[Chiennes de garde] Toute pénétration est un viol ? ? Un site web en anglais, porté à notre connaissance par le proféministe québécois Martin Dufresne, explicite très clairement la position d’Andrea Dworkin sur la question de la pénétration et du viol : Non seulement Dworkin n’a jamais rien écrit de tel, mais son discours est autrement plus intéressant, utile et précieux que la caricature idiote qui en est faite. Ce qu’explique Dworkin, c’est que dans une société patriarcale, la relation sexuelle est vécue culturellement PAR LES HOMMES eux-mêmes comme l’exercice d’une domination sur la femme. La femme telle que se la représente la société patriarcale est un être dont les frontières physiques ne sont pas "étanches" : contrairement à l’homme, les frontières physiques de la femme peuvent être violées (comme on une armée viole une frontière) par la pénétration. Dworkin en veut notamment pour preuve le choix du terme "PÉNÉTRATION", le plus fréquemment utilisé pour qualifier la relation sexuelle entre homme et femme. Bref, ceci pour inviter :
Comment j’ai pris conscience de la culture du viol. | Ma vie privée est toujours politique. Avant propos: Je ne vais pas vous expliquer la culture du viol. D’autres l’ont fait bien mieux que moi. Ce texte sera avant tout pour parler de mon histoire. Au cours de ma vie, j’ai rencontré beaucoup de survivantes. Je parle volontairement de "survivantes" car j’ai surtout rencontrée des femmes cisgenres violées. J’utilise ce terme volontairement car je n’aime pas le mot "victime". Le but ne sera pas de faire de l’outing ou de m’accaparer la parole et l’histoire de ces femmes. Avant mes quinze ans, je n’étais pas concernée par le viol. Le fait que je ne me sentais pas "fille" devait jouer. L’été de mes quinze ans, ma bulle de naïveté éclata. Son histoire m’a bouleversée. Un mois plus tard, je me suis retrouvée dans une chambre d’hôtel avec une amie qui squattait là. Mais si je me sentais vulnérable, je ne pensais pas encore à une quelconque "culture du viol". Puis l’année de mes 16 ans, il y a eu cette fille avec qui je suis sortie. Je ne pouvais plus ignorer. Like this:
La culture du viol expliquée aux garçons | S’il y a une chose qui me rend malade, qui me donne la nausée, qui me donnerait des envies de violence comme j’en ressens très rarement, c’est le viol. Et pourtant, j’ai la chance (et ça ne devrait pas être une chance, ça devrait être la normalité) de ne pas en avoir été victime. Mais quand j’essaye d’alerter les gens sur la culture du viol, tout le monde a tendance à relativiser. Mais je pense que c’est aussi parce que les hommes ne se rendent pas compte de la réalité des choses. Et pourtant, je crois avoir trouvé comment leur faire comprendre. Nous commettons l’erreur, quand nous essayons d’expliquer la « culture du viol » à notre entourage masculin de parfois chercher à inverser les rôles. On dit à un pote: « imagine une femme te viole ». Bon : « Imagine une vieille femme grosse avec de l’herpès te viole »… Sauf qu’à ce point là, on a déjà raté notre argumentaire. Donc je crois avoir trouvé la solution pour vous faire comprendre : j’aimerais que vous imaginiez vous faire enculer. J'aime :
Lutte contre le harcèlement sexiste Les injures, les menaces, les violences sont sévèrement punies par la loi. Le harcèlement sexiste et les violences sexuelles ne sauraient être banalisées, tolérés, excusés ou minimisés. Chacun et chacune peut, et a la responsabilité de réagir. La mobilisation citoyenne et l’action publique peuvent permettre de faire reculer ces violences ! Face au harcèlement, agissons Et vous, comment dites-vous « stop, ça suffit » ? Témoin, victime, usager quotidien des transports en commun ou voyageur occasionnel, partagez votre expérience réussie avec la communauté pour que chaque jour le harcèlement sexuel recule en France : postez votre témoignage sur Twitter, Vine, Instagram ou Facebook avec le hashtag #harcelementagissons et découvrez la sélection de vos réactions sur le Storify de la campagne. Le plan national et sa mise en œuvre
« Je ne veux plus être un violeur » L’auteur J’ai été identifié comme un garçon à la naissance, et élevé comme tel. J’ai donc grandi du bon côté du système d’oppression sexiste. Ces témoignages se veulent participer à l’avènement d’une culture du consentement. Le consentement À l’époque de ces récits, personne ne m’avait bien expliqué ce qu’était le consentement. J’ai compris plus tard : désir mutuel, plaisir mutuel. Pour que ça puisse exister, il faut donc avoir envie ensemble. J’ai compris trop tard. Une agression sexuelle Ma première relation de couple. Je ne me souviens plus de ce que j’ai répondu. Comprendre Se réunir un week-end avec trois autres amis garçons. Combien d’abus qu’on n’identifie que bien plus tard ? Un viol Une relation de couple. Je ne me souviens plus de la suite. Se parler Les représentations que l’on nous donne du sexe sont souvent silencieuses. On n’est pas obligé de tout verbaliser. Je peux te caresser le téton ? Au début, ça fait bizarre. Centre de vacances. Stratégies Quelques pistes : Les vêtements.
