"Le gaz de schiste n'est pas la solution miracle" La menace d'une intervention militaire en Syrie et, corollaire, l'instabilité politique dans la région relancent-elles les risques d'une crise énergétique? Je ne crois pas. Les crises précédentes (lors de la guerre du Kippour, en 1973, au moment de la révolution iranienne, en 1979, et lors de la première guerre du Golfe, en 1990) étaient des crises de l'offre. Aujourd'hui, la production n'a jamais été si abondante et, si les cours du pétrole semblent atteindre des sommets, ils restent comparables, en monnaie courante, à ceux constatés lors du deuxième choc pétrolier. Ce qui est certain, en revanche, c'est que l'épuisement des ressources en hydrocarbures est inéluctable et que nous vivons une transition énergétique. Cette phase sera-t-elle douloureuse? On voit cette transition énergétique comme une contrainte, mais ce peut être une chance. Ces dernières années, l'exploitation des gaz et pétrole de schiste a bouleversé la donne énergétique. Je ne parlerai pas de révolution. C'est vrai.
La permaculture au sein de l’agriculture urbaine : Du jardin au projet de société 1Stimulée par une recherche contemporaine de relations environnementales et collectives plus harmonieuses, l’ambition d’une agriculture intégrée à des cycles écologiques durables rencontre un souhait citoyen de réinvestir la ville. Les expériences présentes de permaculture et leurs développements dans le mouvement des villes en transition tendent vers ces objectifs. Cet article, prolongeant les potentialités d’aménagement de l’agriculture urbaine au travers de la permaculture se propose de décrire les possibilités de mise en œuvre de production de « cultures alternatives » dans leurs sens le plus large. Pour cela, nous essayerons d’abord de définir la permaculture à partir d’elle-même. Puis, nous chercherons sa spécificité dans ses contrastes avec les disciplines qui travaillent l’agriculture urbaine : l’agriculture et l’urbanisme.Ensuite, nous envisagerons la permaculture, non plus comme seule méthode d’agriculture dans la ville, mais comme une méthode de conception de l’urbain.
Guy Durant (Inra Rennes)/ Max Havelaar Quand on évoque le commerce équitable, on pense souvent au paquet de café, avec l'image des petits producteurs dessus. Mais concrètement, en remontant la filière, les bénéfices sont ils réels ? Privilégier l'achat du café équitable chez nous a t il des conséquences vraiment positives au sud ? Tugdual Ruellan et Bernard Bruel ont décidé de remonter à la source pour voir comment les producteurs travaillent et ce qu'ils pensent du commerce équitable. Leur témoignage est rassemblé dans un livre "Pour un commerce juste, La Route du café, des Yungas à la Bretagne ". Vit-on mieux en Bolivie depuis que s’est instauré le commerce équitable ? Voilà ce que répondent les intéressés : « Vous avez vu notre centre de séchage à La Paz avec son laboratoire ! Rencontre avec Tugdual Ruellan, 53 ans co-auteur. Quel a été votre parcours avant la sortie de ce livre ? Pourquoi avoir écrit ce livre « Pour un commerce juste – La Route du café, des Yungas à la Bretagne » ? Rencontre avec Bernard Bruel, co-auteur.
Les miracles de la permaculture ,La productivité insoupçonnée de la terre Faites le test autour de vous. Affirmez haut et fort que nous pourrions nous passer des engrais et des pesticides. Je ne donne pas cher de votre peau. Et pourtant, ce que l’agroécologie et la permaculture – entre autres – sont en train d’apporter à la réflexion agronomique démontre, s’il en était encore besoin, à quel point cette vision est fondée. Je m’engage aux côtés de Kaizen pour un monde de solutions. Je fais un don Recréer la diversité et l’interdépendance des écosystèmes Depuis quatre ans, ils ont choisi d’appliquer les principes de la permaculture à leur pratique agricole. Appliqués à l’agriculture, ces principes utilisent à la fois les meilleures pratiques élaborées par les paysans depuis des siècles, sur toute la planète – cultures sur buttes et à étages, compostage, place de l’arbre, complémentarités entre les variétés, traction animale – et tout ce que les sciences du vivant nous ont appris sur le fonctionnement de la nature.
débat commerce équitable 35 Pourriez-vous nous exposer l’idée du vivre bien et nous expliquer son lien avec le concept de commerce équitable ? Luzmila Carpio Sangüeza, ambassadrice de l’Etat plurinational de Bolivie en France : la notion du vivre vient est inscrite depuis les temps immémoriaux dans les pratiques de vie des communautés indiennes de Bolivie qui considèrent que l’on ne peut pas vivre ensemble sans se respecter les uns les autres. Les pratiques d’échange, de troc, sont très anciennes dans des populations et des zones géographiques où l’on ne peut pas survivre sans s’entraider et se respecter. L’autre composante du vivre bien est le respect de la nature. Toute petite, j’ai été élevé par ma mère dans le respect du soleil, de la lune, des pierres, des animaux et de la Terre mère que nous appelons « pachamama ». Avec le fort développement de la production de café dans les coopératives boliviennes, n’y a-t-il pas mono-production et donc un risque économique en cas de retournement des marchés ?
