHIE - D'un côté des salariés en CDI relativement épargnés par les turpitudes du marché de l'emploi, de l'autre des personnes en CDD et en intérim qui enchaînent des contrats de plus en plus courts... Les inégalités face à l'emploi se sont accrues avec la crise. • Trois salariés sur quatre en CDI, une proportion stable depuis 15 ans Contrairement à une idée reçue, l'emploi en CDI ne recule pas dans l'Hexagone. • Les salariés en CDD et en intérim signent des contrats de plus en plus courts Le marché du travail n'évolue pas à la même vitesse pour tout le monde. D'un autre côté, les salariés en CDD et en intérim font face à une précarité croissante: ils enchaînent des contrats de travail de plus en plus courts. «Dans les secteurs de l'audiovisuel, de l'hôtellerie ou de la restauration, de plus en plus de postes sont occupés de manière récurrente par les mêmes salariés en CDD très courts», note l'Insee dans une étude récente. • Les salariés en CDD et en intérim sont plus souvent jeunes
La moitié des chômeurs touchent moins de 500 euros par mois Actualités Un tiers des chômeurs ne touche aucune indemnité. La moitié d'entre-eux ne reçoivent pas plus 500 euros par mois et les trois quarts moins du Smic. Seuls 6 % perçoivent plus de 1 500 euros. Seuls 17 600 touchent plus de 4000 euros par mois, soit 0,4 % de l'ensemble. Selon les chiffres de l'Unedic, les chômeurs reçoivent en moyenne 1 100 euros net par mois d'indemnité2, montant du niveau du Smic et l’équivalent de 71 % du salaire net de référence. Pour comprendre combien perçoivent réellement les chômeurs, il faut élargir le champ de la mesure. 1.
Le salaire minimum, source de chômage ? - Regards croisés sur l'économie Le 19 mai 2015, la ville américaine de Los Angeles a voté en faveur d’une hausse du salaire minimum, faisant passer ce dernier de 9 dollars à 15 dollars de l’heure d’ici 2020.Très vite, les détracteurs de cette mesure ont dénoncé les effets néfastes que celle-ci pourrait avoir sur l’emploi : licenciements, fermeture des établissements ne pouvant supporter cette hausse du coût du travail, relocalisation de certains autres vers des Etats où la législation sur le salaire minimum est plus souple. Tout cela conduirait à une hausse du nombre de chômeurs. Une relation ambiguë d’un point de vue théorique... La littérature économique ne fournit pas de réponse univoque sur la relation entre salaire minimum et emploi. D’un point de vue théorique, les modèles peuvent prédire un effet négatif ou positif selon le cas de figure considéré. Toutefois, d’autres modèles, comme ceux du monopsone ou ceux d’appariement, admettent la possibilité d’un impact positif du salaire du minimum sur l’emploi.
30 ans de chômage de masse en France... Pourquoi ? LE SCAN ÉCO/VIDÉO - Même en période de croissance soutenue, le taux de chômage en France n'est jamais retombé sous les 7% depuis 1983. Quelles sont les raisons de ce mal français ? Explications. Comment croire que la France parviendra à retrouver le plein emploi quand cela fait trente ans que le chômage de masse s'est installé? LE SCAN ÉCO / INFOGRAPHIES - Qui sont les chômeurs en France? • Un taux de chômage moyen de 9% ces trente dernières années En moyenne en France, le taux de chômage de ces trois dernières décennies atteint 9%. LE SCAN ÉCO - Comment les crises financières dopent les scores de l'extrême-droiteLE SCAN ÉCO / INTERVIEWS CROISÉES - Le chômage est-il devenu une fatalité en France? • 2015, année noire pour la France En 2015, le taux de chômage français a retrouvé ses tristes records de 1994 -un an avant, la majorité socialiste signait une défaite marquante-, puis de 1996 et 1997, année de la dissolution ratée de l'Assemblée nationale par Jacques Chirac.
Plus de 75% des Français travaillent désormais dans le secteur tertiaire LE SCAN ÉCO - L'Insee offre un tableau complet des 28,6 millions de Français actifs. On y apprend que plus des trois quart travaillent dans le secteur tertiaire, que presque 90% des actifs sont salariés, et que les trois-quarts sont en CDI... Dans les «Tableaux de l'économie française 2016» publiés ce mardi, l'Insee consacre une partie de sa vaste étude sur l'emploi en France, et sa répartition par activité. On y apprend notamment que la France est devenue plus que jamais un pays de service. • 25,8 millions de Français occupent un emploi en France Sur les 50,8 millions de Français de plus de 15 ans (en 2014), 28,6 millions sont «actifs» au sens du Bureau international du travail. • 75,2% des Français «occupés» travaillent dans le secteur tertiaire Sur les 25,8 millions de Français «occupés», plus des trois-quarts travaillent dans le secteur tertiaire, tandis que l'industrie ne représente plus que 13,9% des emplois, la construction, 6,6%, et l'agriculture, 2,8%.