La Victime Digne, cette composante de la Rape Culture. | Le Cerebro La Rape Culture s’exprime de différentes manières parmi nous. Insidieuse pour les néophytes (ou les aveugles qui ne veulent /peuvent la voir…), elle l’est beaucoup moins une fois que nous avons appris à décoder ses mécanismes et que nous observons, lisons, écoutons, regardons. Journaux, médias, pop culture, la culture du viol (ou rape culture) est omniprésente partout. Le viol est le sujet le plus tabou et celui paradoxalement dont on parle le plus. Drago Malefoy n’approuve pas, lui non plus, la rape culture. Ce qui nous intéresse aujourd’hui dans cette rape culture, c’est son dernier mécanisme. On sait que le victim-slut shaming (ou « la culpabilité des victimes »), qui consiste à faire d’une victime d’une agression sexuelle une coupable (par sa tenue, son comportement) est une composante de la rape culture. (Dans l’ignorance d’un terme anglo saxon pour ce concept, les anglo saxons ayant des termes pour tout, nommons les choses. Supposons que vous ayez été victime de viol.
Ces femmes yézidies qui terrorisent à leur tour Daesh Elles ont décidé de ne plus subir la terreur et ont formé un bataillon de 123 femmes de 17 à 30 ans qui font littéralement trembler de crainte les combattants terroristes. Leur particularité ? Être entraînées par une ancienne chanteuse à succès. Xate Shingali, 30 ans est une ancienne chanteuse yézidie. «Ils nous violent. Ces amazones ciblent spécifiquement les combattants de l'Etat islamique. En savoir plus : Daesh exécute 19 filles qui refusaient de devenir esclaves sexuelles En savoir plus : Comment Daesh créé une véritable «théologie» du viol Elles ont pris le nom de «Sun Girls» («Les filles du soleil»), ce qui n’a pas été choisi au hasard, puisque ces combattantes yézidies croient en la protection du soleil. Autre croyance qui les sert : les djihadistes de Daesh auraient peur d’être tués par une femme, ce qui les empêcherait de connaître les joies du paradis et de ses 72 Houris censées les attendre. Pop star, ancienne top model, toutes unies contre Daesh
Je connais un violeur Je connais un violeur. C’est un ami, c’est un ami de ma meilleure amie. On avait déjà passé une nuit ensemble, je ne voulais pas coucher avec lui, il l’a bien pris et a été adorable. Mais pas ce soir-là. Rentrés chez lui après une soirée, on couche ensemble, je m’endors. Pas lui. Le reste est flou, mais je sens que lui, que tout son corps, que tout son sexe sont réveillés et me désirent. Toute honteuse je vais aux toilettes, je veux sortir tout ça de moi, j’ai mal, je saigne un peu, je me sens mieux seule dans ces toilettes qu’avec lui dans son lit chaud. Quand je reviens il est de nouveau gentil, me câline, me demande si ça va. Je ne porterai pas plainte. Malgré tous mes efforts pour rationaliser, malgré tous mes discours et le sentiment d’être une femme qui sait s’affirmer, je m’en veux plus de n’avoir pas été plus explicite que je ne lui en veux à lui. Je me sens coupable, mais l’écrire ici m’aide. C’est lui le coupable.
Tu seras violée ma fille 8 mars ; journée internationale des droits des femmes. Fleurissent les communiqués de presse débiles pour nous honorer, nous la femme, et les réflexions de type "trop débile cette journée, c'est tous les jours les droits de femmes" (sorties de la bouche de celles et ceux qui n'en parlent évidemment jamais). Quand on naît avec un vagin, très vite on t'explique comment les choses vont se passer. Si tu sors tard/avec ces mecs/en boite, il va t'arriver "quelque chose". (et tu l'auras un peu cherché puisqu'on t'avait prévenu). Ce quelque chose est assez simple ; un inconnu va violemment t'écarter les cuisses et te rentrer son pénis dans le vagin. C'est compliqué de faire comprendre ca. Dans l'espace public, un homme a beaucoup plus de risques d'être tué qu'une femme ; pourtant on ne va jamais lui souligner que s'il sort de chez lui, il risque de finir avec un couteau planté dans la plèvre. Le pire est que les femmes ont intériorisé cela.
