Comment le cerveau s’adapte à toutes les situations? 02.06.2014 - Communiqué Neurosciences, sciences cognitives, neurologie, psychiatrie © CC BY-SA 2.0 by ZeroOne Lorsque l’on est face à une situation incertaine, changeante voire nouvelle, notre cerveau opte, après un moment de réflexion, pour une solution plutôt qu’une autre. C’est le raisonnement par lequel l’Homme s’adapte à de telles situations, que vient de décrypter l’équipe d’Etienne Koechlin, directeur du laboratoire de Neurosciences Cognitives (Inserm/ENS). Les chercheurs ont découvert l’algorithme du cortex cérébral préfrontal permettant à l’Homme de raisonner pour s’adapter à ce type de situation grâce à deux processus distincts. Les résultats sont publiés dans la revue Science Express le 29 mai 2014. La prise de décision a lieu grâce à l’activité d’une zone cérébrale du lobe frontal appelée cortex préfrontal. L’étude révèle le rôle clé joué par deux régions. Le fonctionnement du cortex préfrontal est massivement altéré dans les maladies neuropsychiatriques.
3 mythes sur le cerveau qui influencent possiblement votre façon d’enseigner Le fait de mieux comprendre le cerveau aide-t-il à mieux éduquer? C’est la question à laquelle tentent de répondre certains chercheurs, dont Steve Masson, professeur en neuroéducation à l’Université du Québec à Montréal. La neuroéducation est une nouvelle science qui se veut une approche complémentaire aux recherches déjà existantes en éducation. Ce qui distingue les travaux de M. Les recherches sur le cerveau permettent de mieux comprendre le lien entre celui-ci et l’apprentissage. – Premièrement, apprendre modifie les connexions dans le cerveau. – Deuxièmement, la structure et la configuration du cerveau influencent notre façon d’apprendre. – Troisièmement, la façon d’enseigner influence les changements cérébraux qui découlent de l’apprentissage. Pour influencer positivement le développement du cerveau, il est important d’en comprendre le fonctionnement. 1) On n’exploite que 10 % de notre cerveau. 2) Certains élèves utilisent plus le côté gauche ou le côté droit du cerveau.
Les quatre piliers de l’apprentissage - Stanislas Dehaene L’enfant est doté d’intuitions profondes en matière de repérage sensoriel du nombre. Avant tout apprentissage formel de la numération, il évalue et anticipe les quantités. Apprendre à compter puis à calculer équivaudrait à tout simplement tirer parti de ces circuits préexistants, et, grâce à leur plasticité, à les recycler. Le maître-mot, alors, est la plasticité cérébrale. Les circuits cérébraux : des capacités disponibles dès l’origine Les circuits cérébraux qui sous-tendent les apprentissages ne sont d’ailleurs pas si variés. L’apprentissage de la lecture active une région spécifique, mais il mobilise et active aussi d’autres zones. Différentes zones du cerveau La zone de la lecture recycle un « algorithme » préexistant, celui de la reconnaissance des visages : au scanner, on voit nettement la même zone s’activer. Mais ce recyclage n’est pas une simple réutilisation. Comment alors passe-t-on d’une lecture ânonnante à une lecture fluide ? 1. 2. 3. 4. Stanislas Dehaene 1. 2. 3. 4.
