Tisseron : L’enfant, l’école et l’enseignant transformés par le numérique
Comment le numérique bouleverse-t-il tous nos repères et nos rapports au monde et aux autres ? Invité de l'Université d’Automne du Snuipp, Serge Tisseron, psychiatre, directeur de recherche à Paris 7, a réaffirmé son engagement pour offrir aux enfants, dès la maternelle, une véritable éducation aux images et au virtuel, dans la lignée de la campagne qu’il a lancée il y a quelques mois, « 3-6-9-12 : maîtrisons les écrans ». Culture du livre, culture des écrans : une indispensable complémentarité Incontestablement, l’Internet et le numérique sont venus bouleverser les repères traditionnels dans la société : tout le monde s’est emparé du numérique, cet outil a un succès énorme et on l’oppose régulièrement à la culture de l’écrit, qui se perdrait par substitution de la culture de l’image. Les enseignants à l’école maternelle Dans cette recherche de partenariat entre l’école et les familles, Serge Tisseron n’hésite pas à donner des pistes concrètes d’utilisation du numérique en classe.
Serge Tisseron
Serge Tisseron
Biographie[modifier | modifier le code] Serge Tisseron fait des études littéraires avant de s'orienter vers la médecine. Sa thèse, Contribution à l'utilisation de la bande dessinée comme instrument pédagogique : une tentative graphique sur l'histoire de la psychiatrie, est soutenue en 1975[2],[3]. Elle présente déjà les éléments que l'on trouvera dans ses travaux futurs. La bande dessinée d'un côté ouvre sur le travail sur l’image tandis que l'histoire ouvre sur les secrets de famille. En 1976, Serge Tisseron passe son certificat d’études spécialisées en psychiatrie. En 1998, Serge Tisseron obtient une habilitation à diriger les recherches (HDR) de l'université Paris-Sorbonne, il est chercheur associé au CRPMS (Centre de recherches Psychanalyse, médecine et société) à l’université Paris-Diderot depuis 2013[4] après avoir été chercheur associé au LASI (Laboratoire des atteintes somatiques et identitaires) à l'université Paris-Nanterre[5]. Recherche[modifier | modifier le code] V. Extimité
Serge Tisseron
Posté par Serge TISSERON le 24 juillet 2014. On parle beaucoup de « détox numérique » aujourd’hui. Il s’agit le plus souvent de passer une semaine à quinze jours dans un endroit retiré, sans Internet ni téléphone mobile. Il est bien évident que chacun peut tirer bénéficie de périodes pendant lesquelles il est invité à se recentrer sur lui-même, la nature et des relations de proximité, loin de l’agitation du monde. Le problème est qu’ici, il ne s’agit plus seulement de retrouver le goût d’une rencontre avec soi-même et les autres, mais de réaliser un « sevrage », sur le modèle de la cure de désintoxication alcoolique dont on sait largement qu’elle n’a jamais marché. Mais avant de parler de désintoxication, il est nécessaire de distinguer deux types d’utilisations des technologies numériques qu’on peut qualifier d’excessifs. Usages d’apprentissage, usages de fuite L’intox à la détox Les stages de « détox numérique » sont évidemment inadaptés dans les deux cas.
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