La cyber-violence contre les femmes est endémique selon l'ONU 95% des comportements aggressifs ou dégradants sur Internet visent les femmes, selon une estimation de l'ONU rapportée par la BBC. Un phénomène à prendre très au sérieux, d'après l'organisation qui tire la sonnette d'alarme face à la cyber-violence que subissent la majorité des femmes à travers le monde. Car si nos ordinateurs et téléphones portables sont d'excellents moyens d'expression et d'émancipation, ils peuvent également devenir des armes. Selon Mlambo-Ngcuka, en charge de l'égalité des sexes et de l'autonomisation des femmes au sein de l'ONU, « la violence en ligne a renversé les promesses positives » liées à Internet et à sa libre utilisation, peut-on lire sur la BBC. « On en a fait un endroit qui permet la cruauté anonyme et facilite les actes nuisibles envers les femmes et les filles », a ajouté la secrétaire générale adjointe de l'ONU. Du harcèlement au crime sexuel Les célébrités comme Emma Watson ou Jennifer Lawrence ont été victimes de cette cyber-violence. À lire aussi :
Le Consentement La plupart de ces questions proviennent d’un texte que vous pourrez trouver en version originale sur : Une première version traduite en français a été éditée je ne sais pas quand et par je ne sais pas qui. Voici une deuxième version traduite, revue et augmentée par nos soins en mars 2009. 100 questions sur les interactions sexuelles 01_Comment définis-tu le consentement ? 02_Penses-tu que le consentement c’est de ne pas dire non ? 03_Penses-tu que le consentement c’est de dire oui ? 04_As-tu déjà parlé de consentement avec ton/ta partenaire ou avec des ami-e-s ? 05_As-tu des déjà eu des relations avec des personnes qui définissent le consentement différemment de toi ? 06_Réfléchis-tu aux notions de sexualité, d’affection, ainsi qu’aux limites (les tiennes et celles des autres) ? 07_Comment définis-tu la sexualité ? 08_Quelles limites poses-tu pour chacune de ces notions ? 09_Es-tu clair-e quant à tes propres intentions ? Anonyme
Les victimes coupables, ou Yaka et Yakapa au dur pays de la réalité Après un petit résumé des croyances sur le viol, j’aimerais me pencher sur un aspect particulier de ces croyances, qui est très présent dans les discours aussitôt qu’on parle de viol. Il s’agit de la responsabilité des victimes. Mais pourquoi cette responsabilité? Comment s’exprime-t-elle dans les discours? 1/ La responsabilité des victimes, ou comment ne pas se faire violer Commençons par noter cette subtilité grammaticale : on dit plutôt « elle a été cambriolée » ou « elle a été assassinée ». C’est subtil, me direz-vous. Représentation du viol de Lucrèce par Tarquien. Florilège: « Honnêtement je trouve ce sujet assez réac, dans le sens où je suis une fille, et je ne me suis jamais laissé faire par un mec qui a pu aller trop loin avec moi (j’entend par là les mains au cul dans les transport en commun, les commentaires sur ma personne, etc), et j’ai toujours réussi à me faire respecter. Il suffit donc de se faire respecter pour ne pas être violée? No comment. Ha ben oui, suis-je sotte.
Toucher vaginal, la mainmise sur le sexe des femmes Le contrôle du sexe des femmes est un principe de base dans les sociétés patriarcales. La virginité des jeunes filles fut un enjeu important dans le passé et l'est encore dans certaines cultures traditionnelles. Les femmes sont censées arriver vierges au mariage, pas uniquement par coquetterie à l'égard de leur futur mari, mais souvent en engageant la réputation et la crédibilité de tous les membres de leur famille. Les plus cartésiens d'entre nous pourraient, certes, trouver étrange que des adultes sains d'esprit placent l'honneur de familles entières entre les fesses d'adolescentes boutonneuses. La mainmise sur le sexe des femmes se fait également de façon beaucoup plus violente à travers une pratique communément admise dans notre société : le viol. L'accouchement étant resté un bastion du sexisme et du patriarcat dans ses formes les plus extrêmes, il n'est pas surprenant que dans ce contexte le sexe des femmes soit aussi accessible à tous, sauf aux femmes elles-mêmes.