INA / Jalons : La mobilisation générale du 2 août 1914 en France et le départ des soldats pour le front La crise balkanique déclenchée à la suite de l'assassinat le 28 juin à Sarajevo de l'archiduc héritier d'Autriche-Hongrie François Ferdinand et le jeu des alliances font que la France décrète le 1er août 1914 la mobilisation générale. Cette mobilisation se déroule dans les meilleures conditions : aucun plan de grève générale ne fut mis en application pour tenter de s'opposer à la guerre, aucune manifestation pacifiste, pourtant nombreuses au cours du mois de juillet, ne vint s'opposer à l'esprit "d'union sacrée" qui s'installe dans le pays. Surtout, les conseils de guerre n'ont retenu à peu près aucun cas réel de désertion et le nombre d'insoumis fut infime. Techniquement, la mobilisation fut également une réussite : l'organisation des transports placée sous la responsabilité des militaires mais réglée en fait par les cheminots eux-mêmes fut impeccable. Fabrice Grenard Le reportage offre plusieurs intérêts et permet d'illustrer plusieurs thèmes.
Première guerre mondiale 21 février 1916 - L'enfer de Verdun Aucune bataille n'a autant marqué la mémoire des Français que celle de Verdun. Tout d'un coup, un déluge de feu Tout commence le 21 février 1916, à 7h30, avec un déluge de feu sur les forts de Verdun et sur les tranchées où sont tapies trois divisions françaises. Puis, l'infanterie allemande monte à l'assaut. Le chef d'état-major allemand Erich von Falkenhayn veut de cette façon en finir avec une guerre de positions qui dure depuis la bataille de la Marne, dix-huit mois plus tôt. Tenir ! Les poilus résistent héroïquement au premier choc, en dépit de la perte du fort de Douaumont. Les attaques vont se renouveler pendant plusieurs mois, sans cesse contenues. « On les aura ! La contre-offensive Le 22 juin apparaissent les terrifiantes bombes au phosgène, un gaz mortel en quelques secondes. La bataille de Verdun prend fin le 15 décembre 1916. Du côté français, le total des pertes (morts, blessés et disparus) est évalué à 379 000 et du côté allemand, à 335 000.
Quiz : La Première Guerre mondiale commence dans les Balkans Francetv.fr plus Histoire Niveau : moyen Jouer Ton meilleur score Les meilleurs scores de la communauté Photos of The Great War It was supposed to be the war to end all war. For over four years World War I raged on, leaving in its wake a toll of death and destruction such as the world had never seen. These are the images of that time, an eternal testament to all those whose lives were lost or forever altered by The Great War.
Les EPARGES fevrier avril 1915 Les Eparges Février – avril 1915 Général Mordacq 1915 c'est, sur le front français, la stabilisation, la guerre d'usure, la guerre de tranchées. LA CRÊTE EST ENFIN PRISE D'ASSAUT Avril 1915 Témoignages autour de l'attaque des Éparges Partout on s'installe, on s'enterre ; c'est la première période des tranchées, période qui n'est pas brillante, parce qu'on manque encore de tout le matériel nécessaire pour des organisations défensives aussi étendues (près de 600 kilomètres). Au cours de ces premiers mois de 1915, nos fantassins, transformés en terrassiers, exécutent de véritables travaux de Romains, manient plus souvent la pelle et la pioche que le fusil. Enfin, peu à peu, l'immense front se garnit d'une première ligne. On creuse surtout les boyaux qui y conduisent ; partout une boue intense (les caillebotis ne sont pas encore inventés) ; souvent aussi, beaucoup d'eau. Peu ou point d'engins de tranchée; ils n'apparaîtront qu'un peu plus tard. Mais là ne se bornèrent pas leurs épreuves. - Halte !
La contre-propagande allemande sur le thème de la « barbarie » | L'histoire par l'image Dans la bataille de propagandes à laquelle se livrent les belligérants entre 1914 et 1918, les Allemands, en réponse aux accusations d’assassinats d’innocents dans les zones envahies formulées contre eux, ont aussi recours à des images pour se défendre, voire pour contre-attaquer. Les documents nos 1, 2 et 3 le prouvent. Les deux premières photographies, publiées et diffusées sous forme de carte postale avec un titre ironisant sur la « soi-disant barbarie allemande », montrent chacune un soldat qui partage sa ration alimentaire avec des enfants issus de familles françaises. Le premier document est peu plausible dans la mesure où l’on voit immédiatement que les personnages posent dans un décor : ils sont alignés, immobiles devant une toile peinte, avec une certaine naïveté esthétique (procédé courant dans les studios photographiques de l’époque), et l’ensemble n’a aucune profondeur de champ. Le troisième document est plus troublant. Les Allemands sont dépourvus de troupes coloniales[1].