Mémoire Dossier réalisé en collaboration avec le Pr. Francis Eustache, Directeur de l'unité Inserm-EPHE-UCBN U1077 "Neuropsychologie et neuroanatomie fonctionnelle de la mémoire humaine" – Octobre 2014 La mémoire repose sur cinq systèmes de mémoire © Inserm, G. Auzias/S. Baillet/O. Cette représentation de neuro-imagerie est un exemple de la technique dite de recalage interindividuel guidé par les sillons (DIffeomorphic Sulcal-based COrtical ou DISCO). La mémoire se compose de cinq systèmes de mémoire impliquant des réseaux neuronaux distincts bien qu’interconnectés : La mémoire de travail (à court terme) est au cœur du réseau. Cet ensemble complexe est indispensable à l’identité, à l’expression, au savoir, aux connaissances, à la réflexion et même à la projection de chacun dans le futur. La mémoire de travail La mémoire de travail (ou mémoire à court terme) est en fait la mémoire du présent. 7, le nombre magique Le chiffre 7 serait le "nombre magique" de la mémoire de travail. La mémoire sémantique
Exploration du cerveau Le cerveau humain est constitué d'environ 100 milliards de neurones capables d'établir chacun jusqu'à 10.000 connexions. Le nombre de connexions potentielles est donc astronomique: 1 million de milliards (10 puissance 15). Le cerveau compte également des cellules gliales, en nombre 10 à 50 fois plus important que les neurones. Longtemps, on a cru qu'elles ne jouaient qu'un role subalterne en facilitant les échanges entre les neurones. Le cerveau est donc un système incroyablement complexe avec 2 réseaux complets qui travaillent en paralèlle et en interaction. Par ailleurs, le cerveau est à la fois un système électrique, chimique, et probablement magnétique et quantique. 2 hémisphères Au niveau physiologique, le cerveau est divisé en 2 hémisphères reliés au centre par un faisceau de fibres nerveuses par lesquelles transitent les échanges d'informations entre les 2 hémisphères. L'hémisphère gauche commande la partie droite du corps. 3 couches Circonvolutions Les neurones La chimie des émotions
Entre fascination et rigueur scientifique : les dérives des neurosciences Des expérimentations neuroscientifiques inscrites dans la psychologie Les techniques utilisées en neurosciences ont connu un énorme développement depuis quelques décennies, grâce notamment à l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf). Cet outil reste malgré les progrès un matériel de laboratoire, dont l’utilisation nécessite des moyens conséquents et coûteux. Les tests effectués grâce à ces appareils d’imagerie cherchent à apporter une brique de plus dans la construction des hypothèses de psychologie cognitive, qui reste la base théorique des expérimentations[i]. Un certain manque de prudence de la part de certains neuroscientifiques et des médias À ces problèmes intrinsèques aux dispositifs expérimentaux des neurosciences s’ajoute un phénomène commun à la recherche, la course à la publication : seuls les résultats « positifs » sont publiés, rarement répliqués et pris comme hypothèses pour de nouvelles recherches. Comment dépasser ces clivages?
Connecté à vie : notre cerveau, le meilleur des réseaux (1/3) - Thema - Museum © Inserm, P. Dournaud - Neurone de l'hippocampe avec ses très nombreux prolongements (axone et dendrites) Le cerveau est déjà à l'œuvre avant même que nous ayons conscience d'exister. En effet, dès la 3ème semaine de grossesse, le cerveau commence à se développer dans la tête de l'embryon humain. Tout démarre à partir de cellules particulières, les cellules souches neurales, qui prolifèrent à une vitesse frénétique qui peut atteindre à son pic 200.000 cellules/minute ! Certains des jeunes neurones sont guidés par des cellules «assistantes» (les cellules gliales) vers la surface où ils s'empilent en couches successives pour former le cortex. Photo : maquette du cerveau (Zone en plis : le cortex - Zone notée 6.45 : le thalamus). Cependant, ces 2 régions sont fonctionnellement indissociables car tous les stimuli qui parviennent au cortex en provenance des organes et de l'environnement sont d'abord traités au niveau du thalamus.
