Oui aux compétences à l’école, mais pas n’importe comment ! Ce texte de Jean-Michel Zakhartchouk est une réponse au journal Libération qui a publié le 31 octobre 2012 un article sur le Livret Personnel de Compétences, en donnant la parole à quatre collègues. Il est trop facile de se moquer du livret de compétences utilisé dans les écoles et collèges et qui va être « simplifié », comme le font les enseignants interrogés dans le numéro de mercredi 31 octobre de Libération, pages 14 et 15 « un livret de compétences qui perd des cases ». Oui, on peut toujours se gausser de telle formulation, en reprochant d’ailleurs aux compétences énoncées dans ce livret à la fois d’être trop générales et floues, et trop détaillées et relevant d’une « bureaucratisation du savoir ». Il est en revanche beaucoup moins facile de mettre en œuvre une évaluation qui aide les élèves à progresser, qui leur donne des indications sur là où ils en sont, une évaluation qui à la fois mette en confiance mais aussi soit plus exigeante, finalement, que la notation traditionnelle.
Le souffle de l'innovation pédagogique sur Educatice Comment innover dans l'Education nationale ? Salle comble, mercredi 20 novembre pour la conférence « TICE et pratiques innovantes » organisée par le Café pédagogique. Des enseignants innovants ont partagé avec de nombreux enseignants présents le souffle de leur engagement. Le débat a fourni une occasion nouvelle de tracer des pistes communes. Laurence Juin, professeur en lycée professionnel de Français et d’Histoire-Géographie à La Rochelle, a présenté le projet « La sérendipité », un terme étrange qui désigne « atteindre quelque chose d’inattendu par maladresse, chance ou erreur ». A Brest, Monique Argoualc’h, professeur de Français travaille en « classe relais ». Pascal Bihouée, professeur de Sciences physiques en collège, s’est attaché à trouver les moyens numériques de changer la relation avec les élèves et de modifier les schémas traditionnels « Enseigner » « Apprendre » « En classe » « A la maison ». Samra Bonvoisin Découvrez les projets des enseignants innovants : K.
Des élèves de seconde sans notes, en test à Confolens L’établissement propose une classe de seconde expérimentale. Des grilles de compétences remplacent les notes. C’est moins de pression pour les élèves. 532 élèves vont faire leur rentrée, demain, au lycée émile-Roux, à Confolens. Pour eux, pas de notes cette année: elles seront remplacées par des grilles de compétences qui permettront de mesurer leurs acquis. Cette classe à effectif réduit comptera à peu près autant de filles que de garçons, qui suivront différentes options: "sciences de l’ingénieur" ou "littérature et société", mais aussi "principes fondamentaux de l’économie et de la gestion". L’objectif est avant tout pédagogique. Nouvelles options Durant l’année, cette seconde expérimentale créera même sa mini-entreprise. Une nouveauté qui vient s’ajouter à un dispositif qui a déjà fait ses preuves, au sein du lycée: le "pass’en sup". "Souvent, en milieu rural, les élèves s’autocensurent, poursuit Claudie Fontaine.
Claude Vidon (proviseur du lycée Corbon à Paris) : "Abandonner les notes, ce n’est pas perdre du pouvoir" Propos recueillis par Emmanuel Vaillant | Publié le , mis à jour le Qu’est-ce qui vous a amené à lancer une expérimentation d’un premier semestre sans note ? La note fait rentrer dans un système de compétition où nos élèves sont déjà stigmatisés. Nous sommes partis d’un constat : nombre d’élèves de seconde arrivent au lycée en étant cassés, en souffrance. En quoi le fait de supprimer les notes favoriserait le rapport à l’école ? Si on enlève la note, il reste l’essentiel : la réponse à la question "qu’est-ce que je suis venu faire pendant une heure dans une classe" ? Concrètement, comment ce projet est-il mis en œuvre ? Dans le cadre du lycée professionnel, c’est assez simple car les enseignants sont déjà guidés par des référentiels de compétences. Ce projet a-t-il été facilement accepté par les enseignants ? Un tel projet ne serait pas envisageable sans une implication forte de toute l’équipe pédagogique du lycée. Comme toute innovation, c’est un projet qui a été mûri au fil des années.