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Adieu Le Monde, vive Reporterre

Adieu Le Monde, vive Reporterre
Ce 2 septembre, quinze ans et un jour après y être entré, je quitte Le Monde : en ce lundi, le dernier lien juridique entre ce journal et moi est défait, par le « solde de tout compte ». Que je quitte volontairement un titre prestigieux étonnera peut-être. Mais certes moins que la raison qui m’y pousse : la censure mise en œuvre par sa direction, qui m’a empêché de poursuivre dans ce journal enquêtes et reportages sur le dossier de Notre Dame des Landes. Au terme de l’histoire que je vais ici retracer, il ne me restait qu’une issue, si je voulais conserver la liberté sans laquelle le journalisme n’a pas de sens : abandonner le confort d’un salaire assuré et de moyens de travail avant que soit étouffée la dernière marge d’expression qui me restait, la chronique Ecologie. Abandonner le journal fondé par Hubert Beuve-Méry et vendu en 2010 est une libération. On trouvera ci-après le récit des événements ouverts le 5 novembre 2012 et qui ont conduit à cette décision. Que faire ? La fin

Notre Dame des Landes : la bataille reprend aujourd'hui Les partis dominant le Parlement européen ont refusé qu’une délégation de députés vienne enquêter sur place à Notre Dame des Landes. D’autres rendez-vous de la bataille réglementaire s’annoncent, alors qu’une maison vient d’être occupée sur la ZAD. Après le calme estival - et la fête des 3 et 4 août à Notre Dame des Landes -, la bataille du projet d’aéroport a repris aujourd’hui à Bruxelles : les parlementaires européens viennent de décider qu’ils n’enverraient pas plusieurs des leurs en délégation sur le terrain. Cette enquête, désignée dans le jargon communautaire comme une "fact finding visit" (visite de recherche de faits), aurait compris cinq députés. Ceux-ci auraient passé trois jours en France, d’abord pour rencontrer à Notre Dame des Landes les “pétitionnaires" - personnes ayant déposé une pétition à ce sujet auprès du Parlement européen en mars 2013 -, puis à Paris pour rencontrer les ministres concernés. Rencontre avec le ministre le 10 septembre Photo : lesechos.fr

Delphine Batho dit sa vérité sur l'Elysée, Fessenheim et Notre Dame des Landes Delphine Batho, limogée de son poste de ministre de l’Ecologie en juillet, revient en politique en tant que députée. Reporterre l’a rencontrée à l’Assemblée nationale. L’essentiel de ses propos : Si la directrice de cabinet du président de la République a communiqué des informations à son époux, le patron de l’entreprise Vallourec, "il y a évidemment eu conflit d’intérêt". Mme Batho n’a pas subi de pression sur le gaz de schiste. La députée est inquiète du projet d’ouvrir encore davantage le capital d’EDF aux actionnaires privés. L’Etat ne peut pas décider lui-même de fermer les centrales nucléaires. Sur l’énergie, la position du Medef "est extrêmement conservatrice". Sur Notre Dame des Landes, "on est obligé" de suivre les conclusions de la commission scientifique, et donc, on ne peut pas faire l’aéroport, "cela semble la conclusion". Ci-dessous, la vidéo et la transcription de l’essentiel de l’entretien. Delphine Batho - Je n’ai pas la réponse. Je ne dirais pas ça comme ça. Pourquoi M.

Philippe Martin: «NDDL devra se faire» Philippe Martin, ministre de l'écologie.DR Lors d’une émission, le ministre de l’écologie n’a pas tergiversé, embrassant la position de Jean-Marc Ayrault sur la construction du futur aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Encore une couleuvre à avaler pour les écologistes, qui accueilleront toutefois Philippe Martin et le Premier ministre à Angers lors de leurs journées parlementaires. L’avantage des émissions radios filmées, c’est qu’en plus du son, on bénéficie de l’image. Et celle de Philippe Martin, invité du Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI, au moment où les journalistes lui demandent s’il partage les vues de Jean-Marc Ayrault sur l’aéroport de Notre-Dame des Landes, vaut le détour. A l’écouter, l’ambiance aurait presque changé autour du dossier explosif de l’implantation de ce second aéroport en banlieue nantaise. Beaucoup d’obstacles préalables Durand sur le départ? Ces récents exemples démontrent à quel point NDDL semble l’otage de rapports de force oscillants et fragiles.

Notre-Dame-des-Landes : la mauvaise foi de la France devant l’UE Elle a toutefois annoncé qu’elle continuerait de suivre de près l’évolution du dossier, notamment la prise en compte des effets environnementaux cumulés du projet1 , en partie ignorés par les porteurs de projet, comme le constate la Commission. La pétition des associations de protection de la nature et de l’environnement reste ouverte devant la commission des pétitions dans l’attente des prochaines décisions prises par la France. Un rapport scientifique qui dérange Dans sa défense, la France a totalement passé sous silence l’ampleur des critiques émises par le collège scientifique sur le dossier « loi sur l’eau ». Le casse-tête de la loi sur l’eau Ce report au niveau européen ne change rien au casse-tête auquel sont confrontées les autorités françaises s’agissant du respect de la loi sur l’eau. De tels comportements démontrent une fois de plus la volonté de l’État d’imposer ce projet d’aéroport par tous les moyens y compris les plus inavouables. Télécharger ce communiqué en format PDF.

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