Le chômage baisse, mais... Le ministère de l'emploi a publié le 26 octobre dernier les chiffres du chômage pour le mois de septembre. Ces chiffres ont été beaucoup commentés parce qu'ils font apparaître un recul de 23 800 personnes du nombre des inscrits en catégorie A à Pôle emploi (les personnes qui n'ont pas travaillé du tout dans le mois et correspondent donc à la définition officielle des chômeurs). Soit la plus importante baisse mensuelle enregistrée depuis 2007, avant la crise. Est-ce le début de la fameuse et si attendue "inversion de la courbe du chômage" ? En attendant cette bonne nouvelle incite à se pencher de façon plus précise sur la dynamique du chômage au cours des derniers mois. Nombres d’inscrits à Pôle emploi en milliers De ce fait, le nombre global des inscrits à Pôle emploi dans ces trois catégories n'a pas baissé le mois dernier - ils sont désormais 5,4 millions en France métropolitaine - même si sa croissance a fortement ralenti.
Zoom sur le travail saisonnier Recruter ponctuellement pour faire face à une surcharge de travail : c'est ce que font chaque année, quasiment aux mêmes périodes, les employeurs des CHR en zone touristique. Selon un rapport publié par France Stratégie en juillet dernier, la France compte sur l'été un peu plus de 2 millions de travailleurs saisonniers (2 016 700 000 au total, en prenant en compte les contrats de vendanges et ceux de la fonction publique territoriale). ► Qu'est-ce qu'un emploi saisonnier ? Cela concerne la réalisation de travaux appelés à se répéter chaque année à des dates à peu près fixes, en fonction du rythme des saisons et de la fréquentation touristique. ► Quels sont les profils recherchés ? Il y a des opportunités pour tout type de profil. ► Comment se faire recruter ? Pôle emploi, maisons locales des saisonniers, forums emploi, sites internet… les outils sont multiples. ► Quels avantages ? Voyager, se former, multiplier les expériences professionnelles. ► Et les inconvénients ?
"Bac plus que dalle" : la réalité du chômage témoignage Ça veut dire quoi, concrètement, être au chômage ? Ceux qui ont la chance de n’avoir jamais connu cette situation n’en ont qu’une très vague idée. Quant à ceux qui vivent cet échec au quotidien, décrire et partager ce qu’ils ressentent et ce qu’ils endurent vraiment leur est presque mission impossible. Avec un bac+3 et son diplôme d’éducatrice spécialisée en poche, Émilie, 24 ans, pensait trouver un job sans grande difficulté, d’autant qu’elle avait en plus pris la peine de déménager dans une grande ville pour atteindre plus facilement cet objectif. Tout cela, Émilie l’a exprimé avec force et courage dans un témoignage à la fois sobre, authentique et bouleversant. Regardez, l’émotion va crescendo et c’est très fort… « Tu perds en confiance en soi, tu t’isoles. Ce témoignage est extrait d’un formidable documentaire intitulé Bac+que dalle consacrée, comme son nom l’indique, aux difficultés d’insertion rencontrées par les jeunes diplômés. L’initiative est belle.
L'hôtellerie-restauration, un acteur majeur de l'emploi en France Plus d'un million de personnes salariées, une progression de 25 % des emplois entre 2005 et 2017 et près de 10 % des établissements en France. Dans son enquête Éclairages et synthèses : les métiers de l'hôtellerie et de la restauration, publiée le 18 décembre, Pôle emploi fait le point sur la place qu'occupent les CHR en matière d'emploi dans l'Hexagone. La restauration a porté le secteur pendant cette période, puisqu'elle regroupe les trois quarts de l'emploi salarié des CHR. Le recours à l'apprentissage, aux CDD et aux emplois saisonniers est plus élevé que dans l'ensemble de l'économie, et les salariés sont plus jeunes que dans l'ensemble des secteurs, puisqu'ils sont 39,7 % à avoir moins de 30 ans alors qu'ils ne sont que 20,6% dans l'ensemble des salariés. L'ancienneté dans l'entreprise est assez faible dans la quasi-totalité des métiers de l'hôtellerie-restauration, en raison de la forte saisonnalité des emplois et du turnover. Grandes difficultés de recrutement en cuisine