Une nouvelle histoire des mutineries de 1917 Recensé : André Loez, 14-18. Les refus de la guerre. Une histoire des mutins, Paris, Gallimard, coll. « Folio Histoire », 2010. L’historiographie de la Grande Guerre est arrivée à l’heure des refus [1] : la publication de l’ouvrage d’André Loez consacré aux mutineries françaises de 1917 confirme ce basculement. Depuis le livre pionnier de l’historien Guy Pedroncini en 1967, cet événement-symbole a souvent été considéré comme marginal, éphémère et inconséquent : s’il n’était pas le fruit d’un complot pacifiste, il s’agissait, selon Guy Pedroncini, non pas d’un « refus de se battre », mais d’un « refus d’une certaine manière de le faire » [2]. Avec une rigueur et une clarté remarquables, André Loez se tient à distance de ces interprétations consacrées. La crise de désobéissance de l’armée française en 1917 Les mutineries d’avril-juin 1917 ne sont pas un événement mineur et marginal pendant le conflit. Les mutineries : un mouvement social en temps de guerre Le rôle de Pétain
bataille de Verdun février-décembre 1916 Bataille qui opposa les armées françaises défendant le camp retranché de Verdun aux armées allemandes assaillantes (tués et blessés : 362 000 Français, 336 000 Allemands). Après avoir joué sous le commandement (IIIe armée) de Sarrail le rôle de pivot de la manœuvre du général Joffre lors de la bataille de la Marne en 1914, la région fortifiée de Verdun, affaiblie par les conséquences d'un décret d'août 1915 sur les places fortes, est choisie par l'état-major allemand pour vaincre l'armée française par épuisement de ses forces. Commandés par le Kronprinz, les Allemands, après une intense préparation d'artillerie, attaquent le 21 février la rive droite de la Meuse, bousculent les défenses françaises (bois des Caures) et prennent le fort de Douaumont (25 février). Pétain, chargé par Joffre de la défense de Verdun, organise la résistance et l'arrivée des renforts par la Voie sacrée (la route Bar-le-Duc – Verdun).
Une guerre totale : le sort des civils - 1918, la Grande Guerre s'achève... - Dossiers À la fin du XIXe et au début du XXe siècle des règles avaient été édictées pour, en principe, protéger les populations non-combattantes durant les conflits. Si les civils ne sont pas au cœur même des combats de la Grande Guerre, ils sont affectés de bien des manières par la violence de guerre : l'invasion, les bombardements, les souffrances affectives, sont trois épreuves parmi tant d'autres analysées par Anne Duménil dans "La guerre au XXe siècle, l'expérience des civils" (La Documentation photographique n° 8043, 2005). Invasion L'exode des Belges vers la France. Photo : Préfecture de police, La Documentation française © Présidence du Conseil. Agrandir l'image « Pour les civils, l'invasion constitue un moment de particulière vulnérabilité. Bombardement [...] Ypres (Belgique) détruit par les bombardements. Photo : Holzapfel © La Documentation française. Séparation, solitude et deuil Aux privations qui mettent en jeu les corps, s'ajoutent les épreuves affectives.
Médiathèque de l'architecture et du patrimoine : autochromes de la guerre 1914-1918 Autochromes de la guerre 1914-1918 1. La technique employée 2. Inventé en 1903 par les frères Lumière, l'autochrome est la première photographie couleurs (" en couleurs naturelles ") fabriquée de façon industrielle. Destiné à être projeté, l'autochrome est considéré comme étant l'ancêtre de la diapositive en couleurs moderne. Les photographies présentées ici ont été réalisées par quatre photographes, opérateurs militaires pendant le conflit de la première guerre mondiale : Cuville, Castelnau, Aubert et Albert Samama-Chikli. Castelnau et Cuville ont réalisé leurs clichés en 1917 après le recul des troupes allemandes dans le nord-est de la France et en Belgique. À l’évidence prévues pour être utilisées à des fins de propagande, elles représentent des destructions (bâtiments civils ou religieux, usines, arbres fruitiers, etc.), mais aussi des portraits de civils et de militaires connus ou anonymes. L’intérêt de ces photographies n’est pas seulement lié à leur valeur historique et documentaire.