Permaculture Le méthane agricole, un nouvel agro-business ? En Champagne-Ardenne, Didier Forget produit de l'électricité à partir du lisier et du fumier de ses vaches. Extraordinaire pour les uns, ce dispositif est décrié par d'autres. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Manon Rescan Tous les jours, Didier Forget nourrit son digesteur comme il nourrit ses vaches. Un cocktail végétal d'herbe, de résidus de céréales, d'oignons et de betteraves. Sauf qu'il ne servirait certainement pas à son troupeau le lisier et le fumier que l'appareil, lui, digère très bien. Dans le ventre de cette vaste cuve circulaire, les bactéries issues des excréments des vaches travaillent, dévorent, transforment le mélange qui fermente. A l'air libre, cette fermentation serait lourdement polluante, le méthane étant un gaz à effet de serre puissant. Cet éleveur laitier d'une cinquantaine d'année croyait sa carrière terminée quand, en 2003, il a été exproprié d'une partie de ses terres à Vivier-au-Court près de Charleville-Mézières. D'autres dérives existent à l'étranger.
La serre poulailler, une symbiose alimentaire et énergétique Le but de cette conception est de créer un système autosuffisant, où le travail humain se résume à relier les éléments entre eux. Comment fonctionne la serre poulailler ? On construit une seule structure combinant une serre adossée au mur sud du poulailler, en ménageant un passage d'air entre les deux (fenêtre grillagée). Ainsi la chaleur de la serre tempère le poulailler durant la journée, et la chaleur dégagée par les poules maintient la température de la serre la nuit. Dans la serre, on pourra cultiver des plantes potagères sensibles au froid, qui pourront être consommés par les poules comme par leurs propriétaires. Les plantes amèneront de l'oxygène aux poules, et les poules du dioxyde de carbone et de l'humidité ambiante pour les plantes. Les parties non consommées des plantes seront séchées pour servir de litière aux poules, et lorsque cette litière devra être changée, le fumier servira de paillis fertilisant aux plantes. La Fée VERTE
Paysan et agri bio à Javené (témoign.) Cela fait plus d’un an que Mikaël Hardy, paysan sans terre, travaille sur un projet d’installation agricole, en agro-écologie, à quelques kilomètres de Rennes. Il aimerait faire cohabiter élevage et cultures, et organiser de la vente directe. Mais les 13 hectares sur lesquels il souhaite s’installer ont été cédés à un voisin qui veut agrandir son exploitation. Mikaël Hardy met en cause l’indépendance de la puissante Société d’aménagement foncier et d’établissement rural (Safer), officiellement chargée de veiller à la juste répartition des terres... Récit d’une bataille administrative pour l’installation d’un jeune agriculteur. Voici plus d’un an que je travaille sur un projet d’installation agricole en agro-écologie. Mes choix de vie m’amènent à m’intéresser à l’agro-écologie. Bataille administrative La ferme de l’Ori, ce sont deux propriétaires et une exploitante proche de la retraite. La Safer approuve le projet... une installation Jeune agriculteur ; ... avant de le rejeter
Un système de culture autonome en eau et autofertile? Derrière cet anglicisme se cache un système de culture utilisé fréquemment en permaculture très intéressant. On pourrait traduire ce dernier par « une jardinière autosuffisante », beaucoup moins fun me direz-vous…N’hésitez pas à nous proposer des noms après lecture de l’article, si celui-ci vous inspire. Pour simplifier, le « wicking beds » est un système de culture éventuellement mobile, en jardinière donc « hors-sol », et complètement autosuffisant en eau et en fertilisant si on le souhaite. Les avantages sont énormes dans certains contextes, culture sur béton, parking, toitures, sols incultes, tout d’abord. Ce système est particulièrement adapté pour les milieux urbains, les toitures, les endroits où le sol fertile n’est plus accessible. On pourrait tout à fait penser à des déclinaisons professionnelles dans des lieux où la culture maraîchère serait difficile, je pense encore une fois aux milieux urbains. Fonctionnement Le principe de fonctionnement d’un wicking bed est très simple.
Alimentation/ insectes Ces dernières années, s’il y a bien un secteur qui a su écouter les faiseurs de tendance, c’est l’alimentation. Une série de scandales alimentaires, ainsi que des livres et des films choc ont mis au pilori l’industrie agroalimentaire et fait prendre conscience à beaucoup de gens que si on voulait sauver le monde par la consommation, il fallait changer au plus vite nos habitudes nutritionnelles. L’idée que la consommation mondiale de viande contribue au moins autant au réchauffement climatique que l’ensemble du trafic routier a fait son chemin et à partir de 2006, le végétarisme, longtemps considéré comme un phénomène marginal, s’est démocratisé. Puis sont nées des variantes telles que le végétalisme, le refus total de l’exploitation animale, les locavores, qui ne consomment rien de ce qui est produit au-delà d’un rayon de 50 kilomètres, et le paléo, qui consiste à manger comme nos ancêtres de l’âge de pierre. Inutile de faire du prosélytisme dans une bonne partie du monde.
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