Les quatre piliers de l’apprentissage - Stanislas Dehaene L’enfant est doté d’intuitions profondes en matière de repérage sensoriel du nombre. Avant tout apprentissage formel de la numération, il évalue et anticipe les quantités. Apprendre à compter puis à calculer équivaudrait à tout simplement tirer parti de ces circuits préexistants, et, grâce à leur plasticité, à les recycler. Le maître-mot, alors, est la plasticité cérébrale. Les circuits cérébraux : des capacités disponibles dès l’origine Les circuits cérébraux qui sous-tendent les apprentissages ne sont d’ailleurs pas si variés. L’apprentissage de la lecture active une région spécifique, mais il mobilise et active aussi d’autres zones. Différentes zones du cerveau La zone de la lecture recycle un « algorithme » préexistant, celui de la reconnaissance des visages : au scanner, on voit nettement la même zone s’activer. Mais ce recyclage n’est pas une simple réutilisation. Comment alors passe-t-on d’une lecture ânonnante à une lecture fluide ? 1. 2. 3. 4. Stanislas Dehaene
Numération La classe dans laquelle je suis actuellement utilise le fichier de CE2 "Vivre les maths". Pour compléter un peu la numération proposée dans le fichier sur les nombres au-delà de 9 999, je viens de créer une petite fiche de leçon sur "Comment lire un grand nombre ?" ainsi qu'une fiche d'exercices pour travailler avec eux sur la lecture, la décomposition mais aussi la comparaison des nombres à partir de 10 000. LECON : comment lire un grand nombre ? Télécharger le pdf EXERCICES : les nombres à partir de 10 000 N'hésitez pas à donner votre avis et à me signaler d'éventuelles coquilles J'ajoute un lien vers la classe de Define qui propose un travail de lecture des grands nombres également : clique.
Interactions entre fonctions cognitives Les fonctions cognitives n’agissent pas indépendamment les unes des autres. Il est souvent nécessaire de faire appel à plusieurs d’entre elles selon la tâche que nous sommes en train d’effectuer. Par exemple, les jeux HAPPYneuron sont présentés et classés par catégorie, cependant ils stimulent la plupart du temps plusieurs aspects cognitifs. Les jeux de mémoire notamment requièrent une attention particulière pour optimiser le processus de mémorisation. L'attention et la mémoire L'interaction entre les deux fonctions cognitives attention et mémoire est très grande. L'attention se portera sur une information familière principalement si elle diffère du contexte habituel (dans notre exemple, un élément aurait été déplacé) ou si nous recherchons volontairement un objet dans l'environnement. Notons que notre (pré)nom, entendu dans des contextes divers (dans la rue, au restaurant...) captera aussi immédiatement notre attention, même si cette information nous est extrêmement familière.
Ressources- Echelle orthographique Dubois Buyse Cette échelle n'est pas un test mais un instrument permettant d'élaborer de nombreux tests ou exercices d'orthographe usuelle. Pour information, je reproduis ici un tableau indiquant les échelons normalement acquis à 75 % selon l'âge des enfants. Pour de plus amples détails, je vous suggère de consulter, si vous le trouvez, le livre suivant "L'échelle Dubois-Buyse" de François Ters, Georges Mayer et Daniel Reichenbach, éditions OCDL Paris. Vous pouvez accéder à la liste des mots, ci-dessous, la télécharger au format texte délimité (compressée au format ZIP : 20 Ko) ou sous forme de base de données (compressée au format ZIP : 71 Ko) utilisables sous Vocabulary Worksheet Factory version 2.0 (Je vous conseille vivement de le télécharger à l'adresse suivante . ) >> J'ai fabriqué quelques fiches exemples auxquelles vous pouvez accéder en cliquant cette phrase.
theconversation Une intuition répandue veut que le cerveau soit comme isolé pendant le sommeil et perde de sa sensibilité au monde extérieur. Cependant, tant nos expériences de la vie quotidienne que de récentes découvertes scientifiques mettent en difficulté cette idée. Comment expliquer par exemple que nous puissions nous réveiller plus facilement en entendant notre prénom ou un autre bruit particulièrement significatif comme une alarme de réveil ou une alarme incendie, si le cerveau dormant n’est pas sensible à cette information et capable de la reconnaître comme importante ? Dans une étude parue l’an dernier dans la revue Current Biology, nous avons entrepris d’aller plus loin dans la mise en évidence de traitements sophistiqués effectués par le cerveau pendant le sommeil. Notre approche se base sur les connaissances acquises quant à la capacité du cerveau à automatiser des tâches complexes. Classer des mots Endormis, les participants ne répondaient plus. Apprendre en dormant